Translate

Affichage des articles dont le libellé est Tourisme de masse. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est Tourisme de masse. Afficher tous les articles

24 novembre 2025

Le Noël alsacien est-il mort ?

Elsass-Lothringen : réflexion - culture - politique

-21/11/2025- Depuis plusieurs décennies, la déferlante touristique et la mise en scène commerciale d’un "Pays de Noël" autoproclamé ont progressivement transformé une fête intime, enracinée, empreinte de spiritualité et de joie hivernale, en un spectacle tapageur, saturé de lumières criardes et de clichés mondialisés.
Ce qui fut autrefois un temps de ferveur, de recueillement et de beauté discrète s’est vu absorbé dans une logique d’industrie culturelle.
En voulant mettre Noël en vitrine, on a vidé l’Alsace de son vrai Noël.
Les Noël véritablement traditionnels, ceux dont se souviennent encore les anciens, n’avaient rien à voir avec cette surenchère contemporaine.
L’hiver alsacien se reconnaissait à ses éclairages intimistes : quelques bougies ou un Schwibbogen posés sur un rebord de fenêtre, deux ou trois étoiles suspendues à l’abri des pignons.
Les décors étaient rares, choisis avec soin, jamais envahissants.
Ils étaient un langage : un signe de lumière dans l’obscurité, un appel à la paix, non un exercice stylistique.
Les maisons n’étaient pas "habillées", elles étaient habitées.
L’atmosphère était empreinte d’une magie calme, presque contemplative.
On chantait des chants traditionnels transmis de génération en génération : Douce Nuit, Ihr Kinderlein kommet, Leise rieselt der Schnee, etc...
La fête n’était pas un spectacle, mais un temps de respiration.
La grande opération de communication "Noël en Alsace" a pourtant fait basculer ce monde.
À force de slogans, d’images léchées et de stratégies de "valorisation", la région est devenue une scène permanente où l’on transforme Noël tous les ans en folklore pour touristes.
La logique du "toujours plus" a remplacé celle du sensible.
Les façades se retrouvent dégoulinantes de décorations disparates, pères Noël suspendus aux gouttières, nounours en peluche, sucres d’orge géants, projecteurs colorés transformant les maisons en manèges.
Ce n’est plus de l’ornementation : c’est de l’empilement.
Les guirlandes clignotantes rivalisent en intensité, les villages cherchent à se distinguer par le spectaculaire, et l’on finit par voir des rues qui ressemblent davantage à des fêtes foraines qu’aux ruelles hivernales alsaciennes de notre enfance.
Les marchés de Noël, autrefois rares, souvent liés à des traditions artisanales précises, ont envahi chaque place, chaque rue, au point d’assécher le sens même de l’événement.
On ne compte plus les stands, les déclinaisons de vin chaud, les gadgets sans âme importés de l’autre bout du monde, les bonimenteurs, les lutins, les marrons grillés, les churros, les bonnets de père Noël clignotants...
La foule - plusieurs millions de visiteurs - se presse chaque année dans ce tourbillon consumériste où les chants traditionnels sont recouverts par une bande-son mondialisée :
Feliz Navidad, Petit Papa Noël, I’m Dreaming of a White Christmas.
Les soirées de l'avent sont remplacées par des concerts Gospel.
Le "Noël alsacien" devient un produit banalisé, standardisé, interchangeable, totalement déconnecté de son terreau spirituel et culturel. Il est copié à l'infini dans toute la France.
Le plus tragique est peut-être ceci : en voulant valoriser Noël, on a détruit précisément ce qui faisait sa valeur.
La fête de la naissance, de la lumière qui revient, de la chaleur au cœur du froid, est devenue un décor qu’on monte fin novembre et qu’on démonte début janvier.
On a ainsi assisté, en l’espace de quelques décennies, à une véritable inversion du sens de Noël en Alsace.
Ce qui fut jadis une fête préparée par les habitants pour les habitants, dans la douceur des foyers et l’attente fébrile des enfants, est devenu un produit calibré pour le tourisme de masse, une saison commerciale dont l’objectif n’est plus la fête familiale, mais le chiffre d’affaires des restaurateurs, des hôteliers et des offices du tourisme.
On a arraché son cœur à la fête, remplacé par une mécanique bien huilée, destinée à faire affluer des millions de visiteurs venus consommer un décor plutôt qu’à vivre un moment.
Autrefois, Noël était un temps espéré.
On comptait les jours, on préparait les bredele en famille, on décorait la maison avec mesure, on savourait l’attente.
Aujourd’hui, beaucoup d’Alsaciens abordent cette période avec appréhension.
Là où l’on ressentait autrefois une montée sereine de lumière dans l’hiver, on subit désormais un déferlement : circulation impossible, villes saturées, cohue permanente, musique omniprésente, marchés clonés d’un village à l’autre, sollicitations commerciales incessantes.
La fête, autrefois intime, est devenue un spectacle qui ne s’arrête plus.
Certains habitants choisissent même de s’échapper : ils quittent leur région pendant l’Avent, fuyant une ambiance et des villes qui ne leur appartiennent plus.
D’autres, épuisés par des semaines de foule et de bruit, arrivent au 24 décembre dégoûtés, presque hostiles à ce qui devrait être un moment de paix.
Un rejet de Noël s’installe ainsi, paradoxalement dans la région même qui se targue d’être son pays.
L’Alsace a voulu se distinguer ; elle s’est perdue. Le tourisme de masse a engendré un monstre.
À force de transformer un patrimoine vivant en produit touristique, on a créé les conditions d’une lassitude profonde, presque d’une saturation émotionnelle.
La fête la plus lumineuse du calendrier se transforme pour beaucoup en corvée, en parenthèse subie, en tunnel qu’on espère voir se refermer vite pour retrouver le silence de janvier.
Le drame, c’est que ce rejet ne vise pas uniquement la caricature qu’on en a faite, mais Noël en lui-même : un carnaval d’hiver bruyant, clinquant, surchargé, où les habitants deviennent figurants dans leur propre culture.
La magie n’a pas totalement disparu : elle a simplement été étouffée.
Et tant que la logique commerciale dominera, tant que l’on fera primer le tourisme sur la transmission, les Alsaciens n’auront plus le sentiment de vivre Noël, mais d’y survivre.








