Ils sont pauvres. On peut encore leur en prendre.
Bernard Rodenstein [Chronique épidermique] Quand les revenus des uns et des autres baissent, pour une raison ou pour une autre, le prix de la baguette de pain reste le même pour le pauvre que pour le riche. Le prix d’une boîte de conserve ou d’un litre d’huile, pareil. Les loyers ne sont pas revus à la baisse, les tarifs des assurances, de l’électricité et du gaz, pas non plus. Le bien loti pourra continuer à vivre sans trop de mal. Le plus pauvre sautera des repas, ne se chauffera pas, se terrera chez lui s’il a la chance d’avoir un chez-soi. En cette année 2020, le nombre de personnes en situation de pauvreté aura augmenté d’un million. La barre des dix millions, en France, est dépassée. L’état sanitaire du pays pénalise lourdement l’activité économique. Des entreprises, des magasins, des artisans ont dû cesser leur activité et déplorent leur manque à gagner. Si l’on en croit les discours officiels, l’Etat compense la plupart de ces pertes en injectant des dizaines de milliards qui v