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18 mai 2025

Eric Vial
16/5/2025

Terrorisant, terrifiant : ils sont partout.

Encore une fois, la nouvelle enquête de Mohamed Sifaoui consacrée à la milice chiite libanaise, Hezbollah, est remarquable.
S’il ne s’agissait pas d’un essai étayé par des faits réels, des notes des renseignements généraux et des témoignages probants, on pourrait croire à un roman d’espionnage. Mais comme bien souvent, hélas, la réalité dépasse la fiction.
Mohamed Sifaoui démonte un à un, avec une précision chirurgicale, les mécanismes de financements et d’entrisme des islamistes du Hezbollah dans nos sociétés occidentales.
Une véritable barbouzerie qui va de la fabrication de vrais faux dollars en Corée-du-Nord, à la revente de drogue, aux restaurants libanais qui préfèrent payer pour leur sécurité, en passant par les dons de la diaspora libanaise : une incroyable entreprise mondialisée mafieuse.
Si la première partie du livre consacrée à l’histoire et à la naissance du Hezbollah peut paraître assez difficile d’accès, même si elle est complètement nécessaire pour comprendre la genèse et l’idéologie de cette milice terroriste et antisémite, tout le reste est véritablement passionnant.
Passionnant et effrayant, car l’auteur dénonce également les complicités de l’Iran, de la Syrie, de la Turquie, de la Russie mais aussi de nos services de renseignement ou de certains médias. Et cela fait froid dans le dos.
Évidemment, Mohamed Sifaoui, qui a l’habitude de s’infiltrer dans les milieux hostiles et dangereux, ne nous laisse pas en rade. Et c’est tout son talent d’auteur pédagogue. Il explique précisément les raisons de ces petits arrangements entre amis, notamment avec la France.
Le livre est d’autant plus passionnant qu’il traverse en filigrane l’histoire du Liban. Ce pays incroyable et magnifique tombé à cause des ingérences extérieures.
Sans jouer les Cassandre, Sifaoui nous met en garde, après son autre best-seller consacré au Hamas, sur les attaques contre la souveraineté des pays occidentaux par l’intrusion des islamistes radicaux : c’est une menace réelle.
Ce qui est arrivé au Liban pourrait bien nous arriver. Mais n’est-ce pas déjà trop tard ?
Hezbollah, de Beyrouth à Paris, la milice prépare son retour est à lire absolument, notamment si vous aimez les histoires (vraies) d’espionnage.
Pour aller plus loin, le journaliste Mohamed Sifaoui donnera, ce lundi, une conférence débat à Strasbourg. À ne pas manquer.

Loïc Jaegert-Huber

Pour un tourisme colmarien plus qualitatif, équilibré et tourné vers l’avenir

Colmar est aujourd’hui l’une des destinations touristiques les plus emblématiques de France. Et pour cause : son patrimoine, son cadre de vie, sa notoriété internationale. Pourtant, cette attractivité ne doit pas masquer les déséquilibres, ni freiner une réflexion de fond sur ce que pourrait être un tourisme plus harmonieux, plus durable et plus ambitieux.

1. Mieux réguler pour mieux équilibrer

Entre 2019 et 2024, les recettes de taxe de séjour ont explosé à Colmar (+92 %), notamment en raison de la forte croissance des meublés de tourisme (+168 %). Si cette progression témoigne de l’attractivité de la ville, elle soulève aussi des enjeux : tension sur le logement, perte de mixité en centre-ville, inégalités de traitement entre hébergeurs, pression sur les services publics.
Les efforts déjà engagés en matière de régulation et de contrôle vont dans le bon sens. Il faut désormais aller plus loin, en renforçant la coordination entre Ville, Agglomération et Office du Tourisme, pour concilier attractivité et équilibre urbain.

2. Un tourisme plus qualitatif, ancré dans l’identité colmarienne

Colmar doit miser sur la qualité plutôt que sur la quantité. Cela suppose :
- de soutenir une montée en gamme raisonnée de l’offre hôtelière et para-hôtelière, sans céder à la banalisation ;
- de valoriser les savoir-faire locaux (artisanat, viticulture, gastronomie, art, musique, ...) à travers des parcours cohérents ;
- de mieux répartir les flux dans le temps (hors saison, tourisme de semaine, soirées culturelles) et dans l’espace, à l’échelle de l’agglomération (Turckheim, Niedermorschwihr, ...) pour éviter la saturation du cœur historique.