21 novembre 2025

BFM Alsace

 "On n'arrive plus à absorber le surplus"

Des dispositifs pour mieux gérer les flux de foule des marchés de Noël alsaciens

Vidéo de 3 min 32 s ↴

19 novembre 2025

Tourisme à Colmar : avis de Colmariens (à suivre)

J’ai vu arriver cette dégradation de qualité de vie et suis tellement déçue de ce qu'est devenue Colmar, un parc d’attractions ! J’ai passé mon enfance à la caserne de pompiers en centre-ville. On faisait tout à pied, on trouvait tout en ville. OK, la société évolue, mais là, on n’évolue pas dans le bon sens.
Je vous souhaite sincèrement du changement avec la prochaine mandature !
Si vous saviez comment il faisait bon y vivre … avant ! Les mandatures successives de G. Meyer ont bouleversé la vie des Colmariens.
Le centre-ville d’aujourd’hui n’est fait que pour les touristes. L’an passé j’ai perdu mon papa. Vous parlez d’une histoire pour ses obsèques à St Martin ! Alors oui, cette place est belle mais quelle galère pour se rendre à l’église ! Rien n’est pensé pour les habitants. Et en parlant de cette place, on va éviter de parler du kiosque historique qui a été démoli ! Au fil des années, ils foutent en l’air toute l’âme de cette ville !
CF

Est-ce que le maire peut interdire un commerce ?
Car les magasins saucissons/fromages qui truandent les touristes il faut que ça cesse.
MG

Il y a aussi une réflexion à mener sur le niveau des loyers des locaux commerciaux détenus en majorité par quelques rentiers…
Mulhouse est un exemple à suivre, la gestion du centre-ville et la création d'un poste de manageur a permis de restaurer une offre commerciale cohérente et attrayante.
LDC

Peut-être faudrait-il encadrer les loyers pour que de petits commerçants indépendants puissent exercer.
Quant aux magasins de fromages, c’est une catastrophe, les touristes se font avoir.
Ce n’est pas l’image de l’artisanat local et de l’authenticité.
NC

Il faut redynamiser notre centre-ville et éviter qu'il devienne un parc à touristes. Quand j'étais jeune, à Colmar, on trouvait tout au centre-ville et c'était très agréable. Essayons de retrouver cet esprit.
PD

Un centre-ville dédié aux pains d’épices, saucissons, nougats et cigognes en peluche... Bien dommage en effet... Je ne sais pas ce qu’il se passe mais je ne reconnais plus Colmar.
NKP

Redonner un sens à la ville pour nous habitants.
Ne pas être envahis par le tourisme bon marché.
LL

Absolument pas contre le tourisme. Mais un ras-le-bol de toutes ces boutiques "kitsch". Je pense que les touristes aiment aussi des boutiques class, haut de gamme.
MD

Qui "possède" le centre-ville et vit confortablement des revenus locatifs ? J'imagine que les restaurateurs, les hôteliers et les commerçants doivent y trouver leur compte.
PK

Nous faisions nos courses à Colmar, traiteur Thomas, Alou, etc. Maintenant c’est devenu tellement compliqué et envahi par les touristes, nous ne venons plus. C’est triste.
NL

Colmar, on y trouve tout ce qui est produit en Chine, et des saucissons, du fromage qui viennent de je ne sais où, alors que nous avons de bons produits bien de chez nous.
EK

Mulhouse est agréable, beaucoup de magasins indépendants, les Colmariens sont nombreux à y venir. Il faut se perdre dans les petites rues. Il y a moins de touristes et donc beaucoup, beaucoup moins de magasins de saucissons/fromages ou de cigognes en peluche.
MS

Nous ne pouvons plus appeler ça une ville ! Il n'y a plus rien ! En 15 minutes on en a fait le tour ! Les places de parking sont trop chères, les gens préfèrent se déplacer dans la zone commerciale à Houssen, parking gratuit et toute les grandes boutiques sont là-bas..
MLD

Les Colmariens ne reconnaissent plus leur ville. Tout pour le tourisme de masse et rien pour les Colmariens.
Colmar a perdu son âme.
Je ne me sens plus chez moi et je ne vais plus dans le centre.
LV

C’est catastrophique, toutes ces enseignes et magasins bas de gamme.
L’image de Colmar se détériore.
EP

On ne peut même plus profiter du marché de Noël, tellement il y a de touristes. On se marche dessus, pas le temps de regarder... Cela fait des années que je n'y suis plus allée.
MLD

Je ne vais plus à Colmar depuis des années. C’est devenu une ville à touristes avec des prix exorbitants. On récolte ce que l’on a semé.
TW

C'est la faute au Maire ! Il a créé une ville pour touristes se moquant bien de ses habitants !
TT

Que pour les touristes, les locaux fuient car on se fait aligner à longueur de temps, impossible de trouver des places ! Que des restaurants-hôtels-boutiques-de-souvenirs, il n'y a plus rien. Je suis arrivée il y a 28 ans en Alsace j'ai jamais vu Colmar si moche.
MCV

Je ne vais quasiment plus à Colmar car on ne peut plus circuler et se garer.
J’habite à côté de cette ville dont je suis originaire et que j’aimais beaucoup, et même pour chercher des pâtisseries, je vais plutôt à Munster. Du coup je fais également mon marché à Munster.
RB

Les Colmariens verront les propositions des candidats... On verra ce qu’ils proposeront pour que les riverains puissent se garer alors qu’ils payent et que les places sont prises par les touristes pendant toute la période de Noël.
JB

