Alexandre Legrand
-17/11/2025- Loin d’être tous des nantis, les retraités constituent aujourd’hui une véritable génération pivot, sur laquelle repose une large part de la cohésion sociale. Leur contribution dépasse largement les clichés associés au « troisième âge ». En réalité, beaucoup d’entre eux jouent un rôle économique essentiel en soutenant financièrement leurs enfants et petits-enfants, en compensant les difficultés d’accès à l’emploi, au logement ou au pouvoir d’achat auxquelles les générations plus jeunes sont confrontées. Par leurs pensions, leur épargne ou leur disponibilité, ils représentent un appui discret mais décisif pour de nombreux foyers.
Sur le plan familial, les retraités assument également une fonction clé. Leur présence aux côtés des enfants et petits-enfants, que ce soit pour la garde, l’accompagnement scolaire ou simplement l’entretien du lien affectif, contribue à la stabilité des familles et à l’équilibre des rythmes de vie. Ils deviennent ainsi des relais indispensables pour des parents souvent pris entre exigences professionnelles et charges domestiques accrues.
À cela s’ajoute leur rôle social, trop souvent sous-estimé. Très impliqués dans le tissu associatif, culturel et bénévole, les retraités participent activement à la vitalité des territoires. Ils s’investissent dans des actions de solidarité, d’entraide ou de transmission, apportant leur expérience et leur disponibilité là où les institutions ou les acteurs économiques ne peuvent suffire. Leur engagement contribue à maintenir du lien social, à lutter contre l’isolement et à renforcer la participation citoyenne.
Ainsi, loin d’être un simple groupe passif ou déconnecté de la vie active, les retraités s’imposent comme de véritables acteurs de premier plan, dont la contribution économique, familiale et sociale est essentielle au bon fonctionnement de la société. Leur rôle, souvent invisible, mérite d’être reconnu à la hauteur de ce qu’ils apportent quotidiennement aux générations qui les entourent.
