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26 octobre 2025

[POLITIQUE / SUJETS DE SOCIÉTÉ]

Anne-Sophie Chazaud
25/10/2025

Tous les Saints.
Il en faut beaucoup désormais pour m'émouvoir, parce que les temps sont terriblement violents, parce que nous assistons quotidiennement au spectacle de la folie humaine et parce que j'ai acquis depuis longtemps la conviction profonde que le Mal existe d'une manière omniprésente plus sûrement que tout le reste.
Pourtant, la photo et la pensée de cette famille broyée par sa rencontre absurde et aléatoire avec le Mal Absolu me terrassent littéralement de chagrin.
Je ne peux qu'exprimer mon soulagement de ce que la justice française, si souvent complaisante envers certains coupables, n'ait pas failli et ait accompli, enfin, ce que la société attend d'elle, c'est-à-dire refuser à la créature qui a hébergé en son âme, volontairement, le Mal Absolu, le droit de jamais refaire partie de la communauté nationale.
Je ne relancerai pas ici la réflexion sur la question de la peine de mort non plus que celle de savoir ce que la créature faisait sur le sol national, j'ai mes convictions, elles ne sont pas prêtes de changer et ce n'est pas le propos de ma publication.
Ce que je veux simplement dire, c'est que dans quelques jours nous allons célébrer le souvenir de nos morts, puis, le lendemain, nous célébrerons la fête de Tous les Saints, c'est-à-dire la victoire du Bien sur le Mal, préfigurant, à l'entrée de l'hiver, la victoire à venir de la Vie sur la Mort.
Nos Morts, la petite Lola de cette photo, ainsi que son père, mort de chagrin, en font malheureusement désormais partie.
C'est très rare qu'une affaire de cette nature me touche autant, mais je penserai à eux désormais au même titre qu'à tous mes proches que j'aime jusqu'à la fin de mes jours.
Je vous invite à les associer ardemment à vos prières et à vos pensées.
Je reviendrai vers vous après la Toussaint.


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25 octobre 2025

[POLITIQUE / SUJETS DE SOCIÉTÉ]

Régis de Castelnau

Rubrique : moscoutaire

-24/10/2025- L’ami Didier Maïsto s’est rendu à Moscou pour le 20e anniversaire de Russia Today, la chaîne d’information internationale du service public russe. Leur « France 24 » à eux. Macron vous dira que c’est l’instrument de la désinformation de Poutine. Le problème c’est que cette désinformation a pas mal de succès puisque cette chaîne est devenue le premier média de ce type sur le plan mondial devant Al-Jazira et CNN.
C’était son premier voyage en Russie et il nous dit quelles ont été ses impressions. Et même sa surprise comme celle ressentie par Emmanuel Todd lors de son voyage récent il y a quelques mois. Ce que l’on voit là-bas n’est pas différent de ce que l’on nous raconte dans la désinformation française, mais exactement le contraire !
Les crétins galonnés en retraite de l’armée française parcourent les plateaux pour y raconter absolument n’importe quoi. Le problème est que désormais ce sont les ganaches d’active qui s’y collent, certains parfois en treillis de combat (!).
Didier Maïsto nous décrit le réel. Il complète son point de vue par une réflexion sur la catastrophe vers laquelle nous emmènent le système Macron et ses larbins.

Vidéo de 1:01:06 ↴

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24 octobre 2025

[POLITIQUE / SUJETS DE SOCIÉTÉ]

H16

Derrière la crise politique, une crise financière majeure ?

-24/10/2025- La situation française, vraiment pas brillante sur le plan politique, va probablement devenir catastrophique… sur le plan financier.

Il faut se résoudre à l’évidence : sans une destitution de l’actuel locataire de l’Élysée, le spectacle ridicule auquel on assiste actuellement peut continuer un petit moment.


Petit, parce que les marchés vont cependant siffler la fin de partie : ce genre de grotesqueries augmente inévitablement la volatilité des OAT françaises (les bons du trésor français, qui permettent d’emprunter sur les marchés ce qui permet à l’administration de payer ses dépenses courantes). Avec cette instabilité politique, les partenaires du pays – notamment en Europe – vont s’agacer. Les entreprises vont tousser.

S’il est difficile de comprendre à quoi joue Macron – il n’est pas exclu qu’il n’en sache rien lui-même et improvise ses âneries au fil de l’eau, peut-être peut-on imaginer qu’il cherche à avoir, après une dissolution dans les prochaines semaines, une cohabitation avec le Rassemblement National et ainsi garantir que ce dernier « gouvernera » (ou tentera de le faire) alors que toutes les planches seront savonnées, toutes les pentes seront raides et le gouffre s’ouvrira sous leurs pieds, et ce jusqu’aux prochaines présidentielles où Macron pourra espérer apparaître fédérateur en proposant un candidat/remplaçant à la Glucksmann ou équivalent.

Cependant, la question demeure : le pays tiendra-t-il tout ce temps ?

C’est de moins en moins certain et a contrario, la probabilité qu’un incident grave arrive augmente chaque jour. Et si cet incident arrive, cela se terminera par une explosion de la zone euro…

Oh, certes, il est audacieux de prédire la fin de l’euro. Ceux qui s’y sont risqués entre 2011 et 2012 se sont trompés : les petits pays d’Europe du Sud ne pouvaient pas parvenir à casser cette monnaie tant que les gros pays, Allemagne et France en tête, étaient prêts à tout pour la sauver, quitte à en imprimer comme jamais.

Cependant, cette fois-ci et au contraire de 2011, l’Allemagne et la France tirent dans des directions opposées.

Et les gros épargnants français savent ce qui se passe. Ce qu’ils indiquent, c’est que la France pourrait bien faire défaut sur ses obligations vis-à-vis du projet « monnaie unique ». Pour s’en convaincre, on pourra regarder l’intéressant graphique proposé par Arthur Hayes, fondateur de la bourse de cryptomonnaies Bitmex et fin analyste de l’économie mondiale.


Ce graphique, qu’il a publié dans un très intéressant papier consacré à la situation française, illustre l’évolution des soldes TARGET des banques centrales nationales auprès de la Banque centrale européenne (BCE) depuis janvier 2020 jusqu’à aujourd’hui. Si vous ne savez pas ce qu’est le système TARGET (le « Trans-European Automated Real-time Gross settlement Express Transfer »), disons qu’il s’agit d’une infrastructure de paiement européenne de règlement en temps réel des grosses transactions interbancaires (impliquant les différentes banques centrales nationales et la BCE) en euro.

Dans ce système (netting interbancaire), un solde positif signifie qu’une banque centrale nationale détient une créance sur la BCE, et un solde négatif qu’il y a eu des sorties de fonds supérieures au entrées, souvent en raison de flux de paiement sortants ou de fuites de capitaux. Chaque jour, tous les mouvements sont compensés les uns aux autres de telle façon à ne présenter qu’une seule position nette vis-à-vis de la BCE.

Du point de vue des épargnants, leur argent est plus en sécurité dans les pays qui affichent un solde positif ou, dit autrement, dont la monnaie nationale s’apprécierait si jamais le pays venait à quitter la zone euro. L’Allemagne est dans ce cas : son solde est toujours positif, et les Allemands sont confiants qu’en cas de départ de la zone euro, leurs nouveaux Marks ne s’effondreraient pas face à ce qui resterait de l’euro de cette zone amputée.

Pour le pays qui porte la belle ligne blanche sur le graphique ci-dessus, les choses sont moins optimistes, eh oui, il s’agit bien de la France : elle affiche le déficit TARGET le plus important de tous les pays de la zone euro. Et ce que veut dire cette ligne, c’est que les épargnants français sont de moins en moins convaincus que leurs euros sont en sécurité au sein du système bancaire français et trouvent donc des horizons plus prometteurs dans des pays comme l’Allemagne et le Luxembourg.

Si la deuxième économie de la zone euro – et la plus endettée – connaît une crise bancaire, la zone euro est en danger. En effet, la France est trop grosse pour faire faillite, mais elle est aussi trop grosse pour être renflouée. « Too big to fail, but to big to save »

Or, l’Amérique a, depuis le début de cette année, drastiquement changé de politique économique et, sous l’impulsion de l' »America First », force l’Allemagne et le Japon – principaux créanciers de la France, et traditionnellement vassaux exportateurs vers les États-Unis – à rapatrier leurs capitaux pour relancer leurs économies domestiques face à la concurrence chinoise et à prioriser désormais leur souveraineté économique : le « Made In Germany » ou le « Japan First » ne sont rien d’autre.

Bien évidemment, ceci prive la France de ces financements étrangers.

