Translate

5 novembre 2018

Les commerçants, nouvelles vaches à lait

Edouard Dabrowski

Photo Edouard Dabrowski

Une fois de plus, notre bon maire va demander aux commerçants colmariens de cracher au bassinet. Il s'agit d'éponger les 250 000 € que représente le coût de la sécurité pendant le marché de Noël.

GM souligne, comme s'il en était besoin, qu' « il n'est pas défendable de faire supporter aux contribuables colmariens le coût supplémentaire des mesures de sécurité imposées. »

C'est donc en toute logique qu'il se tourne vers les commerçants « bénéficiaires directement ou indirectement des retombées économiques des marchés de Noël ». Et il ratisse large, envoyant ses "sollicitations" jusqu'à Houssen (voir ci-dessous).

Sauf que les commerçants ne sont pas tous bénéficiaires ! Et puisque le maire se veut "équitable", comme il le répète à longueur de temps, il n'a qu'à taxer les commerçants en fonction de leur chiffre d'affaire !

Et, dans la foulée, reverser le manque à gagner aux commerçants qui souffrent du marché de Noël, tous ceux dont la clientèle habituelle ne vient plus, et pour cause.

Monsieur le Maire, colmarinfo a trouvé la solution pour que vous cessiez de harceler nos commerçants. Vous vous vantez de faire venir 1,5 millions de visiteurs pendant les marchés de Noël. À raison d' 1 euro par visiteur, il y a là de quoi remplir largement vos caisses.

Déjà en 2016

Un hôtelier de Houssen (!) avait reçu un courrier signé du maire de Colmar, daté du 23 mai 2016, lui rappelant qu’il n’a toujours pas versé les 400 € demandés pour participer « aux coûts de l’exceptionnel dispositif de sécurité, mis en œuvre en 2015 pour maintenir nos marchés de Noël ».
L'ALSACE du 11/06/2016

Dans un autre courrier, GM se fait menaçant :

« À défaut de participation de votre part, je tenais à vous informer que j’examinerai avec beaucoup de réticence les demandes que vous pourrez être amené à faire. »

Nous sommes loin de la "sollicitation". "Contrainte", "menace" et "chantage" seraient plus appropriés.

1 novembre 2018

Sur le thème du tourisme, une vidéo récente aborde dans les grandes lignes la problématique de ce phénomène devenu mondial et qui concerne évidemment la ville de Colmar.




24 octobre 2018

La Montagne Verte : un paradis sur terre


Sur sa page Facebook, Gilbert Meyer s'est livré à un véritable plaidoyer en faveur de l'aménagement de l'espace de la Montagne Verte, espérant calmer la colère des riverains à qui aucune solution alternative sérieuse n'a été proposée pour garer leur voiture, et qui vont vivre pendant des mois dans le bruit, la poussière et subir le ballet incessant des camions et des engins de chantier.

Au-delà de la colère légitime des riverains se pose la pertinence d'un projet qui, à l'heure du développement durable, va faire pénétrer DANS le centre-ville un nombre impressionnant de voitures et la pollution allant de pair. Un projet mal ficelé dès le départ, dont les frais de fonctionnement viendront se rajouter à ceux du parking Saint-Josse, situé à une centaine de mètres de là et jamais plein.


Gilbert Meyer Officiel

15 octobre, 15:03

MOT DE LA SEMAINE n° 418 (Place de la Montagne Verte)

Les travaux liés à la réalisation du parking souterrain de la Montagne Verte ont débuté le 1er octobre. Ils s’achèveront au mois de novembre 2019, avec à la clé une nouvelle offre de stationnement (705 places) couplée à un parc urbain arboré de 1,5ha accompagnant les rives de la Lauch, en continuité de la coulée verte existante.

L’espace restructuré de la Montagne Verte va constituer une nouvelle entrée au cœur de ville par la création d'accès piétons majeurs, reliant la rocade qui ceinture le centre-ville aux principaux axes piétons (rue des clés, Grand-Rue). Les accès aux équipements du secteur seront également réorganisés et mis en valeur par les liaisons douces.

Cette opération importante d’aménagement va offrir un nouveau cadre de vie pour les riverains et l'ensemble des Colmariens, en offrant tout à la fois une esplanade ouverte et libre, un nouveau lieu arboré de détente et de jeux et un véritable espace vert, doté d’une forte diversité végétale, faisant écho au parc du Champ de Mars.

De par sa localisation stratégique dans le cœur historique, ce projet va aussi impulser de nouvelles dynamiques, notamment en matière de commerces. En effet la suppression de la friche actuelle ne peut être que hautement une valorisation pour tous.

De plus, la capacité de stationnement complémentaire offerte par le parking permettra de répondre aux besoins des projets d'urbanisme à travers l’établissement de concessions. De trop nombreux projets sont en effet bloqués à l'heure actuelle au centre-ville par manque de places de stationnement, avec les conséquences qui en résultent dans les domaines de l’économie et de l’emploi.

1. Le parc de stationnement sera ouvert 24h/24 et constituera une sorte de parvis pour les équipements alentours.

Les usagers potentiels sont multiples : habitants du centre-ville, clients des commerces du centre-ville, visiteurs, usagers du complexe sportif de la Montagne Verte ou du Pôle média culture Edmond Gerrer, clients du marché couvert et des marchés hebdomadaires.

Un système d'abonnement et de concession à long terme sera mis en place. A l'instar des autres parkings en ouvrage de la Ville de Colmar, le parking souterrain de la Montagne Verte sera un parking payant, et géré en régie par du personnel municipal.

Les répercussions de ce projet en matière de déplacement doux iront bien au-delà du périmètre de la Montagne Verte. L'aménagement en question permettra en effet la suppression ultérieure des 102 emplacements de la Place de la Cathédrale, favorisant ainsi la piétonisation progressive de l'hypercentre.

2. Le parc urbain, en surface, constitue aussi une réelle innovation, tant du point de vue économique et social que paysager.

Il se caractérise par une mixité des fonctions. Sa localisation en fait une porte d'entrée du centre-ville tant pour les habitants du quartier, les clients des commerces et des services du centre-ville, que pour les visiteurs. Il revêt un caractère de centralité et/ou de nœud du quartier, à la fois lieu de passage et de rencontre. Il crée le lien entre les différentes occupations existantes à savoir les zones d'habitations, les équipements donnant directement sur la place (Pôle Média Culture, gymnase et plateau sportif) et ceux à proximité (Marché couvert, parking Saint Josse, collège Victor Hugo...). L'aménagement de ce site permet dans le même temps de traiter et de valoriser les accès à ces équipements structurants.

Le site sera couvert par le réseau wifi (tout comme la place du 2 Février, de l’autre côté du PMC) de manière à répondre à une demande croissante d'espaces connectés en ville. Cette « fenêtre » sur le monde trouvera tout son sens s'agissant d'un lieu attenant au Pôle Média Culture avec, en parallèle, l'objectif de créer un lieu attractif, ludique et multigénérationnel.

La diversité des espaces récréatifs proposés permettra de répondre aux attentes des citoyens de toutes les tranches d'âges. Deux aires de jeux pour enfants sont prévues, avec certains agrès totalement innovants par rapport à ceux en place dans les aires actuellement existantes à Colmar. S’ajouteront un boulodrome et des agrès pour adultes permettant de proposer un nouveau parcours sportif en ville, au cœur du parc arboré, loin des nuisances liées aux circulations motorisées.

Ce parc est donc conçu pour devenir un lieu de rencontre multigénérationnel, ludique et convivial, un espace de respiration en centre-ville.

L'innovation paysagère du parc arboré réside dans sa conception. Il comportera 1,50 mètre d'épaisseur moyenne de terre végétale sur la dalle haute du parking, donnant la possibilité de planter des sujets de grande taille. Cet aménagement donnera ainsi à court/moyen terme l'aspect d'un parc en pleine maturité. La conservation des sujets les plus intéressants, notamment ceux situés rue de la Montagne Verte, renforcera encore davantage cette perception et constituera un réel espace de fraîcheur en période estivale.

Au sein du Parc, en plus des axes de cheminement principaux, il sera possible de rejoindre les itinéraires secondaires, plus calmes et moins fréquentés, pour le promeneur en quête d'espaces de repos. L'un des objectifs de ce parc est en effet de créer une réelle mise en scène végétale et florale (variée et évolutive) et de proposer une diversité d'ambiances.

Le mobilier urbain sera également innovant car très largement intégré à l'aménagement et aux éléments paysagers. Les légères différences de niveaux de terrain, liées notamment aux fosses de plantations, seront mises à profit avec l'installation de banquettes.

Un espace planté sera également aménagé sous forme de « jardin olfactif », en s'appuyant sur une diversité florale.

Enfin, l'intérêt patrimonial du site sera souligné par la mise en valeur partielle des remparts historiques. Une ligne métallique sera positionnée sur les emplacements des remparts non visibles, découverts lors des fouilles archéologiques réalisées sur le site. Les anciens reliefs végétalisés seront rappelés par la création d'une émergence agrémentée d'une série de banquettes tournées vers le cours d'eau de la Lauch, en limite Sud-Est du site.