3. Un vrai projet pour le tourisme d’affaires et de congrès

Colmar dispose d’atouts uniques pour accueillir du tourisme professionnel : position géographique centrale, cadre de charme, infrastructures déjà présentes (Parc Expo, IUT, CCI, musées, etc.).
Il est temps d’en faire un axe stratégique à part entière :
- en soutenant la rénovation ou la création d’un nouvel équipement polyvalent pour les congrès et séminaires de 300 à 500 personnes ;
- en dotant l’agglomération d’une stratégie commune pour le tourisme d’affaires ;
- en accompagnant les entreprises locales dans leur capacité d’accueil B2B et dans la promotion du territoire.

4. Une politique claire pour la jeunesse et les familles

Colmar ne peut pas être uniquement une carte postale. Il faut redonner une place centrale aux jeunes, qu’ils soient visiteurs ou habitants :
- en développant un City Pass “jeunes et familles” avec accès croisé aux musées, au patrimoine et aux activités sportives ;
- en enrichissant l’offre des festivals et des animations estivales, pour y intégrer davantage de propositions culturelles et sportives adaptées aux 15-30 ans ;
- en renforçant l’offre d’hébergements accessibles, via les auberges de jeunesse, les campings, ou des dispositifs étudiants-hôteliers innovants.

5. Une gouvernance touristique fondée sur la confiance et la coopération

L’Office du Tourisme joue un rôle central. Il faut lui donner les moyens d’assumer pleinement cette mission, en lui confiant davantage de visibilité, de responsabilités et de coordination stratégique. C’est avec lui, et non à côté de lui, que la politique touristique de demain doit se construire.
Par ailleurs, rappelons que la compétence tourisme est aujourd’hui une compétence intercommunale. C’est donc à l’échelle de Colmar Agglomération que doit se structurer une vision partagée, équilibrée et ambitieuse du tourisme local.
Enfin, s’il est légitime de chercher des synergies, regrouper l’Office du Tourisme et le Parc Expo dans une même structure juridique reviendrait à confondre deux métiers aux logiques bien différentes. Le tourisme, c’est la promotion du territoire mais aussi une stratégie d’accueil, d’image et de services. L’événementiel, c’est une logique de programmation, de gestion de flux et de rentabilité. Mieux vaut renforcer chacun dans son rôle. L’Office du Tourisme mérite, lui, d’être modernisé dans ses moyens et ses locaux, avec de vrais espaces d’accueil repensés, des bureaux adaptés à ses équipes, et une capacité à incarner pleinement l’ambition touristique du territoire.
Faire de Colmar une ville ouverte, vivante et exemplaire en matière de tourisme, c’est possible. À condition d’oser sortir des sentiers battus et de faire confiance à l’intelligence collective.

17 mai 2025

Michel Spitz

Inauguration de la nuit des musées de la plus belle des manières

-17/5/2025- Le musée Unterlinden et le ballet de l’Opéra national du Rhin se sont associés pour présenter aux visiteurs danses, déambulations et table ronde qui offrent un éclairage inédit, le temps d’un week-end, sur les collections du musée. Ce programme est le fruit d’échanges créatifs entre jeunes chorégraphes et historiens d’art menés durant plusieurs mois autour des collections et des espaces du musée Unterlinden. (Photos Michel Spitz)











[POLITIQUE / SUJETS DE SOCIÉTÉ]