Alimenté par un État-providence généreux – on n’a toujours pas commencé à baisser les dépenses de l’État !!! – et, maintenant, les blocages politiques provoqués par un Président complètement incompétent et imbu de lui-même, le déficit budgétaire français s’aggrave sans recours, menaçant le pays d’un défaut technique. Il va sans dire que les autres politiciens français, en face de Macron, ne sont pas plus au courant de la catastrophe qui attend le pays, irrémédiablement : ça se chamaille assez violemment sur des bricolages sur les retraites ou le budget, mais les coupes massives, absolument indispensables, ne sont évoquées par personne.


Et lorsque (et non « si ») le défaut de paiement français aura lieu, les premier à trinquer seront les étrangers (les Allemands et les Japonais dans ce cas) qui devront donc imprimer de la monnaie comme jamais (de l’euro et du yen, donc). Cela ne suffisant pas, le « patriotisme » de l’épargnant français sera largement mis à contribution. Ne venez pas dire qu’on ne vous aura pas prévenu.

Voilà qui explique pourquoi les épargnants qui comprennent la situation, sentant le vent se lever, mettent leur capital hors de France. Ceux qui ne l’ont pas encore fait pourraient se sentir inspirés de le faire.

Pour les autres, l’or et le bitcoin peuvent constituer des alternatives de plus en plus crédibles.


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22 octobre 2025

[POLITIQUE / SUJETS DE SOCIÉTÉ]

H16

-22/10/2025- La seule surprise qu’on peut avoir en découvrant que le Louvre s’est fait cambrioler, c’est de constater qu’il aura fallu attendre autant de temps avant que ça arrive.


En effet, à voir l’état lamentable des boiseries des fenêtres et des portes de ce vieux musée, à voir la décontraction pour ne pas dire le laisser-aller moyen des personnels de surveillance, il était assez clair qu’au moins des tentatives seraient faites un jour, inévitablement.

C’était presque attendu : il y a quelques mois, quelques lignes dans une presse indigente retraçaient les déboires de pépites d’or du Muséum d’Histoire Naturelle, volées sans grande difficulté, ou de cette porcelaine rare de Limoges dérobée par quelques opportunistes bien informés…

Au moins ces vols ont-ils fait l’objet d’une petite indignation locale ou quelques froncements de sourcils dans l’une ou l’autre administration culturello-patrimoniale, pendant que des lieux de cultes dans tout le pays se font régulièrement piller ou incendier dans l’indifférence générale.

Le cambriolage du Louvre a sans doute permis de ramener quelques Français à la réalité catastrophique d’un pays en plein délitement.


Afin d’atténuer l’aspect ridicule – par sa simplicité – de l’opération, il a rapidement été rebaptisé en « braquage » par une presse toujours plus nulle, histoire de faire croire que des violences auraient été utiles, alors que le gruyère sécuritaire n’en nécessitait aucune.

Tout pointe sur des responsabilités écrasantes de la direction, qui connaissait les failles de sécurité, béantes. Des complicités en interne sont absolument évidentes, mais rassurez-vous, la presse ne l’évoquera qu’une fois poussée dans ses retranchements.

En réalité, ce qui s’est passé au Louvre n’est qu’une énième avanie qui nous est infligée depuis que Macron est arrivé au pouvoir, et la suite logique de la déliquescence complète du pays depuis plus d’un demi-siècle, avec une accélération massive ces vingt dernières années, l’épopée macronienne semblant marquer un véritable point d’orgue dans la désinvolture des autorités, des personnels et des Français eux-mêmes face aux événements.

Le délitement est partout, palpable, visible d’un bout à l’autre du pays. Il a même une odeur, mélange peu subtil d’urine chaude, de bière renversée et de chichon, de merguez syndicaliste grillée à point, de grenade lacrymogène, celle des pneus cramés dans des rodéos sauvages et celle de la poudre d’un mortier de feu d’artifice… Une odeur difficile à cacher.

Et dans ce délitement, tout est touché : administrations de plus en plus approximatives, agents qui n’ont plus ni le goût ni l’envie de servir un public qu’ils détestent, méprisent ou ignorent de plus en plus ouvertement, institutions autocentrées et bien décidées à lutter pour leur propre survie au détriment de tout bénéfice public, rien n’y échappe.

Le délitement du personnel politique est maintenant si profond que plus personne ne s’offusque de voir la réaction parfaitement décalée de la Ministre de la Culture, pourtant directement concernée, oscillant sans broncher entre qualifier le cambriolage de « nouvelle forme de criminalité » et la découverte niaiseuse que les musées puissent représenter des cibles.


Le délitement des institutions est tel que le niveau d’exigence pour les gardiens de ce musée leur permet de recevoir des louanges pour leur action efficace et déterminante : grâce à eux, les cambrioleurs n’ont pas paniqué ce qui aurait risqué de les faire tomber de leur échelle, et les accidents du travail ne sont pas couvert dans cette profession.

Gageons que ce délitement permettra avec la même décontraction à Dominique Buffin, la pointure à la tête de la sécurité du Musée, d’être aussi récompensée voire promue après un tel fait d’arme.

Délitement qu’on peut lire, ligne à ligne, dans le communiqué de presse relatif au drame, communiqué complètement approximatif dans sa typographie, son orthographe et sa syntaxe. La relecture ? C’est un truc du passé, pour des générations soigneuses, conscientes de l’importance d’un travail bien fait. Plus de ça chez nous, voyons !

C’est aussi le délitement qui permet à des institutions comme la Cour des Comptes à la fois de connaître parfaitement l’étendue des dégâts, pour avoir même fait un rapport circonstancié des failles de sécurité du Louvre, et à la fois de ne faire paraître ce rapport qu’une fois les faits accomplis : comme pour d’autres failles, comme pour d’autres déroutes, tout le monde savait, les documents étaient tous là, bien collationnés, mais ils n’auront servi à rien.


Le problème de ce délitement est qu’il touche maintenant à l’essentiel, au plus important : le culturel.

Une société qui se fout de ses racines, de sa culture, de son patrimoine, c’est une société qui a renoncé à exister.

La vente du tableau « Le Désespéré » de Courbet au Qatar illustre très bien cette tendance. L’appel au don, un classique pour certains hôpitaux, touche maintenant des châteaux aussi emblématiques que celui de Chambord qui se délite faute de soins.

Dans le même temps, les Français se saignent de 4 milliards d’euros pour supporter les médias d’État, les reportages bidonnés d’Elise Lucet, la propagande niaise de Léa Salamé ou « l’humour » insultant des chroniqueurs de France Inter. Chambord attendra ses réparations et le Louvre pourra oublier sa sécurité.

Dans le même temps, les députés se bousculent en débats parlementaires pour savoir par quel angle le fisc devra tabasser les contribuables, quelles nouvelles taxes inventer, quel impôt augmenter sans que soient jamais remis en cause le niveau pourrissime des services publics offerts en contrepartie.

Il faut se rendre à l’évidence : ce qui s’est passé au Louvre n’est pas un cambriolage. C’était un exercice artistique de démonstration par l’exemple du délitement complet d’un pays qui se tiers-mondise à grande vitesse, géré par des abrutis et des jeanfoutres.

Ce pays est foutu.


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20 octobre 2025

Bernard Friedrich

-17/10/2025- « Vous chantiez ? J'en suis fort aise. Eh bien dansez maintenant ! » nous clame la triste réalité sociale et économique que nous vivons ! Cela fait un moment que nous dansons direz-vous, à juste titre. Mais ne nous laissons pas séduire par le miroir aux alouettes que, de toutes parts, on tend vers nous, aussi séduisants soient les discours et promesses de jours meilleurs à « efforts » bradés. Souvenez-vous des promesses non tenues car intenables. Souvenez-vous des erreurs commises et à leurs conséquences. Ne gobez pas tout ce que l'on vous dit ! Quel que soit l'interlocuteur.
Eric Vial

Pour savoir

-19/10/2025- Une commission de l’Assemblée nationale vient d’être déployée. Elle est chargée d’enquêter sur les liens entre les mouvements politiques français et les organisations soutenant l’action terroriste ou propageant l’idéologie islamiste.
Dans ce cadre, elle vient d’auditionner sous serment, Omar Youssef Souleimane, auteur du best-seller « Les Complices du mal ».
Le journaliste franco-syrien déballe tout, avec un tel aplomb, qu’il en est totalement déconcertant.
Plus d’une heure vingt de pure information et de révélations concernant l’entrisme radical dans notre pays, et ses complicités…
Infiltré dans les manifestations pro-palestiniennes, Omar Youssef Souleimane explique parfaitement les mécanismes et les récits véhiculés par les leaders de ces mouvements pour diviser les Français. Pour lui, il ne fait aucun doute qu’il s’agit là, « d’une volonté politique ».
Il dénonce l’inaction de la France face à ces agressions, notamment face à la progression de l’antisémitisme. « Ce qui se passe en France aujourd’hui, c’est ce qui se passait hier en Syrie quand j’y vivais. C’est pour cela que je suis parti. »
Le témoin force le respect par son courage, car il nomme, sans hésitation, les personnes et les mouvements qu’il incrimine. Il ne met jamais d’eau dans son vin contrairement aux discours lénifiants du moment. C’est du cash ! Il dit sa vérité parce que : « La France m’a adopté ».
Tout le monde devrait écouter cette audition édifiante où le témoin a le mérite de contextualiser, par des faits et des rappels historiques, ses propos.

