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4 juin 2025

Laurence Muller-Bronn

-4/6/2025- J'assistais aujourd'hui à la présentation du sondage qui a été réalisé par l’institut IFOP au mois d’avril sur un échantillon de 1 000 personnes sur la sortie de l'Alsace du Grand Est, et qui est sans appel.

Il a été commandé et financé par les organisations le Club perspectives Alsaciennes (CPA), le Mouvement pour l’Alsace (MPA) et le club Initiatives citoyennes alsaciennes (ICA).

70% des Alsaciens souhaitent être interrogés par référendum pour la création d’une nouvelle région Alsace hors du Grand Est.

72% des Alsaciens voteraient OUI à la création d’une nouvelle région Alsace hors du Grand Est en cas de référendum.

Avec à la clé une économie de fonctionnement de 100 millions euros par an soit 1 milliard sur 10 ans, voilà de quoi investir dans la mobilité, dans la solidarité, dans la santé et l’éducation.
 
74% des Alsaciens sondés souhaitent que ce référendum se fasse avant ou le même jour que les municipales de mars 2026.

Le temps n’efface pas l’envie de nos concitoyens de voir corriger cette erreur historique d’avoir contraint l’Alsace à rejoindre le Grand Est.

Le gouvernement doit tenir compte de ce souhait, constant et fort depuis des années.

Galerie Murmure

Nous avons le plaisir de partager avec vous le film réalisé par Gael Poulain pour TV7 sur l'exposition "De ce qui fut, à ce qui tremble encore".
Ce film met à l'honneur les œuvres de Sophie Patry, photographe, et de Rose-Marie Crespin, plasticienne.

Cliquer sur l'image ↴

Ce film est né d'une rencontre entre l'œil de Gael et les univers de Rose-Marie et de Sophie.
La délicatesse des prises de vues de Gael saisit la profondeur des œuvres des deux artistes, leur beauté intime. Elle a l'art de transcrire en images et en silence, l'essence même des œuvres, invitant chacun de nous à plonger dans cette étrange danse entre ce qui fut, ce qui est, et ce qui tremble encore.


Merci infiniment à Sophie Patry et Rose-Marie Crespin, pour leur créativité sans fin, pour la profondeur et la poésie qu’elles insufflent dans chacune de leurs œuvres.


L’exposition « De ce qui fut, à ce qui tremble encore » se poursuit à la galerie Murmure jusqu’au samedi 21 juin 2025.


Galerie Murmure
5 place de l'Ancienne Douane à Colmar
jeudi et vendredi : 14h à 18h - samedi : 10h à 19h
Et tous les jours sur rendez-vous
contact@galerie-murmure.fr
Tél. +33 3 89 41 49 25
www.galerie-murmure.com
Instagram : galerie_murmure

Surprise ! L’Écologie de destruction punitive recule un peu !

[POLITIQUE / SUJETS DE SOCIÉTÉ]

H16

-4/6/2025- Dans la France macroniste chaque jour plus près de la faillite, il n’y a pas tous les jours l’occasion de se réjouir. Cependant, le mois de Mai s’est achevé sur une vraie bonne nouvelle : l’écologie de destruction punitive a quelque peu reculé.


Et pour s’en assurer, rien de tel qu’aller consulter les tondeliers politiques, ces remuants mammifères qui pleurnichent et s’agitent très fort dès qu’ils n’ont pas exactement ce qu’ils exigent à chaque fois qu’on leur adresse la parole : la fin de ce mois de mai fut pour leur principal représentant, Marine Tondelier, l’occasion d’exprimer sa consternation sur la direction prise par le pays, apparemment à tel point soudaine qu’elle ne l’avait pas du tout anticipée, d’où le déversement émotionnel sur les réseaux sociaux en un (beaucoup trop) long tweet lacrymogène :


Finie l’eau, finis les arbres, finies la biodiversité et les terres cultivables, on va droit au casse-pipe à base d’effondrement écologique et climatique, avec des enfants qui meurent (« pensez aux enfants, pour l’amoOoour de Dieu ») et la nature qui disparaît en ne nous promettant qu’un avenir misérable et pénible, le tout dans une écriture de pasionaria en lycée technique, la Gaïatollah de l’écologie en veste verte n’a pas lésiné sur les moyens pour bien faire comprendre l’ampleur de la catastrophe qui venait de se jouer en France sur ces derniers jours : cette fois-ci, c’est sûr, on va tous mourir, mais encore plus vite !