Jean-Claude Delhez

LES JOURNALISTES DE FRANCE 3 SE REBELLENT

-14/5/2025- Après les militaires il y a peu, voici les journalistes français qui mettent en cause le pouvoir. La Société des journalises de France 3 vient de publier un communiqué intitulé « Journalistes, reprenez la parole ! ». Il commence comme ceci : « Chez France Télévisions, en particulier à la rédaction nationale, la très grande majorité des journalistes a appris à se taire. Le plus souvent par crainte. Crainte de se faire mal voir en exprimant un désaccord. » Plus loin, il poursuit : « Nous revendiquons la liberté de débattre et d'interroger systématiquement. Ce débat qui n'existe plus à la rédaction nationale de France Télévisions ».
Le communiqué cite plusieurs cas précis de politique intérieure. Il demande si le silence au sujet de la réforme de l'audiovisuel public a pour but de ne pas déplaire à la ministre Dati ou à la présidente Ernotte. En politique internationale, il pointe la différence de traitement entre le conflit en Ukraine et celui à Gaza.
Sachant que la réaction des généraux avait conduit Macron à en envoyer deux à la retraite anticipée, la question qui se pose désormais est la suivante : quels journalistes de France 3 finiront aux chiens écrasés ou réduits à pointer au chômage ?


[⇨ Le blog des esprits libres et éclairés, c'est ici : liberteresistance.fr]
[POLITIQUE / SUJETS DE SOCIÉTÉ]

H16

En France, les prisons sont solubles dans la politique

-14/5/2025- La prison, vraiment, c’est trop pénible ! Et puis, en France, les prisons sont trop pleines, comme une boîte qui déborde. Alors un gentil rapport explique que pour faire de la place, on devrait laisser sortir un peu plus tôt certains détenus, sauf bien sûr les méchants qui ont fait des choses très très graves.

Et si vous avez l’impression que les autorités vous prennent pour des enfants immatures, c’est exact mais cela ne changera rien : oui oui, vous avez bien lu le premier paragraphe et oui oui, il est bel et bien question d’une réduction de peine exceptionnelle pour tous les détenus pour résoudre la surpopulation carcérale actuelle.

L’idée générale est d’une simplicité biblique : puisqu’il y a trop de détenus, réduisons les peines, cela libèrera de la place ! Et pour bien faire comprendre les enjeux et toute la difficulté des conditions de détentions actuelles, vite, vite, réalisons l’un ou l’autre reportage pour décrire la situation avec toute l’objectivité des médias officiels !


L’avantage d’y aller aussi gaillardement, c’est que personne ne s’appesantira sur la notion pourtant étonnante de « trop de détenus » et qu’avec un peu de travail, on pourra faire oublier l’état exact des conditions de détentions dans les établissements français qui, si elles sont loin d’être bonnes – les cellules insalubres sont encore nombreuses, c’est un fait bien documenté – passera probablement un peu trop vite sous silence les aménagements actuels qui offrent une discipline qu’on pourra pudiquement qualifier de moins stricte que celle d’Alcatraz ou de Shawshank par exemple.

Il apparaît en effet que, parfois, à la faveur d’une diffusion sur les réseaux sociaux, le public découvre les étonnants passe-droits, aménagements et largesses dont bénéficient sinon tous les détenus, au moins certains et parfois les plus emblématiques. L’un des derniers exemples en date concernait par exemple Mohammed Amra dont on imagine sans mal que la détention n’était pas tout à fait un calvaire, exposant assez bien à quel point le système carcéral français était lui aussi sujet à la même corruption, au même laxisme et aux mêmes impunités que le reste de système judiciaire français.

En pratique, on le sait et c’est assez bien établi : les peines de prisons sont en réalité sous-utilisées. Rappelons d’ailleurs qu’il s’agit d’un laxisme institutionnalisé comme l’a montré une récente étude parue en février dernier et dont ces colonnes faisaient part à l’époque ; concrètement, lorsque la loi fixe des planchers, la justice effective les divise par deux ou trois et dix ans de prison se transforment en trois par la magie de jugements accommodants, de remises de peines et d’aménagements bricolés qui permettent à des condamnées à 20 ans de réussir l’exploit d’être pourtant multirécidivistes et multi-condamnés dans la même période.