Cliquer sur le lien ↴

19 octobre 2025

Bernard Friedrich

-13/10/2025- Au fond, pas un pour rattraper l'autre : "j'y suis, j'y reste" dit l'un ; "dégage" dit l'autre ; "dissous" dit le troisième. Et quel que soit l'état de la France et des Français : aucun compromis, chacun détient La Vérité et La Solution – exclusives – pour redresser (sans trop d'efforts) la situation calamiteuse dont pourtant TOUS portent une part de responsabilité ! Les uns s'accrochent, les autres censurent... avant même de regarder si par miracle une sortie de crise ne pourrait être trouvée, pas pour eux et leur situation, mais pour tous les Français qui certes les ont élus mais ne les comprennent plus et souffrent ! Au soi-disant "pays des lumières" l'énergie fait défaut et le courant passe de plus en plus mal. Bientôt la panne générale ? Car finalement avec trois irréductibles de poids équivalents, quel que soit le tenant du titre, les deux autres pourront toujours, avant même qu'il soit en place, le mettre au tapis par une bonne motion de censure !
Alors, chers élus et gouvernants, sortez s'il le faut vos bougies et lampes à pétrole et vous verrez qu'en acceptant de réunir toutes vos petites lumières (sans trop souffler sur celles des voisins), des voies de sortie de crise sont possibles ! Vous pourrez ensuite (bientôt ?) revenir à vos ambitions personnelles.

18 octobre 2025

[POLITIQUE / SUJETS DE SOCIÉTÉ]

Georges Renard-Kuzmanovic / Fréquence Populaire
16/10/2025

Bardella contre Le Pen : la rupture est en marche


Ça tangue au Rassemblement national

Marine Le Pen joue le peuple contre les élites, Jordan Bardella veut rallier la droite classique. Deux lignes, deux France. Le RN est à la croisée des chemins, et l’un des deux devra tomber.

Derrière l’image policée d’un parti discipliné, en ordre de marche vers 2027, se joue une guerre de lignes aussi silencieuse que décisive. Jordan Bardella, dauphin officiel, est-il en train de rejouer à droite le scénario Philippot, version inversée ? Fera-t-il partie de la longue liste des numéros 2 d'un parti dont la lignée Le Pen ne supporte pas l'ombre ?
Ou, au contraire, s’apprête-t-il à faire à Marine Le Pen le sort qu’elle-même avait réservé à la ligne de son père, en ramenant le RN à ses origines du Front national : de droite, atlantiste et thatchérien sur le plan économique ? Tout indique que le duel, inévitable, a déjà commencé.

Marine Le Pen, depuis plus de quinze ans, a su imposer une ligne populiste, « ni gauche ni droite », en rupture avec les partis dits de gouvernement. En appelant à une « union nationale », elle s’inscrit dans la tradition politique française des grands mouvements populaires et populistes : celle du peuple contre les élites. Cette stratégie lui a permis de rassembler bien au-delà du socle d’extrême droite, dont elle a débarrassé le parti de quasiment tous les éléments compromettants, d’agréger les ouvriers, les employés, les ruraux, les classes moyennes déclassées, tous ceux qui ne se reconnaissent plus dans les clivages partisans, et même une part notable de l'ancien électorat populaire de gauche. C’est cette alchimie, mêlant discours souverainiste, fibre sociale et critique du système, et bien sûr discours anti-immigration, qui a fait du RN le premier parti de France et le premier parti ouvrier de France.

Bardella, lui, semble vouloir rompre avec cette posture transversale. Sa ligne est celle de « l’union des droites », projet assumé d’une recomposition autour d’un axe conservateur et libéral, à la manière d’une Meloni italienne en version masculine. En clair, il veut ramener le RN dans le giron de la droite classique mais identitaire assumée, avec l’ambition d’en devenir le centre de gravité. Pour cela, il multiplie les signaux de respectabilité : atlantisme affiché, soutien implicite à l’OTAN, discours européiste « réformateur », proximité avec la droite trumpiste américaine, et adhésion aux dogmes néolibéraux sur le plan économique. Dans cette configuration, l’État protecteur devient un État arbitre, le social une variable d’ajustement, et la souveraineté économique une illusion que l’on troque contre le confort d’un alignement occidental. L'identité, le conservatisme et l'immigration – quoique sur ce dernier aspect cela se discute – le distingue de la droite plus classique.

Ces deux lignes sont absolument incompatibles.
D’un côté, Marine Le Pen incarne le bloc populaire, le parti du peuple contre le système. De l’autre, Bardella veut bâtir un bloc bourgeois, celui de la droite rassemblée, qui cherche à reconquérir l’électorat des Républicains et à rassurer les élites économiques, comme les élites atlantistes. L’une parle à la France des ronds-points, l’autre à celle des plateaux télé. L’une cherche à défendre, l’autre à gouverner selon les codes du système. Il ne peut y avoir qu’un vainqueur. Et l’histoire du mouvement lepéniste enseigne que, lorsque deux lignes s’affrontent, la défaite de l’une signe toujours la mutation irréversible de l’autre ou... son élimination.

Mais la donne personnelle s’ajoute au conflit idéologique. Marine Le Pen est fragilisée par sa situation judiciaire. Le Conseil d’État vient de rejeter son recours contre son inéligibilité immédiate. La présidente du groupe RN à l’Assemblée nationale a été condamnée à quatre ans de prison, dont deux ans ferme aménagés sous bracelet électronique, ainsi qu’à une amende de 100 000 euros et à une inéligibilité immédiate de cinq ans, dans le cadre de l’affaire des assistants parlementaires des eurodéputés du parti. Formellement, Marine Le Pen ne peut se présenter, ni à la députation en cas de dissolution, ni à la présidentielle de 2027.
Le champ est libre pour Bardella, qui n’a ni passé, ni attache, ni dette politique — mais aussi, ni expérience du réel, ni ancrage dans la vie concrète des Français. Il est jeune, habile, stratège sournois, mais il n’a jamais travaillé, ni même eu d'enfants. Ce qui peut sembler un atout médiatique devient un handicap politique majeur : il ignore la profondeur du vote populaire qui porte encore le RN.

Car si Jordan Bardella cède à la tentation de « l’union des droites », il condamnera son parti à une lente érosion. Le RN, devenu force d’appoint de la droite classique, perdra sa base ouvrière et populaire. Les électeurs qui votent RN pour dénoncer un système injuste et protecteur des puissants se détourneront d’un parti qui leur parlerait désormais de compétitivité, de réduction des dépenses publiques et d’équilibre budgétaire, c'est-à-dire de casse des services publics dont ils sont les premiers bénéficiaires.

On a déjà vu ce scénario se dérouler, mais à gauche.
En 2017, Jean-Luc Mélenchon avait percé sur une ligne populiste et patriotique, rassemblant le peuple contre l’oligarchie, au-delà des étiquettes partisanes. Il critiquait l’Union européenne (c'était le temps du « Plan B : cette Europe on la change ou on la quitte », défendait la souveraineté nationale, la planification économique, et se méfiait du wokisme naissant, et même critiquait une immigration hors de contrôle tout autant que le clivage gauche / droite, adoptant plutôt celui du peuple contre les élites, les « 99% contre les 1% ».
Puis, grisé par son succès, il a cru pouvoir devenir hégémonique à gauche en prônant l’union des gauches. Ce choix stratégique a tout dilué : abandon du nucléaire, dérive sociétale, acceptation des dogmes communautaristes et écologistes radicaux, effacement de la critique de l’Union européenne – reprenant l'insipide et inefficace mantra du PS « changer l'Europe de l'intérieur » (ligne qu'adopte d'ailleurs Bardella dans sa version de droite). Résultat : la NUPES, puis le NFP, ont eu un succès électoral relatif, mais la gauche s’est vidée de sa substance populaire, oubliant au passage la laïcité, le concept de Nation, et même l'idée de la production de richesse industrielle ou celle de la nationalisation.
Le Parti socialiste, pourtant moribond, s’est refait une santé, se sent avoir de l'importance, de peser. La France insoumise, elle, s’est marginalisée petit à petit, jusqu'à être trahie par un PS qui a léché ses blessures et qui est immédiatement revenu à ses vieux démons : par « sens des responsabilités » sauver la macronie et accepter la logique d'un budget qui sera l'une des pires régressions sociales à l'encontre des classes moyennes et populaires.

