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27 février 2020

L’IRE 

Les comptes d’apothicaires font-ils la bonne gestion d’une Ville ?

Que cela soit pour entretenir sa cote de popularité ou simplement se faire réélire, l’argument inlassablement ressorti par Gilbert MEYER est le maintien des taux d’imposition.

Peu importe que cela ne reflète pas la réalité de la fiscalité réellement versée. Les bases étant indexées sur l‘inflation, les recettes liées à la fiscalité augmentent de toutes façons sans qu’il soit besoin de modifier les taux.

Cet argumentaire passe également sous silence le fait que les Colmariens « passent à la caisse » par d’autres biais (augmentation exponentielles des redevances de stationnement, augmentation des frais d’écolage, des tarifs d’entrée dans les musées, etc.)

En effet, la subtilité a été de varier les recettes de la Ville. Ce qui est vrai pour la recherche de subventions s’applique également aux tarifs municipaux généralement augmentés, pour leur part, à des taux supérieurs à celui de l’inflation.

Et c’est là que la question de la bonne gestion se pose. Car cette recette, appliquée à toutes les sauces, peut être hautement improductive en matière de politique publique.

Payer plus pour garer sa voiture ? Pourquoi pas. Ne faisons rien pour encourager les voitures au contraire. On pourrait même considérer que c’est une bonne mesure si parallèlement les investissements de la Ville consacrés à la voiture n’avaient pas explosé.

Chercher un meilleur équilibre entre entrées payantes et entrées gratuites au musée ou dans les salles de spectacle pose bien plus de questions.

Et pourtant, la chasse aux entrées gratuites de tous les lieux culturels semble être devenue la nouvelle obsession de Gilbert MEYER.

En effet, un important travail a été engagé différents directeurs.rices de musées ou de salles de spectacles en direction des élèves (pas tous favorisés loin s’en faut) de la ville ou de l’agglomération. Ce faisant, certaines structures ont obtenu de très bons scores en termes de fréquentation traduite par un grand nombre d’entrées gratuites.

C’est ce que Gilbert MEYER remet systématiquement en question.

Pourtant, quel est le prix réel de ces entrées gratuites ?

Prenons l’exemple d’un Musée.

Le plaisir, l’acculturation, l’ouverture d’esprit, la découverte procurée par une visite au Musée peut être estimée … au tarif plein : celui payé volontairement par une personne qui s’est déplacée tout exprès pour voir les toiles ou œuvres exposées. Personne ne perd : la personne a dépensé 13 € et gagné tout autant en plaisir soit 13 €.

Que coûte une entrée d’enfant ou d’étudiant supplémentaire au musée ? Le personnel est là : Les conservateurs.trices, les guides, les gardiens.ennes, le personnel de ménage. Tout le monde est sur place.

Et surtout, les œuvres sont là ! Elles ne s’usent certainement pas plus d’être regardées par plus de monde.

Certes, on consomme certainement plus de salive de guides, de papier et d’eau dans les toilettes (strictement la même quantité, toutefois, pour ces derniers items que ce qui aurait été consommé à l’école si les élèves avaient été en classe).

Et que produit-on ? Des sorties, des interrogations, des découvertes, une ouverture des esprits, de l’ennui parfois mais même un élève très capable de s’ennuyer ne pourra s’empêcher, malgré lui, d’avoir été intéressé à telle ou telle œuvre, ou fonctionnement du bâtiment ou de la Ville ou de n’importe quel autre quoi, du fait d’être sorti, pour un instant, de son chemin et de son univers personnel et habituel. D’autres, de surcroît, auront appris mille choses en une après-midi.

Qu’aura-t-on produit de tout ça ? Et bien … au moins un équivalent de 13 € par entrée gratuite.

Qu’a donc un Maire dans les mains quand il laisse la gratuité aux élèves dans ses Musées ? Une planche à billets, une planche à billets qui ne fonctionne jamais si bien que lorsqu’il y a gratuité et facilité d’accès.

Et entre nous, que ces billets soient produits pour les enfants colmariens ou non peu importe ! Vous faites souvent payer souvent le papier et l’eau des toilettes à vos invités, vous ?

Les spectacles coûtent plus cher, certes, il faut multiplier les séances, ouvrir les salles, etc. mais le principe est le même.

Et à quoi sert une salle de spectacles, financée en investissement certes, lorsque les restrictions budgétaires de fonctionnement empêchent de s’en servir ?

Le palmarès des Villes les mieux gérées ne me semble pas prendre en compte ces calculs d’apothicaires qui, pour générer des recettes et rétablir de fumeux « équilibres » entre entrées payantes et gratuites, menacent de faire perdre collectivement tout le bénéfice des entrées gratuites.

Et non, avec ce type de calculs et sans évaluation de leurs impacts, on ne peut pas dire que la Ville de Colmar est bien gérée !