De surcroît, lorsqu’on épluche les chiffres, on observe que sur les quasiment 100.000 personnes « sous écrou », la réalité oblige à noter que plus de 17.000 ne sont effectivement pas dans une cellule mais sous bracelet électronique (comme un ancien président de la République, par exemple) ou bénéficient d’un placement à l’extérieur. Autrement dit, l’utilisation de moyens alternatifs pour éviter les quatre murs d’une cellule sont déjà largement utilisés : si le gentil rapport qui préconise de relâcher plus tôt les pas-trop-méchants ne propose pas en échange d’augmenter la distribution de bracelets, c’est essentiellement parce que les équipes dédiées pour la gestion des détenus sous bracelets sont déjà surchargées.


Bien évidemment, le problème intrinsèque de ces gesticulations judiciaires qui seraient comiques s’il ne s’agissait pas de personnes condamnées donc a priori devant être écartées de la société civile, c’est que le laxisme actuellement institutionnalisé nourrit le laxisme.

D’un côté, ce laxisme est l’excuse pratique et clairement utilisée pour ne pas faire déborder les prisons – c’est même l’excuse directement utilisée par le rapport pour proposer un laxisme posé comme pragmatique – et de l’autre, on pousse à utiliser des peines alternatives (bracelet, liberté conditionnelle, sursis) afin de limiter l’usage de la détention, ce qui servira d’excuses pour ne pas construire de prisons supplémentaires.

En somme, de façon évidente, l’État n’est plus ici en train de gérer des détenus et d’essayer de trouver un moyen pour juguler la violence qui augmente dans la société. L’État, en toute décontraction et en l’expliquant presque ouvertement aux contribuables qui le financent, réalise une simple gestion logistique des flux en faisant ce qui lui paraît nécessaire pour que les contenus (ici, les condamnés) n’engorgent pas les tuyaux (ici, les prisons).

Dans ce contexte, les tubulures étatiques autorisent un flux constant d’environ 80.000 détenus, et dès qu’on est au-dessus, on a « trop de détenus » (i.e. les tuyaux sont sous pression et la pression, c’est mauvais pour le système, voyez-vous).

Magnifique système qui permet de gérer l’incarcération à rebours de ce que demandent les honnêtes gens : on n’incarcère plus en fonction des crimes, mais seulement en fonction des places. Si l’actualité produisait soudainement une floppée de criminels endurcis, on libérerait une floppée de petites frappes pour conserver l’incarcération courante dans le niveau de bande passante carcérale acceptable.

C’est lunaire : la surpopulation sert ici à justifier la désincarcération au lieu de justifier la création de cellules supplémentaires nécessaires à gérer l’augmentation naturelle de la population carcérale.

Et c’est d’autant plus lunaire que, dans le même temps, les bourgeois et la classe jacassante commencent à se réveiller sur certains problèmes qui pourrissent la société depuis maintenant plusieurs décennies et pour lesquels l’actuel ministre de la Justice espère faire croire qu’il agit :


Que peut-on espérer d’une telle gestion à la Gribouille où plus les uns se concentreront sur tel ou tel problème de société, plus il faudra compenser les incarcérations nécessaires par des remises de peine pour les autres ?

Et surtout, qu’espérer de ces dirigeants, de cette caste et de ces politiciens alors que les contribuables n’ont jamais été autant écrasés d’impôts pour un résultat si phénoménalement catastrophique ?


[⇨ Le blog des esprits libres et éclairés, c'est ici : liberteresistance.fr]

15 mai 2025

Musée Unterlinden

Chorégraphier Unterlinden
Les danseurs-chorégraphes face aux œuvres du musée
les 17 et 18 mai 2025


Pour la saison 2024-2025, le Musée Unterlinden et le CCN•Ballet de l’Opéra national du Rhin ont développé un laboratoire créatif inédit, associant six danseurs-chorégraphes avec les équipes de conservation et de médiation du musée. L’aboutissement de cette expérimentation est un programme de performances et de déambulation, à vivre au Musée Unterlinden les 17 et 18 mai 2025.


