Translate

25 novembre 2021

En Alsace, l'obligation du pass sanitaire sur les marchés de Noël crée la confusion
[L'ALSACE du 25/11/2021]

L'accès aux marchés de Noël sera soumis à la présentation d'un pass sanitaire dans toute la France, a annoncé le ministre de la Santé ce jeudi lors de sa conférence de presse. En Alsace, où la saison démarre, cette annonce a créé une certaine perplexité. Tour d'horizon.

Les préfets du Bas-Rhin et du Haut-Rhin l'avaient déjà annoncé : en Alsace, les visiteurs des marchés de Noël devront porter le masque. On sait dorénavant qu'ils devront aussi être titulaires d'un pass sanitaire en cours de validité. Le ministre de la Santé Olivier Véran l'a annoncé ce jeudi 25 novembre, à l'occasion de la présentation d'une série de mesures destinées à endiguer la cinquième vague de Covid-19 en France.

À Strasbourg, on ne change pas le dispositif

Le discours du ministre se traduit toujours dans les faits en arrêtés préfectoraux, concrets, souligne l’adjoint au maire de Strasbourg Guillaume Libsig, notamment en charge des marchés de Noël. Et il est très vite ressorti du contact rapide établi entre la Ville et les services de la préfecture que le dispositif prévu dès l’ouverture ce vendredi était « suffisant ».

Rappelons donc qu’à Strasbourg, la présentation du pass sanitaire sera obligatoire dans des « zones alimentaires dédiées », c’est-à-dire en cas de consommation d’un vin chaud, d’une baguette flambée etc. Car dans un centre-ville dense, où le port du masque est déjà obligatoire, le risque de transmission du virus existe dès lors qu’on retire ce masque pour manger ou boire.

"De toute façon, il n'était pas question de revenir à un système de checkpoints aux différentes entrées du marché de Noël, checkpoints sanitaires cette fois-ci, ajoute l'adjoint. Cela aurait entraîné des files d'attente et une concentration de population propice à la propagation du virus".

Si, à Kaysersberg, comme dans d'autre marchés de taille plus petite, le choix a été fait de concentrer le marché de Noël dans un espace bien délimité, ce qui permet l’application aisée du pass sanitaire, à Strasbourg en revanche, il a été décidé d’étaler le marché, de le dédensifier, afin d’éviter ces effets de concentration de foule. Avec le respect des gestes barrières, avec le port du masque, l’organisation du marché de Noël de Strasbourg rentre donc dans le cadre fixé par le gouvernement et dans les arrêtés préfectoraux.

À Colmar, Eric Straumann demande 80 000€ à l’État

Dans un centre-ville où vivent de nombreuses personnes, peut-on réellement exiger le pass sanitaire ? Cela signifierait que les habitants devraient présenter leur sésame à chaque fois qu’ils rentrent ou sortent de chez eux. C’est difficilement applicable. C’est ce que dit Eric Straumann, le maire de Colmar, qui voit là l’un des nombreux écueils au pass sanitaire sur le périmètre du marché de Noël de sa ville. Mais il n’y a pas que cet écueil… « C’est difficile à mettre en place, il faut trouver du personnel auprès des sociétés de gardiennage ! », pointe le maire, Eric Straumann, qui a été l'un des premiers à réagir à l'annonce du ministre de la Santé, soulevant sur Twitter un problème d'ordre financier.

« Si on a 500 000 visiteurs, je suis un peu dubitatif sur la mise en place d’une telle mesure… insiste le maire de Colmar. Y aura-t-il pass obligatoire sans contrôles systématiques ? Dois-je faire appel à la réserve citoyenne, que nous avons mise en place ? Mais on ne peut pas mobiliser les gens pendant un mois… »

À moins que, comme à Strasbourg, les services préfectoraux se satisfassent de l’organisation telle qu’elle est prévue, avec un pass sanitaire exigible en cas de consommation alimentaire. Et un masque obligatoire dans tout le centre-ville.

Statu quo à Mulhouse

À Mulhouse, où le protocole initial prévoyait déjà de séparer les activités de restauration, avec contrôle du pass sanitaire sur les mange-debout, et les autres cabanons, les annonces ministérielles ne changent rien non plus, a indiqué la Ville après consultation de la sous-préfecture.

Annulations en Allemagne et en Suisse

En Allemagne et en Suisse, la saison des marchés de Noël est chamboulée par la nouvelle vague qui frappe l'Europe.