La réalisation de ce projet va donc permettre une mise en valeur du patrimoine historique, en rendant visible une partie des fortifications aujourd’hui ensevelies.

3. Une démarche de développement durable

L'accessibilité et l'équité ont été recherchées dès la conception du projet. La réglementation en matière d'accessibilité sera bien entendu respectée pour le parking et pour le parc en surface. Un travail a été mené sur la répartition équitable des accès au parking souterrain et aux équipements environnants.

Les revêtements de sols employés pour les aires de jeux rendront ces dernières accessibles pour les personnes en fauteuil roulant. D'une manière générale, les espaces de jeux ont été pensés de manière à être accessibles au plus grand nombre, et donc aux personnes à Mobilité Réduite (PMR).

Une part belle sera réservée aux piétons et aux modes de déplacement doux à travers de nombreux emplacements de stationnement vélos couverts dont une partie sera équipée d'un contrôle d'accès.

Le nouvel espace paysager permettra de lutter contre le phénomène d'îlot de chaleur urbain en période estivale notamment, avec l'apport d'espaces ombragés et grâce à l'évapotranspiration des plantes. L’aménagement s'inscrit bien évidemment dans la démarche de gestion différenciée des espaces verts de la ville, et répond aux exigences d'entretien du « zéro pesticides ».

La gestion des eaux pluviales sera nettement améliorée, privilégiant le principe de gestion à la parcelle, par infiltration. Seules les eaux d’égouttures collectées sur les niveaux du parc de stationnement souterrain et au niveau de la rampe d'accès seront évacuées vers le réseau public d’assainissement, après avoir été prétraitées.

Par ailleurs, la conception de l'éclairage du parc vise à garantir le respect des riverains, la limitation des nuisances nocturnes et la pollution lumineuse. Dans un objectif d'économies d'énergie, l'éclairage sera réduit une partie de la nuit.

4. Le coût de l’opération et l’intervention des partenaires

 parking : 20 781 530,32 € HT*
 parc urbain et divers : 4 365 000 € HT (soit 5 238 000 € TTC)

Financement :

 - Région Grand Est 500 000 €
 - Colmar Agglomération 1 383 000 €
 - Etat (fonds de compensation de la TVA) 859 242 €
 - Ville de Colmar (solde) 23 277 288,32 €

Il faut relever que cet investissement s’ajoute aux projets proposés lors des élections municipales de 2014.

Il porte à 35 M €, les investissements supplémentaires réalisés durant le mandat. Faut-il aussi rappeler que ce nouveau financement de plus de 24 M € sera assuré par la Ville, avec le maintien pendant 6 ans, des taux de la fiscalité locale, donc sans augmentation.

Gilbert MEYER


22 octobre 2018

Joël JEROME revient sur « l'affaire ROGALA »


Législatives 2017. Fin de l'acte. Explications de texte.

Les élections qui se sont déroulées les 11 et 18 juin 2017 trouvent leur conclusion.
J'attendais une décision en particulier pour livrer mon sentiment. C'est la décision du conseil constitutionnel concernant le candidat ROGALA. Le lien suivant est explicite.
https://www.conseil-constitutionnel.fr/…/2018/20175341AN.htm

C'est l'histoire d'un homme, coureur cycliste, pour autant que l'on puisse comparer une élection à une course cycliste. Plusieurs étapes sont nécessaires pour avoir le maillot final du vainqueur.

On connaît les dérives du cyclisme et les prises de produits qui aident bien.
Dans cette élection, le coureur Ocana, non pardon Rogala, a eu son équipe officielle, mais aussi son équipe officieuse.

J'entends par là le team colmarien, celui qui voulait que le coureur Rogala batte le député sortant.

Et les étapes ont été aménagées pour que tout soit réussi :
- invitations et prises de paroles dans toutes les manifestations, que ce soit à la foire bio, au salon de la photographie, ....
- et il y a eu ce mercredi 17 mai 2017 et l'Apéro du Colmarien. Colmar ville étape qui accueillait le coureur Rogala. Mieux qu'aux césars de Cannes. Tapis rouge, table en évidence, personnalités du monde politique, il fallait que la mayonnaise prenne.

Aujourd'hui, la mayonnaise a tourné, déjà le 11 juin 2017 avec un score catastrophique, loin des espérances et des attendus, loin des aides consenties en sous-sol !!!

Et le meilleur, c'est de ne pas avoir rendu le compte de campagne en temps et en heure. Juste une confusion de mois certainement !!!

Je pense à la réaction de certains de ses soutiens, celles et ceux qui il y a quelques jours encore lui caressaient le dos !

Un an d'inéligibilité c'est peu, mais au moins ça aura le mérite d'être rappelé au moment opportun.

Moi je suis serein. J'ai mené mon opération comme je l'avais programmée, et j'ai pu m'exprimer auprès du Conseil Constitutionnel sur bien des choses à revoir !!

Avec cette décision du 13 avril 2018 qui m'a validé mon compte de campagne.

Fin

15 octobre 2018

Municipales 2020
Une publication de Benoît Nicolas, seul candidat déclaré à ce jour :

Colmar, une ville attractive ?

Indiscutable selon nos élus !

Le palmarès du Journal l'Express des 50 villes les plus attractives de France est paru (basé sur 24 critères objectifs : coût de l'immobilier, sécurité, circulation et transports publics, vie nocturne, bassin d'emploi, création d'entreprises, etc...).

Sans être exhaustif :

Dijon : 7ème
Strasbourg : 10ème
Besançon : 16ème
Annecy : 24ème
Chambéry : 35ème
Belfort : 40ème
Mulhouse : 44ème.

Et Colmar ?
Pas dans le classement !
Mais Colmar est la 1ère ville de FRANCE des clients Airbnb au palmarès 2018 des destinations de vacances les plus accueillantes.
Un choix, une politique !
Et les Colmariens ?
Qu'en pensent-ils ?
Un des premiers élus de la Ville, politique professionnel depuis 25 ans, nous avait déclaré cette citation de Talleyrand (personnage politique cynique et opportuniste de la Révolution) en indiquant ceci :
« Quand je me regarde je me désole, quand je me compare je me console. »
OK.
Monsieur le Maire et les élus de la Ville aiment les classements.
Parfait.
Pourquoi COLMAR n'est-elle pas dans le classement des 50 villes de FRANCE mais 1ère du classement airbnb ?

IL EST DONC TOUT À FAIT POSSIBLE DE FAIRE BIEN MIEUX À COLMAR

NOTRE ACTION ENTRE DONC dans le champ du possible.

SUPER.

Il y a donc un espoir de faire mieux, beaucoup mieux pour que COLMAR entre dans ce palmarès des 50 villes où il fait bon vivre et travailler !

Quelle chance, quelle opportunité !

AGIR POUR COLMAR


12 octobre 2018

Parking Dreyfus :
Amis automobilistes, attention !


Vous cherchez à vous garer pour une course ou un rendez-vous dans Colmar, vous ne voulez pas être tributaire du parcmètre, vous avez trouvé le parking Dreyfus. Bon, il est un peu loin de l'endroit où vous voulez aller mais marcher ne vous contrarie pas et vous n'avez rien de lourd à porter. Surtout, il est gratuit ! Vous vous présentez à l'entrée du parking mais évidemment, aucun panneau ne vous avertira qu'il est complet ! Après en avoir fait trois fois le tour et ne voulant pas rater votre rendez-vous, vous finissez par vous garer dans l'une des allées périphériques, là où d'autres voitures bien rangées stationnent déjà. Vous vous dites « allons-y, puisque d'autres voitures y sont et que cela ne gêne pas la circulation. » [Précisons qu'il n'y a pas de sens de circulation ni de signalétique d'interdiction de stationner.]
Résultat : vous vous ferez systématiquement aligner par la police municipale. Le maire a trouvé là sa poule aux œufs d'or. Pas sûr qu'il soit pressé de la tuer.



11 octobre 2018

Le doigt d'honneur du maire aux automobilistes colmariens [suite]


Rappelez-vous ! cette file de voitures toutes verbalisées. Toutes ? Non. Pour échapper à l'ardeur policière, il suffisait que la voiture soit celle d'un officiel, ils étaient plusieurs officiels à participer à une réunion dans la salle attenante au parking Dreyfus, en présence de Gilbert Meyer. Qui n'est pas un modèle d'exemplarité en matière de stationnement.

Ce "deux poids, deux mesures" est d'autant plus scandaleux aux yeux de l'automobiliste lambda que ce dernier subit le harcèlement de la police municipale à longueur de temps, comme en témoignent les nombreux messages reçus à colmarinfo.

Nous avons cru un moment que seules les voitures garées à contresens étaient verbalisées, comme nous l'ont fait remarquer plusieurs lecteurs. SAUF QUE DE CONTRESENS, IL N'Y EN A PAS ! Donc, les voitures des officiels qui étaient dans la file en infraction auraient dû être verbalisées comme les autres, qu'elles soient garées dans un sens ou dans un autre.

Ce parking Dreyfus, bien que gratuit, est une mine d'or pour la ville. Les policiers qui s'y rendent sont sûrs d'y faire du chiffre. Le parking est toujours plein, en désespoir de cause, les automobilistes se garent comme ils peuvent, en dehors du marquage et se font systématiquement aligner.

