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31 août 2019

Défense de rire

Journaliste : « Comment expliquez-vous votre longévité politique ? »

Gilbert Meyer : « Je pense bénéficier d'un label de maire bâtisseur, mais aussi d'un maire gestionnaire. Au final, je suis un maire qui a su se faire aimer. Ça explique ma longévité et mon bilan. Je n'ai jamais pu être critiqué. »

Gilbert Meyer toujours, parlant de lui à la 3ème personne :
« Quand le maire parle, c'est aussi un avocat et un docteur en droit public qui s'exprime. »
DNA 11/7/2015


Commentaires relevés sur Facebook :

⬦ Ce type est génial.

⬦ Je n’en doute pas une seconde, il force l’admiration de tous...
Mais oui, mais il faut savoir arrêter avant de faire le tour de trop. Ça, c’est la sagesse ultime.

⬦ Surtout quand on s'est engagé par écrit à arrêter... et qu'on prétend être un homme de parole !

⬦ GM est un type génial !
Sa longévité le prouve que l'on soit fan ou pas... cela force l'admiration tout au moins du point de vue politique.
Du reste, ce n'est pas le seul dans ce cas, un vrai loup de la politique...

⬦ Franco a été 39 ans à la tête de l'Espagne, et ça ne prouve rien sur son génie... Et je peux te donner des dizaines d'exemples de maires médiocres mais qui ont été réélus 4 ou 5 fois. La peur du changement, la peur de perdre des subventions, d'avoir des dossiers compromettants qui montent à la surface, etc. Machiavel avait très bien expliqué cela.
Dans une ville comme Colmar, il faut un certain talent pour être élu, mais une fois en place, il faut vraiment être mauvais (ou trop honnête) pour ne pas être réélu !

⬦ Vous résumez parfaitement le fond de ma pensée !

⬦ Il n’a jamais su entendre les critiques. Il écartait les opposants ! Il s’asseyait sur quiconque n’était pas d’accord avec lui. Un autocrate dans toute sa splendeur ! Qui se regarde tous les jours dans son miroir pour savoir s’il est toujours le plus beau, le plus doué, le plus fort ! Et son miroir est dressé pour lui donner la seule réponse que le personnage supporte : Oui ! Oui ! Oui !

⬦ Modeste en plus !

⬦ Notre Alain Delon à nous.

⬦ Néfaste et malfaisant.

⬦ C’est tellement risible que c’en est pathétique.

⬦ C'est triste la vieillesse...

⬦ Que ceux qui sont satisfaits continuent à le plébisciter... C'est tout !

⬦ Il est pas abonné à Colmar info ? Mince alors !

⬦ Pour ma part, je choisis d’en rire plutôt que d’en pleurer.

26 août 2019

Narvin Dupré 

Le stupide de l'année

L’autocrate de Neuf-Brisach obtient la médaille d’or du stupide de l’année 2019. Sa dernière décision stupide répond parfaitement aux « lois fondamentales de la stupidité humaine » de Carlo Cipolla. Carlo Cipolla décrit le fonctionnement de la société en dégageant quatre grandes catégories dans lesquelles il classe les individus : les crétins, les intelligents, les bandits et les stupides. Ils se démarquent les uns des autres par l'effet de leurs actions individuelles sur l'ensemble de la société. Ainsi, celles d'un crétin entraînent des pertes pour lui et des gains pour autrui, l'être intelligent agit de manière à procurer un bénéfice à tous, le bandit n'envisage que son seul avantage, quant à l'être stupide ses actions engendrent des pertes pour les autres sans aucun profit pour lui-même.

Carlo Cippolla avait établi 5 lois immuables de la stupidité.

Loi 1 : Toujours et inévitablement nous sous-estimons le nombre d’individus stupides en «liberté».
Peu importe le nombre d’idiots que vous imaginez autour de vous, vous sous-estimez invariablement le total. Pourquoi ? Parce que vous partez du principe faux que certaines personnes sont intelligentes en fonction de leur travail, de leur niveau d’éducation, de leur apparence, de leur réussite… Ce n’est pas le cas

Loi 2 : La probabilité qu’une personne soit stupide est indépendante des autres caractéristiques de cette personne.
La stupidité est une variable constante dans toutes les populations. Toutes les catégories qu’on peut imaginer – de genre, ethnique, religieuse, de nationalité, de niveau d’éducation, de revenus – possède un pourcentage fixe de personnes stupides. Il y a des professeurs d’université stupides. Il y a des gens stupides au Forum de Davos, à l’ONU et dans toutes les nations de la terre. Combien y en a-t-il ? Personne ne sait. Voir la Loi 1.

Loi 3 : Une personne stupide est une personne qui crée des problèmes à une autre personne ou à un groupe de personnes sans en tirer soi-même le moindre bénéfice.
Cette loi implique qu’il y ait trois autres sortes de personnes. Celles intelligentes dont les actions bénéficient à elles-mêmes et aux autres. Les voyous qui tirent des avantages pour eux-mêmes au détriment des autres. Et ceux qui enrichissent les autres à leur détriment. Les non stupides agissent de façon inconsistantes. Parfois, nous nous comportons intelligemment, parfois comme des voyous et parfois contre nos intérêts.
Mais les stupides sont eux constants. C’est pour cela qu’ils sont si dangereux pour Marco Cipolla.
« Les personnes stupides sont dangereuses et créent des dommages avant tout parce que les gens raisonnables ont du mal à imaginer et à comprendre des comportements aberrants. Une personne intelligente peut comprendre la logique d’un voyou. Une rationalité détestable, mais une rationalité… Vous pouvez l’imaginer et vous défendre… Avec une personne stupide, c’est absolument impossible. Une personne stupide va vous harceler sans aucune raison, pour aucun avantage, sans aucun plan et aucune stratégie… Vous n’avez aucune façon rationnelle de savoir quand, où, comment et pourquoi une créature stupide va attaquer. Quand vous êtes confrontés à un individu stupide vous êtes complètement à sa merci… »
C’est votre oncle qui ne peut pas s’empêcher de répandre des « fake news » sur les réseaux sociaux ou l’employé du service en ligne qui va vous raccrocher trois fois au nez et va finir par ne pas régler votre problème et vous en créer d’autres.