À Bâle, les festivités d'inauguration, prévues ce 25 novembre, ont été annulées, et pour accéder aux deux zones où le marché est implanté, il faudra présenter un pass sanitaire et une pièce d’identité. Dans le Land allemand du Bade-Wurtemberg, particulièrement touché, ces jours derniers ont même été marqués par une série d'annulations pures et simples.

JORDAN Stéphane Vélo-taxi

!!! COUP DE GUEULE !!!

Bonjour à tous, c'est le grand retour du "coup de gueule" et ce n'est pas de gaieté de cœur que je le fais !! Hier, en l'espace de 5 minutes, en emmenant une petite cliente à l'école nous sommes tombés sur 2 voitures stationnées sur la piste cyclable.
Comme toujours, je prends une photo, et j'entame la discussion quand c'est possible, pour expliquer aux gens qu'un adulte sera capable dans la majorité des cas de les éviter en sécurité mais un enfant qui arrive sur la piste, va se déporter sur la route sans forcément faire attention et c'est là que se trouve le risque. Certains sont sensibles à cet argument, d'autres s'en contrefichent, d'autres m'insultent, d'autres font la sourde oreille...
J'aimerais m'adresser particulièrement aux professionnels, pour leur dire qu'ils ne bénéficient d'aucun passe-droit sous prétexte qu'ils sont en intervention, en livraison, ou quoi que ce soit. D'autant plus qu'ils donnent une très mauvaise image de leur société.
Dans quelques jours, je suis convié par la municipalité à un "atelier de travail sur la cyclabilité des villes moyennes". J'espère pouvoir parler de ces problèmes du quotidien qui pour moi ne pourront se résoudre que par encore plus de répression et surtout des aménagements cyclables cohérents.
C'est pourtant si simple de faire preuve d'auto-discipline, demandez-vous simplement, quand vous vous arrêtez ou stationnez, si vous ne gênez personne.
Merci pour les piétons, pour les cyclistes et surtout pour les enfants.









24 novembre 2021

Fabien Nierengarten

Tiens, il paraît qu'un prof de droit de l'Université de Bretagne fait actuellement l'objet d'une procédure disciplinaire parce qu'il aurait qualifié ses étudiants de "chouette auditoriat de quasi-débiles (...) qui ne savent même pas comprendre le sens d’un texte simple". Oh, les pauvres petits ! Pour ma part, je me sens assez solidaire de ce "lanceur d'alerte" qui ne fait que souligner une évidence : certains quasi-illettrés du secondaire ont finalement réussi à se faufiler jusqu'aux études supérieures.
Ah bon, vous nous trouvez trop violents, trop durs, trop intolérants à l'égard de ces jeunes qui seront peut-être nos futurs juges, avocats, notaires, conseillers fiscaux ou chefs d'entreprise, et qui ignorent la portée d'un mot bien choisi et d'une phrase bien construite ??? Allez, admettons. Mais alors, n'oubliez pas dans votre grande bienveillance, que les étudiants déficients d'aujourd'hui, seront peut-être les patrons et les gouvernants que vous traiterez d'incompétents demain...

23 novembre 2021

Le coin des libres-penseurs

☐ Source Sciensano :
75% de la population entièrement vaccinée pour toute la Belgique
80% pour la Flandre
57% pour Bruxelles
Taux de contamination par région pour 100.000 habitants :
Bruxelles : 902
Flandre orientale : 1473
Flandre occidentale : 2603
Anvers : 1435
Constat
La région la moins vaccinée du pays : Bruxelles
Région la moins contaminée du pays : Bruxelles.
C'est gênant pour le narratif politique mais nettement moins pour la thèse de la vaccination qui induit une reprise de l'épidémie.



☐ Martin Blachier Comedy Club : 3ème dose, vaccination, rapport ATIH et confinement







⬦ Les Allemands seront "vaccinés, guéris ou morts" à la fin de l’hiver.
Jens Spahn, ministre de la Santé outre-Rhin – 22/11/2021


⬦ Les antivax sont souvent bornés et idiots mais avec les provax intégristes ils ont trouvé des adversaires à leur mesure...
JFH


⬦ La 1ère a foiré, la 2ème également, et la 3ème serait la bonne ??? Mdr !
JFP


⬦ Principe Shadok de base :
« Plus ça rate, plus ça a de chances de réussir. »


⬦ Le Pfizer sonne toujours trois fois !


⬦ 2ème, 3ème, 4ème, mais c'est de l'acupuncture ça !