10 octobre 2018

Mobilité urbaine à Strasbourg

Comme Bordeaux, Nantes, Lyon ou Grenoble, souvent citées en exemple, Strasbourg a su anticiper les problèmes engendrés par la mobilité urbaine et organiser l'espace en conséquence, afin de permettre la cohabitation des différents moyens de locomotion.

À Strasbourg, on va utiliser un vélo beaucoup plus facilement parce que l'espace public est bien partagé.

À Strasbourg, on peut arriver en voiture à la périphérie de la ville, garer sa voiture, prendre un ticket qui comprend à la fois le parking et le tram (4,60 euros la journée, jusqu'à 7 personnes), évitant ainsi de polluer avec sa voiture l'intérieur de la ville tout en s'y déplaçant avec un tram super efficace.

Les résidents ne sont pas oubliés : le tarif du stationnement à l'année est de 180 euros, contre 600 euros à Colmar centre.


Pour nous écrire :
colmarinfo68@gmail.com

5 octobre 2018

Qui a dit que Gilbert Meyer n'écoutait pas ses administrés ?

Dès le lendemain de la publication du commentaire d'un de nos intervenants, le vilain enrobé noir a été remplacé par un enrobé à la couleur plus conforme.
L'opération a été rondement menée. Chapeau les gars et merci colmarinfo !






COLMAR VILLE PROPRE ?

Quel est l'intérêt d'avoir ouvert des cours d'eau si c'est pour avoir ce résultat-là ?




Pour nous écrire :
colmarinfo68@gmail.com

29 septembre 2018

Fermeture du Parking de la Montagne Verte :
aucune solution n'est proposée aux riverains




Benoît NICOLAS monte au créneau

Fermeture du Parking de la Montagne Verte.
Du 1er octobre 2018 au 29 novembre 2019.
14 mois !
Le plus grand parking gratuit de Colmar disparaît.
Paix à son âme.
Il n'apparaît déjà plus dans la liste des parkings gratuits sur le site de la Ville de COLMAR.
Par contre, dans la liste, les 1433 places du Parc Expo....!
Aucune mesure de compensation, au moins provisoire, n'a été prévue.
On aurait pu solliciter les Colmariens pour des propositions.
On aurait pu imaginer :
- une diminution du coût des stationnements.
- une baisse des tarifs exorbitants des autres parkings dont le dernier né (BLEYLE-GARE) qui, vu son coût, est tout le temps vide.
- la remise en gratuité de certains espaces publics vides (rue de la Gare, le pont de la gare, etc...
- la création d'un parking à l'extérieur avec des bus spéciaux.
- etc...
Rien.
Le mépris.
La ville considère que ce ne sont pas les Colmariens qui y stationnent !
AHURISSANT.
La colère gronde et ils feignent de ne rien entendre.
Ras le bol :
- de cette politique autoritaire du mépris,
- de cette politique des grands travaux,
- du renchérissement constant et impressionnant en quelques mois du coût de l'espace public.
600 € / an
50 € / mois
COLMAR CHAMPIONNE DE FRANCE.
AUCUNE VILLE DE FRANCE N'A OSÉ PRATIQUER UN TEL TARIF.
Et les contraventions pleuvent même pour un dépassement d'une minute ou pour une vielle dame de 92 ans déposée par sa fille en bas de sa résidence et verbalisée sur le champ !
Il suffit de lire le blog de COLMAR INFO pour le constater au-delà de tous les témoignages que j'ai reçus des Colmariens depuis quelques mois.
MAIS IL FAUT FAIRE RENTRER L'ARGENT DANS LES CAISSES.
Rien de tel pour faire fuir les résidents au bénéfice des gîtes et des touristes.
Rien de tel pour empêcher les commerces de recruter les travailleurs venant à Colmar.
Rien de tel pour envoyer les consommateurs dans les zones commerciales gratuites et hyper-accessibles à proximité immédiate.
Une politique fiscale par le renchérissement des coûts de l'espace public et par les prunes.
Un beau projet.
Le délire.
L'espace public, c'est l'espace que le plus grand nombre doit pouvoir se partager.
C'est le lieu de la concorde civile.
C'est le lieu du partage.
C'est le lieu de l'égalité.
Le domaine public, son principe, puisque nous payons des impôts en fonction notamment de notre richesse respective, c'est LA GRATUITE !
Les Colmariens que nous sommes savent toutes les difficultés que nous avons à trouver une place pour se stationner.
Le dernier rempart de la gratuité de l'espace public vient de tomber.
Les commerces, en concurrence directe avec d'immenses surfaces commerciales, hyper accessibles, peuvent se frotter les mains.
Alors oui, le futur projet, sera un beau projet.
Ce sera vert, il y aura des arbres.
C'est la ville verte que je défendrai dans mon futur projet.
Mais à quel prix ?
Avec quel mépris !
REJOIGNEZ-NOUS, SOUTENEZ-NOUS.
À PARTAGER - AGIR POUR COLMAR



Pour nous écrire :
colmarinfo68@gmail.com

26 septembre 2018

Bravo, la voirie !

Rue Kulhmann se trouve, oh miracle ! une place libre pour se garer. Bien matérialisée par le marquage au sol, vous pensez pouvoir vous y mettre en toute confiance. Erreur funeste !
Regardez ce qui risque de vous arriver. Admirez au passage le chanfrein réalisé en dépit du bon sens, vu la hauteur du trottoir à cet endroit.







Des artistes, on vous dit. La rue de l'Ours fait partie des rues régulièrement défoncées pour cause de travaux. Un vrai patchwork. Tout récemment, un énième trou avait été rebouché par du sable qui ne demandait qu'à s'envoler, un piège à vélos et trottinettes, et exerçant une forte attraction sur nos amis à quatre pattes.
Le trou a fini par recevoir un revêtement définitif. Gag ! Au lieu d'un asphalte rouge comme celui de la rue, c'est du beau noir qui a été mis à la place ! Comment expliquer cette boulette ? À moins qu'il ne s'agisse d'art minimaliste, un clin d’œil à l'adjointe à la culture qui habite la même rue...





Des bottes pour rentrer chez soi ?

30 millions pour le quartier Ouest, c'est bien, mais faut-il pour autant délaisser les autres quartiers, St Léon, Ladhof ? Des habitants du quartier du Ladhof devront-ils chausser des bottes pour rentrer chez eux, par temps de pluie ?





Gilbert Meyer répond :

Rue Kuhlmann : un chanfrein en enrobés existe le long de la bordure pour accéder plus facilement aux places de stationnement délimitées à cheval sur le trottoir. Un tel chanfrein n’est pas réalisable à hauteur d’un siphon de rue…

Rue de l’Ours : il s’agit d’une réfection provisoire en enrobés noirs, suite à une réparation liée à une fuite sur un branchement d’eau. Les concessionnaires regroupent en général plusieurs chantiers en enrobés rouges, car la fabrication de ce type d’enrobés ne se fait pas pour de petites quantités. La « rustine » réalisée sera donc reprise prochainement en enrobés rouges.

Rue du Ladhof : l’entretien des trottoirs est à la charge du Conseil Départemental, la rue du Ladhof faisant partie des voies relevant de son champ d’intervention.



Vivien Garnier répond :

Concernant la rue Kulhmann : la législation rappelle que la hauteur du trottoir maximale est de 4 cm s’il y a un chanfrein. Or ici, nous en sommes loin. De plus, il existe des grilles avaloirs chanfreinées qui pourraient largement se substituer aux actuelles (chez Pont-à-Mousson, en référence C250 il me semble…). Arrêtez Monsieur le Maire d’être toujours de mauvaise foi ! Cette manie de toujours vouloir avoir le dernier mot amuse peut-être votre fan-club mais lasse profondément la population.

Concernant la rue de l’Ours : je n’ai rien à redire, vous avez ici raison. Une rustine provisoire est toujours mieux que rien… attention à ne pas transformer les rustines provisoires en rustines pérennes comme c’est le cas dans de nombreuses rues… Ceci dit, c’est au centre-ville, au nom de notre brave industrie touristique, je ne doute pas que cela se refera rapidement. Les autres rues attendront, encore.

Concernant la rue du Ladhof : vos services voient le problème. Il serait intelligent que la collectivité colmarienne alerte la collectivité départementale de ce type de problème. Si j’osais, je supposerais qu’une fois de plus, vos mésententes avec les trois derniers présidents du département sont sources de mauvais dialogue. Il suffit de voir les polémiques sur la route de Strasbourg à l’époque et de ce serpent de mer qu’est le carrefour de la Semm…


21 septembre 2018

GILBERT MEYER ET LE SOCIAL


➦ Une contributrice nous envoie ce témoignage :

« Montant imposable égal à zéro ?

La Ville de Colmar vous fait un abattement de 30% sur les tarifs de restauration scolaire. »

Super alors ! Ça tombe bien. Notre foyer est composé d'une personne active et d'une personne en situation de handicap (cancer). Avec la baisse de salaire due à ce handicap, nous ne payons pas d'impôts.

