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20 décembre 2018

Montagne verte : 86,5 décibels rue de la Cigogne


« Je ne peux pas parler à mes enfants sans hurler, sinon ils ne m’entendent pas... » écrit cette maman vivant à proximité du chantier.

Total mépris du maire envers les habitants.

Quel aménagement, quel dédommagement est prévu pour les familles qui vont subir pendant 14 mois le bruit, les vibrations, la poussière, le ballet des camions ?

De plus en plus de Colmariens, dégoûtés, désertent le centre-ville.

Mais n'est-ce pas ce que souhaite le maire et son équipe ? Il aura ainsi les coudées franches pour réaliser son rêve : vider le centre-ville de ses habitants pour en faire un parc à touristes.

Au final, qui en profitera ?

[Le sonomètre a affiché 86,5 décibels, le 20/12/2018 à 13h55, rue de la Cigogne, ce qui donne une idée de l'intensité du bruit qui s'entend jusqu'au Ladhof.]



On l'a retrouvé !




Le beau sapin qui trônait place de la Cathédrale l'an dernier et qui s'est cassé en deux, heureusement sans faire de blessé, on le retrouve à Nice, Toulouse, Dijon... Mais pas à côté d'un bâtiment historique !

18 décembre 2018

Jo Spiegel

L'autre démocratie

Cette « autre démocratie », elle est exigeante !
Elle n’est pas la sommation des égoïsmes, l’addition des envies, une moyenne des avis.
Elle sollicite de chacun le meilleur de soi pour construire du commun !
Voilà pourquoi toutes les démarches, tous les dispositifs, toutes les occasions, tous les processus de décision doivent favoriser la transitivité entre :
- le Je et le Nous
- le cas particuliers et l’intérêt général
- l’immédiat et le long terme
Voilà pourquoi je considère que l’idéal démocratique, c’est une démocratie de fraternité.
Rien de bisounours, mais la capacité de poser sur la table des désaccords pour construire des accords. Il n’y a pas plus difficile et il n’y a pas plus beau humainement !
Et voilà pourquoi le rôle de l’élu ne peut se contenter d’être dans la décision : il est aussi l’animateur du processus de décision.
Il ne peut se contenter d’être fournisseur de services. Il est aussi le catalyseur du pouvoir d’agir.
Il sera à la Démocratie ce que Maria Montessori et Célestin Freinet furent à la pédagogie active.
Et quand la démocratie de participation peut se mettre au service de la justice sociale et de l’exigence écologique tout à la fois, on aura compris que c’est l’enjeu de ce moment historique.
C’est par le dialogue, l’intelligence collective que le pays pourra répondre aux trois cris d’urgence qui nous viennent des profondeurs : l’urgence sociale, l’urgence climatique par l’urgence démocratique.
Si Kingersheim aura pu contribuer à ouvrir la voie, montrer les enjeux, les difficultés et l’absolue nécessité d’une démocratie - construction continue, réelle et effective, le sentiment qui m’habite ce n’est pas la fierté mais le bonheur mais aussi l’humilité de penser qu’il reste tant à faire !
Face à la pauvreté affligeante de l’alphabet politicien, face au simplisme démagogique des chants populistes, il y a à construire une grammaire démocratique qui fait vraiment peuple.
Celle où la fraternité en constitue l’alpha et l’oméga !


Voir également l'article de Frédérique MEICHLER (L'ALSACE du 18 décembre 2018) :


15 décembre 2018

Victorine VALENTIN

HALTE AU SURTOURISME

Vous qui vous plaignez de la gêne occasionnée par l’activité touristique, surtout durant les marchés de Noël, auriez-vous été entendus ? Colmar Agglo participe financièrement à une étude sur l’impact du tourisme à Colmar. Mais la « commande » semble biaisée. Ainsi, il est demandé que l’étude démontre la gêne réelle occasionnée, versus la gêne ressentie. Si la gêne est effectivement constatée, cette même étude doit prouver que les retombées économiques sont telles qu’elles justifient la politique actuelle du TOUT TOURISME, finalement bénéfique pour tous les Colmariens. Si un doute persiste, elle doit élaborer un plan de communication persuasif ! Or, comment évaluer l’impact sur les commerces et services qui voient leur activité réduite car leurs clients fidèles évitent autant que possible de venir en ville ? Ou encore, comment mesurer la gêne occasionnée aux associations qui commencent à envisager de ne plus rien organiser à Colmar durant les marchés de Noël ? Les résultats de l’étude seront connus en 2019 mais, pas de doute : la politique touristique a encore de beaux jours devant elle… En attendant : Joyeux Noël !

