Nathalie Aubert
20/9/2025
Monsieur Straumann perdrait-il ses nerfs ?
Après avoir menacé des agents municipaux simplement parce qu’ils avaient « liké » des publications de ses adversaires politiques, le voilà contraint de rétropédaler.
Mais au fond, la question est grave : peut-on accepter que la liberté d’expression, pourtant garantie par la Constitution, soit mise en cause de cette manière ?
Un « like » sur un réseau social n’est pas un acte de militantisme, encore moins une prise de position publique dans l’exercice d’une fonction. C’est l’expression, personnelle et privée, d’une opinion.
Pire encore, les agents seraient discriminés selon leur niveau de responsabilité : certains auraient droit à une liberté d’expression, d’autres non.
Quel mépris !
Mais la démocratie n’est pas à géométrie variable ! La liberté d’expression vaut pour tous, sans exception, quel que soit le poste occupé.
J’affirme avec force : aucune pression, aucune menace ne doit peser sur celles et ceux qui, en dehors de leur mission professionnelle, choisissent de soutenir, même modestement, une idée ou une alternative politique.
Si Monsieur Straumann en est réduit à intimider et discriminer ses propres agents pour préserver son pouvoir, alors c’est bien le signe que le débat démocratique lui échappe.
Colmar mérite mieux qu’un climat de peur : elle mérite un maire qui respecte ses agents et les libertés fondamentales de tous.