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31 juillet 2019

Isabelle Kieffer

DES PROPOSITIONS ?

Sensible aux critiques critiquant la propension à la critique des participants à ce blog, je me dis qu’on peut tenter autre chose. Il y aura tant à faire pour Colmar et les Colmariens qu’il faut trier les sujets.

Commençons par quelque chose.

Je demande donc aux candidats aux élections municipales de donner leur position sur ces trois points :

Stationnement

En lieu et place du macaron à 600 € (au fait il s’en est vendu combien ?) quelle proposition tarifaire avantageuse sera faite aux habitants de l’hyper-centre compte-tenu de l’achèvement du parking de la Montagne Verte ? Et dans les autres parkings ?

Y aura-t-il une seule carte de stationnement de 2 heures fractionnables pour tous les Colmariens sans distinction ?

La gratuité pour les professions médicales, parce qu’elles le valent bien et qu’il ne faut pas décourager l’installation de jeunes médecins et paramédicaux.

Tourisme

Une limitation du marché de Noël dans l’espace et le temps ? La place Rapp pourrait accueillir bon nombre de petits chalets (la patinoire peut être installée ailleurs) et une durée de 3 semaines serait bien suffisante, rien n’empêchant par ailleurs les touristes (et les habitants) d’arpenter la ville décorée mais libérée, délivrée du trop-plein mercantile.

Une restriction à l’étalement des terrasses, des portants sur les rues, les trottoirs et les places pour laisser une voie libre et sûre aux piétons.

Une limitation aux nuisances sonores de certains bars.

Propreté

M. Friedrich a raison, les porcs autochtones mais aussi étrangers pullulent. La paresse et le sans-gêne dominent. Surtout l’été où le pique-nique est roi. Mais le flagrant délit étant compliqué, la nouvelle municipalité ne devra t-elle pas prendre d’autres mesures ?

- une augmentation du nombre d’employés chargés de collecter les ordures et de nettoyer pour assurer des passages plus fréquents.

- la création d’un service d’enlèvement des encombrants une fois par mois, beaucoup de villes le font. Ou bien, pour une durée limitée, une benne géante à un endroit stratégique.

Des campagnes d’affichage fréquentes pour sensibiliser non seulement au civisme mais aussi au respect d’un environnement pollué par les emballages, les gobelets, les couverts, les pailles des fast-foods, les canettes, les mégots et les déjections canines.

C’est un début, non ?

30 juillet 2019

LES ECHOS
Édito de Jean-Marc Vittori
Publié le 29/07/2019

Les excès du tourisme

De nombreuses métropoles européennes réagissent face à un afflux non maîtrisé de touristes, qui génère trop de nuisances. Cela marque une rupture avec une période où l'on recherchait à attirer toujours plus. Et cela implique de trouver un nouvel équilibre en inventant le tourisme de demain, moins concentré sur certains sites.

Dubrovnik est un chef-d'oeuvre en péril perpétuel. Nichée sur la côte croate, l'ancienne Raguse a été frappée par un tremblement de terre en 1979, qui raviva le souvenir du séisme qui la ravagea au XVIIe siècle. Les quatre cinquièmes de ses bâtiments ont été touchés par des obus lors du conflit qui accompagna la dislocation de la Yougoslavie, entre 1991 et 1993. Un incendie entoura la cité médiévale en 2007.

Aujourd'hui, un mal plus pernicieux la ronge : le tourisme de masse. Le nombre de visiteurs a explosé, dopé par l'essor des croisières et le succès planétaire de la série vidéo Game of Thrones (les scènes de la fameuse capitale du royaume des Sept Couronnes, Port-Réal, y ont été tournées). Fin 2016, l'Unesco a menacé la ville d'être expulsée de sa liste du patrimoine mondial, lui intimant de limiter le nombre de visiteurs à 8.000 par jour. La municipalité est allée plus loin, abaissant la barre à 4.000.

La perle de l'Adriatique est loin d'être la seule à souffrir du surtourisme. Venise avec les paquebots géants, Barcelone avec les foules envahissant ses Ramblas… et Paris aussi, où le Louvre a battu son record en accueillant à lui seul plus de 10 millions de visiteurs l'an dernier. L'approche des élections municipales échauffe les esprits, avec des polémiques qui enflent ici sur les logements AirBnB ou là sur les cars de tourisme.

Il va falloir trouver un nouvel équilibre. Longtemps, pays et villes ont tout fait pour attirer le plus grand nombre possible de visiteurs. Leurs efforts ont parfois payé au-delà de leurs espérances. L'essor des classes moyennes dans les pays émergents, l'efficacité toujours plus grande des professionnels du secteur et les bousculements induits par le numérique ont amplifié les flux. Mais le maximum n'est pas l'optimum. Au-delà d'un certain seuil, les effets négatifs l'emportent sur les effets positifs. Vient alors la tentation des mesures idiotes.

Pour trouver le nouvel équilibre, il faut s'efforcer d'avoir une vision d'ensemble des avantages (activité supplémentaire, création d'emplois, animation) comme des inconvénients (congestion, pollution, éviction des habitants). Il faut décider seulement après, en recourant à la palette des outils possibles (réglementations en tout genre, voire taxation). Il faut surtout imaginer. Il est sans doute possible d'accueillir davantage de touristes dans de bonnes conditions pour tout le monde à condition d'étaler les flux dans le temps et surtout dans l'espace. Avec des centaines de musées, des milliers de châteaux, une formidable diversité de sites naturels, la France a des atouts indéniables pour inventer le tourisme de demain. Reste à savoir les jouer.

Jean-Marc Vittori

29 juillet 2019

Bernard FRIEDRICH

Invasion de porcs à Colmar ?

