"COMME BACH..." - CONCERT DE CLÔTURE
Dimanche 5 octobre à 17h
Église Saint-Grégoire, Ribeauvillé
Renseignements : https://festival-musique-ribeauville.com
Avec le programme "Comme Bach...", Joël Suhubiette a imaginé un concert qui met en miroir les musiques de Bach, Mendelssohn et Brahms. Les œuvres s’y répondent sans chronologie, offrant à l’auditeur une expérience musicale particulière et intemporelle.
Avec la réunion de ces trois figures majeures de la musique allemande, Joël Suhubiette, les dix-sept chanteuses et chanteurs des éléments et les trois instrumentistes nous invitent dans un surprenant jeu de piste dans le temps et les styles.
Au milieu des motets, chorals, extraits de cantates de Bach se glissent des compositions de Mendelssohn et Brahms, a capella ou encore avec basse continue, images d’une modernité allant puiser ses sources et son inspiration dans l’œuvre du cantor de Leipzig.
Grâce à l'intervention de l'organiste Constance Taillard, des œuvres d'orgue entreront en résonance depuis le grand orgue de l'église Saint Grégoire, instrument autour duquel, il y a quarante ans, naquit le Festival !
Trois questions à Joël Suhubiette, directeur artistique du chœur professionnel "Les Éléments" :
- Qu’est-ce qui vous motive pour aller au-devant du public d’aujourd’hui ?
- Je dirais, d’abord la même chose depuis toujours, le partage, l’envie de faire découvrir des musiques qui nous passionnent ou que l’on trouve d’une grande beauté, également l’étrange sensation que procure la vibration d’un public à l’écoute. Pour les musiques anciennes le fait de convier le public comme dans un « musée » à redécouvrir sans fin les œuvres du passé dans de nouvelles lectures. Pour les musiques d’aujourd’hui, de se sentir acteur de la création contemporaine et désireux d’embarquer le public dans l’aventure de l’inconnu. Et puis j’ajouterais dans les motivations que les rencontres avec le jeune public me sont également devenues essentielles et importantes aujourd’hui.
- Comment vivez-vous la confusion du monde d’aujourd’hui, ses séductions, ses dangers ?
- Comme pour beaucoup cette confusion peut m’inquiéter, l’avenir est incertain et aujourd’hui on voit le chaos dans beaucoup d’endroits sur terre. Professionnellement, cela nous pousse évidemment à nous interroger sur le sens de notre métier qui s’inscrit bien entendu au-delà du divertissement. Je n’oublie jamais qu’en beaucoup d’endroits, la culture a une valeur très forte de résistance et participe à un cri de liberté. C’est plus que jamais d’actualité.
- Une ou deux idées particulières sur votre programme ?
Ce qui m’a plu en construisant ce programme, c’était de jouer à mélanger ces trois compositeurs, Bach, Mendelssohn et Brahms, de mêler leurs œuvres sans chronologie et de convier le public en toute complicité dans ce jeu de piste dans le temps. J’ai un peu triché... invité la basse continue dans un choral de Brahms, dans un motet de Mendelssohn où elle ne figurait pas à l’origine, mais ne l’avait-il pas fait lui-même dans son Te Deum ? Donc ce n’était pas le trahir... À vous de juger...