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17 janvier 2022

Exposition : Françoise Ferreux à l'Espace Malraux

Née le 1er mars 1961, Françoise Ferreux vit et travaille dans le Haut-Rhin. Après cinq années d'études à l'école des Beaux-Arts de Mulhouse, ses œuvres graphiques ont fait l'objet d'expositions personnelles et collectives en France et à l'étranger, de 1984 à 1996.
Elle travaille avec le matériau textile depuis 2008.
L'exposition sera visible jusqu'au 13 mars, et deux autres rencontres privilégiées avec l'artiste seront organisées les 6 février et 6 mars de 15h30 à 18h.




– Adresse : 4 rue Rapp, 68000 Colmar
– Horaires : mardi, mercredi, vendredi, samedi et dimanche : 14h à 18h ; jeudi : 12h à 17h
– Pass vaccinal obligatoire

16 janvier 2022

Gaspard Koenig, Philosophe, candidat à l'élection présidentielle, créateur du mouvement politique Simple




L’Australie, la tête en bas...

Pierre Duriot

L’Australie, quand on était gamin, on disait pour s’amuser, qu’il fallait qu’ils aient des chaussures qui « tiennent », sinon, ils pouvaient tomber dans le vide, vu qu’ils étaient en bas de la Terre. Depuis dimanche, nous avons un genre de confirmation qu’ils marchent quand même un peu sur la tête. Trois juges de la Cour fédérale australienne ont décidé de confirmer l'annulation du visa de Novak Djokovic. Le n°1 mondial du tennis ne jouera donc pas l'Open d'Australie. Le joueur est soupçonné de pouvoir, éventuellement, refiler une maladie qu’il n’a pas, à des gens qui en sont protégés par un vaccin dont l’efficacité devait durer des années, puis quelques mois, puis finalement trois mois, à condition que vous preniez la dose suivante et que tout le monde ait pris les premières doses, qui ne marchent pas. À ce niveau-là de raisonnement, il n’y a plus rien à faire. Heureusement qu’on ne leur a pas vendu nos sous-marins, ils auraient été foutus de nous reprocher qu’ils ne savent pas voler. Si par là-dessus un tennisman vacciné s’écroule en plein match, comme les footballeurs, ça va devenir compliqué.



14 janvier 2022

L’évidence s’impose...

Pierre Duriot

L'Espagne s'apprête à revenir à un mode de fonctionnement social et sanitaire normal, considérant que le covid est maintenant une maladie endémique peu dangereuse, assimilable à une grippe. Aux États-Unis, la décision de l'administration Biden de rendre le vaccin obligatoire dans les entreprises a été annulée. L'OMS critique la stratégie des États de piquer les populations trois ou quatre fois par an. En France, la Justice annule l'arrêté préfectoral visant à rendre le masque obligatoire en extérieur à Paris. Au Danemark, un grand journal s'excuse auprès de son lectorat d'avoir été « absorbé de façon presque hypnotique », par les discours des autorités pendant deux ans. Peut-être entrevoit-on la fin de cet épisode invraisemblable de délire collectif. Car il faut se rendre à une évidence, énoncée par Raoult : Le vaccin ne sert à rien. Il n’a pas su endiguer la propagation. N’a pas sauvé les personnes âgées. Les vaccinés deux et trois doses sont malades exactement de la même manière que les autres. La forme moins grave est un fantasme scientifiquement invérifiable. Les pays les plus vaccinés sont aujourd’hui les plus contaminés et la France est championne du monde. La réalité s’impose quoi qu’on y fasse. La seule action concrète des vaccins aura été le transfert de plus de 30 milliards d’euros d’argent public vers des intérêts pharmaceutiques privés, sans compter le prix des tests. Au mieux, c’est un produit inutile. Au pire, les effets secondaires, déjà nombreux, sont encore devant nous. Oui, il y a eu un délire irrationnel.



Phil

DNA : De bonnes résolutions éco-responsables, une année 2022 avec moins de plastique...