Loi 4 : les personnes non stupides sous-estiment toujours les dégâts que peuvent faire les individus stupides. Elles oublient en permanence que conclure un marché ou s’associer avec des personnes stupides est une erreur très coûteuse.
Nous sous-estimons le stupide à nos risques et périls.

Loi 5 : Une personne stupide est la plus dangereuse des personnes.
Elle est plus dangereuse qu’un voyou car nous ne pouvons rien faire ou presque contre la stupidité. La différence entre les sociétés qui s’effondrent sous le poids de leurs citoyens stupides et celles qui surmontent cette difficulté tient à une chose : leur capacité à produire des citoyens se comportant de façon intelligente dans l’intérêt de tous.
Si dans la population non stupide, la proportion de voyous et de personnes agissant à l’encontre de leurs propres intérêts est trop importante : « le pays devient alors un enfer » conclut Marco Cipolla.

L’annulation du concert de Theresa Thomason par l’autocrate de Neuf-Brisach est une perte pour le festival de Jazz, la chanteuse, l’association Ksang, les spectateurs qui devaient aller voir le concert, la ville de Colmar et l'autocrate de Neuf-Brisach. Le plus stupide c’est moi et je vous le fais savoir.



24 août 2019

DES PASSE-DROITS POUR LES UNS, DES CONTRAVENTIONS POUR LES AUTRES


Il n'est pas (encore) maire mais Yves Hemedinger a déjà pris les bonnes habitudes de son maître et mentor dont il rêve d'occuper le siège. La dernière publication de la photo de sa voiture en infraction au stationnement ne lui a pas servi de leçon, il récidive ! Doigt d'honneur ou inconscience ? Où est l'exemplarité ? Colmariens, avant de voter, réfléchissez bien !



23 août 2019

LA MÉTHODE MEYER DANS TOUTE SA SPLENDEUR

Pour ceux qui douteraient encore des méthodes autocratiques de notre cher maire, voici un énième exemple de sa lamentable façon de procéder avec quiconque ne file pas droit. S'il pensait que l'information allait passer en catimini à la faveur de la trêve estivale il en est pour ses frais.
Tout a commencé par un différend opposant GM à Catherine Fender, professeur au conservatoire et chef de chœur. Qu'a fait cette malheureuse pour s'attirer les foudres du maire ? Eh bien, elle a juste eu le tort de se croire en démocratie, en commentant une publication de la Ville au sujet du conservatoire, sur Facebook. Ça n'a pas plu au monarque.
En quoi consiste la sanction qu'il lui a infligée ? Tout simplement en l'annulation du concert « Body and Soul » organisé par l'association Ksang dont la directrice artistique n'est autre que... Catherine Fender.
Cette sanction va bien au-delà de sa personne, sont directement impliqués :
- la chanteuse de gospel Theresa Thomason, qui vient spécialement des États-Unis ;
- une trentaine de choristes qui préparent ce spectacle depuis plus de six mois ;
- un pianiste, un contrebassiste et un percussionniste.
Plus d’un an de travail artistique et logistique annulé par un mail de la Ville envoyé début août !
Lors de cette séquence, l'adjointe à la Culture, Cécile Striebig qui a refusé de répondre aux questions de Valérie Freund a révélé une fois de plus son incapacité à gérer un conflit qui est de son ressort. Encore faudrait-il qu'elle ait une vision de la Culture et parvienne à l'imposer.
Cette mauvaise blague aura un coût pour le contribuable colmarien : 5 000 euros que la Ville devra verser aux artistes pour la prestation annulée.

lire l'article de Valérie Freund - L'ALSACE



21 août 2019

UN RAS-LE-BOL QUI SE GÉNÉRALISE


Natif de Colmar, 79 ans, je me suis garé cet après-midi le long de la halle, le temps de faire deux achats, 7 minutes montre en main. A mon retour, je trouve un "papillon" sur mon pare-brise.
Motif : "mauvais sens"...
Le racket de [...] me paraît maintenant dépasser le scandale et être devenu une véritable abomination !
[...]

[21/8/2019 17:12]


Ce genre de message, nous en recevons régulièrement à Colmar info. Dans l'absolu, une infraction reste une infraction et à ce titre sujette à amende, personne ne le discute. Ce qui est mis en avant dans la quasi totalité des messages reçus, outre l'absence de solution satisfaisante au problème du stationnement, est l'acharnement avec lequel la police municipale verbalise à qui mieux mieux, sans aucune retenue ni indulgence. Remplir les caisses de la Ville semble être devenu l'objectif prioritaire. De l'indulgence, si, il y en a, mais elle s'applique aux touristes, il faut les laisser s'installer tranquillement, donc, même s'ils sont mal garés, regardons ailleurs. De nombreux témoignages attestent de ce « deux poids deux mesures » malgré les dénégations de la municipalité. Un « deux poids deux mesures » qui s'applique également à notre premier édile : une photo reçue l'an dernier montre la voiture de GM garée à contre-sens comme celle du monsieur qui nous écrit et, en plus, hors case. Mais pas de contravention dans son cas, la police devait être occupée ailleurs...


La Renault Talisman de Gilbert Meyer en infraction

[Esteban WENDLING - L'ALSACE du 20/8/2019]

À COLMAR, ON FAIT DU VÉLO À PIED

Au début de l’été, on apprenait que la police municipale de Colmar allait redoubler de vigilance pour verbaliser les cyclistes roulant sur les trottoirs. Ils n’ont rien à y faire. Sauf que bien souvent, le tracé des pistes les y dépose cordialement. Les exemples sont nombreux, chaque cycliste en a en tête.

Pour respecter la loi, posons pied à terre. Mais pour aller où ensuite ? Et à la vitesse d’un piéton ? Mais alors, pourquoi acheter un vélo ? Et d’ailleurs, pas n’importe quel vélo… À Colmar, c’est VTT à suspension obligatoire ou retour à la bipédie assuré. Sinon, impossible de survivre aux pavés du centre-ville. Et même sans pavés, le VTT est de rigueur vu la vétusté de certains axes. Remonter tous les jours la pseudo piste cyclable de la rue de la Semm et des avenues de Fribourg, Clemenceau et Poincaré s’apparente plus à un rodéo qu’à la pratique des mobilités « douces ». Certes, la Ville finance (une partie de) mon vélo. Et mes rayons cassés ? Et mes vertèbres ?
Il serait faux de dire que rien n’est fait pour les cyclistes, qui ne sont de loin pas tous irréprochables. Mais accueillir le Tour ne suffit pas à faire de Colmar une ville cyclable. Et s’attaquer aux cyclistes roulant sur les trottoirs, alors que les infrastructures ne sont pas adaptées, est-ce une priorité ?