Bardella s’apprête à reproduire, en image inversée, le même processus. En croyant dominer la droite traditionnelle, il ne fera que la ressusciter. En cherchant à fusionner les droites, il réintroduira dans le jeu politique les vieux réflexes de la droite de gouvernement, celle qui a bradé la souveraineté française à Bruxelles et accompagné la désindustrialisation du pays et qui maîtrise bien mieux que lui les ficelles d'un système qu'elle a contribué à mettre en place avec le PS pendant des décennies. Le RN perdra alors son identité de mouvement antisystème pour devenir une simple variante conservatrice de l’ordre établi.

Une victoire à court terme, une défaite à long terme.
C’est la grande ruse de l’histoire : les mouvements populaires qui émergent pour rompre avec le système finissent souvent par s’y fondre dès qu’ils approchent le pouvoir. Un certain Roberto Michels a sûrement écrit à ce sujet l'un des meilleurs livres : Les partis politiques. Essai sur les tendances oligarchiques des démocraties. Ceux qui y voient un tremplin personnel triomphent dans l’instant, mais leurs succès sont stériles. Ceux qui cherchent à maintenir la cohérence idéologique perdent la bataille, mais conservent la légitimité historique. Bardella pourrait bien être l’homme d’une victoire institutionnelle, mais Marine Le Pen restera, quoi qu’on pense d’elle, l’incarnation d'un certain peuple contre l’ordre dominant.

La « loi d’airain de l’oligarchie », formulée par Robert Michels au début du XXᵉ siècle, affirme que toute organisation, même démocratique, tend inévitablement à devenir oligarchique. Selon lui, la complexité des structures, la nécessité d’efficacité et la compétence technique conduisent à la concentration du pouvoir entre les mains d’une élite dirigeante.
Autrement dit, les dirigeants finissent toujours par dominer les dirigés, transformant les partis ou syndicats, même de gauche et surtout de gauche, en organisations gouvernées par quelques-uns, malgré leurs idéaux démocratiques d’origine.
Par ailleurs, en se rapprochant du pouvoir, en affrontant leurs opposants politiques, mais dans les mêmes espaces sociaux, dans les mêmes espaces de vie (parlements, plateaux télés, quartiers du pouvoirs, restaurants...), le politique tend à devenir ce qu'il critiquait, à s'institutionnaliser, et in fine, à faire sien le système qu'il critiquait hier.

Le drame du Rassemblement national, c’est qu’il est devenu le seul parti à incarner, même imparfaitement, la fracture entre le peuple et le système. S’il renonce à cette fonction, s’il choisit la respectabilité au détriment de la radicalité sociale, il disparaîtra à moyen terme. Il redeviendra ce qu’était le vieux Front national avant 2011 : un parti de droite protestataire, utile au système, mais incapable de le renverser.

Marine Le Pen a compris, par instinct, que la force du RN ne réside pas dans les alliances, mais dans le peuple. Jordan Bardella, lui, croit que le pouvoir se conquiert en rassurant les élites. Peut-être gagnera-t-il la bataille interne, peut-être héritera-t-il du parti, mais il le videra de sa force ? Le Rassemblement national se transformera alors en coquille brillante, bien mise, prête à gouverner, sûrement très mal et surtout sans changer grand-chose, et surtout sans le peuple qui faisait sa raison d’être.

Et l’histoire retiendra peut-être que Marine Le Pen, malgré toutes ses limites, aura compris que l’on ne gagne pas en France pour changer les choses en tournant le dos à ceux qui souffrent, travaillent et espèrent encore. Car dans ce pays, chaque fois qu’un mouvement populaire s’embourgeoise, le peuple, lui, se retire.

L’union des droites, comme l’union des gauches, est un mirage. Chaque fois qu’un mouvement s’y risque, il sacrifie ce qui faisait sa singularité. En 2017, Mélenchon avait parlé au peuple français. En 2027, Bardella risque de ne parler qu’à la droite parisienne. Et la France populaire, celle qui ne croit plus à rien, celle qui vote par colère ou par désespoir, retournera à l’abstention – ou cherchera ailleurs un nouveau véhicule politique.

Et c'est peut-être la bonne nouvelle de cette situation... ouvrant le chemin à une authentique force populaire, soucieuse de l'intérêt du peuple, de la restauration de la puissance de l'État comme de l'autorité, tout en préservant le socle des valeurs républicaines et la concorde sociale par les solidarités nationales qui sont chères aux Français. Ces déchirements politiques permettront peut-être l'émergence d'un nouvel espoir politique.

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15 octobre 2025

[POLITIQUE / SUJETS DE SOCIÉTÉ]

Gastel Etzwane

-15/10/2025- Pour mesurer le désastre de la politique française actuelle, je vous laisse deviner l’auteur et celui qui a prononcé ce texte.
« Il est des heures graves dans l’histoire d’un peuple où sa sauvegarde tient toute dans sa capacité de discerner les menaces qu’on lui cache.
L’Europe que nous attendions et désirions, dans laquelle pourrait s’épanouir une France digne et forte, cette Europe, nous savons depuis hier qu’on ne veut pas la faire.
Tout nous conduit à penser que, derrière le masque des mots et le jargon des technocrates, on prépare l’inféodation de la France, on consent à l’idée de son abaissement.
Il n’est plus possible que la volonté nationale, et le corps social, soient soumis aux forces impersonnelles et étrangères. Il n’est plus possible qu’un pouvoir obscur et irresponsable, émanation d’une technostructure, se substitue à la décision politique nationale.
L’Europe ne peut dispenser la France d’une politique étrangère qui lui soit propre. L’Europe ne peut servir à camoufler l’effacement d’une France qui n’aurait plus, sur le plan mondial, ni autorité, ni idée, ni message, ni visage. Nous récusons une politique étrangère qui cesse de répondre à la vocation d’une grande puissance, membre permanent du Conseil de sécurité des Nations unies et investie de ce fait de responsabilités particulières dans l’ordre international.
C’est pourquoi nous disons NON.
NON à la politique de la supranationalité.
NON à l’asservissement économique.
NON à l’effacement international de la France.
Favorables à l’organisation européenne, oui, nous le sommes pleinement. Nous voulons, autant que d’autres, que se fasse l’Europe. Mais une Europe européenne, où la France conduise son destin de grande nation. Nous disons non à une France vassale dans un empire de marchands, non à une France qui démissionne aujourd’hui pour s’effacer demain.
Puisqu’il s’agit de la France, de son indépendance et de l’avenir, puisqu’il s’agit de l’Europe, de sa cohésion et de sa volonté, nous ne transigerons pas. Nous lutterons de toutes nos forces pour qu’après tant de sacrifices, tant d’épreuves et tant d’exemples, notre génération ne signe pas, dans l’ignorance, le déclin de la patrie.
Comme toujours quand il s’agit de l’abaissement de la France, le parti de l’étranger est à l’œuvre avec sa voix paisible et rassurante. Français, ne l’écoutez pas. C’est l’engourdissement qui précède la paix de la mort.
Mais comme toujours, quand il s’agit de l’honneur de la France, partout des hommes vont se lever pour combattre les partisans du renoncement et les auxiliaires de la décadence. Avec gravité et résolution, je vous appelle dans un grand rassemblement de l’espérance, à un nouveau combat, celui pour la France de toujours et l’Europe de demain. »


Texte rédigé par Pierre Juillet et Marie-France Garaud.
Prononcé par Jacques Chirac le 6 décembre 1978 : l’appel de Cochin.

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9 octobre 2025

Yves Hemedinger

-9/10/2025- On est chez les fous ! Personnellement, cela ne fait qu’accélérer mon écœurement de cette politique-là et des partis politiques.
Pendant le débat sur la réforme des retraites, la France a connu plusieurs centaines de milliers de manifestants dans les rues.
Des dégradations, des policiers blessés, des semaines de tensions et de désordre.
Les macronistes, arc-boutés sur la seule « grande » réforme du quinquennat, affirmaient alors que c’était « cette réforme ou la fin des retraites », « la seule façon de réaliser des économies indispensables pour éviter la faillite du pays ».
Plutôt que d’écouter le peuple, ils ont choisi le passage en force.
Le 49.3 est venu clore le débat, balayant toute opposition.
Et aujourd’hui, les mêmes oui, les mêmes envisagent de suspendre cette loi.
Non pas parce qu’ils auraient changé d’avis, mais parce que leurs postes sont en jeu.
Consternant. Tout simplement.
Des grands malades !

8 octobre 2025

[POLITIQUE / SUJETS DE SOCIÉTÉ]

Kuzmanovic Georges
7/10/2025

Emmanuel Macron restera comme un désastre pour la France.