Donc, nous pourrions avoir droit à cet abattement de 30% ?

Oui, mais non !

Car notre fiche d'impôt ne mentionne pas LA phrase que le Gilbert Meyer, maire de Colmar, veut, LA phrase magique, que le centre des impôts n'écrit pas, même si on ne paie pas d'impôts.

La phrase, c'est "vous n'êtes pas imposable à l'impôt sur le revenu".

Alors tu fais des photocopies de tes feuilles d'impôts, tu copies et recopies tes feuilles de salaires, mais rien.

Y a pas la phrase ? Y a pas l'abattement.

On passe donc de 92 € pour une cantine et une garderie, à 113 €.

Pour un foyer qui ne paie pas d'impôts parce que les fins de mois ne sont pas simples, ces 21 € vont peser.

Et c'est d'autant plus humiliant et vexant qu'on a bien compris que ce n'était qu'une mascarade de plus de la part du maire qui se veut tellement proche de ses concitoyens.

Un mensonge de plus.
[17/9/2018 22:36]


➦ Réponse de M. Gilbert Meyer :

Madame, Monsieur,

Je réponds à l’intervention concernant l’abattement de 30 % consenti par la Ville de Colmar sur les tarifs de restauration scolaire.

L’observation retranscrite est « à côté de la plaque » : le fait d’avoir 0 € à payer, ne signifie pas que l’on est non imposable ! Avec le jeu des abattements et des dégrèvements, un avis d’imposition peut en effet aboutir à un impôt 0.

C’est toute la différence entre les termes « non imposé » et « non imposable ». Or c’est bien ce dernier qualificatif figurant sur l’avis d’imposition qui aboutit à l’égibilité du parent d’élève à l’engagement de la municipalité relatif à la restauration scolaire.

J’observe que pour l’année scolaire 2017 / 2018, 1 125 enfants ont bénéficié de la réduction de 30 %, pour un montant de 224 044 €.



➦ Réponse de M. Joël Jerome :

Colmar, le 21 septembre 2018

Monsieur le Maire,

Dans les engagements pris par la municipalité pour le mandat 2014-2020, la mention numéro 12 prévoit un allègement pour les familles aux revenus bas.

"Cet engagement de la municipalité mis en œuvre par délibération du 23 juin 2008 porte sur une réduction de 30 % sur le coût de la restauration scolaire pour les familles colmariennes dont les enfants sont scolarisés en écoles maternelles et élémentaires soit dans le secteur public soit dans le secteur privé.

A partir de la rentrée 2016-2017, cette mesure concerne les familles colmariennes exonérées d’impôt sur le revenu pour l’année N-1 (la mention « non imposable à l’impôt sur le revenu » doit figurer sur l’avis d’imposition)."

J'ai été interpellé dans le cadre scolaire sur ce point, et je viens de prendre connaissance sur le site de Colmar Infos, de la non acceptation par Préalis de l'allègement mis en place et applicable au motif suivant: " la mention non imposable à l'impôt sur le revenu n'apparait plus. C'est à mon sens une application stricte mais qui mérite une explication.

Depuis la réforme de l'imposition et la mise en place du prélèvement à la source, apparait un taux d'imposition. Sauf pour les ménages dont l'imposition est égale à zéro.

De ce fait, la mention non imposable à l'impôt sur le revenu n'est plus affichée ni écrite.

Or, avoir une imposition égale à zéro est bien une non imposition sur le revenu.

Aujourd'hui, de nombreux foyers se voient pénalisés. L'objectif de cet allègement était, il me semble, que chaque enfant puisse manger.

Conscient mais certain que vous saurez apporter une réponse qui ira dans le sens des familles, il suffit de faire supprimer la mention en cause et de la remplacer par une mention actualisée, je vous prie de croire Monsieur le Maire, en l'assurance de mes salutations distinguées et choisies.

Joël JEROME (Conseiller des quartiers en tant que personne qualifiée)

14 septembre 2018

13 septembre 2018

Une drôle de façon de souhaiter la bienvenue à un nouvel arrivant
[L'ALSACE du 12 septembre 2018]


Trop chère installation à Colmar


En s’installant rue des Bains à Colmar, Jean-Pierre Trézeux a découvert qu’il devait s’acquitter d’une facture de 1 000 € pour dévier la circulation le temps de son déménagement. Récit des mésaventures d’un Normand à Colmar.


Le 31 mai dernier, Jean-Pierre Trézeux, 74 ans, a emménagé à Colmar. Un retour que ce Normand attendait de longue date, lui qui avait beaucoup aimé son passage dans la cité de Bartholdi dans les années 70.

Les cartons étaient prêts, le transporteur réservé et la demande d’autorisation d’occupation du domaine public envoyée à la Ville de Colmar. Tout devait se passer pour le mieux lorsqu’un grain de sable s’est glissé dans les rouages.

Très coûteuse déviation

Le 15 mai, la société Desormeaux reçoit une réponse négative du service de gestion du domaine public de Colmar. « Compte tenu de la configuration de la rue des Bains, celle-ci ne peut être barrée en raison des voies de bus. Malheureusement notre service n’est pas équipé pour la mise en place de la signalisation verticale spécifique ; cette opération doit être sous-traitée par un mandataire de votre choix » , écrit le fonctionnaire.
En clair, le camion ne peut pas se garer simplement dans la rue, une déviation doit être mise en place le temps du déménagement. Trois noms de société suivent, pour aider à la recherche d’un prestataire.

« Signalisation lourde » selon la mairie

Et lorsque le premier devis tombe, l’affaire tourne réellement au vinaigre pour Jean-Pierre Trézeaux : « La société me demandait 1 000 euros pour poser trois panneaux et quatre plots. Je ne m’y attendais pas du tout. Être traité comme cela quand on s’installe à Colmar, je trouve cela malheureux » , juge l’homme qui a tout tenté pour éviter ce qu’il considère comme du racket.
Il remuera ciel et terre, remontera jusqu’au premier adjoint pour tenter de comprendre et écrira même un courrier à Jean-Paul Sissler, adjoint à la voirie, le 14 juin, qui enverra une réponse… mitigée : « La neutralisation du domaine public, pour quelque demande que ce soit­ […] est supportée par le demandeur, tant financièrement qu’au niveau de la responsabilité. La particularité de la configuration de la rue des Bains impose, lors de son blocage, la mise en place d’un dispositif de déviation remontant jusqu’à la rue Golbéry. Ce n’est donc pas que 3 cônes à mettre en place tel que vous le mentionnez mais bien une signalisation lourde qui est nécessaire ». « Trois panneaux et quatre plots, vous appelez cela une signalisation lourde ? » s’étrangle Jean-Pierre Trézeux, encore abasourdi.

De 49 à… 1 000 euros

La désillusion est d’autant plus forte que le formulaire de demande d’autorisation de stationnement pour un déménagement stipule des tarifs de location de panneaux par la Ville bien inférieurs : 49 euros à 79 euros pour les panneaux de stationnement et de 49 à 79 euros pour les « autres panneaux de signalisation (rue barrée, interdiction de tourner à droite ou à gauche, etc.) ».
Une liste à la Prévert qui laisse croire à Jean-Pierre Trézeux que la Ville dispose des panneaux nécessaires à son déménagement à savoir : un panneau déviation, une interdiction de tourner à gauche (sauf bus), un sens interdit (sauf bus) et quatre plots.

260 euros les 40 minutes

Renseignements pris, la Ville ne dispose pas de panneau déviation à louer. Impossible pour Jean-Pierre Trézeux de le savoir à l’avance cependant. « Nous allons modifier cela dans le formulaire » , assurait Francis Remond, responsable du service Gestion du domaine public, contacté par nos soins.
Reste que la mésaventure de ce Normand à Colmar aurait pu lui arriver ailleurs dans le secteur, les municipalités fournissant très rarement un service de location de panneaux.
Jean-Pierre Trézeux a réussi à faire baisser la facture en demandant un devis à la seconde entreprise sur la liste des prestataires proposés par la Ville.
« J’ai réussi à passer à 260 euros, c’est toujours mieux que 1 000 euros. Mais le jour du déménagement, j’ai observé comment l’entreprise a procédé : elle a mis les trois panneaux et les quatre plots à 8 h, ça lui a pris 15 à 20 minutes. Et elle est revenue vers 12 h 30 pour les enlever, toujours en 15-20 minutes ».
À 260 euros les 40 minutes, Jean-Pierre Trézeux aura, a minima, appris que la location de panneaux de signalisation est une entreprise très rentable…

Marie-Lise PERRIN

https://www.lalsace.fr/haut-rhin/2018/09/12/trop-chere-installation-a-colmar

8 septembre 2018

Benoît Nicolas chez Ricoh





Pour nous écrire : 
colmarinfo68@gmail.com

27 août 2018

Stationnement : le bricolage continue

Il aura fallu neuf mois, la durée d'une grossesse, pour que le maire accouche d'une souris.
Afin de calmer les "excités" du centre-ville qui trouvent excessif le coût du macaron pour résidents, il leur propose désormais d'en diviser le prix par 3, à condition qu'ils aillent se garer en périphérie (!). Pas sûr que la mesure remporte un franc succès, d'autant que les résidents qui n'ont pas de garage ou de place de parking privatif, se garent déjà de plus en plus loin de chez eux, au grand dam des habitants de la périphérie qui se sentent envahis.