20 août 2019

Edouard DABROWSKI

Un climat de peur règne sur Colmar

Ce n'est un secret pour personne, Gilbert Meyer se livre à des représailles envers ceux qui ne filent pas droit ou osent émettre la moindre critique. À Colmar, les gens ont peur de parler. Évidemment pas les ami(e)s de Meyer qui profitent largement du système, eux ne se privent pas de donner de la voix, dépassant quelquefois en arrogance celle de leur idole. Mais parmi le personnel de mairie, les responsables d'associations, les commerçants, combien sont-ils à ne pas oser émettre la moindre objection qui risquerait de contrarier l'autocrate ? Des commerçants qui étaient prestataires de service à la mairie, ont vu leur collaboration résiliée du jour au lendemain, mettant parfois en péril l'entreprise. D'autres ont reçu une lettre les menaçant de rejeter la moindre de leur demande s'ils refusaient de s'acquitter de la taxe de Noël illégale. On a vu comment M. Schnell, de "Lire et chiner", s'est fait recadrer par un courrier du maire que celui-ci a publié sur sa page Facebook, avec nom et adresse bien visibles, le clouant ainsi au piloris ; la directrice du conservatoire ainsi que des Gilets jaunes ont subi le même sort. Qu'en pense la CNIL ? Le seul tort de ce libraire a été de « critiquer » la politique municipale du stationnement. Un Colmarien qui avait osé émettre un avis n'allant pas dans le bon sens, c'est-à-dire celui du maire, au sujet de l'édicule place Unterlinden a reçu un courrier dans lequel était écrit qu'il n'avait pas à critiquer le mobilier urbain. On pourrait multiplier les exemples...

17 août 2019

Le centre-ville se vide de ses habitants

Ce que Colmar info dénonce depuis bientôt deux ans se confirme : entre la pression touristique devenue insupportable et le manque de places de parking, de plus en plus de Colmariens quittent le centre-ville.
Philippine Kauffmann donne la parole à cinq habitant(e)s qui ont choisi de déménager. De nombreux autres témoignages sont publiés sur ce blog.




Des Colmariens ont choisi de quitter le centre-ville, notamment à cause de la pression touristique toute l’année. Archives L’Alsace/Thierry GACHON

16 août 2019

Bernard FRIEDRICH

L'impardonnable faute d'un grand maire trop addict au pouvoir... et désormais proche du parjure.

« C'est avec émotion et beaucoup d'affection, que je vous annonce officiellement ma candidature aux Élections Municipales des 23 et 30 mars 2014. Ce sera mon dernier mandat si vous m'accordez votre confiance. Je tenais à vous faire cette annonce personnellement, avant l'information donnée par la presse (sic). » Les Colmariens auront reconnu le premier paragraphe de la "lettre du maire" du 27 janvier 2014 !

Toute spéculation relative à une nouvelle candidature en 2020 est donc à exclure. Pas si sûr à en croire la rumeur... et l'auteur lui-même qui a déclaré qu'il ne se prononcerait qu'en fin d'année ! Son excellente mémoire serait donc sélective : il ne peut avoir oublié cette importante promesse faite sans autre condition que celle d'être élu en 2014... sauf s'il ne s'agissait à l'époque que d'un de ces engagements attrape-nigaud.

Il ignore apparemment que « l'appât immodéré de l'argent, comme celui du pouvoir, a un prix : la dignité » (Paul Carvel).

« Tout pouvoir tend à corrompre. Un pouvoir absolu corrompt absolument. » Devrait-on appliquer cette sentence de Lord Acton à ce « bon maire » qui après vingt années de règne peut certes s'enorgueillir d'une réputation de bon gestionnaire et de quelques belles réalisations encore perfectibles MAIS qui doit aussi assumer une faute grave : celle d'avoir exercé un pouvoir sans partage, écartant sans ménagements quiconque ne partageait pas ses avis ou critiquait ses décisions, oubliant de préparer l'avenir... sauf le sien bien sûr. Démocratie ? Un terme à la saveur toute particulière pour cet homme en campagne permanente en vue d'une prochaine réélection : il aura ainsi réussi la triste performance d'éliminer toute opposition et, dans son camp, d'écraser dans l’œuf toute velléité de régner un jour. Pour n'avoir su au fil des ans déceler et former la « relève » - ce qui, aussi, est un devoir majeur de tout responsable - le voici acculé au « risque de parjure » s'il renie par une nouvelle « dernière » candidature ses engagements écrits de 2014. Triste fin pour un homme qui se targue d'une éthique irréprochable et clame haut et fort ne jamais faillir au respect de la parole donnée. Osera-t-il resservir son plat préféré du « choix gaullien » ou « cornélien » bien rassis depuis le triste épisode de l'élection annulée par le TA en 2008 pour « avoir exercé des pressions sur une partie de l'électorat » (sic) ? Croit-il vraiment être le seul capable de sauver Colmar de ce vide sidéral de candidats crédibles... vide dont lui seul est responsable ? Croit-il vraiment détenir LA vérité, être irréprochable dans ses choix et ses méthodes ?... au fond être irremplaçable ? Il serait bien le seul !

Certes il ne s'agit encore que de « bruits » et hormis l'assassinat de son dauphin présumé (tout compte fait un bon service rendu à ses concitoyens car qui mieux que lui pouvait en évaluer la valeur !) l'homme reste discret mais pas inactif à en croire les on-dit de sondages, contacts divers, voire de demande d'investiture LREM, en l'occurrence incontestablement un véritable crève-cœur pour ce fils spirituel du Général !