26 février 2020

L’IRE

Est-ce de la bonne gestion que de savoir capter des subventions ?

Pour le Maire Gilbert MEYER, une bonne gestion c’est, entre autres, savoir capter des recettes et il est passé maître dans sa capacité à capter les subventions ou financement de l’Etat ou d’autres collectivités.

Que cela soit le fruit d’un harcèlement (pour ne pas dire de mendicité) acharné, de passe-droits (tout le monde se demande encore comment la Ville de Colmar a pu être retenue dans le dispositif cœur de Ville) ou d’une réelle capacité à réaliser les projets, le résultat est là ! La Ville a de bons résultats et les subventions ont permis la réalisation de nombreux équipements.

Deux interrogations pourraient être toutefois soulevées sur l’affichage permanent de cette bonne gestion des dépenses publiques.

En premier lieu, il faut noter que c’est l’argent des contribuables qui est reversé sous forme de subventions par l’Etat et les collectivités, et donc nécessairement pour partie des contribuables colmariens, malgré ce que l’on essaie de leur faire croire.

Sans aucun doute également, la Ville de Colmar fait-elle ainsi porter la charge de ses projets par des contribuables de villes plus pauvres. Des villes qui, dans certains cas, auraient besoin de ces subventions pour leurs propres investissements (et dont certains seraient parfois plus utiles à leurs habitants que certains investissements aux Colmariens) mais qu’elles ne sont peut-être pas dans la capacité de réaliser faute de moyens propres pour les engager.

Enfin, la capacité financière de la Ville à investir dans de nouveaux projets, ainsi « dopée », est-elle la preuve d’un discernement absolu dans le choix des investissements ?

Avec une distribution des subventions basées sur la capacité à réaliser et à investir, on ne prête … pardon … on ne donne qu’aux riches.

Sur cette base, la finalité des investissements reste finalement un critère souvent mineur.

Le paradoxe, dans un tel système, est qu’il dispense d’avoir à faire des choix et d’être obligé de « peser » les projets en fonctions d’objectifs publics mesurés, au lieu de céder, au coup par coup et comme par caprice, à un nouvel objet, aussi spectaculaire ou architectural soit-il.

Ainsi quel aurait été le projet le plus utile aux habitants : la nouvelle salle d’athlétisme qui vient d’être livrée ou une maison de la santé pour laquelle le maire refuse de s’engager ?

Sans doute un projet avant tout utile et il est vrai destiné aux catégories les plus nécessiteuses de la population aura manqué de prestige à ses yeux !



Eric Straumann à Azur FM

Il dévoile les grandes lignes de son programme tout en apportant quelques précisions et en ouvrant des pistes de réflexion.
Parmi les sujets abordés, le surtourisme durant certaines périodes, notamment à Noël : il faut que le centre-ville reste accessible aux Colmariens. ES suggère d'étaler le tourisme vers d'autres endroits de la ville mais également à l'extérieur, par exemple jusqu'à Neuf-Brisach, classée au patrimoine mondial de l'Unesco. Et de modifier le mode de promotion de ce tourisme pour attirer un public différent.
Concernant le stationnement, ES offrirait la gratuité aux personnels de santé. Les résidents du centre-ville verraient le coût du macaron passer de 600 euros à 180 (comme à Strasbourg) pour le stationnement en extérieur. « Le centre-ville appartient à ses habitants, avant les touristes », ajoute-t-il.
Le circuit de la navette électrique se prolongerait au-delà de la gare jusqu'à l'Hôpital Pasteur, permettant du même coup aux habitants du quartier Europe de rejoindre rapidement, gratuitement et de manière écologique le centre-ville.
La piétonnisation progressive du centre-ville est envisagée.
La végétalisation des abords de la Collégiale est prévue, de même que la transformation de la place de la Mairie en un jardin. ES souhaite planter 10.000 arbres pendant le mandat (plus de 4 arbres par jour, dimanches et jours fériés compris), ce qui semble plus réaliste que les 30.000 arbres que voudrait planter la candidate LREM.
Enfin, ES entend éviter l'exclusion de la cantine scolaire, encourager l'auto-partage, développer les commerces et améliorer le ramassage des déchets y compris le dimanche.

Débat

"France 3 Alsace organise le mercredi 26 février un débat lié aux municipales à Colmar (Haut-Rhin). Un débat diffusé à 21h05 à la télévision, ou à retrouver en direct dans cet article. Les candidates et candidats sur notre plateau partageront leurs positions sur les principaux enjeux de leur ville."




Colmar, siège de la C.E.A.

Après avoir été un des artisans les plus convaincus de la victoire du non lors du référendum collectivité unique... Je crains que la parole de Gilbert Meyer ne soit ni la plus cohérente dans le temps, ni la plus prise au sérieux par les autres élus sur ce dossier...
Tommy