Otto Dix au musée Unterlinden

Fabien Nierengarten

Il y a 80 ans, des œuvres d’Otto Dix et celles de dizaines d’autres artistes, étaient exposées à l’Institut archéologique de Munich. Non pas pour les mettre en valeur, mais pour permettre au public de les comparer aux dessins d’enfants et aux tableaux réalisés par des personnes handicapées mentales, qui étaient présentés juste à côté. L’objectif des autorités nazies était alors de stigmatiser les prétendues "dérives" de l’art moderne.
Cette mise en scène particulièrement glauque s’est cependant retournée contre ses instigateurs : juste avant que Goebbels ne mette brutalement fin à cette exposition, plus de deux millions de visiteurs s’étaient précipités pour la voir. Ils étaient trois fois moins nombreux pour celle organisée en même temps, avec des artistes dits "officiels", dans la clinquante "Maison de l’Art allemand".
C’était l’époque où le talent d’Otto Dix était assimilé à de "l’art dégénéré", par opposition à "l’art héroïque" encouragé par les dirigeants nazis. Il est vrai que dans les œuvres de Dix sur la guerre, point de corps athlétiques dignes de gladiateurs romains, mais des soldats mutilés et des cadavres déchiquetés. Dans ses tableaux, point de bâtiments ou de réalisations prestigieuses, mais une nature ravagée et ensanglantée par les atrocités guerrières. (...)



13 janvier 2022

Pr Didier Raoult

Effets de la vaccination sur l'épidémie


Exposition « Une voix différente » – Céline Martin

Espace Lézard
12 route d'Ingersheim 68000 Colmar


Dotée d'une double formation en sciences humaines et en céramique, Céline Martin explore conjointement différents médiums : la terre, le textile, le dessin...

Ses recherches plastiques interrogent la perception, la considération de la vulnérabilité, de la fragilité et de l'altérité dans nos sociétés. Elle traite par essence du vivant, d'humanité, de sollicitude, de soin et d'éthique. Il en résulte une pratique plastique à la fois sociale et intime. Celle-ci prend ancrage dans les théories du "Care" que la politologue américaine Joan Tronto définit comme :

"une activité caractéristique de l'espèce humaine, qui recouvre tout ce que nous faisons dans le but de maintenir, de perpétuer et de réparer notre monde, afin que nous puissions y vivre aussi bien que possible. Ce monde comprend nos corps, nos personnes et notre environnement, tout ce que nous cherchons à relier en un réseau complexe en soutien à la vie".(1)

(1) Joan Tronto - Un monde vulnérable - Pour une politique du Care - édition la découverte


VISITE EXPOSITION

Jusqu'au 23 février 2022
Lundi au Vendredi de 14h30 à 18h00
Samedi de 14h30 à 17h30
Entrée gratuite / visite en groupe sur rendez-vous
!! Soumis aux règles sanitaires en vigueur (présentation d'un passe sanitaire et port du masque obligatoire) !!


RENCONTRES ET ATELIERS

Céline Martin sera présente à l'Espace Lézard tous les samedis, à l'exception du samedi 29 janvier.
Des ateliers sont organisés les lundis et mardis.
Pour plus d'informations sur les ateliers et les rencontres, contactez-nous à l'adresse mediation@lezard.org.