Si, comme il le prétend, il aime et ne veut que servir Colmar et les Colmariens (au détriment de ses intérêts personnels le cas échéant !) il doit mettre rapidement un terme à « l'insoutenable suspens » et confirmer l'engagement solennel et sans ambiguïté pris le 27 janvier 2014 ? Qu'il soit rassuré sur l'avenir de Colmar : il n'y aura pas de catastrophe, d'autres talents existent qui aiment eux aussi Colmar et possèdent compétences et expérience pour poursuivre son œuvre enrichie de nouvelles idées ! Il peut partir tranquille ; nul n'est irremplaçable et les Colmariens ne courent aucun risque !

14 août 2019

Bernard RODENSTEIN

Le sens du sacrifice !

Photomontage E. Dabrowski


Colmar et les Colmariens sont les victimes innocentes de l’afflux touristique de plus en plus incontrôlable qui menace d’étouffer le centre-ville.
J’ai cherché à comprendre ce qui nous valait ce succès qui dépasse largement les espérances des promoteurs de la chose ?
Il y a bien sûr le musée Unterlinden avec le retable d’Issenheim. Il n’attire qu’une certaine élite culturelle. Il y a un canal qui traverse la ville sur lequel sont promenés à prix coûtant les badauds ébaubis menés en bateaux à fond plat sur une distance de près de 500 m.
Il y aura bientôt un musée du chocolat. Il y a des maisons à colombages. Un tout petit centre-ville dont on a vite fait le tour. En hiver du vin chaud. Des babioles made in China.
Et tout cela attire des centaines de milliers de touristes, notamment chinois ! Allez comprendre pourquoi ?
Il m’est d’avis qu’ils se pressent chez nous pour découvrir notre maire ! Mondialement connu. À la réputation désormais planétaire ! Inamovible ! Éternel ! Indéboulonnable ! Impérial ! Digne de l’Empire du Milieu !
Je les comprends. C’est un phénomène. Assez unique en son genre.
Ma suggestion est que nous en fassions don, de son vivant, à nos amis chinois pour leur épargner ce long voyage ! Ils l’auraient en permanence à leur disposition. Ça devrait leur plaire !
Bartholdi, l’enfant de Colmar, a bien fait don de sa statue de la Liberté à l’Amérique. Nous pourrions faire aujourd’hui ce cadeau à la Chine pour rééquilibrer nos échanges internationaux !
Je n’ai pas demandé son avis au principal intéressé. Je pense que l’idée de se faire adorer par plus d’un milliard de Chinois devrait le séduire ! Et puis, il n’a pas non plus demandé notre avis à nous avant de faire venir autant de Chinois à Colmar !

12 août 2019

Isabelle Kieffer

BRÈVES

« Selon que vous serez puissant ou misérable » : près d’un des meilleurs boulangers de Colmar, parfois compliqué de se garer quand on vient de loin pour pain et viennoiseries, quelques places souvent occupées par les clients de l’hôtel proche.
Alors, c’est vrai, il arrive qu’on se mette à cheval sur le trottoir pour 10 minutes. Les employés de la boulangerie mettent en garde « faites plusieurs fois le tour du pâté de maisons, attendez une place, la police municipale en est à sa troisième tournée de P.V. ».
On suit le conseil et vite.
Sauf que pour leur pause gourmande ces policiers font de même ou mieux : carrément la voiture sur le trottoir.
Sûr qu’à eux il n’arrivera rien.

Lieu de quiétude et poumon vert : c’est pour cela qu’on s’installe avenue de la Marne en bordure du Champ de Mars.
Sauf que chaque week-end d’été celui-ci est occupé jusque très tard dans la nuit par des fêtards peu soucieux des riverains. On crie, on hurle, on vocifère, on chahute, on boit beaucoup, on fume, on mange, bref on s’éclate (ouf, on met des préservatifs). Les riverains ne dorment pas et les promeneurs du petit matin constatent les dégâts : papiers gras, emballages divers, gobelets bouteilles, verre brisé et canettes. Les poubelles, nombreuses, sont apparemment trop loin… et de toute façon elles débordent déjà.
Impossible à la police de faire des rondes ?

O tempora, o mores : consternant le spectacle d’un groupe de touristes très âgés (l’étant presqu’autant, je me permets de l’écrire) faisant péniblement le tour du marché couvert à 9h du matin, les yeux fixés sur les chaussures, sans regarder et encore moins acheter.
Mais qu’est-ce que c’est que cette société où on pousse à consommer du voyage ? on ne visite plus une ville, un pays, on ne les découvre pas. On les « fait ». Et on coche la case : Paris : fait, Venise : fait, Colmar : fait, Croatie : fait……. On n’a rien vu ou si peu mais on a rempli le cahier des charges d’une société de loisirs frelatés.
(Les très jeunes : les yeux rivés au smartphone, vivement que ça se termine et qu’on prenne un pot à une terrasse après avoir acheté une cigogne en peluche.)

Pas de chance : le maire est la personnalité politique préférée des Français. Ben, pas des Colmariens qui ne savent toujours pas qui se présente officiellement et avec quel programme.

Mutatis mutandis : les candidats à la mairie ne devraient pas reproduire l’erreur des démocrates face à D. Trump : se limiter à critiquer violemment sans rien proposer. Cela finit par être stérile.

10 août 2019

BRÈVES DE COLMAR


⇨ Le maire qui, comme chacun sait, ne se représentera pas aux municipales (promesse de 2014) téléphone tous azimuts pour tenter de recruter du monde sur sa liste avec promesse d'un poste à la clé. Sont particulièrement visés des membres de l'opposition qu'il relance régulièrement. Peut-être se dit-il que ce qui a marché avec Sainte Odile hier, devrait pouvoir se répéter aujourd'hui.

⇨ Oui, il leur arrive (aussi) de se tromper
DNA - Zapping du 10/8/2019 - "Tristan Denéchaud bouge encore"
« (...) Il devait y avoir une bonne ambiance mardi soir, au cercle Saint-Martin, où Stéphanie Villemin et Tristan Denéchaud se sont retrouvés pour une réunion du comité local LREM en vue… des municipales. »
Sauf que Tristan Denéchaud n'était pas présent à ladite réunion (voir ci-dessous) :


Petit point sur la politique colmarienne suite au "Zapping" DNA de ce matin.
Si je revendique souvent mon autonomie, qui est une de mes "marques de fabrique", il n'en reste pas moins que j'ai des relations tout à fait cordiales avec Stéphanie Villemin. Nous sommes en concurrence pour l'investiture aux municipales, mais c'est une situation assez classique dans un mouvement. Une investiture, c'est un "plus" pour se situer par rapport aux électeurs, mais ça n'est pas l'alpha et l'oméga. Ce n'est pas pour cela que je me bats, mais pour l'avenir de Colmar et le bien-être de ses habitants.
Ah, et petit détail : je n'étais pas à la réunion LREM de mardi dernier, pour la simple et bonne raison que j'étais... en Argentine. Et j'ai de solides alibis !
Tristan Denéchaud

7 août 2019

[Municipales]
AU SECOURS !