Patrick VOLTZENLOGEL – Victorine VALENTIN



Frédéric HILBERT

S'ENGAGER POUR LES AUTRES

Mi-novembre, à la demande d’une bénévole très active dans le soutien aux plus démunis, un chef étoilé a réalisé un repas pour les détenus de la prison colmarienne. La médiatisation, classique, de cette information a donné lieu à de très nombreuses réactions. Malheureusement pour bon nombres d’entre elles hostiles et en termes parfois violents. Beaucoup de personnes se sont offusquées que des détenus puissent avoir accès à un tel repas, certains suggérant que « leurs » SDF ou les personnes en EPAHD auraient été plus méritants. Nous regrettons de tels propos et affirmons tout notre soutien aux personnes qui s’engagent pour les autres, quels qu’ils soient. Nous encourageons au contraire chacun à s’engager pour apporter un peu de réconfort et de bienveillance pour les personnes les plus démunies d’entre nous, qu’elles soient malades, isolées, sans domicile, détenues ou en Epahd… Les associations sont toujours à la recherche de bénévoles et méritent du soutien plutôt que des critiques. Cette période hivernale est propice pour s’engager. Nous vous souhaitons d’agréables fêtes de fin d’année, dans le respect de chacun.

Frédéric HILBERT - Caroline SANCHEZ

14 décembre 2018

Le sondage du maire

« Gilbert Meyer est quelqu'un qui a toujours tenu ses promesses et aujourd'hui je n'ai pas de raison de penser qu'il n'en sera pas de même concernant celle-ci », c'est en ces termes que s'exprime Yves Hemedinger, premier adjoint, à propos de la promesse du maire : « Ce sera mon dernier mandat si vous m'accordez votre confiance. » était-il écrit sur ses tracts en 2014. Une majorité de Colmariens lui ont accordé une dernière fois leur confiance, pensant voir la page Gilbert Meyer définitivement tournée, à l'issue de son mandat.

Contre toute attente, GM laisse planer le doute, comme s'il envisageait la possibilité de revenir sur la parole donnée. À ceux qui, connaissant la roublardise du personnage, voudraient en avoir le cœur net, ou à ceux qui n'étant pas au courant chercheraient juste à s'informer, il ne dément ni ne confirme, alors que toute personne ayant une once d'honneur répondrait : « Je suis un homme de parole, j'ai dit que ce serait mon dernier mandat, je ne comprends donc pas le sens de votre question. »

« Qui donne sa parole doit la tenir à quelque prix que ce puisse être. » écrivait en son temps Fénelon.
Pour un chrétien, ce serait même un péché de ne pas respecter sa promesse, quelle qu'en soit la forme (obligation morale issue du droit canon).

Hélas, le pharaon à l'ego surdimensionné ne peut se résoudre à abdiquer, à renoncer à "sa" chose qu'est devenue Colmar. Alors, une fois de plus, il envisage de se lancer dans la course en testant par un sondage ses chances de réélection. Une des questions va droit au but : « Voteriez-vous pour Gilbert Meyer si les élections avaient lieu ce dimanche ? » Malin, il tient aussi à connaître les intentions de vote concernant Yves Hemedinger, Frédéric Hilbert, Benoît Nicolas ou encore son frère ennemi, Eric Straumann. Accessoirement, il cherche à savoir si les Colmariens sont aussi ravis de ses travaux que l'est l'équipe en place. « Êtes-vous satisfait ou très satisfait des réalisations de votre maire ? »

Pour connaître l'avis des Colmariens - évidemment pas de ceux qui profitent du système Meyer ou de ceux, il y en a, qui trouvent que tout va bien parce qu'ailleurs c'est pire - il aurait pu faire l'économie du sondage et consulter colmarinfo : des centaines d'avis, de témoignages, de doléances d'habitants et de professionnels travaillant en centre-ville. Une base de données que colmarinfo met gratuitement à la disposition de tous.