Concernant le futur tarif "résident" pour le parking souterrain de la Montagne Verte, c'est le silence radio, les riverains attendent depuis plus d'un an de savoir à quelle sauce ils seront mangés. Si cela peut aider nos têtes pensantes à trouver un tarif raisonnable : Strasbourg propose à ses résidents une place de parking en silo pour 25 euros par mois.

Cette histoire du macaron à 600 euros (le plus cher de France, rappelons-le, même Paris est en-dessous) et plus généralement la gestion du stationnement auront eu le mérite de mettre au grand jour la politique de Gilbert Meyer. Il n'y a rien à espérer de ce maire ni de ses suiveurs, murés dans leurs certitudes, hermétiques à l'innovation, sclérosés par les forces conservatrices. Avec eux il n'y aura pas de changement sinon à la marge.


Des voitures qui nous collent au c... 

Dans son édition du 24 août 2018, L'ALSACE/DNA rapporte les propos de M. Laurent Bonnaterre, maire de Caudebec-lès-Elbeuf et président de l’office de tourisme de l’agglomération de Rouen, en visite à Colmar. M. Bonnaterre fait part de son étonnement à voir autant de voitures dans le centre historique :

« C’était un tweet un peu taquin. Je tiens tout de même à dire avant toute chose que c’est une ville magnifique. Je découvrais Colmar en tant que touriste, mais aussi avec un regard de professionnel du tourisme et j’ai été très surpris par la présence de nombreuses voitures, y compris dans le centre historique. Il y a un endroit où ça m’a particulièrement marqué, c’est devant le marché couvert. On croit qu’il s’agit d’une zone piétonne mais en fait pas du tout ! »

Quelle est la différence par rapport à une ville comme Rouen ?

« À Rouen, la première rue entièrement piétonne a ouvert en 1970. Il y a un plateau piétonnier fermé aux voitures et sécurisé. J’ai aussi été surpris par la sécurisation des rues. Aujourd’hui, dans d’autres villes semblables comme Bordeaux, que je connais bien, ou Strasbourg que j’ai visitée, il y a des plots en béton pour éviter les voitures béliers. Je suis passé dans la rue principale (N.D.L.R. la rue des Clefs), pas à une heure de livraison, il devait être 16 h et il n’y avait rien pour empêcher les voitures de passer. Je trouve ça très léger en termes de sécurité. »

C’est aussi un frein du point de vue touristique selon vous ?

« Je ne suis pas un fervent anti-voiture, mais aujourd’hui on met de plus en plus en avant la notion d’expérience touristique. C’est un point important, et à Colmar quand on se balade, on se demande pourquoi il y a une voiture juste derrière nous, qui nous colle en plein centre-ville. »

Lundi, n’ayant pas eu de réponse à son message, Laurent Bonnaterre a relancé la mairie et l’office du tourisme, toujours sur Twitter. Ce dernier a fini par répondre : « Bonjour, merci pour votre retour suite à votre passage à Colmar. Nous prennons (sic) bonne note de vos remarques ! »


⇨ Prémonitoire, le billet de Dom Poirier paru dans L'ALSACE du 22 août 2018 et qui se termine ainsi :

« (...) Ne faudrait-il pas, pour réellement sortir de l’impasse, piétonniser tout ou partie du centre-ville ? Les places de stationnement y sont déjà rares et coûteuses, et cette initiative serait à l’image de cette douceur de vivre qui convient tant aux Colmariens, et à leurs visiteurs dilettantes. »


⇨ Monsieur le Maire répond à son collègue de Caudebèc-les-Elbeuf. Plutôt que de l'inviter à visiter Colmar autrement, il l'invective dans un courrier franchement agressif. Une fois de plus, le maire ne supporte pas l'opposition. Sans doute Monsieur Bonnaterre voulait le titiller sans agressivité, Gilbert Meyer vit cela comme une attaque personnelle. Un peu comme lorsque les Colmariens pointent les problèmes dans leur ville... Dommage, encore une fois...
VG

22 août 2018

Édito du Point colmarien... coup de colère

Monsieur le Maire de Colmar, 

Gilbert Meyer,

30 Millions d'euros pour les Quartiers Ouest. J'en suis ravi. Mais au-delà des dépenses nécessaires pour la rénovation de cette zone, une fois de plus, le reste des quartiers périphériques (hors centre-ville... il ne faudrait pas perdre ces touristes qui rendent notre ville invivable, à part pour certains commerçants) se retrouvent une fois encore le bec dans l'eau...

Rue de Holtzwihr, par exemple, en mal de stationnement (réponse du maire en 2016 : "les gens n'ont qu'à marcher ou prendre un garage!" facile à dire quand on a un chauffeur et 4000€ par mois de salaire!), le maire a jugé utile de "rénover" une zone de stationnement, à coup de rustine, sans pour autant l’agrandir, laissant un immense terrain vague aux propriétaires de chiens, alors qu'on pourrait y garer facilement 15 voitures. La palme de la communication pouvant être dans la foulée remise, puisque aucun riverain, ni Colmar Habitat, n'ont été informé de cela.

L'état des trottoirs, hors centre, une fois de plus, est à pleurer. La ville est sale, les trottoirs sont jonchés de déchets et autres déjections canines.

30 millions d'euros, c'est bien, mais si les autres quartiers sont délaissés, alors la formidable unité colmarienne que le maire vante s'effritera davantage.

La colère gronde Monsieur le Maire, et les têtes blanches qui vous plébiscitent grâce à vos kougelhofs et autres léchouilles disparaissant au fur et à mesure, vous êtes désormais vu comme un vieux maire autoritaire et dépassé. Ceux qui vous sautent au cou ont votre âge ou ont bénéficié de vos largesses, mais n'oubliez pas de penser aux autres Colmariens, ceux qui ne votent pas pour vous mais qui aiment autant cette ville que vous.

Il est temps de réagir autrement que par le bout de la lorgnette.

23 ans que vous êtes aux commandes, sans parler des 6 années précédentes comme conseiller municipal, ça nous fait donc 29 ans à décider pour les Colmariens, avec des simulacres de conseils de quartiers, des décisions souvent idiotes mais forcément intelligentes puisque vous seul les avez prises. Je ne m’étendrai pas par exemple sur vos sapins roses ou votre futur palace... Ça suffit, soyez plus équitable et à l'écoute. Entendre c'est une chose, mais écouter en est une autre !

Cependant, vous êtes le Maire, encore pour deux ans.

Alors comme je suis respectueux, malgré tout, je vous prie d'agréer mes cordiales salutations.

Vivien GARNIER



"Gilbert Meyer Officiel"

« Nous avons pu constater la diffusion des certains commentaires virulents, remplis de contrevérités et mettant en cause l’action municipale sur telle ou telle question.
Afin que vous puissiez être correctement et pleinement informés, voici les réponses apportées par nos soins sur deux de ces questions :

- à propos de la suppression de certains conteneurs
« aériens » :

o « A côté de l’hôtel 4 étoiles James » : ces containers aériens ont effectivement été supprimés début juillet, une semaine après l’ouverture du site enterré place du Saumon, donc non loin du site initial. Par ailleurs, ce dernier n’offrait aucun confort pour les personnes à mobilité réduite, alors que tous les sites doivent intégrer cet aspect. J’ajoute que les containers aériens initiaux avaient un caractère incontestablement disgracieux à côté d’un hôtel. La solution de substitution, place du Saumon, est de loin préférable.

o Site Kléber – réalisé en 2010. Le site a été supprimé en 2012 suite aux travaux liés au musée Unterlinden. Le site rue Woelfelin a été rénové et agrandi. Un autre site est à l’étude, rue des Clés, à proximité de l’Hôtel de Ville.

L’évolution du nombre de sites depuis 3 ans montre combien la Ville de Colmar et Colmar Agglomération entendent poursuivre leur stratégie visant à développer la solution des conteneurs enterrés.

Début 2015 : 163 sites à Colmar dont 48 en surface et 115 enterrés. Il y avait 249 conteneurs emballages et 182 conteneurs à verre.

Juillet 2018 : 186 sites à Colmar (+14%) dont 38 en surface (-20%) et 148 enterrés (+29%). Il y a actuellement sur le terrain 311 (+25% en 3 ans ½) conteneurs emballages et 204 (+12% en 3 ans ½) conteneurs à verre.