Bernard FRIEDRICH 

Par un "partage" de madame V. Valentin je découvre que contrairement à ses engagements passés (2004), non seulement Gilbert Meyer a déjà décidé de se représenter aux prochaines municipales, mais qu'en outre il le fera sous la bannière LREM ; décidément un homme sans parole, indigne de la confiance de ses concitoyens. Bref un G(ros) M(enteur) insatiable servant une fois encore sa rengaine à l'électeur : « Sûr, les amis, ce coup-ci ce sera bien ma dernière candidature. Alors soyez bon avec le vieux que je suis ; n'ai-je pas toujours été votre bon maire ? alors soyez sympa et laissez-moi jusqu'au bout jouir du pouvoir et des ors qui s'y rattachent ! Même les amis du président m'aiment du moment que je fais allégeance ! »

Quelle tristesse de voir des personnes comme notre maire ne pas avoir encore saisi l'intérêt pour une communauté de vivre de temps à autre un changement de régime avec de nouvelles idées, de nouvelles méthodes, un sang nouveau ! Il ne pense qu'à lui, persuadé d'être irremplaçable, de n'avoir face à lui que des incapables. Certes il fut bon gestionnaire, certes il n'a pas démérité dans ses fonctions ; mais, même si cela lui coûte, il est temps de laisser à d'autres le soin de relever le défi avec des idées et un sang nouveau.


4 août 2019

Benoît LEGRAND

Comment gagner les élections municipales ?

Le temps avance, la trêve estivale arrive à son apogée et les élections approchent à grands pas. Autour de moi, j'entends toujours les habituels combats de coqs, à savoir qui aura la plus grosse pour l'emporter. Et ça y va des alliances, des trahisons, des promesses rompues et autres forfaitures. Ne vous y trompez pas, si vous voyez des candidats faire la tournée des événements mondains pour serrer des paluches, fuyez... Car si vous pensez que, parce qu'il vous a touché la main, une relation forte et accessible s'est installée, c'est que vous êtes naïfs. Des paluches, ils en serrent des milliers. Ce qu'ils font avant les élections pour vous charmer, ils ne le feront pas après. Ils risquent fort de ne même plus se souvenir de vous, car c'est humainement impossible.

Alors je pose la question, comment gagner les élections municipales ? Je vais en décevoir certains qui attendaient d'avoir une réponse toute faite pour s'asseoir sur le siège du premier magistrat. En effet, il n'y a pas de recette magique hors de la veulerie pour manipuler les masses et accaparer le pouvoir. Je suis et je resterai du coté du citoyen, et c'est de leur point de vue que je me positionne en posant cette question. Je pourrais la redéfinir comme suit : comment faire pour que la municipalité ne soit pas une fois de plus volée aux Colmariens ? Que ceux-ci n'aient pas leur mot à dire quant à l'orientation générale de la politique de la ville ?

Les esprits critiques avisés me diront que c'est toujours bien de vouloir que le peuple soit souverain, que c'est un vœu pieu que tout le monde puisse participer à la discussion et construire le monde de demain, mais que l'argumentum ad populum est un sophisme et que c'est totalement démagogique de dire ça. Et ils auraient raison, car imaginons que n'importe quel Colmarien veuille que son plan pour la ville soit appliqué ; l'équipe municipale devrait alors écouter chaque personne et réussir à faire une synthèse du tout ; au vu des moyens humains disponibles, c'est impossible.
Comment faire pour ménager la chèvre et le choux, l'exigence démocratique et l'efficacité décisionnelle ?

L'avis de tous doit pouvoir être pris en compte. Mais tous les avis ne sont pas toujours pertinents, pis encore, il est possible que plusieurs avis soient contradictoires. Enfin, certains avis peuvent être pertinents mais superfétatoires. Ce sont tous ces cas de figure qui parasitent la synthétisation, et tous ne peuvent pas être traités sans énormément de personnes. Si l'équipe municipale n'a pas assez de personnes à mettre à disposition, il y aurait pourtant au moins autant de personnes ayant un avis que d'avis.
La solution serait donc que les personnes qui ont un avis puissent le partager, le confronter et le développer avec celui des autres. Que de cette somme d'avis émerge un avis synthétique et accepté par tous ceux l'ayant élaboré (avis pouvant contenir des clauses conditionnelles). Alors, ces avis auront le poids de ceux qui les partagent, et seront comparés entre eux jusqu'à ce qu'il n'en reste plus qu'un. Alors cet avis unique sera l'avis suivi par tous, et donc l'avis de tous. Il pourra donc s'appliquer à tous. Tout ceci est très théorique, car c'est factuellement la chose la plus compliquée à faire quand on est aux responsabilités : réussir à produire la synthèse de l'avis de tous, et convaincre tout le monde que c'est le meilleur avis à avoir.

Pour que cette périlleuse entreprise se fasse, il faut une structure, mais il n'est pas obligatoire qu'elle soit rigide. Il faut bien distinguer deux cas, le "haut" de la structure et le "bas" de la structure. Pour le "bas", chaque citoyen peut décider d'aller voir un autre citoyen pour partager leurs avis, et rien que ça, en soit, produit une structure. Mais ça peut être de n'importe quelle forme et adapté à n'importe quel groupe social. Pour le "haut" en revanche, c'est la partie fédérative commune, celle qui permet de regrouper tous les avis. Il faut donc que tout le monde soit d'accord sur le fonctionnement de la synthétisation. En période électorale, où les réflexions et avis sont les plus prolifiques, le "haut" de ce type de structure aurait toutes les chances de s'adapter à la forme de l'élection pour prendre le pouvoir et l'utiliser pour faire appliquer les synthèses. Ce serait donc l'émergence d'une liste citoyenne.