L’un de ses pires dirigeants, tous régimes confondus.
Mais le pire, ce n'est pas seulement lui. C'est toute la cour de rats médiocres qui ont prospéré sous son aile : Gabriel Attal, Édouard Philippe, Valérie Hayer, Alain Minc, tant d'autres adorateurs de "Jupiter", et jusqu’à TF1/LCI, propriété du groupe Bouygues, si prompt à engranger les bénéfices de la vente d’Alstom à General Electric.
Tous ces petits Iago de la Macronie, qui ont tout eu grâce à lui, qui ne seraient rien sans lui… et qui aujourd’hui le lâchent, avec l’ingratitude des faibles.
Ces gens-là ont été les serviteurs zélés de son néolibéralisme, les instruments dociles de son européisme aveugle, les relais de son atlantisme servile.
Ils ont accompagné, soutenu et justifié la désindustrialisation de la France, l’affaiblissement de l’État, l’écrasement social du peuple français.
Et maintenant, ils jouent les vierges effarouchées.
Leur expression publique est une honte.
Leur place n’est pas dans les studios de télévision, mais avec leur maître : dans les poubelles de l’Histoire.


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[POLITIQUE / SUJETS DE SOCIÉTÉ]

H16

Nos si coûteux Médias-Mensonges

-8/10/2025- Il devient de plus en plus difficile de suivre les amusantes (ou effrayantes) histoires de la presse de grand chemin : la vérité du jour se révèle complètement bidon quelques temps plus tard.

Et s’il fallait jadis plusieurs mois pour que le bidonnage soit révélé, ce n’est plus vraiment le cas dernièrement où quelques heures suffisent parfois pour renvoyer les équipes de clowns journalistes et les bouffons politiques à leurs études.

Pour s’en convaincre, voici quelques éléments d’appréciation de l’ampleur des farces tragiques que la presse et nos dirigeants politiques nous assènent ces derniers mois.

Ainsi, le 15 novembre 2022, un missile frappe le village de Przewodów (à vos souhaits) en Pologne, près de la frontière ukrainienne. Immédiatement, nos fiers soldats de l’information montent à l’assaut : armés de leurs informations de première main, Le Monde ou Le Figaro (parmi les ribambelles de journaux du même acabit) nous expliquent que ce missile, évidemment russe, pourrait déclencher l’article 5 du traité de l’OTAN, avec guerre mondiale à la clef.

Tremblez, lecteurs, la guerre est à nos portes !

Manque de bol, le lendemain, les enquêtes préliminaires font rapidement basculer le récit vers la bévue bête. Le président polonais Andrzej Duda annonce en effet que le missile « provient probablement de la défense antiaérienne ukrainienne », soulignant qu’il s’agissait d’un « accident ». Caramba, c’est raté.

Les années suivantes, d’autres cas similaires se reproduisent : tout indique que, bien sûr, c’est les Russes et – ah, on me dit à l’oreillette qu’en fait il s’agit d’un tuyau de cheminée, etc.


Plus récemment, le 1er septembre dernier, la presse s’est tout aussi brillamment illustrée avec la découverte – effroi, horreur, scandale ! – que le GPS de l’avion transportant Ursula von der Leyen, la présidente de la Commission, aurait été brouillé alors qu’elle allait se poser à Plovdiv, en Bulgarie. La Commission européenne et la presse confirmeront, selon les rapports initiaux, que l’appareil aurait ainsi « tourné en rond pendant une heure » au-dessus de l’aéroport en raison d’une perte de signal GPS, forçant les pilotes à recourir à des « cartes papier » pour atterrir via le système ILS (radionavigation au sol).

Tremblez, lecteurs, les Russes nous brouillent l’écoute le GPS !

Manque de bol, le 10 septembre suivant et dans une médiatisation particulièrement feutrée, on apprend – au travers de l’Usine Nouvelle par exemple – en utilisant notamment les données publiques et disponibles via Flightradar24 qu’il n’y a eu absolument aucun brouillage.

Tout au long du vol, le signal GPS était de « bonne qualité » (valeur NIC de 8 indiquant une intégrité navigationnelle élevée, et NACP élevé pour la précision positionnelle), sans signe de jamming ou spoofing sur le transpondeur ADS-B. L’approche d’atterrissage n’a été prolongée que de quelques minutes (avec un retard total de 9 minutes, en partie dû à un décollage tardif d’une heure), sans cercle pendant une heure.

Bref, c’était du flan. Caramba, encore raté.


De la même façon, il est indispensable de passer quelques lignes sur les actes perpétrés sur les tuyaux de gaz de Nordstream 2, qui entraînèrent le 26 septembre 2022 une rupture des gazoducs et une quasi-rupture d’anévrisme des journalistes de la presse occidentale concluant tous, les yeux paniqués, qu’il s’agissait évidemment d’un acte de guerre russe, capable d’un auto-sabotage particulièrement audacieux rien que pour nous enquiquiner, les maroufles.

Manque de bol (oui, c’est une constante), ces dernières semaines apparaissent des articulets de la presse occidentales expliquant avec le plus grand sérieux l’arrestation de deux plongeurs ukrainiens soupçonnés d’avoir détruit ces gazoducs et qui sont actuellement réclamés par les Allemands.

Contre toute attente, les Russes étaient ukrainiens. Caramba, encore raté.


À la fin de ce mois de septembre, la presse frémit : plusieurs aéroports européens signalent des survols de drones suspects, provoquant des interruptions de vols et alimentant les craintes d’une campagne coordonnée… russe évidemment ! Dans la lignée d’autres incidents en mer Baltique ou en mer Noire, les autorités danoises, norvégiennes et polonaises évoquent explicitement une « possible » implication de Moscou. Notez bien le « possible » qui permet de camoufler toute incertitude : en pratique, ces allégations s’appuient sur un pattern d’incursions russes présumées, mais n’apportent en réalité aucune preuves concrète à ce stade.

Et manque de bol, les premières enquêtes sentent la déroute et la chaussure humide avec finalement l’arrestation de trois Allemands soupçonnés d’avoir fait voler des drones sur des zones sensibles. Au plus grand dam de nos politiciens et d’une presse tendue comme un ex-prisonnier après 10 ans d’abstinence, ce ne sont pas des Russes.

Caramba, encore raté.


Rassurez-vous : les Russes ne sont définitivement pas lavés de tout soupçon, car – heureusement ? – des drones sont retrouvés presque intacts pour certains, écrasés dans des champs ou sur des maisons locales. La presse en profite (avec un soupir de contentement ?) pour présenter les dommages à une maison dans le village de Wyryki, dans l’est du pays, où un toit a été détruit.

Manque de bol, ce qui était initialement présenté comme l’impact direct d’un drone russe, s’avère après une enquête de terrain être un missile polonais utilisé pour abattre l’un de ces drones.

Quant aux drones eux-mêmes, on s’étonne de leur portée significativement plus importante que prévue pour être venus de Russie et avoir ainsi traversé toute l’Ukraine et s’écraser bêtement en Pologne. L’autre explication – plus logique mais terriblement conspirationniste d’extrême-droite pro-Kremlin – voudrait que ces drones aient été lancés juste de l’autre côté de la frontière, depuis l’Ukraine, et seraient le rafistolage ukrainien de drones russes récupérés précédemment.

Impensable et surtout scandaleusement faux. Oubliez.

Du reste, les drones danois permettent de faire naître un nouvel embranchement dans le récit occidental : la Russie semble avoir fait le coup par l’intermédiaire d’un pétrolier « fantôme » duquel seraient partis les engins. La tension est donc à son comble quand, enfin, les autorités – maritimes et françaises, dans ce cas-ci – décident d’arraisonner le bateau fantôme. Au large de Saint-Nazaire, une page de l’histoire s’écrit, avec ces caractères d’imprimerie un peu baveux, typiques des meilleures histoires d’espionnage et de rebondissements inattendus.

Rebondissements qui ne tardent pas : tout compte fait, le commandant est Chinois, et si la cargaison est bien russe, elle est destinée a un acheteur indien mais il n’y a pas plus de drones que de beurre en broche et tout le monde est relâché. Le bateau repart en dodelinant doucement dans les vagues de l’Atlantique.

Caramba, encore raté.


Si vous avez noté comme un motif lancinant qui se répète, ce n’est pas complètement fortuit : il semble en effet qu’un schéma se reproduit avec obstination dans la presse occidentale. Dans un premier temps, quelque chose semble se produire qui pourrait s’apparenter à une provocation ou un motif de conflit, et, avec une gourmandise suspecte, les autorités déboulent pour asséner leurs allégations comme des vérités, relayées par des médias qui comptent sur l’effet « Trust Me Bro » pour blanchir leurs informations pourtant douteuses.