⬦ Un glissement s'est opéré dans la rhétorique. Maintenant on appelle cela "un rappel".


⬦ Avec Manu, ça fait Pfiz !


⬦ Il n’y a pas plus aveugle que celui qui renonce à voir et le coma est souvent plus confortable qu’un réveil avec une gueule de bois !


⬦ Je suis bio sans OGM et vierge de la narine !


⬦ Comme disait Téléphone, je rêvais d’un autre monde...


⬦ Simple calcul, pour les plus de 65 ans
A partir du 15 décembre, les personnes de plus de 65 ans qui ne sont pas encore vaccinées et qui voudraient le faire, vont devoir prendre rendez-vous pour la première dose. Attendre six semaines, aller à la seconde dose. Attendre six mois, aller à la troisième dose et attendre encore quinze jours pour avoir leur passe sanitaire. Mais comme cette période va durer approximativement neuf mois, d’ici là, la quatrième dose sera de mise et ces personnes aujourd’hui, encore non-vaccinées, n’auront guère de chance d’obtenir leur passe-sanitaire avant un an…
Pierre Duriot – 17/11/2021




Fabien Nierengarten

Quand la science vient au secours de l'art... On a appris hier que des algorithmes avaient permis de redonner vie à trois œuvres de Gustav Klimt, détruites lors d'un incendie en 1945, et dont il ne restait que des esquisses, ainsi que quelques photos en noir et blanc. Cet exploit technologique a été réalisé par le département "Arts" de Google, en collaboration avec le musée du Belvédère de Vienne.
En 1894, le ministère de l’Éducation autrichien commande à Klimt, trois panneaux monumentaux symbolisant la Médecine, la Philosophie et le Droit, afin de décorer le plafond de la grande salle des fêtes de l’Université de Vienne. Mais lorsqu’il livre ses tableaux, le peintre a évolué et a pris la tête d'un mouvement d’avant-garde. Loin de glorifier la victoire de la science, de la sagesse et de la justice sur les ténèbres de l’ignorance, les immenses panneaux reproduisent une vision toute personnelle et tourmentée de ces facultés. Ils sont donc rendus à l'artiste. On lui demande même de rembourser les avances qui lui ont été versées.
Les œuvres sont alors acquises par des mécènes autrichiens, mais saisies par l'occupant nazi lors de l'Anschluss en 1938. Entreposées au château d’Immendorf, elles disparaissent lors de l'incendie volontairement provoqué par les SS, le 8 mai 1945, peu avant l’arrivée de l’Armée rouge. Leur reconstitution est donc une belle revanche de l'avenir sur le passé. Un peu d'optimisme dans ce monde au bord de la crise de nerf.

Michel Spitz

À l’occasion de la publication par Pierre Barrat de son autobiographie, la ville de Colmar a invité ses amis pour lui témoigner sa plus vive reconnaissance. Comédien, metteur en scène et directeur de théâtre, il tient dans l’histoire culturelle de notre cité, une place centrale. Il a fondé et assuré la direction de l’Atelier lyrique du Rhin de 1974, date de sa création, à 1998, soit un quart de siècle. Nous lui devons la création en 1990 du théâtre de la Manufacture, aujourd’hui, Centre dramatique national porté par la Comédie de Colmar. Les mémoires qu’il vient de publier nous apprennent beaucoup sur les ressorts et les convictions d’une carrière qui couvre plus d’un demi-siècle de travail et sur un parcours d’une richesse et d’une exigence rares. Ses productions nombreuses ont marqué les mémoires du public du théâtre et de toutes les scènes où il a été l’ambassadeur de Colmar.

Professeur Schmeerwurscht – HEB'DI – 22/11/2021

Par derrière
L’infectiologue Benjamin Davido déclare : « Lorsque vous faites la bise, vous faites un aérosol, il vaut mieux faire une accolade, car on a la tête l’un derrière l’autre et on peut garder le masque ». Si c’est pour avoir « la tête l’un derrière l’autre », j’ai une meilleure idée…

LFI ou La France Idiote
La « réconciliation avec les terroristes et ceux qui sont poursuivis ». Avec les mélenchonistes, on n’est jamais sûr du pire. ça fait penser à la réplique d’OSS 117 : « Pourquoi ne pas espérer, un jour, une réconciliation entre juifs et nazis ? » Mais OSS 117, lui, est drôle.

Prix de l’humour
Le Figaro se pose la question : « Baisse du nombre d’enseignants : faut-il revaloriser les salaires ? »
Il fallait oser poser la question !