- à propos des tarifs de stationnement :

o le montant du FPS (forfait post-stationnement) s’élève à Colmar à 25€. Ce montant est inférieur à celui mis en place à Strasbourg (35€) et à Mulhouse (40€). Ainsi le FPS colmarien est un des plus modérés des villes de France.

o les Colmariens ayant sollicité auprès de la mairie la délivrance d’une carte de stationnement, bénéficient d’une demi-heure de stationnement gratuit par jour, quelle que soit la zone de stationnement payant en ville. Les habitants du secteur centre ville, où le tarif est le plus cher, bénéficient d’un avantage supplémentaire : leur crédit d’heure, sur la carte de stationnement précitée, s’élève au total à 2h de stationnement gratuit par jour ;

o tous les usagers bénéficient d’une heure de stationnement gratuit dans les parkings en ouvrage : Mairie, Rapp, Saint-Josse et Gare-Bleyle, 3h au parking souterrain Lacarre (le parking en silo est gratuit, quelle que soit la durée du stationnement dans la journée). Ces parkings sont situés à moins de 10 minutes à pied du centre-ville, ce qui constitue un atout de proximité n’ayant guère d’équivalent dans les autres villes de l’importance de Colmar ;

o la politique mise en œuvre au niveau du stationnement payant vise à préserver le contribuable colmarien qui a participé au financement des investissements à travers ses impôts, en faisant appel à la contribution des autres usagers dont des milliers de touristes ;

S’agissant de la question du stationnement « dans la rue du maire », je veux vous faire remarquer que je paye, à titre personnel, les loyers de deux garages. »


Gilbert MEYER


Prenant les Colmariens pour des demeurés, GM leur sert inlassablement le même discours que tout le monde connaît, en évitant soigneusement de répondre aux questions embarrassantes. Il balaie d'un revers de la main les centaines de témoignages de Colmariens qui osent présenter un état des lieux qui n'est pas exactement celui dont il se vante. Pour lui et ses admirateurs (si, si, il en a encore) ce ne sont que des « râleurs » qui, avant de « critiquer », devraient s'informer, ils se rendraient ainsi compte de l'immense chance qu'ils ont de profiter de la gestion géniale de leur génial maire.

Sur sa page Facebook "Gilbert Meyer Officiel", il en a remis une couche à propos de la gestion des déchets et du serpent de mer qu'est devenu le stationnement. « Afin que vous puissiez être correctement et pleinement informés », parce qu'évidemment, tout ce qui ne va pas dans son sens est rempli de «contrevérités ». Il adore ce mot : « contrevérités », ça sonne mieux que « mensonges », il le balance systématiquement dans ses réponses à ceux qui ont l'audace d'émettre un avis différent du sien, stratégie pour impressionner les esprits faibles et semer le doute. Sauf que les contrevérités sont plutôt à chercher de son côté, quand il prétend, par exemple, que les Colmariens disposent de 4000 places de stationnement gratuit et qu'il compte dans ce nombre les 1430 places du parc expo (à 3 km du centre-ville). On pourrait multiplier les exemples.

Il n'a pas dû voir les photos de poubelles et conteneurs débordant de déchets, mais « tout va très bien madame la marquise », j'ai installé des conteneurs partout.

Concernant le stationnement, il avance les chiffres qui l'arrangent, mais depuis 8 mois et des relances régulières, et encore à la dernière réunion de quartier Centre, contrairement à son premier adjoint qui depuis a tourné casaque, il ne s'est jamais exprimé sur le montant exorbitant du macaron à 600 euros, comparé à Strasbourg (180 €), Mulhouse (75 €), Riquewihr et Kaysersberg (gratuit).

À l'entendre, tout est si merveilleusement bien géré dans notre ville que tout le monde nous envie. On se demande pourquoi de plus en plus d'habitants désertent le centre-ville et pourquoi autant de personnes manifestent leur mécontentement. Salauds de râleurs !

Enfin, concernant les deux loyers de garage qu'il dit payer à titre personnel, nous sommes bien contents pour lui, tous les Colmariens n'en ont pas les moyens.


[Précisions d'une contributrice]

(...) les chiffres avancés concernant les FPS de Mulhouse et Strasbourg sont faux en partie. Si l'objectif annoncé est d'être "correctement et pleinement informés" il s'agit de donner les bons chiffres.
Pour Mulhouse le FPS est de 20 euros si le paiement est effectué dans les 72h. Au-delà de ce temps uniquement il est de 40 euros.
Pour Strasbourg il reste à 17 euros si paiement dans les 3 jours et majoré à 35 euros au-delà.
Colmar 25 euros et majoré à 75 euros. Un peu d'honnêteté ne nuit pas. Il ne faut pas dire la moitié pour faire croire qu'on est mieux que les autres. Pas bien... C'est un peu malaisant...
[22/08/2018 16:38]



Pour nous écrire :
colmarinfo68@gmail.com

20 août 2018

LE TOURISME DE MASSE

Edouard Dabrowski

Venise, Riva degli Schiavoni, photo E. Dabrowski

C'est un paradoxe : même les opposants les plus farouches au tourisme de masse sont partie prenante... Qui n'a pas fait de voyage touristique ces derniers temps, ou ne projette d'en faire ? Et même si nous nous efforçons d'être le plus respectueux possible des lieux que nous visitons, nous prenons quand même l'avion et louons des gîtes... Cette ambiguïté a été soulignée dans un récent article de Télérama (N° 3577) dont voici un extrait : « s'interroger sur notre culture de la mobilité motorisée, c'est poser la question des limites dans tout ce qu'elle a de plus dissonant et rabat-joie pour nos sociétés. Le tourisme est si étroitement lié à notre mode de vie qu'il est difficile de le critiquer. Comme il est quasi inconvenant de questionner le recours à l'avion, devenu banal. C'est « critiquer tout un chacun, c'est-à-dire délibérément se faire des ennemis », écrit Rodolphe Christin. « Nous sommes tous des touristes potentiels. » C'est mettre en cause notre droit au délassement, à l'insouciance, à la liberté, bref, se placer à rebours de l'air du temps et de la mythologie du voyageur moderne qui a envahi nos quotidiens, des rayons des librairies aux fils Instagram.

C'est, aussi, appuyer là où ça fait mal : le tourisme est le repos du guerrier-travailleur, et cette nécessité de «partir» interroge la qualité de notre vie quotidienne. « Grâce au tourisme, nous sommes prêts, de nouveau, à nous vendre à fond à notre activité productive, celle qui finance, justement, la gamme plus ou moins étendue de nos loisirs, poursuit le sociologue. Car nous vivons à côté de nous-mêmes le reste du temps. Le tourisme est une compensation thérapeutique permettant aux travailleurs de tenir la distance et d'accéder aux mirages de la qualité de vie, au milieu d'un air, d'une eau, d'une terre pollués comme jamais auparavant. »


UNE CROISSANCE EXPONENTIELLE

Nombre de touristes internationaux :

1950 : 25 millions
1980 : 279 millions
2000 : 674 millions
2015 : 1,186 milliard
Prévision pour 2030 : 1,8 milliard

(Ces chiffres ne tiennent pas compte des touristes dans leur propre pays)


DES EMPLOIS CRÉÉS

L’activité touristique génère une part importante de la richesse des pays européens, jusqu’à 11% dans le cas de l’Espagne. D’après l'Organisation mondiale du tourisme (OMT), organisme onusien basé à Madrid, un emploi sur dix dans le monde est lié au secteur touristique, qui représente 10% du PIB mondial.


LES MÉFAITS

Le tourisme de masse a souvent des répercussions négatives sur la population locale et l'environnement. Des déchets sont produits en masse, beaucoup d'énergie et d'eau sont nécessaires. L'eau, une denrée rare dans les pays chauds attractifs, est particulièrement gaspillée au sein des grands complexes hôteliers, au détriment des populations locales (eau courante, irrigation, etc.). [Wikipédia]

Il ne s'agit ici que des nuisances visibles : « La contribution du tourisme au réchauffement climatique reste, elle, encore largement taboue. En mai dernier, une étude publiée dans la revue Nature Climate Change révélait que 8% des émissions de gaz à effet de serre étaient dus aux flux touristiques (...). Même constat étouffant quant à l'impact de cette mobilité motorisée sur la qualité de l'air ambiant. »

La joie de vivre et le soleil de Majorque, la plus grande des îles espagnoles des Baléares, attire de nombreux touristes. Mais cela entraîne tous les excès d'un tourisme de masse. Il n'est pas rare d'y déplorer des nuisances sonores, des bagarres en pleine rue, des beuveries, des plages souillées. Ce paradis méditerranéen est peu à peu devenu un enfer pour les habitants. (franceinfo)

À Lisbonne, la multiplication d'appartements touristiques a fait grimper en flèche les prix du logement dans le vieux quartier d'Alfama.

« Aujourd'hui, à Alfama, il est difficile de trouver un loyer de moins de 1000 euros par mois, un montant énorme pour un Portugais dont le salaire est souvent inférieur à cette somme », a déclaré à l'AFP Maria de Lurdes Pinheiro, présidente de l'Association du patrimoine et de la population d'Alfama.

Même dans l'île écossaise de Skye, au paysage sauvage, les autorités sont préoccupées par l'encombrement des routes ou les dégradations de l'environnement qu'entraîne ce boom de la fréquentation.


LES HABITANTS PROTESTENT

[Huffpost] Après plusieurs villes espagnoles, italiennes ou croates, c'est au tour de San Sebastian, dans le pays basque, de manifester contre le tourisme de masse.