Déambulation dansée

À cette heure et en ce lieu
Chorégraphe : Jesse Lyon
Danseur : Marin Delavaud
Horaire : de 15h à 16h40. Départ à 15h en salle d’orientation
Lieux : salle d’orientation puis Cloître, Galerie, Ackerhof

Performances

Sachiko
Danseuse-chorégraphe : Brett Fukuda
Horaire : de 15h20 à 15h40
Lieu : Cloître

Derrière l’œuvre
Chorégraphe : Hénoc Waysenson
Danseuse : Julia Juillard
Horaire : de 15h à 16h30
Lieu : Galerie (-1)

Vierge mélancolique
Danseuse-chorégraphe : Emmy Stoeri
Horaire : de 15h40 à 16h
Lieu : Rez-de-chaussée de l’Ackerhof

Decompose to Recompose
Chorégraphe : Marta Dias
Danseurs : Lara Wolter et Miguel Lopes
Horaire : de 15h40 à 16h20
Lieux : 1er étage de l’Ackerhof, puis salle de la Piscine

Starch Motion (projection de la performance le dimanche)
Chorégraphe : Mathis Nour
Danseuse : Leonora Nummi
Horaire : de 16h20 à 16h40
Lieu : 2e étage de l’Ackerhof

Table ronde

Pourquoi danser au musée ?
le 18 mai à 11h

Cette table ronde réunit les initiateurs de cette association créative ainsi que deux universitaires spécialisées dans l’histoire et les évolutions de la danse. Elle est l’occasion d’une part de présenter le projet et, d’autre part, de le mettre en perspective : elle abordera ainsi l’histoire de la création chorégraphique in situ au sein des musées et monuments, et mettra le projet en résonance avec des questions sociétales contemporaines.

Intervenants

Pauline Boivineau, maîtresse de conférences en Arts du spectacle – UCO Angers, responsable du Master Spectacle vivant, gestion de projets culturels, responsable de la Licence Arts du Spectacle

Bruno Bouché, directeur artistique du CCN•Ballet de l’Opéra national du Rhin

Camille Broucke, directrice du Musée Unterlinden

Laura Cappelle, journaliste, sociologue et chercheuse associée au CCN•Ballet de l’Opéra national du Rhin pour un travail sur les évolutions esthétiques et sociales des ballets d’aujourd’hui.

Tarif : entrée gratuite
Horaire : 11h
Lieu : salle de la Piscine. Accès par le bâtiment des anciens bains.

Nuit européenne des musées
17/5/2025
19h — 22h

Déambulation dansée

À cette heure et en ce lieu
Chorégraphe : Jesse Lyon
Danseur : Marin Delavaud
Horaire : de 20h à 21h40
Lieux : salle d’orientation puis Cloître, Galerie, Ackerhof, Piscine

Performances

Sachiko
Danseuse-chorégraphe : Brett Fukuda
Horaire : de 20h20 à 20h40
Lieu : Cloître

Derrière l’œuvre
Chorégraphe : Hénoc Waysenson
Danseuse : Julia Juillard
Horaire : en continu
Lieu : Galerie (-1)

Vierge mélancolique
Danseuse-chorégraphe : Emmy Stoeri
Horaire : de 20h40 à 21h
Lieu : Rez-de-chaussée de l’Ackerhof

Decompose to Recompose
Chorégraphe : Marta Dias
Danseurs : Lara Wolter et Miguel Lopes
Horaire : de 20h40 à 21h20
Lieux : 1er étage de l’Ackerhof, puis salle de la Piscine

Starch Motion (projection de la performance)
Chorégraphe : Mathis Nour
Danseuse : Leonora Nummi
Horaire : projection en continu de 19h à 22h
Lieu : 2e étage de l’Ackerhof

Informations pratiques « Chorégraphier Unterlinden »

Tout public

17/5/2025 : déambulation dansée et performances de 15h à 16h40, entrée du musée sans réservation, (musée ouvert de 9h à 18h ; fermeture du musée de 18h à 19h ; Nuit des musées de 19h à 22h).
17/5/2025 : déambulation dansée et performances de 20h à 21h40, entrée gratuite sans réservation.
18/5/2025 : table ronde à 11h (entrée gratuite, sur réservation*), puis de 15h à 16h40 entrée du musée, sans réservation.