Et patatras, à chaque fois, les allégations sont largement tempérées, pastellisées voire contredites par les faits et les éléments – cette fois-ci sourcés – qui finissent par apparaître dans une presse qui, alors, ne fait plus du tout ses choux gras de ces nouvelles informations. L’existence d’une menace russe ne justifie en rien de raconter n’importe quoi, ce que font pourtant avec crânerie les médias actuels.

De façon claire, ces médias et ces autorités veulent absolument inscrire un message impératif (« tremblez, les Russes veulent nous attaquer ») qui permet de justifier leurs différentes opérations : instillation de la peur dans les esprits des citoyens afin de les manipuler à accepter tous les détournements et toutes les gabegies qu’ils mettent en place avec des levées de fonds gigantesques pour les marchands de canons, le tout avec une polarisation extrême des débats en présentant ceux qui osent – même avec des sources et des éléments solides – douter ou remettre en cause les discours dominants.

Le but est de plus en plus évident : il s’agit de garantir pour les actuels dirigeants politiques une voie de sortie, via la guerre ou la multiplication de crises. C’est non seulement grotesque, c’est aussi très dangereux.

« La seule chose exacte dans un journal, c’est la date » disait Coluche avec sa justesse populaire. Cela n’a jamais été aussi vrai qu’actuellement.


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7 octobre 2025

[POLITIQUE / SUJETS DE SOCIÉTÉ]

Sarah Knafo

-7/10/2025- Deux ans après le 7 octobre, les États occidentaux devraient comprendre que nous subissons une menace commune : le djihad. Et tout faire pour protéger nos peuples.
Au lieu de cela, ils se sont radicalisés en faveur de la Palestine et on n’a jamais vu flotter autant de drapeaux palestiniens dans nos rues.
Pourquoi ? Car des chefs d’État cyniques et lâches, comme Emmanuel Macron, se sont soumis à la rue arabe.
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6 octobre 2025

[POLITIQUE / SUJETS DE SOCIÉTÉ]

Kuzmanovic Georges
6/10/2025

Le naufrage du macronisme : la République humiliée

Le macronisme s’effondre, emporté par son propre cynisme. Et la France ?
Regardons la vérité en face.
Le Premier ministre Sébastien Lecornu a démissionné… douze heures seulement après la formation de son gouvernement. Douze heures ! Voilà où en est la République sous Macron : un pouvoir qui tient à peine une nuit, une vague majorité qui s’évapore avant même d’avoir commencé à gouverner.
Et pourquoi ? Parce que le Président, dans un geste d’autoritarisme, a voulu imposer Bruno Le Maire au ministère de la Défense. Un marchand de chiffres, un romancier érotique de gare, celui qui en huit ans a creusé le trou de la dette de plus de 1000 milliards supplémentaires est bombardé chef des armées – quelle farce !
Quelle humiliation pour nos soldats, pour l’État, pour la France !
Cette décision insensée a mis le feu à la poudrière : la coalition fragile s’est disloquée, les Républicains se sont rebellés, Bruno Retailleau a joué les indignés – non par patriotisme, mais par opportunisme.
Tous ces petits calculs, ces rivalités d’ego, ces misérables jeux d’appareil… pendant que le pays, lui, s’effondre.
Car pendant que ces gens se chamaillent pour des portefeuilles, les Français travaillent, peinent, souffrent. Pendant que la macronie s’autodétruit, le peuple, lui, se débat dans la vie chère, l’insécurité, la décadence économique et morale. Voilà le vrai visage du pouvoir : un théâtre d’ombres où l’ambition personnelle remplace le sens de l’État.
La démission de Lecornu, c’est plus qu’un échec : c’est un symbole.
Le symbole d’un régime épuisé, décomposé, gangrené par la vanité, le mépris et la corruption morale.
Ceux qui se présentaient comme les champions de la stabilité sont devenus les fossoyeurs de la République. Ceux qui se vantaient de leur compétence ne savent plus que brasser du vent et déplacer des ministres comme des pions sur un échiquier.
Et que dire de Macron ?
L’homme qui prétendait incarner la modernité n’est plus qu’un gestionnaire d’impuissance qui va à l'étranger recevoir le prix de sa soumission atlantiste ou pour faire l'important, joue les matamore bellicistes ridiculisant à chaque intervention un peu plus la France.
L’arrogance à la place d'une vision, le calcul au lieu de la conviction, la communication pour singer le courage.
Il a transformé le pouvoir en une scène de théâtre permanent et grotesque, où la France n’est plus qu’un décor qui part en lambeaux.
Ou alors il est emporté par son hubris et lorgne sur l'article 16 de la Constitution pour prendre les pleins pouvoirs. Emmanuel Macron aurait alors sciemment aggravé une crise politique dont il est déjà le premier responsable.
On dit l'idée folle, impossible, que l'on (qui est ce « on » ?... Les partis politiques ? Le peuple ? Les hauts fonctionnaires ? L'armée ?) s'y opposerait. Est-ce si sûr ?
Ce n'est qu'une hypothèse, mais elle ne doit pas être négligée compte tenu de la psychologie même d'Emmanuel Macron et de la manière dont il s'est illustré lors de la gestion de la crise des Gilets jaunes.
En tout état de cause, cette débâcle politique, avant d’être celle de son gouvernement, est d’abord la sienne.
Il en est l’architecte. Il est le fossoyeur de la République en s'asseyant par trois fois sur des résultats électoraux où lui et son bloc ont perdu. Mais peu importe les élections, il continue.
Le macronisme n’est plus un projet, c’est une lente agonie : celle d’un système qui ne tient plus que par la peur et le mensonge.
Mais cette crise n’est pas seulement celle d’un homme, elle est celle d’un régime.
Depuis le référendum de 2005, où le peuple a dit NON à l’Europe libérale et où les élites ont bafoué sa volonté, notre démocratie n’est plus qu’une illusion.
On fait voter les Français pour mieux les trahir.
On parle de République, mais c’est une République sans le peuple.
Et sans le peuple, il n’y a plus de République du tout.
Alors oui, il faut un changement radical.
Il faut rendre la parole au peuple, rendre la souveraineté à la Nation, rendre le pouvoir à ceux qui travaillent, qui produisent, qui défendent, qui font vivre la France !
Car tant que ce système de privilégiés continuera à gouverner contre les Français, notre pays continuera de s’enfoncer.
Il est temps de rompre.
De dire stop à cette mascarade politique, à cette caste qui joue avec le feu pendant que la maison France brûle.
Le moment est venu de redresser le drapeau, de relever la tête, de reconstruire la République – la vraie, celle du peuple souverain, celle de la dignité nationale, celle du courage et de la justice.
Car ce n’est pas seulement un gouvernement qui tombe, c’est tout un système qui s’effondre.
Et dans cet effondrement, une seule force peut encore sauver la France : le peuple lui-même.


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1 octobre 2025

[POLITIQUE / SUJETS DE SOCIÉTÉ]

H16
1/10/2025

Deutschland unter alles

La situation allemande est catastrophique et si vous vous contentez des médias de grand chemin français, vous ne le savez probablement pas.

En effet, la presse française, arc-boutée sur les petits soubresauts de la politique nationale, ne semble guère préoccupée de ce qui se passe ailleurs dans le monde. Il y a bien, de temps en temps, quelques gros titres sur les frasques de Trump outre-Atlantique, mais décidément, l’économie n’est pas un sujet qui intéresse la presse française, ni, par conséquent, les Français.

Oh, il y a bien, pour ceux qui les cherchent, quelques articulets pour expliquer les mauvaises passes de l’une ou l’autre entreprise, les impacts éventuels d’une nouvelle législation inventive propulsée par une Union européenne en roue libre. Et bien évidemment, lorsqu’il s’agit de pousser la taxe Zucman et autres débilités socialistes, là, la presse est sur le pont.

Mais lorsqu’il s’agit d’expliquer que l’Allemagne est en train de s’effondrer économiquement, on trouve assez peu d’articles.


Pourtant, l’Allemagne a perdu 125.000 emplois industriels ces deux derniers mois. Ce chiffre, monstrueux en lui-même et surprenant par la rapidité avec laquelle il est atteint, ne donne pas forcément la mesure du désastre. Le détail permet de mieux se rendre compte de l’ampleur du problème puisqu’on apprend que, sur l’année écoulée, les constructeurs automobiles ont ainsi éliminé 111.400 emplois : Volkswagen 35.000, Mercedes-Benz 40.000, Audi 7.500, Ford à Saarlouis 2.900, Daimler Truck 5.000, ZF Friedrichshafen Group (équipementier automobile) 14.000, Bosch avec Continental et Schaeffler 7.000. Dans le rail et les transports, Deutsche Bahn s’est séparé de 30.000 employés, et DB Cargo de 5.000. La Deutsche Post perd 8.000 emplois, et la Commerzbank 3.900. Signalons que SAP (logiciels de gestion) se sépare de 3.500 salariés en Allemagne et 10.000 dans le monde.