Découvrez les travaux de Céline Martin sur son site web



11 janvier 2022

Les profs en ont marre

Pierre Duriot

Trois protocoles par semaine, des enfants qui doivent être testés trois fois en cinq jours, des files d’attente devant les pharmacies, dans le froid. Les parents s’agacent, les enfants s’impatientent. Les petits en ont marre qu’on leur enfonce des trucs dans le nez, ils crient, se débattent, hurlent. Les parents n’arrivent pas à les calmer, les pharmaciens non plus. Les parents passent leurs nerfs sur les enfants, sur les pharmaciens, sur les enseignants. Les enseignants pestent, ne savent plus à quel saint se vouer, ne savent plus quel règlement s’applique, passent leur temps au téléphone, à gérer un truc qu’ils ne comprennent pas eux-mêmes, que personne ne comprend, en fait. Les enseignants aussi sont malades, mais pas toujours, des fois ils sont consignés, juste parce qu’ils sont cas contact. Résultats, la pénurie de professeurs est là et les remplaçants n’y suffisent plus. Des maîtres spécialisés font du remplacement, des conseillers pédagogiques aussi, mais tout ça n’est pas très administrativement réglementaire et se fait par téléphone. Un genre de démerde qui se passe bien, tant que tout se passe bien, mais qu’arrivera t-il en cas de pépin professionnel, avec un enseignant qui n’est pas là où il devrait être et qui fonctionne sans ordre écrit ? Ce n’est plus de la gestion, c’est de l’improvisation, tout le monde le reconnaît et se tourne vers le ministère, qui change une fois de plus le protocole, mais sans trop le changer, histoire de calmer les colères, qui ne se calment pas. Tout le monde en a marre, très marre et les enseignants font grève, jeudi 13 janvier. Tout ceci alors que l’immense majorité d’entre eux est vaccinée et que les élèves ne risquent que des formes bénignes. A quoi tout cela rime-t-il, sinon, comme le dit le président dans une phrase qui devrait rester tristement célèbre : à emmerder.



L'agression vendredi dernier d'un salarié du centre de vaccination de Munster par trois individus a donné lieu à de nombreux commentaires sur les réseaux sociaux (ici, le Facebook d'Eric Straumann).
Kelly Scott répond aux auteurs de propos outranciers.

– A-t-on jamais vu un "vacciné" tabasser un antivax ?
B.F.

– On lit des choses abominables de la part des vaccinés aussi, et vous le savez ! Certains voudraient chercher les non-vacc et les emprisonner (cf plus haut) ou faire des milices, j’ai lu ça. Cette agression est terrible et inexcusable mais le climat est délétère des deux côtés.
Un pays fracturé et divisé comme je ne l’avais jamais vu auparavant... Personne ne peut le nier.
Accuser les non-vacc ou les anti-pass de tous les maux de la terre et de l’hôpital n’est pas la solution.
Il y a d’autres facteurs qui entrent en ligne, les soignants en parlent et se plaignent chaque jour qui passe.
Stigmatiser une partie de la population ne fait qu’aggraver les tensions.
Cette crise sanitaire aura permis de voir à quel point l’homme se déshumanise, on agresse un coordinateur qui se dévoue, d’autres veulent former des milices pour traquer le non-vacc. Mais on va où dans ce pays ???
Très triste époque et très inquiétant.
K.S.

– Lamentable et inadmissible. Et si on refusait de soigner ceux qui sont malades de la Covid pour avoir refusé de se faire vacciner ? Ou si on les faisait payer les soins en réanimation ? Ou si on les mettait en examen pour mise en danger de la vie d'autrui parce qu'en refusant les vaccins, ils empêchent de vrais malades d'avoir accès à des soins qui sont repoussés, ce qui peut avoir des conséquences très graves.
J.M.S.

– Vous rajoutez de la haine à la haine, pourquoi ?
Et vos propos sont inadmissibles.
Et je condamne fermement cette agression qui est intolérable et j’espère que les auteurs seront retrouvés et punis mais surenchérir comme vous le faites est grave. Vos propos sont tout aussi criminels et ne contribuent qu’à la division et la stigmatisation. Vous appelez à une mise au ban de la société d’une partie de la population, c’est anticonstitutionnel.
Et anti européen (Allez voir la Motion votée sur le sujet) il faut maintenant arrêter d’attiser la haine et rester solidaires dans ce pays. Vous préférez le bain de sang ?
Mais où va-t-on ? Et savez-vous que dans les non-vaccinés il y a aussi des pauvres, des immigrés, des retraités qui vivent dans des déserts médicaux, des sdf, des sans-abri, tout un tas de personnes qui n’ont pas forcément accès à la vaccination ?
Je n’invente rien, c’est la stricte vérité vous pouvez allez voir les chiffres.
Bonne journée.
Et je suis vaccinée ! Je le précise.
K.S.