Alors, certains diront : la liste citoyenne, encore un vœu pieu, car rien n'est jamais vraiment purement citoyen. Nous ne partons pas de rien et Colmar a une histoire. Dans les groupes sociaux qui pourraient participer à une liste citoyenne, je distingue trois classes : les groupes organisés à vocation politique, les groupes organisés et les citoyens. On ne va pas se mentir, le Colmarien ou la Colmarienne lambda aura moins de chance de monter son propre groupe social pour y produire un avis politique que dans des groupes qui auront déjà l'expérience du vécu comme des associations ou des collectifs. De la même manière, les groupes organisés qui n'ont pas de vocation politique auront plus de mal à produire un avis politique que les groupes organisés dont c'est la vocation.
C'est malheureux à dire, mais pour ces raisons, les listes citoyennes sont souvent initiées par les partis politiques locaux. Non pas parce qu'ils sont "tous pourris" et qu'ils ne veulent pas laisser le pouvoir au peuple, mais parce qu'ils ont l'expérience du débat et de la campagne, les réseaux, et que ce sont souvent les seules qui se lancent à chaque élection. Après tout, les membres des partis politiques sont aussi des citoyens avec un avis, et ils le peaufinent régulièrement.

L'interrogation à se poser en participant à une liste citoyenne est celle de savoir si cette liste est là pour propulser un parti dans la campagne en lui donnant une légitimité populaire, ou si elle est là comme son nom l'indique pour faire vivre la citoyenneté de ceux qui veulent s'impliquer.
S'il n'existe pas de détecteur à entourloupe politique, quelques signes peuvent alerter :

Un seul parti est représenté ? Vous êtes tombés dans le comité de campagne de ce parti !

Plusieurs partis sont représentés ? Vous avez la garantie qu'il y aura des dialogues à l'intérieur de cette liste citoyenne, puisque aucun parti n'acceptera de jouer les supplétifs pour les autres partis. Il faut néanmoins rester vigilant, que ce ne soit pas uniquement la parole de ceux qui peuvent faire vaciller l'équilibre interne de la liste qui soit pris en compte.

Le point le plus critique et le plus emblématique de l'édition d'une liste citoyenne restera quand même la désignation et l'ordonnancement des candidats et candidates. Mais comme je l'ai dit plus haut, ce n'est qu'une adaptation d'une structure organisée dans la forme des élections municipales. Certes il n'y aura pas de place pour tout le monde, certes des ego vont être heurtés. Mais si tout le monde considère que la structure initiale doit continuer à perdurer après qu'elle ait remporté les élections, alors les places et l'ordre sur la liste n'aura plus vraiment d'importance.

1 août 2019

MUNICIPALES

Les candidats potentiels à la mairie de Colmar n'auront pas attendu la rentrée pour se livrer au jeu des alliances, alors que les investitures continuent de tomber. Selon une indiscrétion en provenance de Paris, il semblerait que LREM ait décidé d'accorder son soutien à Gilbert Meyer. Stéphanie Villemin étant incluse dans le deal, malgré ses dénégations antérieures, serait en bonne place sur la liste Meyer. Le MoDem au niveau national se rangeant derrière LREM, Tristan Denéchaud n'aurait pas son investiture, ni d'ailleurs celle de LREM qu'il a également sollicitée, Stéphanie Villemin ayant manœuvré pour qu'elle lui soit refusée.
Déjà contestée au sein de son propre camp pour ses méthodes autoritaires, SV aura du mal à convaincre les Marcheurs de voter Meyer, une majorité d'entre eux n'en voulant plus.

Eric Straumann aura l'investiture LR face à Meyer. Quant à Yves Hemedinger, il semblerait de plus en plus décidé à vouloir se présenter sans étiquette...

Des nouvelles pas très enthousiasmantes pour celles et ceux, nombreux, qui souhaitent un réel changement de politique municipale. Une consolation, en même temps qu'un espoir : pour les municipales aujourd'hui, une forte majorité d'électeurs prend ses distances vis-à-vis des formations politiques selon une enquête d'OpinionWay pour Cap Collectif.

31 juillet 2019

Isabelle Kieffer

DES PROPOSITIONS ?

Sensible aux critiques critiquant la propension à la critique des participants à ce blog, je me dis qu’on peut tenter autre chose. Il y aura tant à faire pour Colmar et les Colmariens qu’il faut trier les sujets.

Commençons par quelque chose.

Je demande donc aux candidats aux élections municipales de donner leur position sur ces trois points :

Stationnement

En lieu et place du macaron à 600 € (au fait il s’en est vendu combien ?) quelle proposition tarifaire avantageuse sera faite aux habitants de l’hyper-centre compte-tenu de l’achèvement du parking de la Montagne Verte ? Et dans les autres parkings ?

Y aura-t-il une seule carte de stationnement de 2 heures fractionnables pour tous les Colmariens sans distinction ?

La gratuité pour les professions médicales, parce qu’elles le valent bien et qu’il ne faut pas décourager l’installation de jeunes médecins et paramédicaux.

Tourisme

Une limitation du marché de Noël dans l’espace et le temps ? La place Rapp pourrait accueillir bon nombre de petits chalets (la patinoire peut être installée ailleurs) et une durée de 3 semaines serait bien suffisante, rien n’empêchant par ailleurs les touristes (et les habitants) d’arpenter la ville décorée mais libérée, délivrée du trop-plein mercantile.

Une restriction à l’étalement des terrasses, des portants sur les rues, les trottoirs et les places pour laisser une voie libre et sûre aux piétons.

Une limitation aux nuisances sonores de certains bars.

Propreté

M. Friedrich a raison, les porcs autochtones mais aussi étrangers pullulent. La paresse et le sans-gêne dominent. Surtout l’été où le pique-nique est roi. Mais le flagrant délit étant compliqué, la nouvelle municipalité ne devra t-elle pas prendre d’autres mesures ?

- une augmentation du nombre d’employés chargés de collecter les ordures et de nettoyer pour assurer des passages plus fréquents.

- la création d’un service d’enlèvement des encombrants une fois par mois, beaucoup de villes le font. Ou bien, pour une durée limitée, une benne géante à un endroit stratégique.