Une espèce originale de porc prolifère depuis quelques temps dans la cité de Bartholdi venant enrichir une faune locale pourtant déjà fort bien pourvue avec son exceptionnel et rarissime "animal politique", ses poules écologiques (idée importée de la Drôme en 2014), ses corbeaux honnis de tous, son rarissime et unique exemplaire de kangourou "songe-creux" et des citoyens-pigeons apparemment ravis de se faire plumer sur les parkings ; il s'agit du fameux "porc colmarien" qui se distingue de ses congénères des campagnes par sa crasse et sa propension à déposer nuitamment ses déchets et ordures (m...) de toutes sortes à proximité des pourtant assez nombreuses poubelles implantées dans la cité ; et ce au plus grand mépris des règles élémentaires d'hygiène, de civisme, de respect de ses concitoyens et avec le plus grand dédain envers les personnes chargées de collecter nos ordures. Fainéants, paresseux et bêtes ils viennent là se débarrasser de leurs vieux vélos, de matelas usés et malpropres, de bouteilles, vieux papiers et cartons qu'ils n'ont même plus la force de jeter dans les poubelles vides ! Faut-il créer au budget municipal un fonds spécial pour compenser les frais induits par un déplacement aux déchetteries ? Faut-il installer devant chaque poubelle des caméras de surveillance et verbaliser sévèrement toute infraction ? Faut-il fouiller systématiquement les dépôts sauvages pour tenter d'identifier et sanctionner les malpropres contrevenants ? Et pourquoi pas, lorsque l'infraction est avérée, aller déverser les ordures déposées dans le salon des coupables ?

Utopiques et inutiles ces recommandations lorsqu'il suffirait que les Colmariens si fiers et heureux d'habiter selon certains la ville la "plus belle" d'Alsace fassent un modeste geste de bonne conduite.

Exagération diront certains ? Hélas non, simples constats de ces derniers jours en face de Midas et un peu plus haut dans la rue de Thann confirmant de déplorables habitudes ! Pourtant existent dans un rayon de quelques centaines de mètres 4 emplacements dédiés au tri des ordures !


Rue de l'Ours, aujourd'hui, 29 juillet 2019. Le concours continue.

28 juillet 2019

Brèves de Colmar


⬦ Emmanuel Macron a accueilli mardi 23 juillet à l’Élysée Ursula von der Leyen, la nouvelle présidente de la Commission européenne qui a fait sa déclaration d'abord en français, puis en anglais. Inadmissible pour Eric Straumann, selon lui, elle aurait dû s'exprimer en allemand.


⬦ Notre joyeux drille adore la Foire aux vins et on le comprend. N'est-ce pas l'endroit idéal qui permet à la fois de lever le coude et de serrer un maximum de mains ?


⬦ Rien de tel pour soigner sa notoriété que de montrer que l'on communique d'égal à égal avec les grands de ce monde. Quand Trump s'en prend sur Twitter aux vins français, Eric Straumann lui répond que les vins blancs d'Alsace sont les meilleurs du monde. Sûr que ça va impressionner le yankee.


27 juillet 2019

UN CENTRE-VILLE EST AUSSI UN LIEU OÙ L'ON FLÂNE ET OÙ L'ON SE RENCONTRE

Article paru dans "The Guardian" et qui concerne la ville de Mulhouse. Colmar devrait s'inspirer de ces initiatives et de leurs effets induits.




26 juillet 2019

Isabelle Kieffer

Musée UNTERLINDEN (suite)

Suite à la mise au point de la Société Schongauer [voir notre publication du 21 juillet 2019], on peut se demander où est l’intérêt que notre musée Unterlinden soit géré par elle. Sauf respect et pérennité d’une tradition historique peut-être dépassée ? Sauf respect pour tout travail mené par des bénévoles.

Si ce particularisme semble coûteux pour les visiteurs, il protège peut-être de hordes au comportement insupportable, de celles prenant des selfies à tour de perches devant un retable qu’elles ne regardent même pas ?

S’agit donc de réfléchir.

J’ai adhéré pendant quelques années, je ne recevais aucune information, aucune proposition pour des activités quelconques, aucune convocation à une réunion des membres ; quand je n’ai pas renouvelé mon adhésion, je n’ai été ni interrogée sur mes raisons ni relancée.

Cette vénérable et honorable société peut-elle envisager d’être plus ouverte ? Peut-elle se faire mieux connaître, utiliser à bon escient les réseaux sociaux pour mieux informer des événements organisés ? Ces événements sont-ils un succès ? Attirent-ils un nouveau public ?

Le musée peut-il proposer des réductions plus conséquentes, une entrée libre un jour par mois, faire un effort vers les jeunes, les familles en cherchant à fidéliser ceux qui habitent Colmar et environs...

On peut se poser aussi la question du dynamisme : on sait bien qu’une exposition temporaire, avec des œuvres extérieures au fonds, coûte très cher à monter, à assurer. Mais c’est un moyen pour faire venir des visiteurs qui ont fait le tour de ce qui est exposé à l’année ou ne trouvent pas assez intéressantes les expositions temporaires proposées de temps à autre alors qu’il y a de sérieux rivaux à proximité. Est-ce envisageable ou bien y a-t-il aussi un étranglement financier ?

Faudrait tout de même sortir du doux ronronnement qui participe aussi de la désaffection.

S’agit donc d’avoir de l’imagination.