Pourtant, lorsqu’on épluche ce qui vient réellement de se passer, la seule conclusion à laquelle l’honnête homme du XXIe siècle peut arriver, c’est que la météorite sur laquelle s’égosille la Tondelier mériterait amplement de s’abattre sur elle et ses khmers verts déchaînés qui n’en peuvent plus d’essayer de ruiner la vie des autres, à l’instar de ce petit cancre frisé de Slama, pignousant lui aussi sur la disparition progressive de l’écologie punitive qu’il juge pourtant nécessaire, entre deux Ubereats au quinoa éco-responsable.

Rien de tel que réclamer la coercition et la punition sur les autres pour être bien certain d’obtenir ce qu’on veut : démocratique et populaire, la schlague, y’a que ça de vrai.

En attendant, les gens normaux (ceux pas épris du besoin de contraindre ou punir leurs semblables) se réjouiront d’apprendre que les ZFE sont remis en cause par un récent vote parlementaire ; comme le Sénat et le Conseil constitutionnel doivent passer ensuite, il est assez probable que cette victoire d’étape ne soit pas confirmée, mais il reste néanmoins particulièrement goûtu de voir les gesticulations des idéologues verts devant la débâcle.

En effet, les enragés qui prétendaient, sans rire et tant qu’elles semblaient votées, que ces ZFE ne concernaient qu’un petit nombre de voitures polluantes, s’empressent maintenant d’expliquer que leur suppression entraînera la remise sur les routes de 3 millions de véhicules « parmi les plus polluants ».

De « peu nombreux » à 3 millions, la posture change selon ce qu’on veut faire passer comme idée, ou, plus prosaïquement, reconnaissons ici que les écolos mentent, comme ils l’ont fait jusqu’à présent sur toutes les technologies, toutes les lois, toutes les contraintes qu’ils poussent de leurs voeux.

Ces mêmes écolos oublient d’ailleurs de préciser (mensonge par omission, un de plus) que la Cour des comptes européenne avait, en son temps, jugé ces ZFE inefficaces pour lutter contre la pollution, et en toute incohérence, que la baisse de la pollution qu’elles visent pourrait en réalité aggraver le réchauffement climatique.

On s’y perd ? C’est normal, c’est de l’écologie de combat qui nécessite de ne surtout pas réfléchir.


À ceci, on devra ajouter l’actuelle loi « Duplomb » qui réautorise l’usage « pour une durée de trois ans » de l’acétamipride en France, à l’instar de la Commission européenne qui a, elle aussi, accordé son utilisation jusqu’en 2033, tant qu’aucun substitut valable n’est trouvé : en effet, pendant que les écolos hurlent de rage, les agriculteurs français doivent faire face à la concurrence des autres pays (européens et autres) qui n’ont pas ce boulet franco-français et voient donc leurs cultures vivrières détruites par les parasites.

Si l’on y ajoute, outre les dérogations récemment votées pour calmer un peu l’impact catastrophique de la loi « Zéro Artificialisation Nette », la reprise du chantier de l’A69 entre Toulouse et Castres à partir de mi-juin, on comprend l’apoplexie des défenseurs de la sclérose écologique généralisée qui fustigeait le développement de cette autoroute.