Enfin, dans l’acier – et c’est particulièrement éclairant compte-tenu de l’histoire allemande – Thyssenkrupp a viré 11.000 personnes, soit environ 40% de leur masse salariale, rejoignant ainsi d’autres géants industriels comme Bosch ou Continental, tous âgés de plus de 100 ans. En réalité, c’est une véritable vague d’entreprises centenaires qui luttent actuellement pour leur survie : Ainsi, Mayer & Cie. (1905), Brüder Schlau (1921) et Gärtner Pötschke (1912) ont toutes déposé le bilan.

Galeria, dont les origines remontent au XIXe siècle, a échappé de justesse à la faillite.


La crise des « Traditionsunternehmen » allemandes (les « entreprises traditionnelles », ces entreprises qui existent depuis longtemps et peuvent se prévaloir d’une longue tradition, et se distinguent souvent par des valeurs telles que la qualité, la durabilité ou les liens familiaux et qui se différencient d’une jeune start-up) montre à présent que le patrimoine seul ne suffit pas à protéger contre les pressions structurelles globales liées aux coûts élevés de l’énergie, à la disruption numérique et à la concurrence mondiale.

En effet, ces entreprises et la bonne santé économique de l’Allemagne reposaient essentiellement sur deux principaux piliers, à savoir une énergie bon marché en provenance de Russie et une main-d’œuvre bon marché provenant d’Europe de l’Est. À cela s’ajoutait des perspectives de stabilité notamment géopolitique avec une « Pax Americana » garantie par le parapluie nucléaire américain.

Cependant, ces trois éléments viennent de disparaître assez rapidement : l’énergie bon marché n’existe plus, emportée par l’instabilité géopolitique. Et les vagues migratoires actuellement subies par l’Europe ont largement mis à mal les paradigmes ouvriers.

Et au-delà de la question géopolitique, on ne peut pas passer sous silence la « transition écologique » qui transforme une difficulté passagère provoquée par la guerre en Ukraine en véritable massacre industriel durable : c’est cette « transition » qui impose des choix énergétiques dont on s’aperçoit bien tard – malgré les avertissements répétés des libéraux qui, eux, comprennent quelque chose à l’économie – qu’ils se révèlent calamiteux.


Eh oui, une énergie verte, c’est une énergie extrêmement chère. Et une énergie chère, cela veut dire des produits plus difficiles à produire, beaucoup plus coûteux, une compétitivité plus faible et, à la fin, moins d’emplois.

Le bilan est sans appel : alors qu’en France, les industries sont démantelées ou simplement revendues à vil prix à l’étranger pour des raisons à la fois idéologiques et un coût du travail qu’on a conservé prohibitif pour tenter de faire tenir un modèle social à tout prix, en Allemagne les industries s’effondrent pour des raisons encore plus idiotes à base de greenwashing, poussant par exemple ThyssenKrupp à se faire racheter par des Indiens.

Ces choix politiques idéologiques suicidaires se traduisent d’ailleurs assez directement chez les particuliers puisqu’on observe une croissance alarmante du nombre d’Allemands ayant maintenant des difficultés à payer leurs factures de gaz et d’électricité.

Pour un pays qui, de surcroît, doit maintenant faire face à une véritable « falaise démographique », voilà qui ne laisse augurer rien de bon.

L’Allemagne était peu ou prou le moteur industriel de l’Europe mais elle a choisi le pari de vieillir, de se désindustrialiser, de rater le tournant de la robotique et de l’IA pour garantir que leurs grues de construction sur des chantiers immobiliers à l’arrêt seront superbement carbone-neutres. Audacieux, n’est-ce pas ? À présent, les prévisions de la Bundesbank ressemblent à une pochette d’un album de black métal avec 0% de croissance, 0% de sourire et 100% de serrage de dents.

Il va sans dire que l’effondrement allemand ne présage absolument rien de bon pour le reste de l’Europe, surtout pour une France quasiment en faillite.


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28 septembre 2025

[POLITIQUE / SUJETS DE SOCIÉTÉ]

Gabriel Nerciat

LE SIONISME JUGÉ PAR CHARLES DE GAULLE

Qu'on écoute l'ensemble de la conférence : non seulement elle est prophétique, mais au-delà de l'algarade célèbre sur le peuple d'élite dominateur, elle va beaucoup plus loin que Macron aujourd'hui.

Vidéo de 14 min 53 s ↴

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Kelly Scott

-28/9/2025- La Ville de Strasbourg (EELV) met en avant une femme avec un hijab dans une campagne de communication pour les seniors…
Provocation ? clientélisme ? Apologie du voile ?
Les Frères musulmans se réjouissent.
Les Alsaciens apprécieront…

27 septembre 2025

[POLITIQUE / SUJETS DE SOCIÉTÉ]

Marc Amblard

AFFAIRE SARKOZY – CETTE CURIEUSE EXÉCUTION PROVISOIRE

-27/9/2025- Dans ce dossier, le prévenu vient d’être condamné par les juges à une peine de prison ferme.
Évidemment, il pourra faire appel de cette décision. L’appel permet de demander la révision du jugement : réexaminer les preuves, les infractions retenues, éventuellement la peine et surtout soumettre le cas à de nouveaux juges.
Généralement, l’appel est suspensif. Cela signifie que la peine infligée par le tribunal de premier ressort ne s’applique pas jusqu’à ce qu’elle soit confirmée ou infirmée par la Cour d’appel.
Au cas présent, les juges de premier ressort ont imposé à l’ancien président une exécution provisoire de la peine. Il devra donc commencer à la purger même si l’arrêt d’appel n’est pas encore rendu. Il sera convoqué par le parquet dans les semaines qui viennent pour qu’on lui indique la date d’incarcération (mandat de dépôt différé).
Cette décision est ici assez surprenante. En effet, en droit français, l’exécution provisoire est une exception à la règle selon laquelle une personne ne peut être sanctionnée sans qu’on lui accordé la possibilité de se défendre une seconde fois.
Selon le Code pénal, une peine privative de liberté quasi immédiate peut-être invoquée généralement pour trois raisons :
• les faits sont incontestables (preuves matérielles fortes) et la gravité exceptionnelle des faits justifie de refuser des délais supplémentaires au délinquant ou criminel,
• le risque de fuite est réel,
• le maintien en liberté du prévenu fait courir un danger à l’ordre public.
Je ne connais pas suffisamment le dossier mais, de prime abord, aucun de ces motifs ne semble devoir s’appliquer au cas d’espèce.
On ne peut s’empêcher alors de s’interroger sur le pouvoir des juges et surtout sur la neutralité morale et politique que la société doit exiger d’eux. A défaut, il ne saurait y avoir de justice équitable.
N.B. Je tiens à rajouter que je n'ai aucune sympathie particulière pour Monsieur Sarkozy.


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25 septembre 2025

[POLITIQUE / SUJETS DE SOCIÉTÉ]

Kuzmanovic Georges
25/9/2025

Bruno Le Maire ou l’irresponsabilité politique

Sept ans ministre de Macron, vingt-cinq ans au cœur de l’État : Bruno Le Maire feint de découvrir les méfaits de l’Union européenne. Une tartufferie de plus, symbole d’une caste politique jamais responsable, jamais coupable.


Il est des moments de la vie publique où le citoyen se demande s’il doit rire ou pleurer. Quand Bruno Le Maire, ministre de l’Économie depuis plus de sept ans et acteur de premier plan de la vie politique française depuis un quart de siècle, explique désormais que « l’Union européenne est responsable de la désindustrialisation de la France » et que « les technocrates de Bruxelles tuent l’Europe », le sentiment oscille entre la stupéfaction et la colère. Voilà donc celui qui a accompagné, justifié et promu les politiques européennes les plus destructrices depuis Maastricht qui, soudain, découvre les dégâts dont il est l’un des principaux architectes.

Voilà donc l’homme qui, depuis un quart de siècle, a occupé toutes les places clés de l’appareil d’État, l’homme qui a voté, justifié, appliqué et défendu tous les traités européens, qui découvre aujourd’hui les dégâts qu’il a lui-même semés. Tartufferie ? Hypocrisie ? Cynisme ? Sans doute les trois à la fois.

Vingt-cinq ans à défaire la souveraineté française

Bruno Le Maire n’est pas un météore politique, c’est un vieux routier du système. Directeur de cabinet de Dominique de Villepin à Matignon, secrétaire d’État aux Affaires européennes, ministre de l’Agriculture sous Sarkozy, puis ministre de l’Économie d’Emmanuel Macron depuis 2017 et pendant presque 8 ans, il est dans les arcanes du pouvoir depuis un quart de siècle au moins.