23 juillet 2019

Les bateliers de la Lauch


« On devrait fournir les cacahuètes aux touristes, pour qu’ils puissent les lancer aux riverains.
En tout cas la petite Venise porte bien son nom. »

21 juillet 2019

Courrier des lecteurs
[21/7/2019 18:48]

MUSÉE UNTERLINDEN : Visites guidées de 1H30 à 17,50 €

Référence à un article paru dans l'Alsace du samedi 20 juillet dont le titre est « MUSÉE UNTERLINDEN - Visites guidées Chefs-d'oeuvre emblématiques ».
Le musée organise ce qui est appelé visite découverte « Chefs d'oeuvre ». La durée est de 1H30. Là ou ça coince, c'est le prix, très élevé de la visite. Le tarif est de 4,50 € en sus du droit d'entrée. Le droit d'entrée au muséee Unterlinden est de 13,00 €. Cela nous fait une visite guidée de 1H30 au tarif de 17€50 !
Franchement, qui peut se payer ce genre de visites guidées ? Déjà le prix d'entrée du musée est élevé. Le tarif pour la collection permanente au Louvre est de 15 € et Orsay 13 €. Le musée Unterlinden est un beau petit musée de la ville de Colmar mais n'est aucunement comparable au Louvre ou Orsay. Pas loin au nord de Colmar, le prix d'entrée au musée des beaux arts de Strasbourg est de 6,50 €. Ce n'est pas en pratiquant un tarif d'entrée aussi élevé que l'on va inciter les Colmariens ou les touristes à visiter le musée Unterlinden. Le maire de Colmar avait fixé le nombre d'entrée à 320 000 voire 500 000 (Alsace 14/07/2019). Une piste, peut-être, serait de faire venir les touristes asiatiques au musée Unterlinden en y installant un "Chinese Restaurant".



La réponse du Musée Unterlinden

Nous vous remercions pour votre commentaire et nous avons entendu votre avis.
Le Musée Unterlinden est un musée géré par une association, la Société Schongauer qui vit grâce aux entrées des visiteurs, contrairement aux musées de Strasbourg qui sont des musées municipaux.
De plus, les musées nationaux comme le musée du Louvre ou le musée d’Orsay bénéficient de financement du Ministère de la Culture pour leur fonctionnement.
Le Musée Unterlinden est un musée d’envergure internationale présentant des collections de l’archéologie à l’art moderne sur près de 8000 m2 mais est aussi un acteur local et régional.
Les visites guidées sont réalisées par des médiateurs, historiens de l’art. Un travail de médiation est aussi réalisé par les médiateurs à destination des scolaires avec des visites thématiques.
Les scolaires de l’Académie de Strasbourg bénéficient de la gratuité d’entrée.
Des formules d’abonnement sont proposées à l’année comme la carte abonné pour 35 € / an offrant l’accès illimité au musée et les visites à 4,50 € ou la carte de membre à la société Schongauer pour 50 € / an offrant un accès illimité au musée avec la personne de son choix, l’accès à des visites réservées, à des rencontres mais aussi l’accès aux visites guidées au tarif de 4,50 €…
Le musée invite les visiteurs les jours de gratuité à découvrir les collections et à participer aux événements à l’occasion de la nuit des musées et de la journée du dimanche dans le cadre des journées du patrimoine.


20 juillet 2019

EN MARCHE VERS LA MORT DU JOURNALISME
Edito de Denis Robert

Il y est question, entre autres, du groupe EBRA-Crédit Mutuel, propriétaire des journaux L'ALSACE et DNA.

18 juillet 2019

Bernard FRIEDRICH

Municipales 2020, c'est parti !

15 et 22 mars 2020 : les dates des prochaines municipales sont fixées. Ce qui pour le moment se tramait en sourdine devrait peu à peu s'étaler au grand jour... dans un contexte pour le moins flou et ambigu.

- Monsieur Meyer dont tout le monde salue la compétence, l'éthique et l'honnêteté, a publiquement renoncé lors de sa dernière réélection à briguer un nouveau mandat en 2020. Sage décision pour un homme de son âge après plus de 20 années d'un règne sans partage avec certes une saine gestion et de belles réalisations (surtout immobilières) mais aussi des choix et orientations "strictement personnels" discutables, des maladresses, voire des erreurs, et surtout un style et des méthodes confinant à un autoritarisme inutile et dépassé. Des rumeurs sur une "possible" nouvelle candidature circulent cependant, probablement initiées et soutenues par quelques fidèles pour qui "la soupe est bonne"... Fake news, sans hésitation ; homme d'une droiture exemplaire, conscient aussi des effets de l'âge et de l'usure du pouvoir, monsieur Meyer ne peut en aucun cas renier ses engagements et trahir ses électeurs d'hier. Il suffit de voir avec quelle hargne il s'accroche à l'exécution de son programme sans jamais infléchir la ligne fixée ! Donc "exit" avec honneur le prince... et place au renouveau ; car quelles que soient les qualités des responsables en place et les résultats obtenus, il est indispensable d'en changer périodiquement pour d'un œil neuf faire le point, innover et le cas échéant introduire de nouveaux objectifs, avec un style et des méthodes différents. Rien de pire qu'un responsable pétri de certitudes !

- Monsieur Y. Hemedinger, le "dauphin" d'hier, a du plomb dans l'aile depuis que celui qu'il a si obséquieusement servi durant tant d'années l'a publiquement discrédité en déclarant le "costume trop grand pour lui". Pour avoir usé et abusé si longtemps de l'homme, il est certainement le mieux placé pour juger de sa personnalité, de son caractère et de ses compétences. Quand le maître fait barrage à l'élève trop fidèle, la messe est dite. Mais l'intéressé n'a qu'une seule ambition : être maire de Colmar. Prêt à renier ses engagements et actions d'hier, il cherche donc des soutiens tous azimuts, sans toutefois dévoiler le moindre projet d'avenir. Il faut, pour lui, choisir son camp : "Meyer ou Hemedinger!"... pas très motivant ! Et vu son passé, certainement pas le gage d'un renouveau tant attendu.

- Probablement parti trop tôt (et de trop loin), sans réelle appréhension de l'importance de "l'engagement d'un élu municipal", monsieur B. Nicolas a assez rapidement jeté le manche, laissant un goût amer dans la bouche de ses soutiens qui croyaient avoir enfin trouvé "l'homme nouveau" pour Colmar.

- Certains ont alors évoqué la création une "coalition" des petites formations pour faire barrage à une liste de l'actuelle majorité. Certes, une possibilité, mais avec quel leader et quel programme ? Donc, pour le moment, une simple hypothèse ; plus facile à dire qu'à concrétiser.