Bref, il apparaît enfin que recule un tantinet l’écologie punitive de combat, qui vise à transformer la France en enfer normatif total pour que la petite population de bobos conscientisés puisse s’y épanouir en toute hypocrisie. Loin des considérations de la classe jacassante et de ses pokebowls de quinoa écoconscients délivrés par un OQTF en Deliveroo, le petit peuple, qui se bat âprement pour survivre au milieu de ce qui se transforme en maquis de lois stérilisantes, vient enfin de marquer quelques points.

Petit-à-petit, il semble se faire jour dans les esprits brumeux des législateurs que la France n’est pas majoritairement acquise aux lubies écologistes.

S’il apparaît absolument évident qu’une majorité de Français souhaite vivre dans un environnement propre, bénéficier de nourriture saine et d’un air pur, il est tout aussi évident que jamais le pays n’a été en aussi bonne forme écologique qu’actuellement. Les délires normatifs actuels ne font qu’écrabouiller les bonnes volontés, dilapident les énergies dans des complications inutiles, n’apportent aucune solution et, pire, en interdisent de parfaitement valables sur des motifs de plus en plus fumeux tout en stigmatisant notamment ceux qui font effectivement tourner la machine et permettent aux écolo-protestataires permanents de vivre dans l’opulence.


Maintenant, il est aussi parfaitement clair que ce n’est qu’un répit.

Par exemple, la presse se bouscule pour nous expliquer que ce refus des ZFE va coûter cher à la France, leur arrêt revenant à faire une croix sur plus de 9 milliards d’euros de fonds européens. C’est bien évidemment de l’esbrouffe : l’Allemagne a, elle aussi, commencé à rétropédaler sur ces ZFE et personne ne moufte à Bruxelles. Et pour cause : la situation est suffisamment pénible en France pour que personne ne veuille déclencher une crise majeure dans la zone euro, surtout pour des motifs aussi débiles.

Confusément, tout le monde comprend que les idées sous-jacentes de ces lubies vertes sont parfaitement idiotes et provoquent déjà des effets économiques négatifs considérables.

Mais il faudra du temps pour que la confusion fasse réellement place à la pleine conscience de l’enfer dans lequel veulent nous emmener les Ökoschutzstaffel et autre Ökoleftwaffe de combat. Il faut comprendre que chacune de ces victoires va être contestée, pourrie et minée par le travail de sape de la Verte Gauche qui n’en peut plus d’avoir à supporter le terroir qui pue, le peuple crasseux et ses voitures diesel.

Si la France millénaire veut survivre, il va lui falloir se débarrasser de cette engeance politique, expression maladive d’une sclérose sur un passé fantasmé et une volonté d’imposer un futur ruiné plus que décroissant, miséreux plus que sobre et dépourvu autant que possible d’individus autonomes.

Le combat s’annonce rude.


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2 juin 2025

Yves Hemedinger
2/6/2025

Jamais autant stationnements créés avant 2020 jamais autant de places supprimées depuis 2020 à Colmar
 
Avec Gilbert Meyer, + de 2 000 places de stationnement créées pour dynamiser le centre-ville : parkings Rapp, Montagne Verte, Saint-Josse, Lacarre, Bleyle…
Une stratégie claire : ceinturer le centre avec des parkings parfois gratuits ou avec 1h gratuite.
Aujourd’hui, jamais autant de places n’ont été supprimées :
- Place de la Cathédrale
- Rue Étroite
- Rue des Têtes
- Dans les quartiers et pour agrandir les terrasses
Etc.
Et non, contrairement à ce que j’ai pu lire durant le week-end concernant les infirmières, ce ne sont pas les tarifs qui posent problème.
Ce qui gêne vraiment les pros à domicile (infirmières, aides, artisans…), ce sont :
- Les suppressions massives des places de stationnement
- La vidéosurveillance pour verbaliser
Sur ce dernier point nous avions fait un autre choix en refusant la vidéo verbalisation :
- Le dialogue
- L’humain avant la machine
Il va y’avoir du boulot et du sérieux à retrouver pour redevenir une ville dynamique pour ses habitants d’abord !

Stocamine : avant qu'il ne soit trop tard !