Et à chaque étape, il a participé à défaire la souveraineté de la France. Il a été de ceux qui ont enterré le vote du peuple en 2005, quand les Français ont rejeté massivement le traité constitutionnel européen, ressuscité sous la forme du traité de Lisbonne en 2008 et imposé par un Congrès réuni à Versailles. Il a été de ceux qui ont vanté les mérites de la dérégulation, du libre-échange, des délocalisations, du dumping fiscal et social en Europe. Il a été de ceux qui ont imposé le dogme de la mondialisation heureuse, en sacrifiant des pans entiers de notre économie sur l’autel de la « compétitivité ».

Alors, entendre aujourd’hui Bruno Le Maire se plaindre que « Bruxelles tue l’Europe », c’est un peu comme voir un pyromane se lamenter de voir brûler une maison qu'il a lui-même incendiée.

L’euro, cette camisole qui étrangle la France

Au cœur du problème se trouve bien sûr l’euro. Conçu à l’image du Deutsche Mark, cette monnaie unique est taillée sur mesure pour l’industrie exportatrice allemande. Pour Berlin, c’est une aubaine : elle bénéficie d’une devise parfaitement adaptée à sa puissance industrielle. Pour Paris, c’est un piège : la France se retrouve coincée avec une monnaie trop forte pour son appareil productif, et trop faible pour soutenir son pouvoir d’achat.

Résultat : pour tenter de compenser ce handicap, l’État français dépense chaque année au moins 150 milliards d’euros. CICE (Crédit d'impôt pour la compétitivité et l'emploi), Crédits d’impôt, subventions, allègements de charges, primes à l’exportation… Autant de pansements budgétaires pour maintenir vaguement à flot une industrie qui suffoque sous le joug de l’euro.

Ce sont 150 milliards qui pourraient aller à l’école, à la santé, à la recherche, à la transition écologique, aux infrastructures. Mais non : ils servent à colmater les brèches d’un système monétaire absurde, voulu par nos élites, imposé aux peuples, et qui ronge année après année les bases de notre économie.

Une désindustrialisation qui n’a rien d’un accident

Ce n’est pas la fatalité qui a conduit à la désindustrialisation française, mais bien des choix politiques. Les élites françaises ont accepté les règles du jeu maastrichtien en toute connaissance de cause. Elles ont préféré vendre aux Français les vertus supposées de la « compétitivité », du « consommateur roi » et des « marchés ouverts », plutôt que de défendre l’indépendance économique et la souveraineté productive du pays.

Ainsi, au lieu de maintenir et moderniser notre appareil productif, on a organisé la fuite des usines à l’étranger. Au lieu de protéger notre avantage énergétique lié au nucléaire, on a accepté le système européen absurde de fixation des prix de l’électricité, conçu pour neutraliser l’avantage français et aligner nos coûts sur ceux de l’Allemagne. Au lieu d’investir dans des filières stratégiques, on a préféré signer des accords commerciaux ouvrant nos marchés à des produits fabriqués au bout du monde, au prix d’un désastre écologique et social, tout cela pour flatter les dogmes du libre-échange et du marché unique.

Et beaucoup en ont profité financièrement, et encore plus la classe sociale qu'ils ont servi, et en premier lieu, les ultra-riches, ceux dont la fortune a été multipliée par 5 en 10 ans.

Évolution du patrimoine cumulé des 500 plus grandes fortunes de France de 1996 à 2024
1996 : le patrimoine cumulé des 500 plus grandes fortunes représentait ≈ 6,4 % du PIB (environ 80 Mds €).
2017 : des responsables politiques et médias reprennent un ordre de grandeur d’≈ 25 % du PIB (repère souvent cité pour illustrer la montée depuis 1996).

On a sacrifié Alstom sur l’autel de Bruxelles et pour amplifier la fortune de quelques milliardaires à qui, in fine, profite la perte de souveraineté dans tous les domaines. On a laissé partir nos raffineries, nos aciéries, nos fleurons de l’électronique, notre industrie chimique et une partie de l'industrie militaire. On a accepté que notre agriculture soit broyée par les accords de libre-échange et même de perdre notre souveraineté agricole. Et surtout, on a consenti à ce que notre avantage énergétique – le nucléaire – soit neutralisé par un système européen de fixation des prix pensé pour priver la France de son atout compétitif et par des lobbies (puissances étrangères surtout mais, aussi écologistes) qui ne veulent pas que la France soit doté d'une énergie souveraine.

L’Allemagne, elle, a joué sa partition : enchaînant les excédents commerciaux, imposant ses règles, profitant de la monnaie unique. La France, elle, a perdu des millions d’emplois et accumulé des déficits abyssaux.

Jamais responsables, jamais coupables

Et aujourd’hui, que fait Bruno Le Maire ? Il dénonce les technocrates de Bruxelles, comme si l’Union européenne était tombée du ciel, comme si lui et ses semblables n’avaient jamais signé, jamais voté, jamais défendu ces politiques. C’est la grande tradition des élites françaises : jamais responsables, jamais coupables.

Quand les déficits se creusent, c’est la faute des Français « trop dépensiers ». Quand l’emploi s’effondre, c’est la faute des travailleurs « pas assez productifs ». Quand les usines ferment, c’est la faute de la mondialisation « inévitable ». Et quand l’Union européenne, qu’ils ont eux-mêmes façonnée, révèle son vrai visage, c’est la faute aux « technocrates ».

« On ne joue pas impunément avec les peuples et leur his­toire. Toutes les chimères politiques sont appelées un jour ou l'autre à se briser sur les réalités historiques. » - Philippe Séguin, Discours du 5 mai 1992 à l'Assemblée nationale

Non, Monsieur Le Maire. Gouverner, ce n’est pas jouer les Ponce Pilate. Gouverner, ce n’est pas se laver les mains des choix que l’on a imposés.
Gouverner, c’est décider, assumer, rendre des comptes.
On ne gouverne pas impunément !

Le prix de la trahison démocratique

Il ne faut jamais oublier que les Français ont dit « non » en 2005. Ce « non » massif au traité constitutionnel européen a été piétiné trois ans plus tard par la ratification du traité de Lisbonne. Depuis ce coup de force, le divorce est consommé entre une élite politique qui gouverne contre son peuple et des citoyens qui n’ont plus confiance.

Le système maastrichtien a donc deux effets délétères : d’un côté, il appauvrit la France en la privant de ses leviers économiques ; de l’autre, il mine la démocratie en privant le peuple de sa souveraineté. Une double peine dont Bruno Le Maire et ses amis sont les premiers comptables.

Retrouver le sens de la responsabilité

La France ne pourra pas éternellement supporter ce double fardeau : une économie bridée par l’euro et un peuple trahi par ses élites. Il faudra tôt ou tard rompre avec ce système, retrouver une monnaie adaptée à nos intérêts, protéger nos industries, rétablir un État stratège capable d’investir dans l’avenir.

Mais surtout, il faudra réapprendre ce que signifie gouverner. Gouverner, ce n’est pas se cacher derrière Bruxelles, derrière les marchés, derrière l’OTAN ou la mondialisation. Gouverner, c’est décider pour son peuple, et devant son peuple. Gouverner, c’est accepter d’être jugé sur ses actes.

Bruno Le Maire n’est pas une exception. Il est le symbole d’une génération politique qui a choisi de dissoudre la souveraineté de la France dans le système maastrichtien, puis de se cacher derrière ses règles quand les choses tournent mal.
Bruno Le Maire incarne à la perfection cette génération de dirigeants qui ont troqué la souveraineté contre les lambris européens, et qui, aujourd’hui, osent pleurer sur les ruines qu’ils ont eux-mêmes causées. À lui, comme à toute la caste politique qui l’a accompagné, il faut rappeler une vérité simple, républicaine, que le général de Gaulle résumait d’une formule : « La politique de la France ne se fait pas à la corbeille ». Elle ne devrait pas non plus se faire à Bruxelles.

La France ne retrouvera ni son indépendance économique, ni sa dignité démocratique tant qu’elle sera prisonnière de cette logique mortifère. Le retour au principe de responsabilité est indispensable : des responsables politiques qui assument leurs choix, qui rendent des comptes, et qui cessent de rejeter sur le peuple ou sur Bruxelles les conséquences de leur propre idéologie.

Il ne s’agit pas seulement d’un débat économique ou institutionnel. Il s’agit de la survie d’une nation qui, si elle continue à se dissoudre dans l’irresponsabilité et la dépendance, finira par n’être plus qu’une périphérie de l’empire germano-américain, sans industrie, sans voix, et sans avenir.


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