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27 août 2018

Stationnement : le bricolage continue

Il aura fallu neuf mois, la durée d'une grossesse, pour que le maire accouche d'une souris.
Afin de calmer les "excités" du centre-ville qui trouvent excessif le coût du macaron pour résidents, il leur propose désormais d'en diviser le prix par 3, à condition qu'ils aillent se garer en périphérie (!). Pas sûr que la mesure remporte un franc succès, d'autant que les résidents qui n'ont pas de garage ou de place de parking privatif, se garent déjà de plus en plus loin de chez eux, au grand dam des habitants de la périphérie qui se sentent envahis.

Concernant le futur tarif "résident" pour le parking souterrain de la Montagne Verte, c'est le silence radio, les riverains attendent depuis plus d'un an de savoir à quelle sauce ils seront mangés. Si cela peut aider nos têtes pensantes à trouver un tarif raisonnable : Strasbourg propose à ses résidents une place de parking en silo pour 25 euros par mois.

Cette histoire du macaron à 600 euros (le plus cher de France, rappelons-le, même Paris est en-dessous) et plus généralement la gestion du stationnement auront eu le mérite de mettre au grand jour la politique de Gilbert Meyer. Il n'y a rien à espérer de ce maire ni de ses suiveurs, murés dans leurs certitudes, hermétiques à l'innovation, sclérosés par les forces conservatrices. Avec eux il n'y aura pas de changement sinon à la marge.


Des voitures qui nous collent au c... 

Dans son édition du 24 août 2018, L'ALSACE/DNA rapporte les propos de M. Laurent Bonnaterre, maire de Caudebec-lès-Elbeuf et président de l’office de tourisme de l’agglomération de Rouen, en visite à Colmar. M. Bonnaterre fait part de son étonnement à voir autant de voitures dans le centre historique :

« C’était un tweet un peu taquin. Je tiens tout de même à dire avant toute chose que c’est une ville magnifique. Je découvrais Colmar en tant que touriste, mais aussi avec un regard de professionnel du tourisme et j’ai été très surpris par la présence de nombreuses voitures, y compris dans le centre historique. Il y a un endroit où ça m’a particulièrement marqué, c’est devant le marché couvert. On croit qu’il s’agit d’une zone piétonne mais en fait pas du tout ! »

Quelle est la différence par rapport à une ville comme Rouen ?

« À Rouen, la première rue entièrement piétonne a ouvert en 1970. Il y a un plateau piétonnier fermé aux voitures et sécurisé. J’ai aussi été surpris par la sécurisation des rues. Aujourd’hui, dans d’autres villes semblables comme Bordeaux, que je connais bien, ou Strasbourg que j’ai visitée, il y a des plots en béton pour éviter les voitures béliers. Je suis passé dans la rue principale (N.D.L.R. la rue des Clefs), pas à une heure de livraison, il devait être 16 h et il n’y avait rien pour empêcher les voitures de passer. Je trouve ça très léger en termes de sécurité. »

C’est aussi un frein du point de vue touristique selon vous ?

« Je ne suis pas un fervent anti-voiture, mais aujourd’hui on met de plus en plus en avant la notion d’expérience touristique. C’est un point important, et à Colmar quand on se balade, on se demande pourquoi il y a une voiture juste derrière nous, qui nous colle en plein centre-ville. »

Lundi, n’ayant pas eu de réponse à son message, Laurent Bonnaterre a relancé la mairie et l’office du tourisme, toujours sur Twitter. Ce dernier a fini par répondre : « Bonjour, merci pour votre retour suite à votre passage à Colmar. Nous prennons (sic) bonne note de vos remarques ! »


⇨ Prémonitoire, le billet de Dom Poirier paru dans L'ALSACE du 22 août 2018 et qui se termine ainsi :

« (...) Ne faudrait-il pas, pour réellement sortir de l’impasse, piétonniser tout ou partie du centre-ville ? Les places de stationnement y sont déjà rares et coûteuses, et cette initiative serait à l’image de cette douceur de vivre qui convient tant aux Colmariens, et à leurs visiteurs dilettantes. »


⇨ Monsieur le Maire répond à son collègue de Caudebèc-les-Elbeuf. Plutôt que de l'inviter à visiter Colmar autrement, il l'invective dans un courrier franchement agressif. Une fois de plus, le maire ne supporte pas l'opposition. Sans doute Monsieur Bonnaterre voulait le titiller sans agressivité, Gilbert Meyer vit cela comme une attaque personnelle. Un peu comme lorsque les Colmariens pointent les problèmes dans leur ville... Dommage, encore une fois...
VG