Maintenant pour nous c'est zone industrielle, même pour boire un coup.
EK

Il faudrait déjà faire baisser les prix des loyers.
FB

À force de vouloir tout mettre en piétonnier, ne plus pouvoir se garer gratuitement à proximité du centre-ville, trop de magasins touristiques...
Avant, la Fnac, Orange, les marchés accessibles, les cordonniers, les magasins de jouets et de modélisme, les librairies, les magasins de sport, etc. Tout ça n'existe plus et n'existera plus.
J'ai plus de plaisir à aller au centre-ville de Mulhouse.
Je laisse la voiture en périphérie au Kinepolis et pour 2 euros, j'ai le parking et le tram/bus pour tous les passagers de ma voiture.
Et si vous me parlez du silo pour se garer gratuitement... allez faire un tour et vous y verrez nombre de voitures sans permis (Ami, Topolino...) des lycéens s'y garer.
Et vous qui souhaitez faire des achats en centre-ville, plus de place.
Donc, on va en périphérie.
SL

Faudrait penser à baisser les loyers commerciaux d’abord. Nos commerçants se font plumer...
SW

Même certains touristes en ont marre de voir des boutiques de souvenirs et d'objets made in China. Ou du fromage... ou du saucisson... qui ne sont sans doute même pas produits en Alsace.
LP

Si la ville de Colmar est désertée, c'est de votre faute : accès difficile, parking payant partout autour, vous avez vendu Colmar aux touristes. Il ne faut pas pleurer maintenant si les Colmariens ne vont plus au centre.
TU

Je ne reconnais plus ma ville. Les Colmariens sont noyés au milieu des touristes. Colmar a perdu son âme chaleureuse de petite ville de province. Et ne parlons pas du tsunami qui va bientôt envahir nos rues et nos marchés de Noël dont nous ne profitons même plus !
KV

Merci, M. Straumann. Tout pour les touristes, et les Colmariens, vous y pensez ?
BR

Colmar est devenue beaucoup trop touristique, je n'ai plus aucun plaisir à y aller et au marché de Noël on se marche sur les pieds.
Je préfère aller en zone commerciale on peut se garer gratuitement.
Colmar est devenue une ville pour les touristes, c'est nous les étrangers dans notre propre ville.
PF

Colmar est comme Disneyland.
EB

Centre-ville de Colmar ? Moi, ça fait des années que je n'y vais plus. Allez faire un tour à Freiburg en Allemagne, au moins c'est vivant !
NU

Ça vous étonne ?
Les gens se garent où ?
Évidemment que les boutiques ferment !
Les gens vont à Houssen, parking gratuit ben ouais !
Tout est cher et la ville se désertifie...
Arrêtez vos blablablas pour les élections.
ALW

14 novembre 2025

Cécile Ney

Tourisme à Colmar : nous avons partagé notre position dans les DNA

-14/11/2025- À deux semaines de l'ouverture des marchés de Noël, nous avons défendu une idée simple : le tourisme doit profiter aux Colmariens avant de profiter aux investisseurs et aux plateformes.
Le modèle actuel, hérité des équipes Meyer et Straumann, a conduit à une disneylandisation du centre-ville, une raréfaction du logement et une perte de qualité de vie.
Le tourisme doit être repensé par et pour les Colmariens. Colmar mérite mieux qu'un décor de carte postale. Nous voulons rebâtir un modèle durable, avec une assemblée citoyenne, un encadrement strict des meublés de tourisme et développer une filière d'entreprises du tourisme durable.
Merci aux DNA pour l'article ! Très bientôt, nous publierons notre feuille de route complète pour un tourisme responsable à Colmar.

Photo : Nicolas Pinot

31 octobre 2025

27 octobre 2025

Association des Résidents des Tanneurs & centre-ville (A.R.T.)

Notre association A.R.T. dont les nouveaux statuts ont été adoptés par le Tribunal de Colmar regroupe à ce jour 44 membres ; son but est d’améliorer la qualité de vie des résidents des Tanneurs & centre-ville. Nous organisons des Causeries et Événements musicaux qui font partie d’une stratégie publicitaire pour nous faire connaître et fédérer des personnes à notre cause afin de poursuivre nos engagements : lutter contre le surtourisme et ses corollaires néfastes pour les colmariens de cœur.

Le prochain événement que nous organisons sera un concert qui aura lieu le vendredi 14 novembre à 19h00 à la Chapelle de la Trinité, bâtiment 22, Hôpital Pasteur, 39 Av. de la Liberté. Colmar. L’entrée est libre / plateau.

« Le concert des Oiseaux » est une interprétation montrant de quelle manière la musique baroque a repris le chant des oiseaux ; le musicien est Marc HERVIEUX, flûtiste de l’ensemble « Le Masque » qui a donné ce concert cet été sur la plateforme de la Cathédrale de Strasbourg.

C’est une grande chance pour l’A.R.T. qu’il puisse jouer à Colmar.

Notre Assemblée Générale A.R.T. se déroulera le lendemain, le samedi 25 novembre dès 9h45, dans la salle Cellarius du consistoire Saint-Matthieu, place du 2 février à Colmar. L’entrée est ouverte à toutes personnes souhaitant nous soutenir !

Isabelle FOURNIER
Secrétaire A.R.T.

6 octobre 2025

Edouard Dabrowski

Ah le tourisme ! En fait, c'est le tourisme de masse qui pose problème. Sous les mandats de Gilbert Meyer il a pris des proportions allant jusqu'à la surdose. Et Éric Straumann ne s'est jamais caché de vouloir continuer la politique de son prédécesseur. Tout au plus avait-il envisagé de supprimer les portants qui encombrent l'espace public devant les boutiques pour touristes, c'était une promesse de campagne. Résultat : il y en a toujours autant que sous l'ère Meyer. Les "décorations" kitchissimes qui dénaturent les façades historiques, transformant le centre-ville en disneyland, ne sont toujours pas enlevées, malgré la loi les interdisant, les commerçants concernés préférant payer l'amende infligée par l'architecte des bâtiments de France plutôt que de se conformer à la loi. Mais peut-être y a-t-il prescription ? On pourrait imaginer dans ce cas des mesures coercitives pour mettre les récalcitrants au pas.
La liste serait bien longue à faire, de toutes les nuisances qui empoisonnent la vie des Colmariens vivant dans le centre-ville. Malgré des aménagements à la marge, notoirement insuffisants et les hochets destinés à calmer les résidents exaspérés, aucune mesure sérieuse n'a été prise pour enrayer l'invasion touristique. Jusqu'à ces derniers temps, le maximum a toujours primé sur l'optimum, on se souvient de l'espèce d'hystérie collective qui s'était emparée de l'office de tourisme, de la municipalité et évidemment des commerçants flairant la poule aux œufs d'or, dans la course aux labels divers et variés, tout était bon à prendre pour faire "rayonner" Colmar dans le monde entier. Aujourd'hui, ceux qui sont à l'origine de cette débâcle, récoltant ce qu'ils ont semé, préfèrent faire profil bas, c'est pas moi M'sieur, c'est la faute à Instagram ou à la Région, et puis c'est partout pareil et même pire, d'ailleurs vous ne pouvez que vous taire puisque vous faites aussi du tourisme et patati et patata.
Comme toujours, à l'approche des municipales, les politiques de tous bords vont soudain (re)découvrir qu'une ville c'est aussi ses habitants. Ils vont entonner leur refrain habituel de la manne touristique indispensable à la prospérité de la ville – et comment donc faisait Colmar avant ? – mais que bien sûr on n'oublie pas les résidents. Hypocrisie et enfumage.
Colmar est foutue.