Laurence Muller-Bronn
2/6/2025

Notre demande : que l’État mette fin aux travaux de confinement de déchets toxiques sur le site de Stocamine, à Wittelsheim.
 
Nous savons désormais que les études de l’Ineris sur lesquelles se base le gouvernement pour justifier les travaux de confinement sont erronées.
Le risque d’inondation de la mine est trop grand, le pari est dangereux.

Nous demandons à ce que le gouvernement revoie urgemment sa position sur le futur de Stocamine, à la lumière de ces nouveaux éléments. L’avenir de notre nappe rhénane en dépend. La santé de millions de personnes également.

Contre l’avis de la population et d’élus locaux, qui redoutent que le maintien des déchets en profondeur ne pollue à terme la nappe phréatique d’Alsace, l’État a pris la décision en 2023 de confiner les déchets en profondeur, validant les travaux.

À la mi-mai, le tribunal administratif de Strasbourg a examiné des recours contre un arrêté autorisant le confinement définitif de ces 44 000 tonnes de déchets toxiques sur le site de Stocamine et rendra sa décision le 17 juin.

Abbaye de Marbach

Orchestre de Chambre d'Alsace
La Follia / Marc Kennel

Dimanche 29 juin 2025 à 17h


Avec la participation d'Ariane Wohlhuter, soprano

• Concerto BWV 1056 pour piano, J.S. Bach
• Motet de Vivaldi
• Suite Holberg de Grieg
• Danses roumaines de Bartok
• Les chemins de l'amour de Poulenc

La Follia, Orchestre de Chambre d’Alsace a été créé en 1971 par des musiciens professionnels de la région rhénane, regroupés autour du violoniste Miguel de la Fuente. Cette formation s’est forgée une réputation d’excellence qui a rapidement dépassé les frontières, tant par la qualité de ses interprétations que par ses choix en matière de programmation. Depuis 2009, cet orchestre, sans chef, est placé sous la direction du violoniste Hugues Borsarello.

Marc Kennel, piano

Études au Conservatoire de Strasbourg et à l’Académie de musique de Cracovie dans les disciplines solfège, théorie, orgue et piano (3 Premiers Prix). Se produit régulièrement comme pianiste dans divers ensembles de musique de chambre (premières de pièces de Globokar). Depuis plusieurs années, il participe à différents projets dirigés par Krystian Zimerman (Polish Festival Orchestra, stage avec ses étudiants, concerts-lecture...)

Accueil à partir de 16h15

[POLITIQUE / SUJETS DE SOCIÉTÉ]

PARIS EN FEU : LES IMAGES QUE LES MÉDIAS NE MONTRENT PAS

Après la victoire du PSG, les rues de Paris ont rapidement basculé dans le chaos

Cliquer sur l'image (vidéo de 21 min) ↴

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1 juin 2025

Bibliothèques de Colmar


Le programme des manifestations culturelles de juin 2025

programme complet ici


Dès le mercredi 4 juin, à 17h30, à la Bibliothèque des Dominicains, Georges Bischoff présentera son dernier ouvrage :

Le Dictionnaire de la Guerre des Paysans - 1525. En Alsace et au-delà.


Également le mercredi 4 juin, à la bibliothèque Bel'Flore, les enfants de 7 à 10 ans pourront explorer leurs émotions.


Le samedi 7 juin, dans le cadre des Rendez-vous aux jardins, vous aurez l'occasion de rencontrer une botaniste, de visiter le parcours muséal et l'atelier de reliure, et de découvrir, en présence de l'artiste, l'exposition « De fil en aiguille ».



Le jeudi 12 juin, c’est une nouveauté : le café tricot fait son apparition.


Le samedi 14 juin, à 15h, à l’auditorium du PMC, les Amis de la bibliothèque de Colmar vous invitent à une conférence sur la santé de vos reins.


Les maquettes des architectes en herbe sont de retour, en exposition du 14 juin au 3 juillet.