Foutage de…
En 2020, la France a versé 140 millions d’euros à un pays pour l’aider à se développer. Quel est ce pays ? Le Mali ? Le Bangladesh ? La Bulgarie ? Non, c’est la Chine !
Cette somme la place à la neuvième place parmi les 30 principaux bénéficiaires de l’Aide Publique au Développement versée par la France. Cette aide représente un total de 12,4 milliards d’euros. Parmi les bénéficiaires on trouve notamment : la Somalie (343 millions d’euros), le Maroc (312 millions) et l’Inde (230 millions). (Rappelons que cette dernière a des ronds pour aller dans l’espace et pour fabriquer des bombes nucléaires, mais pas pour nourrir sa population !)
On se fout de qui déjà ? Ah oui : de nous !

Vent du soir
Le président américain a décidément le vent en poupe. À l’occasion d’un pince-fesses (pas assez pincées), en présence de nombreuses personnalités dont la compagne du Prince Charles, Camilla Parker Bowles, Joe Biden a lâché un pet.
« C’était long, bruyant et impossible à ignorer », a dit Camilla, un peu pète-sec. Peu ou prou(t), il est à fond la caisse, Joe !

Covid couilles
À Genève, un night-club offre une pipe (fellation) à tous ceux qui viennent se faire vacciner.
Rien n’est précisé pour "celles" qui viennent se faire vacciner…
Elles peuvent toujours écrire au journal, on verra bien…

Certains l’aiment slow
À Paris, dans 660 secteurs, la vitesse des trottinettes sera limitée à 10 km/h.
Du coup, elles se feront renverser par les joggeurs.

22 novembre 2021

Phil

Dans la prochaine revue d'Espoir : Vivre avec la peste au temps des humanistes : "...Puis il faut plumer l’arrière-train d’un jeune coq, le saupoudrer de sel, puis frotter les bubons jusqu’à ce que le coq meure..."

Mattea Battaglia – Le Monde 22/11/2021

Les démissions d’enseignants augmentent et l’éducation nationale n’arrive pas à répondre à ce malaise


Dans une salle de classe de Bischwiller (Bas-Rhin), en novembre 2020. PATRICK HERTZOG / AFP


Il aurait dû faire sa première rentrée des classes en tant que titulaire il y a un an. Mais Baptiste (il souhaite rester anonyme, comme les autres personnes citées par leurs prénoms), 25 ans, a choisi de « s’échapper » avant. Quatre mois à enseigner la musique comme professeur stagiaire dans un collège de Douai (Nord) lui ont suffi à prendre sa décision : en janvier 2020, il a posté sa lettre de démission.

« Il n’y a pas eu d’événement déclencheur, rapporte-t-il, ça se passait bien avec mes élèves, et même très bien lors des inspections, mais je ne me sentais pas à l’aise… Le fonctionnement, la vie de l’établissement : tout cela me semblait très éloigné de ma passion pour la musique. » Le jeune homme a « tenu l’année ». « Tu es fou : pourquoi faire ça après cinq ans d’études, un concours en poche [le Capes], et la sécurité de l’emploi ? », lui ont dit ses proches. Mais son choix était arrêté : en septembre, il n’a pas repris le chemin du collège, « sans temps perdu et sans regrets ». Il met désormais « toute son énergie » dans l’entreprise agricole familiale pour, espère-t-il, la « faire évoluer ».

Combien sont-ils ceux qui, comme Baptiste, claquent la porte de leur classe avant même d’y avoir pris leurs marques ? « De plus en plus nombreux », concède-t-on rue de Grenelle, sans livrer le détail de ces démissions précoces (de stagiaires), pour l’année écoulée. Elles représentaient, déjà, la moitié du total il y a trois ans. Celles émanant de professeurs titulaires sont, en revanche, bien documentées : le ministère de l’éducation en a comptabilisé 1 554 en 2019-2020 et même 1 648 en 2020-2021, selon des chiffres communiqués par Jean-Michel Blanquer lors d’une audition au Sénat le 3 novembre. (...)