1 septembre 2025

Yves Hemedinger
1/9/2025

Le conducteur d’un petit train touristique a été placé en garde à vue à la suite d’un accident survenu au centre historique de Colmar, dimanche 31 août, dans l’après-midi. Un bébé a été blessé. DNA du 1/9/2025

Votre avis m'intéresse !
Les trains verts et blancs : atout touristique ou galère quotidienne ?
Ils roulent lentement, bloquent la circulation, s’arrêtent souvent… et parfois la ville devient invivable.
Selon vous, on fait quoi ?
On garde tel quel, c’est sympa pour les touristes.
On change les règles, ça gêne trop.
Mitigé, il faudrait un compromis et lequel ?

1 juin 2025

France Bleu ICI
30/5/2025

"Ce n'est pas toujours compris par les propriétaires" : Colmar lutte contre la croissance des meublés touristiques


C'est un vrai problème dans les centres-villes des communes les plus touristiques d'Alsace : la croissance du nombre de meublés touristiques menace le marché de l'immobilier local. À Colmar, la mairie a mis en place une réglementation qui limite le nombre de logements concernés pas immeuble.

C'est une inquiétude pour de plus en plus de villes alsaciennes. L'augmentation ininterrompue du nombre de meubles touristiques. + 600 en une seule année à Strasbourg entre 2022 et 2023 et plus 150 l'année suivante. Cela a de lourdes conséquences pour les étudiants qui ne trouvent plus de studios par exemple. Une ville autre ville a décidé de réguler tout cela. C'est Colmar. Elle a mis en place depuis près de trois ans une réglementation pour limiter et encadrer la création de meublés touristiques. Car leur nombre explosait. Plus 30% de Airbnb chaque année entre 2016 et 2020, pour un total de 2 400 aujourd'hui.

"Comme à Strasbourg, ou à Ribeauvillé, cela augmentait. On s'est inspiré de la réglementation mise en place à Strasbourg. C'est grosso modo un meublé de tourisme par personne physique pour éviter la spéculation. Et un par immeuble. Donc aujourd'hui le phénomène est complètement régulé en centre-ville. Ils se développent en périphérie de ville, mais cela pose infiniment moins de problèmes" explique le maire Eric Straumann, le maire de Colmar.

"C'est 15% des logements d'un immeuble. On n'a pas de très très grands immeubles en centre ville, c'est un meublé par immeuble. Donc cela limite drastiquement aujourd'hui les possibilités d'en créer" poursuit-il. Mais cette politique n'est pas toujours comprise par les propriétaires.

Concurrence déloyale

"On a beaucoup d'investisseurs, notamment des Strasbourgeois qui viennent investir à Colmar, et on a des sociétés commerciales qui ont 80 meublés de tourisme en centre-ville. La réglementation n'a d'effets que pour l'avenir et ce sera au renouvellement que l'on pourra encore limiter drastiquement le recours à ces meublés. Ce n'est pas toujours très bien compris. J'ai eu récemment un recours devant le tribunal administratif de Strasbourg qui a débouté le requérant, donc notre réglementation est conforme à la législation et à la loi" estime Eric Straumann.

Une étape franchie dans la lutte contre ces meublés, qui représentent une très grande concurrence pour les hôtels. "Parfois, on a des immeubles complets transformés en meublés de tourisme, et qui contournent complètement la législation qui s'applique aux hôteliers. J'ai l'exemple d'un immeuble où il y a une dizaine de meublés qui appartiennent à la même famille. Et qui sont répartis. Le père, la mère, sont propriétaires de l'un ou l'autre. Et on se retrouve avec de mini hôtels qui ne répondent pas aux règles applicables aux hôteliers. Les hôteliers le savent, la réglementation est drastique pour les hôteliers, alors qu'elle n'existe pas pour les meublés de tourisme, qui peuvent exploiter en dehors de toute règle, si ce n'est celle de l'habitabilité. Avec un risque très important en matière d'incendie. Il y a deux ans j'ai eu un incendie rue du Canard à Colmar. Cela aurait pu être dramatique si les pompiers n'étaient pas intervenus très rapidement pour évacuer des gens à l'intérieur, qui étaient des résidents de meublés de tourisme" raconte le maire.

Evolutions de la législation ?

Alors bien sûr, les Airbnb et autres meublés touristiques permettent de faire venir des touristes à Colmar et d'engager des rénovations. "Il faut trouver un équilibre. Il y a des exceptions, car les meublés ont un avantage pour la réhabilitation d'immeubles anciens qui sinon seraient totalement abandonnés. Donc, on peut accorder des dérogations. Quand un appartement est inoccupé depuis plus de 15 ans ou que l'immeuble menace ruine. Ces travaux très chers et lourds ne sont rentables qu'avec les meublés de tourisme. Cela rapporte un plus dans les centres-villes historiques, mais cela doit rester l'exception" concède Eric Straumann.

Alors faut-il faire évoluer la législation au niveau national, et notamment la fiscalité, pour qu'il soit moins intéressant de louer en meublé touristique ?