- Monsieur Straumann, souvent évoqué dans "des configurations électorales" diverses. L'homme a du caractère, des compétences indéniables, des relations utiles aux bons échelons, une connaissance affinée du milieu, de l'expérience, du charisme et de l'empathie. Il a bien sûr des adversaires mais aussi des supporters, des qualités et des défauts, comme tout le monde. Un candidat potentiel crédible... s'il se déclare. Attendons !

- La possibilité existe aussi de voir faire acte de candidatures des femmes ou hommes d'autres horizons tentant de surfer sur la vague des résultats des élections européennes, voire d'une personnalité "providentielle" restée jusque-là dans l'ombre et dont le charisme et les qualités pourraient séduire les Colmariens avides de changement ; et ils sont nombreux. En effet, pourquoi ne pas rêver un peu ; nul n'est irremplaçable, personne ne détient la science infuse !

16 juillet 2019

Isabelle Kieffer
désespérée


Que cela se dise en termes choisis ou pas (tant la colère et la tristesse sont grandes), vivre normalement, agréablement, à Colmar tient du défi.
Habitués que sont les Colmariens à rester claquemurés chez eux lors de tous les événements dits festifs, ils n’ont pas répondu « présent » lors du passage du Tour : une ville morte, des avenues désertes. Les professionnels ayant à travailler au centre ont annulé, reporté, décalé leur activité ; d’autres n’ont vu ni patients ni clients et ont fait un chiffre d’affaire nul.

Réfléchir longtemps avant de prendre un rendez-vous, de prévoir quelques courses : stationner, où, à quel prix, quand, éviter les heures d’affluence des touristes, les rues barrées ou en travaux.
Ceux qui peuvent aller et venir à vélo ou à pied ont bien de la chance. Il faut être en bonne forme, ne pas avoir de jeunes enfants, de parents âgés, un handicap.

Devoir renoncer à ses commerçants de longue date avec lesquels on a tissé une relation de confiance, est-ce normal ? Se faire livrer plutôt que de risquer de ne pas trouver un stationnement et se priver ainsi d’un lien social et d’une sortie, est-ce normal ? Qu’un commerçant désespéré vous appelle pour dire « je viens vous chercher et vous ramènerai » est-ce normal ? On ose à peine avouer que l’on s’est résigné à aller hors-centre.

Pourquoi ne pas mettre la place Scheurer-Kestner en zone bleue ? Ce système fait ses preuves ailleurs, là où l’habitant n’est pas considéré comme une tirelire.
Quel bilan pour les navettes ? Quelles améliorations pour TRACE ?

La propreté : au point où on en est, il s’agit plutôt de salubrité. Corbeilles, poubelles, containers débordant pendant des jours et des jours sauf appel patient au service concerné débordé lui-aussi et en sous-effectif, puanteur, mouches, voire rats. Et pas qu’au centre où les repas et boissons pris dehors sont la règle. On sait bien que les déchets accumulés attirent d’autres déchets. Un coup de vent et ça atterrit sur les trottoirs, la chaussée, dans les jardins et recoins, sur les balcons.

La vie culturelle : quid du Colisée ? Rien ?
Ce n’est même plus la peine de consulter la liste des films programmés au CGR. Munster et Guebwiller, plus modestes, font mieux.

Le musée Unterlinden a des difficultés ? Rien d’étonnant, prix d’entrée prohibitif. Il serait temps de réfléchir aux tarifs. Il est loin le temps où j’y entrais plusieurs fois dans l’année pour revoir le retable et autres œuvres majeures. La société Schongauer : des notables fermés sur eux-mêmes, le prix de ses manifestations montre que l’ouverture à un public plus large, moins argenté, n’est pas une priorité. Et qu’elle est sinistre cette place, côté entrée et « Bains ». Aucune tentation d’y flâner.
Les touristes qui photographient à l’envi le « Bistrot des Lavandières » et la façade du « Vieux Pignon » consacrent-ils, ne serait-ce qu’une heure à ce musée ? Est-ce même prévu par les organisateurs de leur séjour ?

Le conservatoire : la cour du roi Pétaud. Consternant.

Désespérant, désespérés : on tourne en boucle, rien ne bouge, à moins d’un an des municipales, à part le triumvirat aux sobriquets variés qui entend-on ? Qui se détache ? Quelles propositions concrètes, modestes, réalistes, tenant vraiment compte de la vie quotidienne à Colmar pour ses habitants et ceux qui viennent y travailler ?

15 juillet 2019

Un futur ex-Colmarien répond à Yves Hemedinger


« Partageons cette belle ambition d’une ville moderne, à taille humaine avec des services publiques de qualité, une fiscalité modérée et une ville à la pointe du développement durable. »
Yves Hemedinger 15/7/2019


« Je suis Colmarien depuis 5 ans. J’ai bourlingué pas mal et j’hallucine depuis quelques temps quand je vois Colmar. C’est pour ça que je pars, avec ma famille.

Pas de dialogue avec les élus de Colmar. Ils se moquent même de nous. Par contre, pour avoir nos votes, sourires Colgate. Je lis les pages des élus pour avoir une idée de ce qui se passe. C’est du « moi ici », « moi avec ce personnage », « moi qui travaille », « moi qui mange », « moi qui serre des mains ». Vous n’avez pas autre chose à nous montrer ? On ne voit que vous !

Et vos rencontres avec des Colmariens ? (ne me parlez pas des fêtes des voisins, vous venez juste manger et faire vos photos !) Vous ne parlez pas avec nous, vous vous fichez de nous.

Le maire décide seul, et on n’est jamais consulté. Je pense à la Montagne Verte qui gonfle tout le monde. Pognon avant tout ! Le premier adjoint qui doit être bipolaire ! Une fois il ne cautionne pas ce que fait son patron et la fois d’après, Colmar est géniale et en pointe partout. Faut se décider !
Et ces gars-là veulent nous gouverner !