« Vous n'êtes pas les bienvenus » : à Barcelone et dans d'autres destinations touristiques européennes, le flot de touristes commence à susciter l'hostilité d'habitants décidés à reconquérir leurs villes. Des romantiques canaux de Venise aux remparts de Dubrovnik, en passant par l'île écossaise de Skye, les touristes sont devenus un cauchemar pour certains riverains malgré la manne financière qu'ils apportent. Dans le quartier côtier de la Barceloneta, les habitants protestent depuis des années contre les nuisances : ivresse, rapports sexuels en pleine rue... Et dorénavant, l'envolée des loyers en oblige même certains à partir.

« Plus jamais un été comme celui-ci », « Pas de touristes dans nos immeubles », « Vous n'êtes pas les bienvenus », lisait-on samedi sur des pancartes lors d'une manifestation d'habitants sur la plage habituellement bondée de touristes.

De telles actions, qualifiées par la presse de « tourismophobie », détonnent en Espagne, troisième destination touristique mondiale, d'autant plus prisée que les vacanciers évitent l'instabilité en Tunisie, en Égypte ou en Turquie.

Une organisation d'extrême gauche a même arrêté un bus de touristes à Barcelone au début du mois pour enduire son pare-brise de peinture, et à Palma de Majorque, aux îles Baléares, manifesté sur le port avec des fumigènes, déployant une banderolle : "Le tourisme tue Majorque".


LES MUNICIPALITÉS RÉAGISSENT

"L'objectif est de rendre la ville à ses habitants"

La «tourismophobie» gagne les habitants et pousse les édiles à limiter ou encadrer les flux. Plafonnement des entrées, gel de l'offre d'hébergements, quotas de croisiéristes... les initiatives vont bon train. Mais elles visent surtout à lisser la fréquentation pour diminuer les nuisances, car rares sont les maires prêts à renoncer à l'argent des visiteurs. Voici des plans d'action parmi les plus déterminés [France info] :


BARCELONE

Le centre sanctuarisé.
Limitation du trafic dans le centre.
Impossible d'y ouvrir un nouvel hôtel ou d'accroître le nombre de lits dans les structures existantes. Les hébergements chez les particuliers doivent impérativement faire l'objet d'une licence municipale. La maire, Ada Colau (Podemos), a fait fermer plus de 200 meublés sans autorisation et inflige des amendes de 30 000 euros à leur propriétaire. Elle a notamment mis sous pression Airbnb, en menaçant la plate-forme d'une amende de 600 000 euros.


DUBROVNIK

En 2016, la perle de l'Adriatique a enregistré un nombre record de 10388 visiteurs en une seule journée. Inquiète pour l'authenticité de la citadelle, inscrite au patrimoine mondial en 1979, l'Unesco a menacé à mots feutrés de retirer son patronage si les autorités locales ne plafonnaient pas les entrées quotidiennes à 8000. Le message a porté : le maire Mato Frankovic a annoncé son intention d'abaisser le quota à 4000 personnes par jour cette année. Comme à Santorin, c'est sur le flux de croisiéristes que le premier magistrat de la ville entend jouer. Depuis janvier, les discussions ont débuté avec la CLIA (Cruise Lines International Association) pour lisser les arrivées de bateaux. Le maire a souligné qu'il était prêt à assumer un manque à gagner.


VENISE

Grande première, cette année, pour le carnaval de la Sérénissime. La municipalité a instauré un "numerus clausus" de personnes autorisées à accéder à la place Saint-Marc pour assister à la cérémonie d'ouverture officielle, le célèbre «vol de l'ange». Des vigiles ont été placés de bonne heure à tous les points d'accès pour comptabiliser les entrants. Au seuil de 20000 visiteurs, ils avaient pour consigne de bloquer l'accès. Redoutée par ses organisateurs, l'opération s'est relativement bien déroulée. Ce qui ne présage pas nécessairement de la suite. Prochainement doivent être mis en place, à des endroits stratégiques de la ville, des capteurs qui permettront d'orienter la foule vers des parcours alternatifs. Les lieux en surchauffe pourront être fermés. Six technologies différentes sont en train d'être testées.


PALMA DE MAJORQUE

Depuis deux ans, il est encore plus facile pour les touristes de se loger grâce au phénomène Airbnb. Une décision a été prise par la commune pour réagir cet été. "Toutes les locations d'appartements sont interdites en ville, dans des immeubles comme ceux-ci. Seules les locations de villas sont autorisées. L'objectif est de rendre la ville à ses habitants, qu'elle soit plus vivable pour tous, plus agréable", explique Antoni Noguera, le maire de Palma de Majorque. Selon ce dernier, il y a urgence, car la ville perd ses habitants à cause des loyers qui ont augmenté.


AMSTERDAM

Magasins de souvenirs ou de restauration rapide... plus aucune échoppe destinée aux touristes ne pourra désormais ouvrir dans l'hypercentre d'Amsterdam. Une quarantaine de rues sont concernées: près de 300 points de ventes de ce type y sont déjà présents, qui dégradent l'image du quartier. Il s'agit de stopper la «Disneyfication» de la Venise du Nord. Les autorités frappent aussi côté hébergements touristiques. Déjà limitée à 60 jours, la durée maximale de location d'un appartement privé vient d'être réduite de moitié. Comme dans les autres capitales européennes, l'offre de logements de ce type explose: leur nombre est passé de 4500 à 22000 ces quatre dernières années. Les amendes infligées aux loueurs qui enfreignent les règles ont rapporté 1,9 million d'euros l'an dernier à la municipalité. Cerise sur le gâteau, celle-ci a décidé d'augmenter de 10% la taxe de séjour.


Airbnb dans le collimateur

[franceinfo] Paris, Barcelone, Madrid, Amsterdam et Lisbonne veulent mieux réguler les plates-formes de locations touristiques et elles le font savoir à l'Union européenne (UE). « Dans beaucoup de villes, nous avons mis en place des outils de régulation. Aujourd'hui, Airbnb se tourne vers la Commission européenne pour casser ces législations et remettre en cause ces dispositions prises à l'échelle locale, parfois nationale. C'est donc un combat, mais nous allons prendre notre bâton de pèlerin et plaider la cause des habitants de nos villes qui ne veulent pas être empêchés d'y vivre », explique Ian Brossat, adjoint à la Ville de Paris.

Des jours de location limités

Pour l'instant, le droit européen reste avantageux pour ces plates-formes d'e-commerce. Elles ne sont d'ailleurs pas tenues pour responsable en cas de publication d'annonces illégales. Les villes réclament donc une plus grande régulation de la part de l'UE. À Paris, depuis le 1er décembre 2017, tout loueur de meublés touristiques doit s'enregistrer auprès de la mairie de Paris. La location de résidence principale est limitée à 120 jours par an. [France info]

Des mesures prises sur le plan national

De nouvelles sanctions et davantage de contrôles. L'Assemblée Nationale a voté vendredi 8 juin un encadrement renforcé des locations touristiques de type Airbnb avec notamment des sanctions accrues contre les propriétaires ne respectant pas leurs obligations et de nouvelles amendes pour les plateformes de mise en relations entre les propriétaires et les clients.

AirBnb, Abritel et autre Leboncoin ou Home Away promettent de bloquer toutes les annonces une fois passé 120 nuits de location, qui est la limite prévue par la Loi. Cette limitation ne concerne pas les chambres au sein d’une résidence principale.

Les autres communes qui encadrent les locations touristiques

On peut parler de Bordeaux, Cannes, Lille, Lyon, Marseille, Nice, Nîmes, Sète, Versailles, Levallois-Perret mais aussi de plus petites communes telles que Roquebrune-Cap-Martin, Saint-Paul-de-Vence, Menton et toute la communauté de communes de Biarritz. Pour certaines, il s’agit de préserver le parc de logements disponibles, pour les autres, il s’agit aussi de protéger le secteur hôtelier implanté sur leur territoire.


- à méditer

Le tourisme de masse produit « des effets extrêmement clivants sur la population locale : d'un côté, des gens s'enrichissent et, de l'autre, des gens subissent, sont prolétarisés et marginalisés », déclaration à l’AFP de l’anthropologue Jean-Didier Urbain.

« La libération initiale, devenue la norme, se fait oppressante. Elle martyrise nature et sociétés humaines, opprime l'esprit des voyages et transforme l'hospitalité des lieux en prestations, les habitants en prestataires, les paysages en décors. »
Rodolphe Christin

« Profiter du monde ne revient-il pas à le consommer dans « un frénétique élan de mondophagie » ? Le parcours s'est banalisé et balisé, et le touriste, au passage, a viré vampire plus que bienfaiteur de la diversité. »
Weronika Zarachowicz

« tout le malheur des hommes vient d’une seule chose, qui est de ne savoir pas demeurer en repos dans une chambre » (Blaise Pascal, Pensées).