"Moi, j'étais parlementaire dans une vie passée, j'avais fait un rapport, et j'avais proposé une fiscalité locale, car ce sont des charges pour les collectivités locales. Que l'on s'inspire de la législation très libérale des États-Unis, New York, la Californie où les collectivités encaissent 15 à 20% des recettes de la location, j'y suis très favorable" explique Eric Straumann.

https://www.francebleu.fr

2 mai 2025

Julien Schell

-2/5/2025- À quand un maire qui agira contre les désagréments du surtourisme ? Marre des blablas lors des campagnes pour les municipales, des actes ! Ce pont du 1er mai est une horreur pour les Colmariens, ce matin le quai de la Poissonnerie bouché, tant il y avait de touristes ; les poubelles qui dégueulent comme souvent, la municipalité ne sait pas anticiper ! J'ose garder une lueur d'espoir pour les prochaines municipales, que les Colmariens retrouvent une qualité et un confort de vie dignes ! La fuite des commerces vers Houssen est une des conséquences, loyers trop chers, les commerces s'adressant aux Colmariens ne sont plus attractifs. On s'en fout des restaurateurs, bistrotiers, gérants de magasins de souvenirs, proprios de meublés de tourisme, hôteliers, qui approuvent cette lubie puisqu'ils se goinfrent ; se promener au centre-ville n'est plus agréable, sans parler de la hausse des prix en adéquation avec le tourisme de masse. Colmariens(iennes) exprimez vous, dites haut et fort votre ras-le-bol de ce qu'est devenue notre ville ! Je sais que c'est le pot de fer contre le pot de terre : le pognon face au calme et au confort de vie des Colmariens.

24 avril 2025

Bernard Friedrich

Invasion de touristes à Colmar... et ailleurs ?

-21/4/2025- Pourquoi ne pas revenir aux réflexes anciens, comme ce dicton : "pour vivre heureux vivons cachés" ! et prendre conscience du cliché qui veut que "l'on n'attrape pas des mouches avec du vinaigre". S'ils sont si (trop) nombreux, ces bons visiteurs, ne serait-ce pas aussi dû à un surplus de publicité et d'une course effrénée aux premières places des plus belles gares, du plus beau marché couvert, etc. etc. Il faut savoir ce que l'on veut et en assumer les conséquences.

13 mars 2025

Benoît Nicolas
12/3/2025

Conseil municipal de Colmar. Bilan :
« 40 millions en caisse ».
Incontestablement favorable.
Par contre, et c’est bien tout le problème, la ville et les élus en place sont des drogués au tourisme.
Et c’est une drogue dure dont on devient dépendant…
Toute la politique de la ville est assise sur la rentabilité autour des touristes, de leur arrivée en masse (taxe de séjour au maximum, stationnement…).
Plus 50 % de touristes avec la nouvelle équipe.
Pourtant, on nous avait vendu du "moins" et du "mieux" en matière de tourisme.
Je me suis fait arnaqué !
Trop naïf sans doute.
Bilan : plus de tourisme donc !
Génial pour les Colmariens…

2 février 2025

[TOURISME DE MASSE]

Eric Straumann

(Article réservé aux abonnés)

- 29/1/2025 - Nos trois interlocuteurs [deux géographes et une journaliste spécialisée dans le tourisme] ont chacun rappelé que Colmar est l’exception : « 95% des flux touristiques sont concentrés sur 5% du territoire. Le sous-tourisme domine », souligne Linda Lainé. « De nombreuses régions en France sont en train de mourir et auraient bien besoin de fréquentation touristique », estime Jean-Christophe Gay. « Le tourisme n’est pas une plaie, c’est une activité économique qui a des qualités et des défauts, comme l’industrie et l’agriculture. »


COMMENTAIRES 

⬦ Peut-être que Colmar n’est pas victime de surtourisme, l’usage qu’on fait du terme n’étant peut-être pas approprié.
Mais le sujet n’est pas celui de la terminologie à utiliser mais bien celui du ressenti des habitants de l’agglomération.
Et je pense pouvoir dire qu’une très large majorité des habitants de l’agglomération trouve qu’il y a beaucoup trop de touristes à Colmar pendant les marchés de Noël, que les habitants se sentent dépossédés de leur ville et finissent par la fuir à une période où ils viendraient pourtant volontiers y dépenser leur argent.
Un sondage le confirmerait.
Certainement pas une plaie pour l’économie de l’agglomération, mais par moments insupportable pour la population.
SLB

⬦ Bien sûr, et c’est bien pour cela que le centre-ville est en train de mourir. Tout est fait pour le tourisme. Circuler pendant les vacances est mission impossible. Aller au marché de Noël n’est plus un plaisir mais un véritable calvaire tant il est impossible de se frayer un chemin. Visiblement certains ont fait leur choix entre rentabilité et bien-être des habitants.
C.B-E

⬦ Beaucoup trop de logements destinés uniquement aux touristes.
M.K.

⬦ Colmar pendant les fêtes c’est n’importe quoi... à pied ou en voiture c’est tout simplement impossible. Évidemment il y a du surtourisme.
M.K.

⬦ Colmar est devenu Disneyland. Aucun commerce de proximité mais des attrape-touristes. Merci le maire.
J-B.B.

⬦ Ce que j'aime (ironie) durant les périodes de fêtes, ce sont les restaurateurs qui ne reconnaissent plus les habitants colmariens... considérés comme les touristes vacanciers.
Je ne parle pas non plus des difficultés d'accès.
Certes, le tourisme profite à certains, au détriment d'autres. Ne tournons pas la tête quand cela nous arrange...
N.H.

⬦ Tout à fait d'accord avec vous. Les restaurateurs ne reconnaissent plus les locaux qui consomment toute l'année pendant la période de Noël, c'est du vécu !
P.W.

⬦ Le tourisme profite à certains commerces, restauration, souvenirs, etc. J'ai vu une bijouterie transformée en boutique de souvenirs pour ne pas perdre d'argent durant les marchés de Noël. Les salons de coiffure sont désertés... Les parkings et les PV doivent rapporter beaucoup d'argent à la ville.
J.R.