Le vendredi 20 juin, de 17h à 19h, vous pourrez discuter avec des maîtres enlumineurs. Ils animeront également des ateliers le lendemain.


Samedi 21 juin, à 16h, à l’Espace Music Live, nous fêterons aussi la musique au son du jazz de la Nouvelle-Orléans.




Sur Bibliovox, découvrez les nouveautés :
• des BD des Humanoïdes Associés et de La Boîte à Bulles
• des guides pratiques sur des sujets variés, ainsi qu’une sélection de romans pour l’été.


Sur toutapprendre, profitez de l'arrivée des beaux jours pour prendre le large ou la route :lancez-vous dans la préparation du code moto, auto ou bateau dès maintenant !


Pour des nouvelles toujours à jour, suivez-nous sur:
https://www.facebook.com/ReseauBibliothequesColmar/
[POLITIQUE / SUJETS DE SOCIÉTÉ]

Natalia Routkevitch
1/6/2025

Cela n'est rien, Madame la Marquise,
Cela n'est rien, tout va très bien.
Pourtant il faut, il faut que l'on vous dise,
On déplore un tout petit rien.

Ce qui est le plus saisissant, ce n’est pas tant l’ampleur des « débordements », le caractère spectaculaire des scènes de pillages, d’incendies, l’intensité des affrontements ou encore le degré de violence et d’agressivité interne de notre société. Même si, à chaque nouvelle manifestation, tout cela devient de plus en plus effrayant et impressionnant.
Ce qui est véritablement révélateur c’est que nous nous y sommes totalement habitués. Cela ne nous révolte plus vraiment, cela ne nous paraît même plus foncièrement anormal.
Non, nous savons pertinemment que la prochaine fois, ce sera pareil – et sans doute un peu pire. Mais cela semble relever d’une fatalité, d’un phénomène inévitable contre lequel il n’y aurait rien à faire. Et même le ton général, ce n'est pas le WTF global (qui serait légitime) mais - "oh, encore quelques incidents qui ont gâché une si belle fête"...
Je me souviens de mon étonnement lorsque, le 1er janvier 2019, le gouvernement a publié un communiqué se félicitant que la nuit du Nouvel An se soit déroulée « paisiblement et sans incidents majeurs ». Cette nuit-là pourtant, 650 voitures avaient été incendiées et 454 personnes interpellées.
Mais, à part ça, Madame la Marquise,
Tout va très bien, tout va très bien.

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Michel Spitz
30/5/2025

Le ROCK’M RIED FESTIVAL a reçu ce soir Crazy Diamond qui nous a offert une réinterprétation du répertoire et de l’univers psychédélique de PINK FLOYD en nous faisant voyager dans le temps, des années 60 aux années 90… transportés dans un voyage sonore envoûtant, un univers onirique où la musique et les arts visuels se rencontrent autour d’albums classiques tels que Dark Side of the Moon ou encore The Wall… avec la participation remarquable – et sans doute inoubliable pour ces chanteurs en herbe – du Chœur de scène du Collège Alice Mosnier. Un grand merci à Zikinside pour leur action culturelle dans le bassin colmarien.
Photos : Michel Spitz







France Bleu ICI
30/5/2025

"Ce n'est pas toujours compris par les propriétaires" : Colmar lutte contre la croissance des meublés touristiques


C'est un vrai problème dans les centres-villes des communes les plus touristiques d'Alsace : la croissance du nombre de meublés touristiques menace le marché de l'immobilier local. À Colmar, la mairie a mis en place une réglementation qui limite le nombre de logements concernés pas immeuble.

C'est une inquiétude pour de plus en plus de villes alsaciennes. L'augmentation ininterrompue du nombre de meubles touristiques. + 600 en une seule année à Strasbourg entre 2022 et 2023 et plus 150 l'année suivante. Cela a de lourdes conséquences pour les étudiants qui ne trouvent plus de studios par exemple. Une ville autre ville a décidé de réguler tout cela. C'est Colmar. Elle a mis en place depuis près de trois ans une réglementation pour limiter et encadrer la création de meublés touristiques. Car leur nombre explosait. Plus 30% de Airbnb chaque année entre 2016 et 2020, pour un total de 2 400 aujourd'hui.

