Fabien Nierengarten
-23/9/2025- Si je devais conduire une liste lors des élections municipales de mars 2026, j'exigerais de la part de chacun de mes colistiers de prendre un engagement essentiel : celui de faire participer des citoyens volontaires à l'exercice de son mandat, en échangeant régulièrement avec eux sur les dossiers dont il a la charge, et en les associant aux réunions auxquelles il est convié. Je suis convaincu qu'un tel "parrainage" permettrait de sensibiliser un maximum d'électeurs aux nombreux enjeux (et difficultés) de la gestion des affaires publiques, et de combattre ainsi certains préjugés sur le rôle d'un élu local.
En effet, ma rencontre de samedi dernier avec une centaine de ces citoyens, m'a conforté dans une double (et très ancienne) conviction :
- Primo, nos concitoyens ne comprennent presque rien à la (trop) complexe répartition des compétences entre nos (trop) nombreux acteurs publics.
- Secundo, ces mêmes citoyens sont en revanche très demandeurs de transparence et de pédagogie sur le cheminement d'une décision politique, entre l'apparition d'un besoin sur le terrain et sa concrétisation effective dans les actes. Et plus particulièrement sur les obstacles juridiques, financiers et administratifs qu'il faut franchir entre ces deux étapes.
Prenons l'exemple d'une commune d'environ 800 habitants. Si chacun de ses 15 conseillers municipaux parrainait un citoyen par an, et ce, pendant les 6 années de son mandat, cela ferait près d'une centaine d'électeurs associés à la gestion de la commune. Sans droit de vote ni pouvoir de décision, bien évidemment. Mais avec, au final, une plus fine connaissance des dossiers et des projets. Et surtout, une prise de conscience accrue du véritable parcours du combattant qui sépare une idée de sa mise en œuvre concrète. Avec toujours cette question cruciale en toile de fond : dans la jungle des intérêts de CHACUN, où se situe exactement l'intérêt de TOUS ?
Je pense qu'il est absolument indispensable et très urgent de sensibiliser le citoyen à la réalité et à la difficulté de la gestion publique, ne serait-ce que pour lui faire comprendre à quoi servent ses impôts. Pour cela, rien de tel que de le mettre dans la situation du décideur local, et de le faire ainsi participer aux arbitrages (souvent très douloureux) qu'un élu doit réaliser pour tendre vers ce qui doit être son seul objectif : l'intérêt général. Le tout, face à des besoins en hausse flagrante...et avec des moyens en baisse constante. Bon courage à tous les futurs candidats !