⬦ Oui, le bijoutier, j’ai remarqué aussi, j’ai cru halluciner, il est d’ailleurs revenu en mode bijouterie.
R.R.

⬦ Il est quand même dit dans l'article que Colmar et tout le territoire environnant devrait réguler l'offre d'hébergement à destination des touristes car le touriste est en concurrence avec l'habitant pour l'accès au logement. En cumulant de nombreuses fonctions et mandats sur le territoire, vous avez les moyens d'action dans ce sens. Il est dit aussi que le tourisme de luxe est une erreur. "Des mesures coercitives sont nécessaires pour réguler les logements, hôtels compris, pas seulement Airbnb. À Amsterdam par exemple, un hôtel ne peut ouvrir dans la ville tant qu’un autre n’a pas fermé. Dans le cas de Colmar, il serait possible de contenir une affluence trop importante par l’offre d’hébergement. S’il n’y a plus de chambres disponibles, la messe est dite. Mais cela doit se réfléchir à l’échelle d’un territoire, pas à celle d’une ville."
S.B.

⬦ Il y a 2400 chambres d’hôtel à Colmar agglomération. Ce qui représente une proportion infime du nombre de visiteurs.
Eric Straumann

⬦ Il y en a quand même plus de 10000 rien que pour le Haut-Rhin sans compter les gîtes et Airbnb. Ce n'est pas négligeable. Et il y la question de l'acceptation du tourisme par les habitants et de la concurrence des logements de tourisme avec l'accès au logement pour les habitants. La tendance est à une forte chute démographique à Colmar, 3000 habitants de moins en quelques années, à l'opposé de ce qui se passe dans les autres villes. Vous avez commencé à prendre quelques mesures mais seront-elles suffisantes? Vous avez encore des outils à disposition comme la fixation de quotas de meublés de tourisme par zone par exemple. Un péage aux entrées de l'agglo pour les non résidents pendant la période critique serait légalement limite mais ce n'est pas ce qui vous rebute comme on l'a vu lors de votre présidence de Conseil Départemental. Cela permettrait de limiter la saturation des voies routières qui pèse sur le quotidien des habitants à ce moment là.
S.B.

⬦ Et avec ça le prix des logements qui flambe, en cause encore une fois les logements de tourismes.
J.B.

Monsieur le Maire, Je suis d accord mais pour les défauts il serait souhaitable que les services de voierie finissent par entendre raison en ajoutant de petits panneaux provisoires pour rappeler à nos précieux visiteurs de ne pas se garer sur les trottoirs de la rue Wickram, voilà trois ans que cette rue est transformée en parking sauvage sans réaction de leur part. Ne pas oublier d'ajouter des toilettes dans l'espace public aussi.
Bien respectueusement.
S.B.

⬦ Le commentaire en exergue de l’article ne reflète que partiellement la teneur de l’article ! Lisez-le complètement pour ne pas orienter les perceptions. Il est question de : - Pics de fréquentation MAL GÉRÉS & QUI POSENT PROBLÈME - de CONCURRENCE pour LES HABITANTS dans l’ACCES AU LOGEMENT - DE NÉCESSITÉ D‘AVOIR UNE POLITIQUE DE GESTION DES FLUX PENDANT LES PERIODE DE PIC. Donc la question occultée ici est : que comptez-vous faire maintenant que vous avez l’analyse et les bases de travail pour enfin mettre en place des solutions ?
F.D.

⬦ Je suis à ce l'écoute de vos propositions.
Eric Straumann

⬦ N’étant pas aux affaires, je ne dispose pas des ressources et moyens de l’équipe municipale ; en revanche, l’article propose des pistes comme la régulation des autocars avec jauge et itinéraire imposé en travaillant avec les tour-opérateurs, utiliser des outils numériques comme celui cité pour analyser la fréquentation (vous avez déjà commencé cette année, c’est donc à promouvoir et à développer).
F.D.

⬦ Ne serait-ce pas le rôle de l’équipe municipale de trouver des solutions ? Avez-vous écouté les résidents jusqu'à présent ? Le tourisme ok mais il serait temps de gérer le flux... Certaines villes allemandes le font très bien et la population ne "subit" pas les marchés de Noël. Il n’y aura pas le même nombre de touristes mais une situation plus vivable pour tout le monde... selon vos priorités bien sûr.
M.D.

⬦ Tout à fait. Tout est une question de volonté.
P.W.

⬦ Au passage, l’accroche de la publication a été modifiée ; il n’y est plus question de surtourisme mais de cas d’exception pour la ville, tiens, tiens… Peu importe, des mesures sont à prendre pour le bien-être des Colmariens, surtout pendant cette période de pic d’affluence. RDV à Noël prochain, cet article et ces échanges auront peut-être porté leurs fruits, qui sait ?
F.D.

⬦ Autre chose : pendant les marchés de Noël, même les médecins spécialistes ont des désistements par  manque de place de parking.
Pourquoi Monsieur le Maire ne proposez-vous pas la navette de la foire aux vins la semaine, le temps des marchés de Noël ? Franchement cela dégorgerait la ville. Merci
C.C.

24 décembre 2024

Yves Hemedinger

Marchés de Noël, le modèle doit désormais évoluer

- 22/12/2024 - Après une augmentation de +30 % l’an dernier, suivie de +10 % cette année, le marché de Noël de Colmar continue de se développer, selon le maire.
Mais…
Cela fait plusieurs jours que je discute avec des commerçants colmariens, des restaurateurs, des exposants dans les chalets, mais aussi avec des habitants du centre-ville et d’autres quartiers.
Si la grande majorité des personnes avec qui j’ai échangé se disent fières de la beauté de leur ville et conscientes de l’intérêt économique de cette période, je partage naturellement ce point de vue, tous conviennent, pour des raisons parfois différentes, qu’il est temps de se poser et de réfléchir collectivement au modèle de ces marchés.
Aujourd’hui la concurrence est mondiale, il existe des marchés de Noël sans doute moins authentiques mais magnifiques dans de nombreuses communes en France notamment.
De nombreux restaurateurs me disent que la progression de la fréquentation génère parfois plus de nuisances que de chiffre d’affaire, par exemple ce sont souvent des personnes qui consomment une tarte flambée à 6 avec une carafe d’eau.
Je pense également que la stratégie mise en place il y a plus de 30 ans mérite d’être repensée afin de faire évoluer le concept pour les 5, 10 et 15 années à venir. L’objectif serait de parvenir à concilier au mieux les intérêts de chacun et, au final, ceux de la ville.
Cette réflexion et ce débat devront être abordés lors des prochaines élections municipales.
Nb : la place Rapp est superbe cette année.

