Nous avons le plaisir de vous inviter au vernissage de l'exposition consacrée à Rose-Marie Crespin et à Sophie Patry
" De ce qui fut, à ce qui tremble encore."
Vendredi 23 mai de 18h à 21h
En présence des artistes
Dans le sillage du temps, des empreintes restent, des souvenirs frémissent à la frontière de l'effacement et de l'éternité.
Cette exposition explore la mémoire fragile, celle qui demeure en nous, au-delà de la disparition.
À travers les œuvres de Sophie Patry et de Rose-Marie Crespin, l'invisible se révèle, les formes flottent, les traces du passé surgissent en résonance avec le présent.
La lumière effleure des paysages et des figures, les matières se transforment, et dans ce mouvement, un monde se dessine : celui du rappel furtif, des échos persistants qui cherchent à se fixer dans l'espace et dans le temps.
C'est une quête intime, celle de ce qui fut, et de ce qui reste, qui tremble encore dans le flou de nos pensées.
Rose-Marie Crespin
Formée à l'univers des formes et des objets, elle obtient une Maîtrise d'Arts Plastiques avant de rejoindre la HEAR de Strasbourg – Haute École des Arts du Rhin, où son parcours est apprécié par les félicitations du jury .
Très tôt, ses mains s'exercent à la délicatesse, à la précision. Un stage à l'Opéra du Rhin, dans l'atelier costume, fait naître le goût des textures, des superpositions, des traces laissées par le temps. Elle y deviendra décoratrice sur costume : patines, fausses broderies, motifs sérigraphiés… Elle poursuivra cette exploration au cœur de l'Opéra Bastille à Paris, avant de dessiner en haute couture chez Montex, atelier parisien d'exception.
Forte de ce parcours, Rose-Marie Crespin développe une œuvre plurielle, mêlant céramique, dessin, collage, fil et matières naturelles ou obsolètes.
Ses œuvres habitent déjà les collections permanentes du Musée de la Céramique de Desvres et du Musée Théodore Deck, témoignant de la reconnaissance que lui voue le monde muséal.
La critique, elle aussi, a su faire entendre sa voix douce sur son œuvre :
« Observatrice attentive des vies végétales, elle rend compte dans son travail des mauvaises herbes – ou herbes folles, celles de la mémoire et des rêves – qui font la poésie du décor urbain. » Valérie Bougault, Connaissance des Arts
« Avec elle, tout s'inscrit dans le temps, indéterminé, sans fin. On pénètre dans un autre monde. Les limites reculent. » Marie-France Boyer
À travers différents matériaux, elle construit un langage plastique du souvenir : celui des images mentales, des rêves, des connexions neuronales invisibles.
La porcelaine y joue un rôle central, fixant ce qui est fragile ou éphémère.
L’exposition propose une immersion dans son univers, entre herbiers fictifs, micro-mondes oniriques et vestiges imaginaires du vivant. Les œuvres racontent l’humain dans sa complexité : libre ou contraint, introspectif ou joueur, toujours en quête de sens et de mémoire.
Sophie Party
Photographe de l’indicible, Sophie Party compose des images comme on murmure des secrets.
Entre ombres et lumières, flous maîtrisés et poses longues, son œuvre dessine un monde suspendu, à la frontière du tangible et du rêve. Chaque photographie devient une apparition fragile, un souffle visuel, un passage entre réel et imaginaire.
Formée au cinéma à l’université Paris VIII, elle a conservé de cet art narratif le goût du silence habité, des atmosphères troublantes et de l’invisible qui palpite sous la surface.
Depuis 2010, elle développe une démarche singulière, intuitive et vibratoire, où le temps se dilate, les contours se dérobent, les visages se transforment.
Pour cette exposition, Sophie Patry présente notamment ses autoportraits mouvants, ses paysages et ses séries inédites, dont certains paysages vieillis publiés dans un hors-série de Daïmon consacré à Virginia Woolf.
Ses œuvres évoquent des états de l’âme plus que des lieux, des souvenirs flottants plus que des récits.
Il y a, dans ses œuvres photographiques, une présence qui ne s’impose jamais, mais qui insiste doucement, comme un souffle ancien venu effleurer la surface du visible.
Ses photographies n’illustrent pas le monde : elles l’effleurent, le transfigurent, le rêvent.
Reconnue par la critique et le monde de l'art contemporain, Sophie Patry a exposé en France, en Europe, aux États-Unis et au Moyen-Orient.
Lauréate de plusieurs distinctions, dont le 2ᵉ prix du Géant des Beaux-Arts, elle est aujourd'hui membre de la Fondation l'Ermitage à Garches.
Son travail, salué pour sa puissance poétique et sensorielle, suscite l'admiration de nombreuses figures du monde de l'art. Pour Christian Noorbergen, elle « propose une photographie poétique, allusive et rêvée, lointaine et fragile, d'allure fantastique ou fantasmée, et d'extrême présence. Elle fouille à vif les mystères du visible ». Stéphanie Pioda (Beaux-Arts Magazine) évoque quant à elle « une vague impression. Il reste une ombre, la trace d'un paysage, une présence fantomatique. Juste une illusion. » Colette Pages de la revue Aralya nous dit qu’« À travers des photographies en noir et blanc, l’artiste nous invite à flirter avec les frontières du réel, entre silhouettes, paysages et fragments d’émotion. » Tandis que Ludovic Duhamel (Miroir de l'Art) résume : « Chaque image est une incursion dans un univers fantasmé, chargé d'ondes vibrantes, qui dévoile les pans insoupçonnés d'une réalité insaisissable. C'est fort. »
L’exposition « De ce qui fut, à ce qui tremble encore »
qui met à l’honneur les œuvres de Sophie Patry et de Rose-Marie Crespin débutera vendredi 23 mai 2025 et se poursuivra jusqu’à samedi 21 juin 2025 à la galerie Murmure.
Nous serions heureux de vous accueillir et de faire pétiller la soirée du vernissage autour de quelques bulles du domaine Kappler , en compagnie de Rose-Marie Crespin et de Sophie Patry.
Galerie Murmure
5 place de l'Ancienne Douane à Colmar
jeudi et vendredi : 14h à 18h - samedi : 10h à 19h
Et tous les jours sur rendez-vous
contact@galerie-murmure.fr
Tél. +33 3 89 41 49 25
www.galerie-murmure.com
Instagram: galerie_murmure