10 janvier 2022

Elie Sasson

Refuser la 3ème dose

(si vous n’êtes pas à risque) est aussi un acte politique ; de première importance.
Bien sûr, il s’agit d’un acte militant pour la liberté.
Mais il ne s’agit pas que de cela. c’est aussi un acte politique plus concret. En effet, la pandémie va s’éteindre et Manu le sait. Si cela se produit après que nous ayons majoritairement cédé à son injonction, il s’attribuera le mérite de la parfaite traversée de la pandémie. Il se vantera de nous avoir protégés en nous imposant de nous faire vacciner.
À l’inverse, si nous résistons, il devra assumer le fait que sa politique sanitaire coercitive n’aura été pour rien dans la fin de la pandémie et dans le faible niveau relatif des décès qui sera constaté d’ici à quelques semaines.
Comprenez-vous pourquoi Manu et ses sbires sont à ce point vent debout pour rendre la vaccination obligatoire ?
Si une majorité de Français va docilement se faire injecter sa troisième dose, il ne sera plus possible intellectuellement d’affirmer que le vaccin n’est pour rien dans l’extinction de la pandémie.
Mais imaginons la tête de Manu si les Français (ceux n’appartenant pas à un groupe à risque !) se montrent plus malins que lui, qu’ils refusent leur troisième dose et que la pandémie s’éteint dans deux mois comme cela semble se profiler.
Aucune chance qu’il puisse être réélu dans de telles conditions.
Mieux que votre bulletin dans l’urne dans quelques mois, il y a, si votre état de santé et votre âge vous le permettent, votre refus à recevoir la troisième dose.
9/1/2022

https://www.lepoint.fr/sondages-oui-non/le-gouvernement-doit-il-suspendre-la-mise-en-place-du-pass-vaccinal-09-01-2022-2459714_1923.php?fbclid=IwAR13JsUjr-jbxGwT2-Lw9DUgum0kuyrKC0tsUYW11GNiTNvdOaVjxKdHtU4



[Covid-19] Le passe vaccinal détruit l’avenir des adolescents

Celia Izoard (Reporterre)




Notre manque de réaction face à la manière dont le gouvernement impose le vaccin anti covid aux adolescents est, selon notre chroniqueuse, le signe d’une inquiétante sidération. Face à « la destruction de l’avenir d’une génération », elle appelle à construire des alternatives sensées et concrètes.

Celia Izoard, journaliste, est coauteure de La Liberté dans le coma : Essai sur l’identification électronique et les motifs de s’y opposer (Groupe Marcuse, La Lenteur, réed. 2019) et a traduit et préfacé 1984, de George Orwell (Agone, 2021). Elle est aussi chroniqueuse pour Reporterre.

« Tu veux retourner au ciné ? Aller en soirée ? Pense à te faire vacciner. » Le bout de papier date de cet été, mais il est déjà un peu jauni. Je l’ai accroché sur le mur de la cuisine, pour mémoire. C’est un flyer pour les adolescents qui fait la promotion d’un vaccinodrome ouvert dans la salle polyvalente du coin, avec les logos de la préfecture, de l’Agence régionale de santé et de l’hôpital. Dans une petite bulle, au-dessus d’un dessin représentant une infirmière et un enfant avec une seringue sur le bras, il est même écrit : « 1 entrée offerte à la base de loisirs pour toute personne vaccinée lors de cette opération. »