Et l'argent qu'aura coûté le sondage, Gilbert Meyer aurait pu en faire don à l'association Espoir (par exemple) et améliorer le panier cadeaux de Noël des personnes âgées, en remplaçant le pot de moutarde par un produit un peu plus attrayant... E.D.

13 décembre 2018

CORDAY

Pourquoi tant de haine ?

Suite à cette horrible attaque à Strasbourg hier soir, après les blessures infligées, après la morts de personnes innocentes, pourquoi les gens se réunissent-ils, non pas autour des valeurs bafouées, mais autour de la haine ? Ce ne sera certes pas le dernier événement de la sorte qui arrivera mais pourquoi lire et entendre : « c’est la faute à Macron ? », « Le gouvernement est impuissant et nous ment. », « C’est un coup du gouvernement ! » ? Il y a aussi de nombreuses images haineuses contre le gouvernement, des guillotines, des cordes et autres joyeusetés. Il est honteux de constater qu’un individu s’est permis de prendre des vies sans raisons valables, et que des personnes souhaitent faire la même chose. Où allons nous ? Nous blâmons cet acte de haine mais… répondons par la haine ! C’est une histoire sans fin. Cet acte est-il prétexte à alimenter le climat insurrectionnel de ces dernières semaines ? Est-il prétexte à devenir à notre tour des êtres remplis de haine ? Est-il prétexte à continuer à rabrouer les CRS qui font leur travail, en les mettant tous au même niveau ? Est-il prétexte à continuer la stigmatisation d’une communauté ? Pourquoi continuons-nous sur le chemin de la haine après ces événements ? Pourquoi ne pas penser simplement aux familles, aux victimes, aux blessés ? À l’heure du rassemblement (je ne parle pas du RN) autour de nos valeurs, pourquoi tant de haine ?

12 décembre 2018

L’éditorial de Dominique Jung
DNA du 12 décembre 2018


Deuil de Noël


Qui veut commettre un attentat peut le faire aisément. Le terrorisme isolé ne nécessite pas de gros moyens. Mais il fera des dégâts considérables. C’est ce qui s’est tragiquement passé le 11 décembre à Strasbourg.

Le tireur n’a même pas cherché à éviter les mesures dites « de sécurité », pieusement multipliées au centre-ville depuis quatre ans, qui ne trompaient personne, embêtaient les braves gens et, au moment fatidique, se sont révélées vaines.

L’homme aurait pu tuer n’importe où, à la gare SNCF par exemple, qui est hors des check-points, mais il a choisi de défier les contrôles avant de commettre ses crimes tout près de la cathédrale et de s’enfuir malgré les patrouilles policières et militaires.

Les barres de béton et autres obstacles posés au sol peuvent arrêter un camion-bélier, pas un homme déterminé dont la foule paisible est la meilleure protection avant d’être la cible.

La consternation s’est abattue sur ce marché de Noël célèbre dans le monde entier, qui appartient à l’identité de la ville et qui, à cause de cela, a fasciné un tueur. Le terrorisme est rusé. Il se sert des images les plus évidentes pour les manipuler.

Le World Trade Center à New York, un feu d’artifice à Nice, une modeste messe du matin dans une église normande, la salle de rédaction d’un journal, un commerce identifié comme juif, ce sont autant de symboles cyniquement sélectionnés auxquels s’ajoute maintenant la malheureuse ville de Strasbourg, victime de son statut de « capitale de Noël ».

Notre époque tourne au cauchemar. La religion détournée de ses buts premiers devient un exhausteur des passions les plus troubles. La préparation du 25 décembre, fête familiale par excellence, peut tourner au drame tout comme le mois de ramadan a, ces dernières années, donné lieu à des attentats à la bombe en plusieurs pays musulmans.

Le sang répandu est là pour décupler l’horreur, la colère et la division. C’est ce piège de la division qu’il faut éviter. L’Alsace en deuil doit se rassembler autour des familles plongées dans le malheur en ce mardi où chaque habitant de Strasbourg comprend qu’il aurait pu, lui aussi, se trouver près de la place Kléber, à portée de tir d’un assassin.