En plus, à Colmar, c’est la mafia ! Les commerçants, les associations ont peur des élus. Mais on est où ? Dans le Parrain ? Interdit de parler et de s’exprimer sinon on vous coupe les vivres ! Pareil pour les journalistes ! À la botte de la mairie ! Je pensais qu’ils avaient encore la liberté d’expression. Je parlais de mafia, et bien oui. Si on regarde les élus, tous potes d’un pote, ou fils ou fille de, ou de la famille proche ou éloignée. Et ces gens-là s’inquiètent plus pour leur revenu à la fin du mois. Rien à faire de Colmar. Si je deviens votre pote, vous me trouvez aussi un poste ?
De toute façon, tout le monde connaît ces pratiques à Colmar et ne fait rien.
Même quand il faut voter, seul face à vous-même, vous avez peur.

Heureusement pour moi, je n’aurai pas à choisir parmi tous ces clowns. Et les prochaines listes, ce sera quoi ? Une alliance de potes et de gars qui veulent le pouvoir et avoir leurs fesses au chaud et de l’argent qui tombe.
Et contrairement à ce que vous dites, Colmar n’est à la pointe de rien du tout, sauf celle de l’enfumage ! Pas assez d’arbres et de vert, le tri mal fait et mal géré, trop de touristes, trop d’hôtels et de gîtes, trop de magasins sans intérêt, trop de PV, trop à payer pour se garer, des transports en commun sans intérêt, trop de délinquance, trop de bling-bling. Je m’enfiche de vos vélos, on ne peut même pas rouler, je m’enfiche de vos tablettes, c’est mauvais pour nos enfants. Je m’enfiche de vos chiffres et vos calculs savants qui ne veulent rien dire. Je m’enfiche de vos poules, j’ai pas la place. Je peux juste dire que la ville est belle, surtout au centre et dans certains quartiers où on cherche les votes. Le reste, on oublie. Ça sert à quoi d’avoir une belle façade si l’intérieur est pourri ?

Et les Colmariens, au lieu de râler, descendez dans la rue, faites vous entendre, montez même une liste citoyenne ! Les gilets jaunes, eux, ont osé le faire contre le gouvernement !

Et les premiers de classe, les cow-boys défenseurs de leurs idoles, passez votre chemin. Y’en a marre de vos insultes. Et non, je ne donnerai pas mon nom. Je suis un futur ex-Colmarien et ravi de l’être. Ciao !

Cordialement, »

15/7/2019 12:55

14 juillet 2019


Pas de véritable concertation


Une fois de plus, une seule personne impose sa décision à 71 000 habitants-contribuables, les forçant à payer pour un aménagement qui va encore plus leur contrarier (pourrir ?) la vie au centre-ville, avec comme corollaire  l'aménagement d'un super écomusée pour les touristes.

Il [Gilbert Meyer] a fait de même pour le parking de la Montagne Verte, sacrifiant la vie et la santé des riverains avec des nuisances (bruit, vibrations et pollution) pendant des horaires de travail totalement anormaux (14h/jour, 6 jours/semaine), se traduisant par une dette alourdie de 23 millions (en attendant le coût des réparations des bâtiments riverains) ; cette fois, ce seront surtout les commerçants des zones concernées qui pâtiront de ce projet [l'aménagement de le place de la Cathédrale], hormis ceux concernés par l’activité touristique.

Bizarrement, aucun des 5 dossiers n’expose le devenir de la partie haute de la rue des Marchands, mais on peut deviner, aucune circulation n’étant indiquée sur le côté sud de la collégiale, que la circulation y sera interdite (pour le plus grand bonheur d’un adjoint qui y exploite des établissements avec terrasse).

Donc, on nous présente des projets d’aménagement qui vont sanctuariser (scléroser ?) le pourtour de la collégiale, en rejetant tout accès en voiture aux personnes à mobilité difficile, ainsi qu’aux participants aux offices religieux, sans indiquer quel serait l’accès le plus proche ; mais on peut supposer qu’il leur faudra aller au nouveau parking (payant) de la Montagne Verte, dont on assurerait ainsi un remplissage meilleur que les récents parkings Bleyle et St Josse (avant la neutralisation du parking de la Montagne Verte).

Comment se prononcer sans ces précisions, sans connaître le sens de circulation dans la Grand-Rue ? Sans connaître les horaires d’ouverture des parkings (fermés les dimanches, pour le plus grand bonheur des visiteurs) ?

Bref, avant d’engager de nouvelles dépenses, une démarche intelligente [...] serait de recueillir l’avis des commerçants et des Colmariens. Évidemment, cela reviendrait à donner aux Colmariens la maîtrise de leur avenir, ce que l’équipe municipale actuelle n’a jamais su faire.

Pour terminer, il est symptomatique que les observations formulées sur le site de la mairie ne soient pas visibles, comme l’ont été celles faites pour les travaux de la Montagne Verte : l’absence de remarques positives démontrerait bien la non adhésion à la nouvelle lubie du maire.

Cordialement,

G.F. - 14/7/2019 09:13

France Culture


Municipales : les Français se détachent des partis politiques


Qu'attendent les Français pour les élections municipales ? A neuf mois de l'échéance, l'institut OpinionWay a mené l'enquête. Et la tendance se confirme : les citoyens ont envie de changement !



[Extraits] « Les éventuels futurs candidats aux municipales sont prévenus : les deux tiers des Français (71%) affichent, dans ce sondage, leur préférence pour une liste dont le programme aurait été co-construit avec les habitants plutôt qu'un projet dessiné uniquement par le candidat et son équipe.

Pour les municipales aujourd'hui, la marque, le parti politique, ne comptent presque plus, selon une enquête d'OpinionWay pour Cap Collectif.