« Le tourisme [de masse] enlève quelque chose à nos quartiers. Il les rend banals, les uniformise. »
Santi Ibarra

« Viser les touristes est cependant une erreur, les pouvoirs locaux et nationaux sont généralement peu préparés. Il est toujours plus facile de désigner l’étranger, l’autre comme une nuisance, alors que les mafias locales et l’impréparation des élus au phénomène est majoritairement la cause de la dégradation des modes de vie. »
Maria Gravari-Barbas, géographe et Directrice de la Chaire Unesco "Culture, Tourisme, Développement" à Paris I Panthéon-Sorbonne

« Le monde ne doit pas devenir un supermarché organisé pour la satisfaction d'un mode de consommation ubérisé et avide. »

« La base de l'économie, la base du travail et de tout, c'est le tourisme, Mais il faut avoir un tourisme ordonné. »
Arturo Monferrer

« Le tourisme n'a plus un but de perfectionnement humain. L'objectif principal est désormais de s'amuser et de se détendre, dans des atmosphères qui tendent à s'uniformiser, voire s'aseptiser. »

Sources : Wikipédia, France info, AFP, Sud Ouest, Les Echos, Huffpost, Télérama

15 août 2018

S T O P !


Merci de ne plus envoyer de photos de poubelles et conteneurs débordants !
Sauf à être complètement aveugle, la municipalité a dû prendre conscience du problème et même si elle tente de s'en dédouaner en mettant en avant le nombre croissant de conteneurs (voir la réponse du maire), elle ne peut plus continuer de nier l'évidence, une gestion de plus en plus calamiteuse des déchets. Et la politique menée par Gilbert Meyer et son équipe, consistant à vouloir toujours plus de touristes, va inévitablement amplifier le problème.


Bonjour,
Photo prise mardi 14 août 2018 à 17h52
Cette poubelle est située rue des Serruriers devant le magasin "le Comptoir de Mathilde".
C'est certainement un des points de passage le plus fréquenté par les touristes.
Que vont-ils retenir de Colmar ???
Vont-ils envoyer cette photo souvenir à leur famille ou amis ou la publier sur les réseaux sociaux avec un commentaire peu amène pour la ville de Colmar ?



7 juillet 2018

M. Hemedinger a opéré un virage à 180° : le macaron à 600 euros ? « C'est beaucoup trop cher. » Les touristes ? « Je ne souhaite pas faire du centre-ville un parc d'attractions à ciel ouvert. » Et encore : « On ne pourra pas continuer à accueillir plus de touristes. » [L'ALSACE du 6 juillet 2018].
Mais quel crédit accorder à une personne qui la veille encore cautionnait la politique de son maître, tout à l'opposé du discours d'aujourd'hui ?
À ceux qui lui reprocheraient son retournement de veste, il pourra toujours resservir la fameuse phrase d'Edgar Faure : « Ce n'est pas la girouette qui tourne, c'est le vent. »


L'homme qui est « en perpétuelle réflexion »
 

Dans l'édition du journal L'ALSACE du 6 juillet 2018, nous apprenons que M. Hemedinger est « en perpétuelle réflexion », notamment au sujet du stationnement qui mécontente - le mot est faible - beaucoup de Colmariens. Sa réflexion est si perpétuelle qu'après un an elle n'est toujours pas « aboutie ». Cela fait exactement un an, le 6 juillet 2017, que les riverains de la Montagne Verte, consultés pour donner leur avis sur l'aménagement de cet espace, ont demandé qu'à défaut de gratuité un tarif raisonnable soit appliqué pour le stationnement et qu'ils attendent toujours une réponse. Mais il ne faut pas brusquer notre homme, qui visiblement est fâché avec l'orthographe : « J’ecoute , je reflechit mais jamais sous la presion car le sujet merite de la hauteur ».

Un Colmarien l'interpelle, sur Facebook : « combien de temps vous faudra-t-il avant de nous apporter des réponses concrètes à nos questions ? Le temps passe et les élections approchant, votre réponse risque d'apparaître comme purement stratégique... »

« Perpétuel » veut bien dire, d'après le dictionnaire, « qui dure toujours, indéfiniment ». Alors...


☐ Quelque temps avant la réunion de quartier Centre, colmarinfo a posé au maire les questions suivantes inhérentes au stationnement :

1/ Allez-vous revenir (et quand ?) sur le coût exorbitant du macaron à 600 euros pour le stationnement des résidents (180 euros à Strasbourg, 70 à Mulhouse, gratuit à Kaysersberg et Riquewihr) ?

2/ Allez-vous traiter les Colmariens à égalité et cesser de leur faire payer un prix différent selon qu'ils habitent telle ou telle rue ? (parking Saint-Josse) ?

3/ Allez-vous proposer aux résidents un tarif raisonnable (de l'ordre de 25 euros par mois comme à Strasbourg pour le stationnement en ouvrage (silo ou souterrain) ?

4/ Allez-vous autoriser les riverains à charger ou décharger la voiture devant leur domicile, sans qu'ils risquent à chaque fois un PV ?

La réponse s'apparente à une fin de non-recevoir. À vrai dire, nous n'en attendions rien de plus.



29 juin 2018

- AGIR POUR COLMAR -
LETTRE OUVERTE DE BENOÎT NICOLAS À ERIC STRAUMANN

Cher Eric, je viens de lire ton message.
Il faut réaliser quelle est la situation réelle des Colmariens à ce jour.
Il existe une pression touristique qui ne cesse de s'accroître à COLMAR.
C'est un constat objectif.
Il ne s'agit pas de le rejeter, bien entendu.
La vision que j'en ai n'est pas négative.
J'espère me tromper mais l'afflux va être massif.
Cette pression sera décuplée à compter de septembre soit après la diffusion de cette émission de télé-réalité chinoise (plus de deux milliards de vues...) avec au programme :
- des dizaines de milliers de visiteurs
- le reste de l’Asie qui va suivre par effet d'entrainement,
- un vol direct PÉKIN/MULHOUSE
- des tour-opérateurs qui vont vendre COLMAR à des millions de personnes en Asie et non simplement en Chine.
Le tourisme est une excellente chose.
Le tourisme de masse génère d'importantes contraintes.
C'est effectivement un formidable moteur économique.
Je suis bien placé (non seulement comme simple observateur exerçant professionnellement au centre-ville de COLMAR depuis 2003, mais également comme partenaire commercial d'un hôtel-restaurant depuis près de 5 ans) pour considérer que c'est un apport.
Le tourisme est donc un atout formidable pour toute l'Alsace et pour Colmar.
Mais permettre aux Colmariens de vivre à COLMAR, et surtout en son centre, doit être une priorité.
Colmar appartient d'abord aux Colmariens.
Cela doit aussi être une préoccupation essentielle !!!
La première des préoccupations d'un élu d'ailleurs.
C'est le sens de mon engagement en politique avec AGIR POUR COLMAR.
Cette pression touristique n'est pas compensée.
Elle ne cesse de s’accroître et se cumule avec une série de contraintes financières et matérielles générées par la politique de la ville notamment quant au partage de l'espace public et surtout quant au coût de l'espace public complètement ahurissant.
Il s'agit d'une fiscalité habilement déguisée !
Mais ce coût pousse les Colmariens à abandonner la ville en son centre.
Le phénomène de gîtification est massif.
Cela concerne l'ensemble des Colmariens, de tous les quartiers, qui sont attachés :
- à la qualité de vie à COLMAR,
- à l'ambiance de la ville qui est magnifique notamment grâce aux efforts réalisés depuis des années,
- à la possibilité d'y vivre, d'y trouver des commerces de qualité.
Mais les gens, les résidents, fuient aujourd'hui le centre qui se transforme à vue d’œil.
L'appauvrissement de ces qualités est évident.
Pourquoi tant de contraintes pour vivre à COLMAR.
Pourquoi un tel coût pour vivre à COLMAR avec toutes ces contraintes !!!!
En continuant à ce rythme, COLMAR risque d'y perdre son âme, continuera de perdre ses habitants notamment au centre de la ville et risque d'être abandonnée à ce tourisme de masse.
Je crois, plutôt, j'ai la conviction que les Colmariens en font le triste constat actuellement.
Il faut avoir le courage de proposer autre chose.
Nous y travaillons avec notre équipe.
Je suis prêt à en débattre avec toi en tout état de cause.
Bien à toi.

15 juin 2018

À QUOI VA RESSEMBLER LE CENTRE HISTORIQUE DE COLMAR, DANS QUELQUES ANNÉES ?

Edouard Dabrowski

« Notre maire a beaucoup fait pour l'embellissement de la ville » entend-on dire régulièrement. Qu'en penserait Bartholdi, s'il revenait à Colmar, de tout ce bric-à-brac suspendu, en guise de décor sur des façades séculaires ?

Que la ville croule sous les kitscheries à Noël et à Pâques passe encore, mais qu'elle laisse certaines personnes dénaturer ainsi le patrimoine commun de manière pérenne, il y a là de quoi s'interroger. Et si tous les commerçants décidaient d'en faire autant ? Il serait difficile d'interdire aux uns ce qui est permis à d'autres. Que font les Bâtiments de France ? Pourquoi un tel laxisme est-il toléré dans le secteur protégé de la vieille ville ?

Non loin de là, la Maison du Marin, dont les volets d'une des fenêtres sont décorés d'un bachi (couvre-chef de marin surmonté d'un pompon rouge) que l'on ne voit que lorsque les volets sont fermés, fait l'objet de poursuites, de la part de Gilbert Meyer, pour non-respect de la réglementation de l'urbanisme.