Au moment où ce flyer a atterri dans ma cuisine, on savait depuis longtemps que les adolescents en bonne santé ne couraient qu’un très faible risque d’être atteints d’une forme grave de Sars-Cov-2, comme l’a constaté la Haute autorité de santé. En juin 2021, le Conseil consultatif national d’éthique (CCNE) rendait son avis au ministère de la Santé sur l’extension de la vaccination aux 12-18 ans. Il rappelait que « les formes graves de l’infection par la Covid-19 sont très rares chez les moins de 18 ans » et que « le recul existant ne permet pas d’assurer la pleine sécurité de ces nouveaux vaccins chez l’adolescent ». Selon le CCNE, les adolescents n’auraient donc aucun bénéfice médical à être vaccinés et ne le feraient que pour contribuer à un bénéfice collectif, celui de renforcer l’immunité au sein de la population. Aussi, « il semble souhaitable […] d’accepter de vacciner contre la Covid-19 les adolescents qui le demandent, mais après avoir reçu une information claire et adaptée à cette tranche d’âge sur les incertitudes liées à la maladie, au vaccin lui-même et à son efficacité à moyen et long terme. Avec cette mise en garde : « Si la vaccination leur était présentée comme leur seule chance de retour à une vie normale, cette pression effective poserait la question de la validité de leur consentement. »

Consentement extorqué

Un mois après l’avis du CCNE, le gouvernement a annoncé l’entrée en vigueur du passe sanitaire : les adolescents non vaccinés sont interdits de sport, de bibliothèque, de piscine, de cinéma, de musée, de train, de concerts, de café et de restaurant. Sur la base des informations fournies par les entreprises pharmaceutiques, on a martelé que les vaccins sont sans risques. Le gouvernement a méprisé les recommandations éthiques les plus élémentaires et bafoué le consentement des adolescents.

Six mois plus tard, en pleine vague Omicron, on constate que les vaccins disponibles n’offrent pas une immunité durable et n’ont qu’une efficacité modérée sur la contagion. Pour les jeunes sans comorbidité, la balance bénéfice-risque est devenue très discutable. Il n’y a pas de retour à la vie normale. Et il semblerait qu’en plus d’avoir extorqué leur consentement par la culpabilisation et le chantage au passe sanitaire, on ait exposé la santé de près de 3,8 millions d’adolescents (76,6 % des 12-17 ans sont vaccinés [1]). Impossible de savoir quelles répercussions ces deux doses pourraient avoir sur leur santé. Peut-être aucune, espérons-le. Sinon, il y a de fortes chances pour que personne n’en endosse jamais la responsabilité.

« On assiste à la destruction de l’avenir d’une génération, et des suivantes, et on le sait »

À ce stade, le gouvernement devrait présenter des excuses publiques. Il devrait lever immédiatement l’obligation du passe sanitaire qui, en plus de constituer une aberration juridique et une bombe à fragmentation sociale, n’offre aucune garantie contre la contagion. Mais loin de se rétracter, l’exécutif ouvre la vaccination aux 5-11 ans et transforme le passe sanitaire en passe vaccinal. Si la loi est votée telle quelle, les adolescents non-vaccinés ne pourront plus entrer dans un café, un restaurant, un cinéma, ni voyager en bus, en train ou en avion.

Comment pouvons-nous supporter une telle incohérence ? Comment une telle chape de lassitude et de résignation a-t-elle pu s’abattre si vite, qu’elle nous rende incapables de nous défendre, nous-mêmes ou nos enfants, contre l’arbitraire, fût-il paré d’une aura scientifique ? Notre situation m’évoque cette formule du philosophe italien Ignazio Silone : nous sommes « comme une personne qui a reçu un formidable coup de massue sur la tête et qui continue à se tenir debout, à marcher, à parler et à gesticuler sans se rendre pleinement compte de ce qui lui arrive [2]. »

Le problème est peut-être que cette sidération qui nous rend incapables de revenir sur les événements des six derniers mois et sur ce qu’on a fait subir aux enfants de ce pays, cette même sidération est à l’œuvre à un niveau plus profond. Les enfants sont dans une situation incroyable. Ils l’étaient déjà avant la pandémie. Plus exactement, ils sont dans une situation impensable, qui exige, qui exigeait déjà le refoulement. On assiste à la destruction de l’avenir d’une génération, et des suivantes, et on le sait.