"Comme à Strasbourg, ou à Ribeauvillé, cela augmentait. On s'est inspiré de la réglementation mise en place à Strasbourg. C'est grosso modo un meublé de tourisme par personne physique pour éviter la spéculation. Et un par immeuble. Donc aujourd'hui le phénomène est complètement régulé en centre-ville. Ils se développent en périphérie de ville, mais cela pose infiniment moins de problèmes" explique le maire Eric Straumann, le maire de Colmar.

"C'est 15% des logements d'un immeuble. On n'a pas de très très grands immeubles en centre ville, c'est un meublé par immeuble. Donc cela limite drastiquement aujourd'hui les possibilités d'en créer" poursuit-il. Mais cette politique n'est pas toujours comprise par les propriétaires.

Concurrence déloyale

"On a beaucoup d'investisseurs, notamment des Strasbourgeois qui viennent investir à Colmar, et on a des sociétés commerciales qui ont 80 meublés de tourisme en centre-ville. La réglementation n'a d'effets que pour l'avenir et ce sera au renouvellement que l'on pourra encore limiter drastiquement le recours à ces meublés. Ce n'est pas toujours très bien compris. J'ai eu récemment un recours devant le tribunal administratif de Strasbourg qui a débouté le requérant, donc notre réglementation est conforme à la législation et à la loi" estime Eric Straumann.

Une étape franchie dans la lutte contre ces meublés, qui représentent une très grande concurrence pour les hôtels. "Parfois, on a des immeubles complets transformés en meublés de tourisme, et qui contournent complètement la législation qui s'applique aux hôteliers. J'ai l'exemple d'un immeuble où il y a une dizaine de meublés qui appartiennent à la même famille. Et qui sont répartis. Le père, la mère, sont propriétaires de l'un ou l'autre. Et on se retrouve avec de mini hôtels qui ne répondent pas aux règles applicables aux hôteliers. Les hôteliers le savent, la réglementation est drastique pour les hôteliers, alors qu'elle n'existe pas pour les meublés de tourisme, qui peuvent exploiter en dehors de toute règle, si ce n'est celle de l'habitabilité. Avec un risque très important en matière d'incendie. Il y a deux ans j'ai eu un incendie rue du Canard à Colmar. Cela aurait pu être dramatique si les pompiers n'étaient pas intervenus très rapidement pour évacuer des gens à l'intérieur, qui étaient des résidents de meublés de tourisme" raconte le maire.

Evolutions de la législation ?

Alors bien sûr, les Airbnb et autres meublés touristiques permettent de faire venir des touristes à Colmar et d'engager des rénovations. "Il faut trouver un équilibre. Il y a des exceptions, car les meublés ont un avantage pour la réhabilitation d'immeubles anciens qui sinon seraient totalement abandonnés. Donc, on peut accorder des dérogations. Quand un appartement est inoccupé depuis plus de 15 ans ou que l'immeuble menace ruine. Ces travaux très chers et lourds ne sont rentables qu'avec les meublés de tourisme. Cela rapporte un plus dans les centres-villes historiques, mais cela doit rester l'exception" concède Eric Straumann.

Alors faut-il faire évoluer la législation au niveau national, et notamment la fiscalité, pour qu'il soit moins intéressant de louer en meublé touristique ?

"Moi, j'étais parlementaire dans une vie passée, j'avais fait un rapport, et j'avais proposé une fiscalité locale, car ce sont des charges pour les collectivités locales. Que l'on s'inspire de la législation très libérale des États-Unis, New York, la Californie où les collectivités encaissent 15 à 20% des recettes de la location, j'y suis très favorable" explique Eric Straumann.

https://www.francebleu.fr