D'après cette étude réalisée auprès d'un échantillon représentatif de 1001 personnes constitué selon la méthode des quotas, les Français sont 68% à vouloir plus de femmes candidates qu'en 2014, plus de jeunes (67%), plus de personnes du secteur privé (61%), plus de candidats issus des minorités (50%). Mais surtout, dans la lignée des résultats de la dernière présidentielle, ils confirment cette prise de distance vis-à-vis des formations politiques. Ils sont, par exemple, 66% à plébisciter la candidature de plus de personnalités sans étiquette politique.

Quand on leur demande le critère qui déterminera leur vote aux élections municipales, ils répondent à 63% le projet du candidat, 21% pour le profil du candidat, et 14% seulement le parti politique du candidat.

Dans ce profil, justement, l'expérience politique ne pèse plus grand chose, toujours selon cette enquête. Un chef est peut-être "fait pour cheffer" comme le disait Jacques Chirac, mais expérimenté ou non, peu importe manifestement pour les Français. Ils souhaitent voir des candidats conscients des enjeux locaux, territoriaux, et surtout prêts à les écouter. 

"Que ce soit la visibilité médiatique, l'éloquence, la capacité à s'exprimer qui est une qualité politique depuis l'Antiquité, ce sont des éléments qui jouent aujourd'hui beaucoup moins que des qualités d'ordre relationnel : l'écoute ou la capacité à prendre en compte les propositions des habitants par exemple" explique Frédéric Micheau. 

"Il ne suffit pas de déclarer des intentions, d'ouvrir des plateformes numériques ou de faire des réunions publiques. Il faut redéfinir la gouvernance des modes de décision. Cela ne signifie pas créer des dispositifs à côté d'un système de décision pour collecter des votes et des commentaires. Ce n'est pas non plus mettre les citoyens à la place des politiques ou des experts. On doit repenser l'ensemble du schéma : il y a des élus, des fonctionnaires territoriaux, des experts, des citoyens. Et on doit repenser l'ensemble de l'élaboration de la décision pour trouver une place à chacun et faire en sorte que chacun puisse savoir quelle est la partition jouée par les autres acteurs dans la composition de la décision". Cyril Lage

Journaliste
Rosalie Lafarge
Avec la collaboration de
Eric Chaverou, Maxime Tellier, Nathalie Lopes


Pour consulter l'intégralité de la publication cliquer ⇒ ici 

DÉBAT - 20 JUILLET 2019 - COLMAR

COLMAR : VILLE EUROPÉENNE

Avec Madame Stéphanie VILLEMIN, Ancienne candidate aux élections législatives (2017) et Monsieur Tristan DENECHAUD, conseiller municipal à Colmar.

Echanges animés par Madame Axelle JEHL, Directrice Générale du Think Tank « Europe et Démocratie ».

Le 20 juillet 2019, à partir de 10h30.

Au Café Restaurant Schongauer - Musée Unterlinden, Place Unterlinden, 68000 Colmar.



13 juillet 2019

[Récréation : une publication d'Eric Straumann]

« Ne deviens pas maire si tu ne veux pas voir du crottin de cheval devant ta porte. »

Proverbe créole


12 juillet 2019

 CORDAY 

La guerre des ego


Notre éternel autocrate joue avec l’argent public, mais sans aucune transparence. Je pense à plusieurs dépenses soudaines. Tout est caché. Mais pourquoi ?

De quel droit s’immisce-t-il dans chaque entité ? Je pense au Conservatoire, laissé aux mains de personnes qui se sentent toutes puissantes et font la pluie et le beau temps.

Le Dauphin, en perte de vitesse, cherche toujours sa place au soleil. Il est partout du matin au soir, sauf dans son bureau de mairie ou au Conseil départemental. Quand travaille-t-il ?

Pourquoi ne pas se donner le droit de mériter mieux ? Ne parlons pas de proposer « la gauche » (vilain mot qui signifie pour beaucoup : ouvrir la porte à toutes les dérives !) La seule gauche restante serait les Verts, qui proposent toujours aux autres de les suivre mais jamais l’inverse.

Ne proposons pas non plus de jeunes, car ils sont « inexpérimentés » et qu’il y aurait trop de changement. Le changement fait peur.

Une femme ? Oublions ! Ville patriarcale !

La seule solution restera les extrêmes, mais Colmar est une ville de droite. On aura compris.

La politique nationale s’applique bien au local. Une guerre d’ego, de placement de « copains » bien payés, qui passent le temps et n’ont pas toujours les compétences. Mais qu’est-ce-que l’argent et l’ego face au bien-être de la collectivité ? Ils sont bien plus importants. Quand mériterons-nous mieux ?

Quand pensera-t-on à la collectivité, au partage, à la tolérance, à la transparence, à la culture pour tous, à des conditions d’enseignements convenables, à une vraie prise en compte de l’écologie, à une vraie liberté d’expression, à une véritable mise en valeur des associations, à un centre-ville qui revit et retrouve son identité, à l’arrivée d’entreprises, à de vrais services de transport ?

Nous pourrions faire encore mieux et continuer les quelques améliorations entamées à Colmar !

J’entends déjà les super fans me dire « partez de Colmar ! », « Colmar est très bien ! », « Toujours le même refrain. » Eh bien, contrairement à vous, je m’interroge et vois plus loin que le bout de mon nez. Je m’autorise à espérer du mieux pour tous. Quand ferez-vous de même ?

11 juillet 2019

Benoît Legrand

Gilets Jaunes, Nomades et cathédrale

Dans une lettre ouverte datée du 3 juillet adressée à son bouc-émissaire Gilet Jaune, notre bon maire s'enorgueillit d'avoir fait "appliquer la loi quant à une utilisation non autorisée du terrain communal". Il félicite cette personne, ainsi que ses camarades, d'avoir remis en état le terrain, après l'avoir menacée de lui faire payer plus de 5 000 € pour le faire remettre en état par une entreprise privée. Le contribuable colmarien n'ayant pas à supporter cette dépense qui ne relève pas de son fait.