Des campagnes d’affichage fréquentes pour sensibiliser non seulement au civisme mais aussi au respect d’un environnement pollué par les emballages, les gobelets, les couverts, les pailles des fast-foods, les canettes, les mégots et les déjections canines.

C’est un début, non ?

30 juillet 2019

LES ECHOS
Édito de Jean-Marc Vittori
Publié le 29/07/2019

Les excès du tourisme

De nombreuses métropoles européennes réagissent face à un afflux non maîtrisé de touristes, qui génère trop de nuisances. Cela marque une rupture avec une période où l'on recherchait à attirer toujours plus. Et cela implique de trouver un nouvel équilibre en inventant le tourisme de demain, moins concentré sur certains sites.

Dubrovnik est un chef-d'oeuvre en péril perpétuel. Nichée sur la côte croate, l'ancienne Raguse a été frappée par un tremblement de terre en 1979, qui raviva le souvenir du séisme qui la ravagea au XVIIe siècle. Les quatre cinquièmes de ses bâtiments ont été touchés par des obus lors du conflit qui accompagna la dislocation de la Yougoslavie, entre 1991 et 1993. Un incendie entoura la cité médiévale en 2007.

Aujourd'hui, un mal plus pernicieux la ronge : le tourisme de masse. Le nombre de visiteurs a explosé, dopé par l'essor des croisières et le succès planétaire de la série vidéo Game of Thrones (les scènes de la fameuse capitale du royaume des Sept Couronnes, Port-Réal, y ont été tournées). Fin 2016, l'Unesco a menacé la ville d'être expulsée de sa liste du patrimoine mondial, lui intimant de limiter le nombre de visiteurs à 8.000 par jour. La municipalité est allée plus loin, abaissant la barre à 4.000.

La perle de l'Adriatique est loin d'être la seule à souffrir du surtourisme. Venise avec les paquebots géants, Barcelone avec les foules envahissant ses Ramblas… et Paris aussi, où le Louvre a battu son record en accueillant à lui seul plus de 10 millions de visiteurs l'an dernier. L'approche des élections municipales échauffe les esprits, avec des polémiques qui enflent ici sur les logements AirBnB ou là sur les cars de tourisme.

Il va falloir trouver un nouvel équilibre. Longtemps, pays et villes ont tout fait pour attirer le plus grand nombre possible de visiteurs. Leurs efforts ont parfois payé au-delà de leurs espérances. L'essor des classes moyennes dans les pays émergents, l'efficacité toujours plus grande des professionnels du secteur et les bousculements induits par le numérique ont amplifié les flux. Mais le maximum n'est pas l'optimum. Au-delà d'un certain seuil, les effets négatifs l'emportent sur les effets positifs. Vient alors la tentation des mesures idiotes.

Pour trouver le nouvel équilibre, il faut s'efforcer d'avoir une vision d'ensemble des avantages (activité supplémentaire, création d'emplois, animation) comme des inconvénients (congestion, pollution, éviction des habitants). Il faut décider seulement après, en recourant à la palette des outils possibles (réglementations en tout genre, voire taxation). Il faut surtout imaginer. Il est sans doute possible d'accueillir davantage de touristes dans de bonnes conditions pour tout le monde à condition d'étaler les flux dans le temps et surtout dans l'espace. Avec des centaines de musées, des milliers de châteaux, une formidable diversité de sites naturels, la France a des atouts indéniables pour inventer le tourisme de demain. Reste à savoir les jouer.

Jean-Marc Vittori

29 juillet 2019

Bernard FRIEDRICH

Invasion de porcs à Colmar ?

Une espèce originale de porc prolifère depuis quelques temps dans la cité de Bartholdi venant enrichir une faune locale pourtant déjà fort bien pourvue avec son exceptionnel et rarissime "animal politique", ses poules écologiques (idée importée de la Drôme en 2014), ses corbeaux honnis de tous, son rarissime et unique exemplaire de kangourou "songe-creux" et des citoyens-pigeons apparemment ravis de se faire plumer sur les parkings ; il s'agit du fameux "porc colmarien" qui se distingue de ses congénères des campagnes par sa crasse et sa propension à déposer nuitamment ses déchets et ordures (m...) de toutes sortes à proximité des pourtant assez nombreuses poubelles implantées dans la cité ; et ce au plus grand mépris des règles élémentaires d'hygiène, de civisme, de respect de ses concitoyens et avec le plus grand dédain envers les personnes chargées de collecter nos ordures. Fainéants, paresseux et bêtes ils viennent là se débarrasser de leurs vieux vélos, de matelas usés et malpropres, de bouteilles, vieux papiers et cartons qu'ils n'ont même plus la force de jeter dans les poubelles vides ! Faut-il créer au budget municipal un fonds spécial pour compenser les frais induits par un déplacement aux déchetteries ? Faut-il installer devant chaque poubelle des caméras de surveillance et verbaliser sévèrement toute infraction ? Faut-il fouiller systématiquement les dépôts sauvages pour tenter d'identifier et sanctionner les malpropres contrevenants ? Et pourquoi pas, lorsque l'infraction est avérée, aller déverser les ordures déposées dans le salon des coupables ?

Utopiques et inutiles ces recommandations lorsqu'il suffirait que les Colmariens si fiers et heureux d'habiter selon certains la ville la "plus belle" d'Alsace fassent un modeste geste de bonne conduite.

Exagération diront certains ? Hélas non, simples constats de ces derniers jours en face de Midas et un peu plus haut dans la rue de Thann confirmant de déplorables habitudes ! Pourtant existent dans un rayon de quelques centaines de mètres 4 emplacements dédiés au tri des ordures !


Rue de l'Ours, aujourd'hui, 29 juillet 2019. Le concours continue.

28 juillet 2019

Brèves de Colmar


⬦ Emmanuel Macron a accueilli mardi 23 juillet à l’Élysée Ursula von der Leyen, la nouvelle présidente de la Commission européenne qui a fait sa déclaration d'abord en français, puis en anglais. Inadmissible pour Eric Straumann, selon lui, elle aurait dû s'exprimer en allemand.


⬦ Notre joyeux drille adore la Foire aux vins et on le comprend. N'est-ce pas l'endroit idéal qui permet à la fois de lever le coude et de serrer un maximum de mains ?