Cliquer sur l'image ↴


COMMENTAIRES

⬦ C'est juste une énorme cohue.
Quand je vois que ça bouchonne déjà sur l'autoroute à la hauteur de Guémar, pour aller au marché de Colmar, bah demi-tour hein.
Et pour ceux qui approvisionnent les commerces habituels sur Colmar, c'est le parcours du combattant.
M.R.

⬦ On est loin de Baden Baden
A.K.

⬦ Je suis vraiment contre tous ces commentaires. C'est partout pareil, même pire qu'à Colmar. Nous étions à Montreux début décembre, un monde de ouf. Je souhaite juste que tout le monde soit heureux de vivre en paix dans une ville magnifique et qu'on arrête enfin de se plaindre ! On rencontre des Australiens, des Chiliens, des gens du monde entier. Je suis vraiment fier de leur partager ma ville.
M.E.

⬦ Personne ne se plaint, c'est juste un constat... La liberté d'expression, ça vous parle ? Ou faut-il être de votre avis pour pouvoir s'exprimer ?
H.Y.

⬦ Vous parlez de vivre en paix ? Vous croyez que les habitants des centres-villes où il y a des marchés vivent en paix ? La plupart d'entre eux n'ont qu'une hâte, c'est que tout ça se termine.
Y.E.

⬦ Et je me permets de vous dire que cette année il y a moins de monde que l'an dernier.
M.J.

⬦ Yvon Ehrhart exactement, ras-le-bol de toute cette folie démesurée.
H.Y.

⬦ Dans ma rue (Saint-Josse), les touristes circulent, prennent les sens interdits, se garent n'importe comment, quitte à mettre les cyclistes et les piétons en danger et là, comme par magie, aucun policier ! Toujours tout pour les touristes et rien pour les Colmariens.
C.M.

⬦ De tous mes amis ainsi que moi-même, pas un n'est resté plus de 10 minutes, tellement la circulation et la foule sont horribles ! Ce n'est plus un marché de Noël dans l'esprit de Noël, mais uniquement un marché commercial où la folie et l'avidité règnent ! Le Maire n'a pas tenu ses promesses concernant la baisse des touristes, il y en a toujours plus !
P.M.

⬦ Et si on analysait la problématique du marché de Noël dans sa globalité ?
Tenter de trouver au coup par coup des solutions liées aux petits désagréments des uns et des autres n’est certainement pas la meilleure approche pour faire émerger un nouveau mode de management d’un événement qui, en 2024, ne présente plus du tout les mêmes caractéristiques qu’en 1990.
Toute tentative de vouloir changer l’existant avec l’engouement qu’ont les visiteurs pour ce type d’événement, serait donc illusoire et ne reposerait sur rien de réel.
Il paraît donc urgent de se pencher sur une forme de management adaptée aux risques et aux perturbations liés à un événement majeur programmé tel que les marchés de Noël.
Les signaux qui sont identifiés où qu’il reste à identifier avec une expérience de 30 ans devraient enrichir ce travail.
Aborder ce débat dans un contexte électoral serait la meilleure manière de faire des promesses et des propositions sans fondements et sans garantie de résultat.
B.Z.

⬦ Chacun est libre d’avoir son avis, qui peut légitimement varier selon sa sensibilité ou son lieu de résidence. Une personne vivant au cœur du centre-ville n’aura pas forcément la même vision qu’un habitant extérieur.
Mon rôle et ma responsabilité d’élu est d’écouter toutes les opinions avec le même respect, pour ensuite forger ma conviction et faire des propositions. C’est ainsi que je compte agir et c’est la raison pour laquelle je lance régulièrement des débats, car je n’ai jamais la prétention de tout savoir ou d’avoir raison sur tout ; j’aime lire et écouter les personnes que je suis censé représenter.
Yves Hemedinger

20 décembre 2024

Surtourisme

Le tourisme c'est bien. Mais là, pour moi, c'est devenu vraiment too much... trop nombreux en période festive et par contre la ville est complètement morte en période creuse (justement parce qu'il y a beaucoup moins de citoyens qui habitent en ville).
MB

• Un enterrement bâclé car il gênait les touristes.
• Des ambulances immobilisées par le flot de touristes.
• De nombreux accidents liés à l'énervement créé par le trop-plein de touristes qui viennent en voiture.
• L'expresso à 2 euros.
VP

Malheureusement les locaux n'osent plus s'aventurer en cette période à Colmar. Les gens du secteur fuient le centre de Colmar, je le constate à l'agence où je travaille en centre-ville. Nous avons une forte affluence mi-novembre. Nos adhérents nous disent clairement qu'ils ont évité le secteur depuis le début des marchés de Noël.
PD

Question délicate. Une chose est certaine, un système de régulation est à envisager très rapidement. Lorsque les locaux fuient la ville à cause du flux touristique, lorsque les gens qui travaillent n’arrivent plus à le faire correctement du fait de ce même flux, il est nécessaire de se demander quel présent et avenir nous souhaitons pour cette ville, ses habitants et son territoire.
GE

2 bémols pour moi cette année. Le nombre de touristes surtout entre Noël et Nouvel an. C'était la folie ! (Est-ce que les touristes profitent vraiment ?!)
La musique / DJ du marché gourmand place de la cathédrale avec ses tubes de la foire aux vins. Je n'ai pas compris le concept ? Il n'y avait ni magie, ni féerie c'était la fête de la saucisse.
CH

Il faut des quotas.
AM

• Le service des urgences de l'hôpital Pasteur saturé par des Espagnols, Anglais, Allemands...
• Des loyers qui flambent avec les Airbnb
• Sur ma facture d'eau, je paye un max pour le retraitement de l'eau utilisée. Pas les touristes.
VP