Nous pourrions nous arrêter sur la méthode autoritaire de Sa Seigneurie, alliant remerciement et intimidation. Méthode de la carotte et du bâton, bien connue des commerçants de Colmar. Mais l'actualité fournit assez d'exemples pour montrer l'incohérence du personnage.

Ce n'est pas aux contribuables colmariens de payer à hauteur de 5 600 € pour nettoyer les ravages qu'un incendie a provoqués sur le camp des Gilets Jaunes. Pourtant, la Ville de Colmar a financé à hauteur de 10 000 € les travaux de restauration de la cathédrale Notre-Dame de Paris. Que je sache, cet argent provient bien des poches du contribuable...

En ce mercredi 10 juillet, j'ai vu que le stade de la Mittelharth était occupé par des Nomades s'étant installés avec leurs caravanes. Coïncidence cocasse, c'est exactement la même parcelle sur le plan local d'urbanisme que l'ancien lieu occupé par les Gilets Jaunes (https://www.colmar.fr/plu). Cette fameuse parcelle qui ne peut être occupée à des fins de camping, de caravaning ainsi que par des habitations légères de loisirs.
Pourtant, je n'ai pas encore vu de lettre ouverte de la part de notre Justicier leur intimant de partir.

Voilà le visage de notre premier magistrat : dépensier avec l'argent des Colmariens suivant Ses valeurs, mais aussi fort avec les faibles et faible avec les forts.

7 juillet 2019

Tour de France

Gérald d'Orbe

Dans la PQR du jour on apprend que le coût de l'arrivée à Colmar nous coûte 300 000 balles. Mais notre prix Nobel de gestion avance que "chaque € dépensé en rapporte 10 à 12 à l'économie locale… ah bon ? Par quel tour de passe-passe ?

"Rien que pour le logement, les équipes… dépensent 250 000 €" avance-t-il ! Arrrfff, je me gausse. Les hôtels sont bondés, Chwouldi a inventé le concept du "plus plein que complètement plein" ?
J'ai en mémoire cet hôtelier pas ravi du tout d'avoir eu à annuler des réservations pour cause de réquisition de son établissement pour loger les motards de la gendarmerie lors d'un précédent passage de ce barnum. En guise de bénéfice c'est une vraie perte sèche. Et cette année, n'étant pas ville-étape, il n'y aura certainement aucune retombée en la matière.

Et dans tout ce prodigieux foutage de g…, qu'est ce que le Colmarien en tire comme bénéfice ou même simplement comme agrément ? Rien ! Peau de balle ! Nada ! Oualouh ! Juste de prodigieux emm…ments pour cause d'axes interdits à la circulation, à partir de 4 heures du mat' pour certains !

6 juillet 2019

MAILLOT JAUNE CONTRE GILET JAUNE


Fini le temps des mamours avec les Gilets Jaunes, où Gilbert Meyer les recevait à la mairie et leur offrait le café. Aujourd'hui, leur capital sympathie ayant fondu auprès de l'opinion publique, il n'y a plus lieu de les ménager. Chwouldi a donc décidé d'employer les grands moyens. C'est que le Tour de France approche ! Imaginez un coup de zoom malheureux depuis l'hélico sur ces bastions de trublions, quelle image désastreuse pour notre Disneycity. Il a donc fallu nettoyer tout cela au plus vite. En menaçant Véronique, une militante parmi d'autres, d'avoir à payer les frais de remise en état, (un devis de 5 698 € lui a été présenté), Gilbert Meyer est parvenu à ses fins. Le site a été nettoyé, avec l'aide d'une quinzaine de collègues Gilets Jaunes.


Dessin de Phil

5 juillet 2019

LE TOURISME ET LE VIVRE ENSEMBLE

Le printemps renoue avec le tourisme de masse. La vraie richesse d’une ville, de tous temps, est d’être un lieu de rencontres. Pour faire « société » les humains ont besoin de se réunir, de commercer, de se cultiver. Le dynamisme d’une cité se mesure à l’intensité des activités que génèrent les artisans, les industriels, les créateurs. C’est ce que toute municipalité doit avoir à cœur de promouvoir et de développer. A Colmar, aujourd’hui, l’activité ne manque pas. Quiconque se rend en ville aux heures d’affluence ne peut être que frappé par les foules qui s’y promènent. Y travaillent-elles ? Y achètent-elles ? Y vivent-elles ? Ce sont les véritables questions qu’il faut se poser. Notre ville est en trompe l’œil. Le centre-ville qui devrait être le cœur de la vie urbaine absorbe des milliers de touristes qui passent et qui repartent sans réellement impacter la vie culturelle, sociale et économique. Sauf en termes de nuisances. Le déficit de vie « réelle » est patent dans notre ville. Le tourisme de masse qui y est privilégié a longtemps masqué cette réalité mais il la dissimule de moins en moins. Le fait qu’il en aille de même dans beaucoup de centre-villes n’est pas pour nous rassurer. Car Colmar dispose d’atouts patrimoniaux et culturels que beaucoup nous envient, à juste titre. Mais il nous manque l’essentiel : la culture d’une vie urbaine digne de ce nom. Avant d’être vue comme un fonds de commerce juteux, une ville doit donner à ses habitants l’envie et la joie d’y vivre.

Christian MEISTERMANN • Saloua BENNAGHMOUCH • Tristan DENECHAUD • Eric SPAETY • Isabelle FUHRMANN
[COLMAR VEUT BOUGER]



GILBERT MEYER EST-IL BON GESTIONNAIRE ?

