Translate

14 mai 2020

Fabien Nierengarten

Rapide point d'étape (très personnel) sur les premiers jours de semi-liberté semi-retrouvée, dans une société semi-délivrée à l'activité semi-relancée.

C'est vrai que depuis lundi, on peut de nouveau aller et venir où on veut, quand on veut, dans la limite de 100 kilomètres calculés à vol d'oiseau. Mais là, objection, votre honneur !! On m'a appris un jour que ça vivait d'air pur et d'eau fraîche, un oiseau. Et que pour pouvoir profiter de tout ça, il ne portait pas de masque sur son bec, l'oiseau !!

Que les choses soient claires : je respecterai toujours les règles sanitaires car elles sont fixées (quoi qu'en pensent certains) par des autorités responsables et compétentes, pour nous protéger nous-mêmes et les autres. Cela étant dit, je serai de ceux qui se débarrasseront de ce masque à la seconde même où les indicateurs d'alerte le permettront. Car je ne serai jamais un fanatique du principe de précaution, et encore moins un obsédé du "risque zéro" car celui-ci n'existe pas.

Cette barrière presque hermétique qui nous empêche de respirer de façon naturelle, de sentir les odeurs qui nous entourent, de nous faire comprendre correctement par nos interlocuteurs, d'exprimer par le visage tout ce que nous ressentons, doit nous être recommandée, voire imposée, le moins longtemps possible. Car elle constitue sans doute l'atteinte la plus basique à nos libertés individuelles et collectives. Et je ne parle même pas du ridicule qui va avec tout ça. Heureusement qu'il ne tue pas. En tout cas moins que le virus.

Autres "machins" qui vont bientôt me rendre allergique de façon épidermique (et non épidémique) : les échanges en audio ou visioconférence. Bien-sûr, c'est une belle invention... dont certains doivent d'ailleurs se frotter les mains, et ce, sans le moindre gel de protection. Mais franchement, entre nous, est-ce qu'ils ne sont pas insupportables, ces décalages entre l'image et la voix, ces syllabes inaudibles qui rendent le propos incompréhensible, ces faux dialogues faits d'une addition de monologues, ces phrases qui se chevauchent pour finir en cacophonie ?? Et dire que certains aiment ça !!

Bref, vivement que cette période de transition se termine et qu'on retrouve enfin, pas forcément la vie d'avant, mais cette convivialité qui est si indispensable à n'importe quel humain et à laquelle certains semblent prêts à renoncer de façon durable, en contrepartie d'une immunité totalement illusoire.