« Nous ne pouvons assumer la responsabilité du présent que si nous nous ressaisisons de notre responsabilité vis-à-vis de l’avenir »

Le capitalisme industriel les condamne à des chaleurs insupportables, à des pénuries d’eau et à des milieux toxiques. La plus grande partie de ces phénomènes sont irréversibles. Une politique de croissance techno-industrielle déguisée sous le nom de « transition écologique » ne pourra pas l’enrayer. On le sait, mais on ne peut pas le regarder en face tant qu’on ne s’attaque pas aux puissances qui entretiennent cette inertie. De cette toile de fond tragique, de cette immense zone de refoulement dans laquelle les enfants ne sont déjà plus protégés, il découle qu’on peut leur faire subir à peu près n’importe quoi. Ne doivent-ils pas se préparer à d’autres urgences, bien plus graves ? Une campagne de vaccination coercitive n’offrant aucune sorte de garantie, cela fait-il une si grande différence au milieu d’un tel tableau ?

Peut-être avons-nous tellement refoulé notre impuissance et notre culpabilité face à ce futur impensable que nous n’arrivons plus à défendre quoi que ce soit au présent. Mais nous ne pouvons assumer la responsabilité du présent que si nous réussissons à nous ressaisir de notre responsabilité vis-à-vis de l’avenir. Si nous voulons trouver la force de lutter contre ce que le quotidien offre de décisions ineptes et injustes, nous sommes obligés d’affronter les perspectives les plus sombres et de construire, face à elles, de vraies alternatives politiques, sensées et concrètes.

9 janvier 2022

Halte à la discrimination des non-vaccinés et des « divergents »

Eric Vial

Le philosophe et anthropologue René Girard a théorisé dans ses œuvres le concept du bouc émissaire. Il explique que dans des périodes de grandes crises sociales, économiques, ou lors des épidémies naît « un inconscient persécuteur » qui cherche un coupable.
C’est ce que l’on voit depuis plusieurs mois dans notre pays. Excitée par une soi-disant élite au plus haut niveau de l’État, la population Française a trouvé son bouc émissaire : les non-vaccinés. La période épidémique que nous vivons réveille ainsi des pulsions assez malsaines dans la population et des discours de haine inadmissibles.
Même si j’ai fait le choix de me vacciner et de suivre les consignes sanitaires, je me refuse à participer au lynchage social qui s’opère actuellement ; je me refuse à discriminer et diaboliser des concitoyens qui font d’autres choix que les miens.
Car malgré ce que dit l’actuel Président de la République, un citoyen a des Droits, « il n’a pas des Devoirs ». Le citoyen dans Notre République est un Homme libre. Son seul Devoir est de respecter la Loi. C’est cela la citoyenneté. Point. Force est de constater que les non-vaccinés n’enfreignent pas la loi.
Les élections présidentielles arrivent. Les masses populaires doivent prendre conscience qu’elles seront au cœur de tentatives de manipulations intellectuelles pour en faire l’objet des politiques.
Ne vous laissez pas conduire comme une chèvre. Le sujet de ces élections c’est : le bilan de ces 5 dernières années et les perspectives pour la France ; non pas les « non-vaccinés » ou la mise en place du « pass vaccinal ».


Méli-mélo



















8 janvier 2022

Phil

DNA Colmar : le dessin "zapping" de la semaine...



Manifestation anti pass sanitaire du 8 janvier 2022 à Colmar (photos)










(Photos Edouard Dabrowski)

Pascal Greboval
Chronique

Emmanuel Macron : son dernier coup de com est-il un coup de maître ?