⬦ Rien de tel pour soigner sa notoriété que de montrer que l'on communique d'égal à égal avec les grands de ce monde. Quand Trump s'en prend sur Twitter aux vins français, Eric Straumann lui répond que les vins blancs d'Alsace sont les meilleurs du monde. Sûr que ça va impressionner le yankee.


27 juillet 2019

UN CENTRE-VILLE EST AUSSI UN LIEU OÙ L'ON FLÂNE ET OÙ L'ON SE RENCONTRE

Article paru dans "The Guardian" et qui concerne la ville de Mulhouse. Colmar devrait s'inspirer de ces initiatives et de leurs effets induits.




26 juillet 2019

Isabelle Kieffer

Musée UNTERLINDEN (suite)

Suite à la mise au point de la Société Schongauer [voir notre publication du 21 juillet 2019], on peut se demander où est l’intérêt que notre musée Unterlinden soit géré par elle. Sauf respect et pérennité d’une tradition historique peut-être dépassée ? Sauf respect pour tout travail mené par des bénévoles.

Si ce particularisme semble coûteux pour les visiteurs, il protège peut-être de hordes au comportement insupportable, de celles prenant des selfies à tour de perches devant un retable qu’elles ne regardent même pas ?

S’agit donc de réfléchir.

J’ai adhéré pendant quelques années, je ne recevais aucune information, aucune proposition pour des activités quelconques, aucune convocation à une réunion des membres ; quand je n’ai pas renouvelé mon adhésion, je n’ai été ni interrogée sur mes raisons ni relancée.

Cette vénérable et honorable société peut-elle envisager d’être plus ouverte ? Peut-elle se faire mieux connaître, utiliser à bon escient les réseaux sociaux pour mieux informer des événements organisés ? Ces événements sont-ils un succès ? Attirent-ils un nouveau public ?

Le musée peut-il proposer des réductions plus conséquentes, une entrée libre un jour par mois, faire un effort vers les jeunes, les familles en cherchant à fidéliser ceux qui habitent Colmar et environs...

On peut se poser aussi la question du dynamisme : on sait bien qu’une exposition temporaire, avec des œuvres extérieures au fonds, coûte très cher à monter, à assurer. Mais c’est un moyen pour faire venir des visiteurs qui ont fait le tour de ce qui est exposé à l’année ou ne trouvent pas assez intéressantes les expositions temporaires proposées de temps à autre alors qu’il y a de sérieux rivaux à proximité. Est-ce envisageable ou bien y a-t-il aussi un étranglement financier ?

Faudrait tout de même sortir du doux ronronnement qui participe aussi de la désaffection.

S’agit donc d’avoir de l’imagination.

23 juillet 2019

Les bateliers de la Lauch


« On devrait fournir les cacahuètes aux touristes, pour qu’ils puissent les lancer aux riverains.
En tout cas la petite Venise porte bien son nom. »

21 juillet 2019

Courrier des lecteurs
[21/7/2019 18:48]

MUSÉE UNTERLINDEN : Visites guidées de 1H30 à 17,50 €

Référence à un article paru dans l'Alsace du samedi 20 juillet dont le titre est « MUSÉE UNTERLINDEN - Visites guidées Chefs-d'oeuvre emblématiques ».
Le musée organise ce qui est appelé visite découverte « Chefs d'oeuvre ». La durée est de 1H30. Là ou ça coince, c'est le prix, très élevé de la visite. Le tarif est de 4,50 € en sus du droit d'entrée. Le droit d'entrée au muséee Unterlinden est de 13,00 €. Cela nous fait une visite guidée de 1H30 au tarif de 17€50 !
Franchement, qui peut se payer ce genre de visites guidées ? Déjà le prix d'entrée du musée est élevé. Le tarif pour la collection permanente au Louvre est de 15 € et Orsay 13 €. Le musée Unterlinden est un beau petit musée de la ville de Colmar mais n'est aucunement comparable au Louvre ou Orsay. Pas loin au nord de Colmar, le prix d'entrée au musée des beaux arts de Strasbourg est de 6,50 €. Ce n'est pas en pratiquant un tarif d'entrée aussi élevé que l'on va inciter les Colmariens ou les touristes à visiter le musée Unterlinden. Le maire de Colmar avait fixé le nombre d'entrée à 320 000 voire 500 000 (Alsace 14/07/2019). Une piste, peut-être, serait de faire venir les touristes asiatiques au musée Unterlinden en y installant un "Chinese Restaurant".



La réponse du Musée Unterlinden

Nous vous remercions pour votre commentaire et nous avons entendu votre avis.
Le Musée Unterlinden est un musée géré par une association, la Société Schongauer qui vit grâce aux entrées des visiteurs, contrairement aux musées de Strasbourg qui sont des musées municipaux.
De plus, les musées nationaux comme le musée du Louvre ou le musée d’Orsay bénéficient de financement du Ministère de la Culture pour leur fonctionnement.
Le Musée Unterlinden est un musée d’envergure internationale présentant des collections de l’archéologie à l’art moderne sur près de 8000 m2 mais est aussi un acteur local et régional.
Les visites guidées sont réalisées par des médiateurs, historiens de l’art. Un travail de médiation est aussi réalisé par les médiateurs à destination des scolaires avec des visites thématiques.
Les scolaires de l’Académie de Strasbourg bénéficient de la gratuité d’entrée.
Des formules d’abonnement sont proposées à l’année comme la carte abonné pour 35 € / an offrant l’accès illimité au musée et les visites à 4,50 € ou la carte de membre à la société Schongauer pour 50 € / an offrant un accès illimité au musée avec la personne de son choix, l’accès à des visites réservées, à des rencontres mais aussi l’accès aux visites guidées au tarif de 4,50 €…
Le musée invite les visiteurs les jours de gratuité à découvrir les collections et à participer aux événements à l’occasion de la nuit des musées et de la journée du dimanche dans le cadre des journées du patrimoine.


20 juillet 2019

EN MARCHE VERS LA MORT DU JOURNALISME
Edito de Denis Robert

Il y est question, entre autres, du groupe EBRA-Crédit Mutuel, propriétaire des journaux L'ALSACE et DNA.