Où a-t-on vu que l’on donne 10 000 € à une association qui n’a rien demandé ? À Colmar ; où le Maire a fait voter cette subvention pour les travaux de reconstruction de Notre-Dame alors que la somme nécessaire était déjà largement dépassée. G.M. est-il bon chef ? Pour y répondre, quelques pistes : l’ambiance délétère qui s’est installée au Conservatoire dont il a rétrogradé la directrice, au mépris de toutes les règles de management et d’humanité, voire du respect des règles de Droit ; ou encore le mépris qu’il affiche envers toute contestation. G.M. est-il crédible ? Dans les échanges de courrier qu’il a avec le Ministère de l’Intérieur, G. Meyer dit que ses administrés sont « exaspérés par les bandes » et qu’il craint « qu’on en arrive à une extrémité un jour ou l’autre » car le Ministère refuse d’augmenter les effectifs de la Police Nationale. Pourtant, le Ministre use des mêmes arguments que nous ressert le Maire à chacune de nos demandes d’étoffer les effectifs de la police municipale, à savoir que tout va bien puisque les chiffres de la délinquance sont bons… Vérité au-deçà de la Sinn, erreur au-delà ?

Patrick VOLTZENLOGEL - Victorine VALENTIN
[UN NOUVEL ÉLAN POUR COLMAR]



L'AMÉNAGEMENT DE LA PLACE DE LA CATHÉDRALE

Une nouvelle place de la Cathédrale : depuis de nombreuses années nous demandons que la place de la Cathédrale soit réaménagée et qu’on en fasse un secteur piétonnier. Rappelons que Colmar est la seule grande ville d’Alsace à maintenir un parking au pied de l’église de son hyper-centre historique. Outre l’aspect esthétique, le parking ne met pas en valeur la collégiale, il génère une circulation automobile disproportionnée au centre-ville et les nuisances qui vont avec ; bien souvent, l’automobiliste espérant trouver une place pour se garer est malgré tout obligé de chercher plus loin. Aujourd’hui, enfin, l’équipe municipale accède à notre demande et expose au PMC les résultats du « concours d’idées » organisé récemment. Très différents les uns des autres, les projets apportent des éléments intéressants. Certains seront sans doute repris dans le futur projet de la ville. Mais restons vigilants : la place ne doit pas devenir un parc d’attraction pour les touristes, avec des gadgets artificiels et kitsch. Nous souhaitons qu’elle soit conviviale et végétalisée, qu’on ait envie de s’y arrêter, d’y faire une pause. Rendons cette place accueillante pour les Colmariens, et les touristes y goûteront notre art de vivre.

Frédéric HILBERT, Caroline SANCHEZ
[COLMAR VILLE VERTE, OUVERTE ET SOLIDAIRE]

Airbnb

Un résident colmarien vient de vendre son appartement sur Le Bon Coin. L’acquéreur, un habitant d'Ammerschwihr, va le transformer en meublé de tourisme. Mais quelle ne fut pas la surprise de notre résident d'avoir parmi les potentiels acheteurs un Américain qui possède déjà trois gîtes à Colmar ! Au moment où de plus en plus de villes touristiques tentent de trouver des mesures pour lutter contre ce phénomène envahissant, la municipalité de Colmar préfère temporiser.

« Je suis plutôt favorable à la limitation du nombre de jours de location Airbnb ou autres mécanismes de limitation pour éviter la flambée des prix et le remplacement des habitants qui vivent et travaillent notamment au centre de Colmar par des citadins intermittents, de passage, qui changent la nature des logements, des commerces et des relations laissant des « lits froids ». Le cœur d’une ville bat au quotidien grâce à ses habitants. »
Yves Hemedinger - 4/1/2019

« Outre les atteintes à la tranquillité des habitants, les activités de ces plateformes ont des incidences négatives sur le secteur du logement et le niveau des loyers.
Le remplacement du résident en cœur de ville avec la destruction de la variété du commerce. Colmardisney au bout du processus ! »

Benoît Nicolas - 25/6/2019

« Quand vous avez de moins en moins d'habitants en centre-ville, que fleurissent gîtes et locations Airbnb, ce type de commerces (boucher, boulanger, coiffeurs...) connaît des difficultés, voire disparaît. »
Alexandre de Lapisse, directeur des études chez Procos - L'ALSACE 6/9/2018

« Il faut, par le logement, faire revenir les jeunes, les familles et les salariés de nos entreprises au centre-ville. Il faudrait éviter que Colmar devienne une ville Airbnb. »
Caroline Macé, directrice régionale du Groupe action logement - L'ALSACE 26/8/2018

« Quand j’ai lu les critères de sélection de l’Action cœur de ville, à savoir vacance de l’habitat, désertification commerciale, pertes d’emploi et chute de la démographie, j’ai tout de suite pensé à Colmar ! » Si le gouvernement a choisi d’aider la ville de Colmar, c’est qu’elle a « des problèmes de riches, avec trois millions de touristes par an qui ont contribué à vider le centre de ses habitants, au risque d’en faire une ville musée. Les boutiques à touristes éloignent les commerces de proximité. »
Laurent Touvet, préfet - L'ALSACE 26/8/2018

Tristan Denéchaud
Bougeons les lignes

Canicule : encore une bonne raison d'avoir des villes davantage végétalisées.

À Colmar, il y a bien sûr quelques espaces verts, mais les récents aménagements, comme la rue Unterlinden (entre les deux bâtiments du musée) sont désespérément minéraux, comme la plupart des places de la ville. C'est une fois de plus une conception du siècle dernier : le béton, "ça fait propre". Et cela permet surtout d'économiser des frais de personnel (car la verdure nécessite plus d'entretien), et donc de se vanter ensuite d'avoir supprimé 150 emplois municipaux en 5 ans. On risque de faire la même chose sur la place de la Cathédrale quand elle sera (enfin!) piétonnisée. Or, le "vert" ne doit plus être confiné à des squares, mais traverser, imprégner tout l'espace public. Dans une rue ou place bien végétalisée, avec des arbres, de l'herbe, des haies, etc., la chaleur ressentie baisse de plusieurs degrés ! Si on ne le fait pas pour le climat, qu'on le fasse au moins pour notre cadre de vie au quotidien. Cela n'a que des avantages.