En déclarant qu’il veut emmerder 10 % de la population, il hystérise le débat à dessein. Bien sûr, il y a aussi des personnes vaccinées qui désapprouvent cette provocation. Mais la graine est plantée : ce sont les non-vaccinés au covid responsables de la situation sanitaire. Pourtant la situation mérite nuance et mesure.
On pourrait regarder les faits autrement.
On pourrait reprendre les propos du professeur Eric Caumes, loin d’être un anti vax : « On est déçu sur la durée de protection et sur l’efficacité des vaccins ». On pourrait.
On pourrait écouter la déclaration de Céline Mounier, directrice de la surveillance de l’ANSM lors son audition au Sénat où elle détaillait la pharmacovigilance sur les vaccins anti-covid : « L’ANSM fait état de plus de 110.000 déclarations répertoriées d’effets indésirables sur les vaccins contre le covid-19, contre 45.000 déclarations hors pandémie (tous traitements compris) ». On pourrait.
On pourrait rappeler que sous la présidence Marcon 17.500 lits ont été fermés dans les hôpitaux dont 5.700 depuis le début de la crise du Covid. On pourrait.
On pourrait rappeler que Jean Castex fut l’un des piliers de la mise en place de la réforme de la tarification hospitalière dite « T2A », l’un des piliers de la transformation de l’Hôpital en entreprise. Pour mémoire, la Tarification à l’activité, la « T2A », a fait de l’Hôpital une « entreprise de production de soins ». Avec elle, l’établissement ne reçoit plus un budget destiné à répondre à des besoins, mais est rémunéré d’après sa « production ». Et comme dans toute entreprise, celle-ci doit être suffisante et rentable. On pourrait.
On pourrait arguer que corolaire de cette réforme, tous les ans depuis 2015, les services de réanimations sont saturés, au bord de l’explosion à cause de la grippe, et que l’État n’a pas entendu le cri d’alarme des soignants. On pourrait.
On pourrait rappeler que s’il y avait 100 % de vaccinés, le virus circulerait toujours. Comme le rappelle les médecins quand on questionne les causes du nombre de personnes vaccinées à l’hôpital. On pourrait.
On pourrait arguer que le nombre de contaminés n’est pas le bon indicateur. Il ne tient pas compte des souffrances psychologiques, des enfants, des seniors. On pourrait.
On pourrait rappeler que les zoonoses, probable cause de cette pandémie sont le fruit de la déforestation, de la perte de la biodiversité, de l’élevage intensif, et le gouvernement français ne freine pas cette folie. On pourrait.
On pourrait rappeler que le tabac tue 78.000 personnes par an depuis des décennies, coûte 120 milliards d’euros par an aux Français et on n’a jamais entendu un seul politique affirmer que les fumeurs emmerdent les Français. On pourrait.
On pourrait pointer la contradiction dans la pensée d’Emmanuel Macron qui en avril 2021, déclarait la main sur le cœur (le passe) « ne saurait être obligatoire pour accéder aux lieux de la vie de tous les jours comme les restaurants, théâtres et cinémas ». « Il ne sera jamais un droit d’accès qui différencie les Français… » On pourrait.
On pourrait énoncer bien d’autres arguments pour montrer la complexité de la situation, la diversité des causes de la crise que nous traversons. Le non-vacciné n’est pas le coupable unique. La crise sanitaire que nous traversons est le résultat d’une société qui va mal. Mais ça ne sert à rien. Nous avons basculé dans autre chose. Le machiavélisme. Inspiré – à tort – par le florentin Nicolas Machiavel, le machiavélisme définit une forme de stratégie qui permet la conquête et la conservation du pouvoir par tous les moyens. Le philosophe florentin écrit notamment dans son ouvrage « Le Prince » consacré à l’art de gouverner, « Divide et impera », “divise et règne“.
De fait, les paroles du Président sont le fruit d’un calcul savant, une bombe à fragmentation pour diviser les Français, les Françaises. Une nouvelle fois, tout laisse à penser que cela fonctionne. D’autant que la dissonance cognitive créée par la situation lui facilite la tâche. Il est parfois difficile pour une personne vaccinée qui a fait l’effort de suivre les recommandations du gouvernement de se questionner sur son choix et d’admettre que d’autres ne puissent pas faire cet effort.
Dès lors, comment éviter ce piège tendu ?
Nous sommes dans une forme d’impasse. Nous avons besoin de vivre ensemble et en même temps nous nous repoussons. Ce que le philosophe Emmanuel Kant avait théorisé avec son concept d’insociable sociabilité.
À cet instant, je n’ai que des mots à partager, de la matière à penser.