20 novembre 2021

« Les sondages, c’est comme la minijupe, ça fait rêver mais ça cache l’essentiel ! »

Michel Naudo

(Sondage IFOP de novembre 2021 sur l’Avenir de l’Alsace)

En 2019, les Alsaciens étaient 68% à vouloir sortir du Grand Est, aujourd’hui ils sont encore 64% soit 4 points de moins ou si vous préférez, presque 6% d’entre eux ont changé d’avis. 9% des sondés ne se prononcent pas, ils étaient seulement 1% en 2019…
Que s’est-il passé depuis 2019 ? De quoi cette chute est-elle le signal ?
La Collectivité européenne d’Alsace (CEA) a vu le jour le 1er janvier 2021 et des élections régionales et départementales ont eu lieu en juin dernier.
Les Alsaciens ont-ils, depuis, constaté un changement quelconque dans leur vie de tous les jours ?
Le fait qu’ils se trouvent depuis 2015, intégrés dans le Grand Est, a-t-il eu un impact sur eux ?
La fusion des deux Départements alsaciens en une seule collectivité a-t-elle amélioré quelque chose dans la vie quotidienne des Alsaciens ?
Je fais le pari que si ces trois questions étaient posées aux Alsaciens, les trois réponses seraient « non ».
De mon point de vue, l’explication de cette chute de 4 points et des 8% en plus qui ne se prononcent pas est là.
Il est inutile de sonder les Alsaciens avec des questions aussi générales sur un sujet institutionnel qu’ils ne maîtrisent pas.
Pour la plupart des gens, l’organisation administrative de la France et de l’Alsace en particulier, c’est de l’hébreu. Le Grand Est et la CEA leur passent par-dessus la tête. Si de plus, ces changements institutionnels intervenus en 2015 et 2021 n’ont pas été perçus dans leur quotidien, les Alsaciens ne sont-ils pas en droit de commencer à se demander « mais pourquoi diable veulent-ils changer quelque chose ? ».
Nous n’avons pas encore tiré les enseignements de l’échec cuisant et du gâchis infligés aux Alsaciens par les hommes politiques lors du référendum d’avril 2013 !
Encore une fois, faute de leur expliquer correctement quelle sera la plus-value pour eux d’une sortie du Grand Est, nous irons de désillusions en déceptions et les mêmes causes produiront les mêmes effets.
Ce n’est pas un tour d’Alsace en 80 jours qui va changer quoi que ce soit aux connaissances des Alsaciens sur un sujet aussi complexe…
Tout ce qui n’a pas été fait lors de la campagne de 2013 sur le Conseil d’Alsace reste à faire : implication sur le terrain des élus locaux tels que les maires et les Conseillers d’Alsace. Organisation de tables rondes, d’ateliers thématiques et de groupes de travail avec les citoyens. Maitrise et organisation des réunions avec des animateurs formés disposant de fiches thématiques explicatives. C’est un sacré travail ! C’est long, mais c’est le prix à payer pour faire fonctionner correctement la démocratie participative.
Il s’agit avant tout de convaincre les Alsaciens avec une démarche pédagogique qui est aux antipodes d’une campagne électorale classique faite de réunions publiques, d’affiches, tracts et autres slogans. Distribuer et faire remplir des questionnaires à la population est tout aussi inefficace…
Un autre point dans ce sondage ne laisse pas d’interroger : comment se fait-il qu’aujourd’hui 79% des électeurs RN alsaciens, se prononceraient plutôt pour un candidat à l’élection présidentielle qui se déclarerait favorable au retour à une Région Alsace à part entière alors que nous avons tous en mémoire que le Front National avait fait une campagne vent debout contre le Conseil d’Alsace en 2013 ?
Méfions-nous des sondages qui ne posent pas les bonnes questions et rappelons-nous également qu’à la veille du référendum de 2013, 75% des Alsaciens interrogés, déclaraient vouloir voter « oui » (sondage CSA du 25 février au 1er mars 2013).
On peut aussi constater un certain décalage entre les résultats des sondages et ceux des urnes puisqu’un seul régionaliste siège parmi les 80 Conseillers d’Alsace de la CEA et que Jean Rottner est arrivé en tête aux deux tours de scrutin en Alsace lors des élections régionales de juin dernier…
Pour finir un point de détail mais qui a pu entraîner une certaine confusion chez les Alsaciens sondés : la principale question posée est "Pensez-vous que la nouvelle collectivité européenne d’Alsace (CeA), née le 1er janvier 2020 de la fusion des conseils départementaux du Bas-Rhin et du Haut-Rhin, doit sortir de la Région Grand Est pour redevenir une région Alsace à part entière ?"
On peut souligner ici le professionnalisme des sondeurs qui ignorent jusqu’à la date de création de la CEA et la légèreté des commanditaires qui visiblement n’ont pas vérifié le texte avant de donner leur feu vert…
https://alsace-malgre-elle.fr/mefions-nous-des-sondages/