Colmar est la 2ème destination préférée des touristes chinois & asiatiques après l’émission de télé réalité chinese restaurant (tournée à Colmar) qui a connu un très franc succès à la télévision chinoise.
DM

Pour Noël Colmar est devenue pour les locaux invivable !
Impossible pour nous de venir en ville avec nos petits-enfants sans se faire bousculer !
Impossible de déjeuner en ville !
Même des restos que j'aime pendant l'année sont impraticables, 2 services avec un listing à l'entrée ! Pfffff
Bref un cauchemar partout !
Mais il faut faire du fric ! Dommage.
NDB

Il faudrait limiter... la densité est trop importante pour cette petite ville.
CC

Surtout que le maximum de densité se concentre dans la vieille ville peu étendue...
NS

Personnellement, je fonçais dans le tas en jouant des coudes, faut pas pousser non plus !
EW

Ras-le-bol de toutes ces propagandes et ce favoritisme pro touristes qui n'ont fait que nuire aux Colmariens.
MF

Pas assez de touristes à mon goût.
J'en veux pour preuve :
- il y a encore de la place pour les cadenas le long de la Lauch et aucune rambarde ne s'est encore affaissée sous le poids ;
- il reste encore des commerces destinés aux autochtones dans le centre, ce qui est un pur scandale ;
- je souhaite instamment leur remplacement par des commerces vendant ces beaux souvenirs fabriqués localement et artisanalement...
RV

Le tourisme de masse n'est jamais bon pour une ville. Les objectifs sont toujours focalisés sur le tourisme au dépend des locaux. Il ne fait vivre qu'une partie de la population et demande beaucoup d'investissements payés par ceux qui justement n'ont aucun retour de la manne. Pour recevoir autant de gens il faut une infrastructure adaptée, ce qui n'est pas le cas et surtout savoir donner des ordres. On doit tout faire pour que les touristes se garent sur des emplacements dédiés afin de ne pas nuire aux locaux. Il y a tellement de choses à dire sur le tourisme de masse. N'oublions pas que certains touristes ont un regard négatif sur cette abondance et repartent souvent déçus. Ce n'est que bien souvent trop tard que l'on mesure l'ampleur des dégâts. Qui vivra verra...
FLM

J’ai entendu énormément de commentaires de touristes se plaignant de l’excès de monde, des prix exorbitants et surtout du mercantilisme abusif !
EW

On peut tous être touriste à un moment ou un autre de notre vie. Et qu'apprécions nous ? La tranquillité et le fait de ne pas se faire prendre pour des gogos. Pourquoi penserait-on autrement en venant visiter Colmar...
FLM

Trop c'est trop... Colmar n'appartient plus aux Colmariens... Appât du fric... Business... Les Colmariens devraient payer la moitié de leur taxe foncière. Bref, j'encourage les Colmariens au vote sanction aux prochaines élections. Nous sommes nombreux à boycotter ce Disney Land.
NI

Alors oui il faut des touristes ici, étant dans l’hôtellerie très haut de gamme je ne vais pas le nier mais quand une décision est prise ici, on pense d’abord aux touristes avant de penser aux Colmariens...
EW

16 décembre 2024

Eric Straumann

- 15/12/2024 - Colmar est le marché de Noël préféré des lecteurs de la presse locale. Rien d’étonnant. Il suffit d’écouter les commentaires émerveillés des visiteurs. De nombreuses personnes ne me tarissent pas d’éloges [sic] lorsqu’ils [re-sic] me reconnaissent. Ce marché existait évidemment avant moi et se poursuivra après moi. Cette réussite est l’œuvre des agents de la ville et de l’Office du tourisme, des commerçants et artisans qui travaillent à la décoration et à l’animation du marché.
Avec mon équipe nous avons décidé de desserrer les chalets, d’installer une grande-roue avec un marché gourmand et de reconfigurer la place Rapp. Et chaque année apportera ses nouveautés et ajustements. Ces marchés bénéficient ici et ailleurs d’un engouement sans précédent. Dans un environnement incertain, on sent le besoin de se retrouver dans une forme de communion autour de valeurs que seule l’Alsace sait offrir. Ce phénomène n’est pas sans inconvénients. Nous trouverons les réponses pour éviter certains excès. Mais n’oublions pas de partager la joie que nous apporte cette période magique.

8 décembre 2024

Surtourisme

Alain Kott

Samedi 7 décembre 16h55 rue des Marchands à Colmar

18 juillet 2024

28 avril 2024

Janine Erny

« Qu’as-tu fait, ô toi que voilà, qu’as-tu fait de la beauté de notre cité ? Nos anciennes façades harmonieuses, classées au titre du patrimoine culturel et qui, autrefois, ont ravi nos yeux, sont à présent cachées par des auvents disgracieux. Les rues étroites sinueuses merveilleusement patinées par le temps sont désormais encombrées d’objets hétéroclites avec lesquels nous n’avons aucune accointance. Bourrage, étalage et étalement ; bruits denses et continus jusque tard dans la nuit ; surabondance, surconsommation ne conduisent-ils pas justement à faire échec à l’équilibre et à l’harmonie de notre cité ?

Toi que voilà, dis-moi, quand reviendra le temps de la sagesse, de la quiétude (qui n’est pas à confondre avec ennui) afin que nous puissions à nouveau avoir vue sur ces charmants détails gravés dans la pierre et le bois que nous partagerions volontiers avec les gens de passage (fussent-ils des touristes !) ; car ne nous trompons pas, ils sont, eux aussi, en quête de trouvailles inédites qui comblent le regard et ravissent le cœur. Ces trésors-là, à l’abri dans des endroits discrets et sacrés, ne se découvrent pas à une foule pressée qui n’a pas d’yeux pour voir. Pourtant, ces trésors-là firent autrefois la renommée d’une France bien-aimée ! Dis-moi, qu’as-tu fait, ô toi que voilà… » DNA 27/4/2024

23 décembre 2023

À Strasbourg et Colmar, les marchés de Noël sont menacés par la surfréquentation

https://fb.watch/p74NDUBWg2/