Le programme détaillé du week-end est disponible ici

Retrouvez tout l'agenda en ligne
* Pour participer aux événements, réservez auprès du service réservations du lundi au vendredi au +33 (0)3 89 20 22 79 – reservations@musee-unterlinden.com / le week-end au +33 (0)3 89 20 15 58 ou billetterie@musee-unterlinden.com

14 mai 2025

Christiane Keller

J’organise le concert dont vous trouverez l’affiche ci-jointe pour aider un peu de vrais artistes.
Merci de m’aider à diffuser l’info et peut-être de venir vous-même, c’est vraiment superbe surtout accordéon et cymbalum !

13 mai 2025

Nathalie Aubert

-13/5/2025- Je constate tristement que seule la polémique fait bouger les choses. Visiblement "les ajustements, dictés par des contraintes techniques et climatiques, qui relèvent d’une gestion sérieuse et respectueuse des lieux de mémoire" avancés par M. Meistermann ne sont plus d'actualité. Sans doute l'effet boule de neige du bon entretien des lieux de mémoire constaté dans les communes voisines. Gageons que l'entretien sera, avec la maintenance de certains équipements du cimetière, programmé sur la fiche de tâches des employés municipaux qui œuvrent au quotidien pour l'entretien de notre belle ville.

12 mai 2025

Galerie Murmure

Nous avons le plaisir de vous inviter au vernissage de l'exposition consacrée à Rose-Marie Crespin et à Sophie Patry

" De ce qui fut, à ce qui tremble encore."

Vendredi 23 mai de 18h à 21h
En présence des artistes




Dans le sillage du temps, des empreintes restent, des souvenirs frémissent à la frontière de l'effacement et de l'éternité.
Cette exposition explore la mémoire fragile, celle qui demeure en nous, au-delà de la disparition.
À travers les œuvres de Sophie Patry et de Rose-Marie Crespin, l'invisible se révèle, les formes flottent, les traces du passé surgissent en résonance avec le présent.
La lumière effleure des paysages et des figures, les matières se transforment, et dans ce mouvement, un monde se dessine : celui du rappel furtif, des échos persistants qui cherchent à se fixer dans l'espace et dans le temps.
C'est une quête intime, celle de ce qui fut, et de ce qui reste, qui tremble encore dans le flou de nos pensées.



Rose-Marie Crespin

Formée à l'univers des formes et des objets, elle obtient une Maîtrise d'Arts Plastiques avant de rejoindre la HEAR de Strasbourg – Haute École des Arts du Rhin, où son parcours est apprécié par les félicitations du jury .
Très tôt, ses mains s'exercent à la délicatesse, à la précision. Un stage à l'Opéra du Rhin, dans l'atelier costume, fait naître le goût des textures, des superpositions, des traces laissées par le temps. Elle y deviendra décoratrice sur costume : patines, fausses broderies, motifs sérigraphiés… Elle poursuivra cette exploration au cœur de l'Opéra Bastille à Paris, avant de dessiner en haute couture chez Montex, atelier parisien d'exception.
Forte de ce parcours, Rose-Marie Crespin développe une œuvre plurielle, mêlant céramique, dessin, collage, fil et matières naturelles ou obsolètes.
Ses œuvres habitent déjà les collections permanentes du Musée de la Céramique de Desvres et du Musée Théodore Deck, témoignant de la reconnaissance que lui voue le monde muséal.
La critique, elle aussi, a su faire entendre sa voix douce sur son œuvre :
« Observatrice attentive des vies végétales, elle rend compte dans son travail des mauvaises herbes – ou herbes folles, celles de la mémoire et des rêves – qui font la poésie du décor urbain. » Valérie Bougault, Connaissance des Arts
« Avec elle, tout s'inscrit dans le temps, indéterminé, sans fin. On pénètre dans un autre monde. Les limites reculent. » Marie-France Boyer


À travers différents matériaux, elle construit un langage plastique du souvenir : celui des images mentales, des rêves, des connexions neuronales invisibles.
La porcelaine y joue un rôle central, fixant ce qui est fragile ou éphémère.



L’exposition propose une immersion dans son univers, entre herbiers fictifs, micro-mondes oniriques et vestiges imaginaires du vivant. Les œuvres racontent l’humain dans sa complexité : libre ou contraint, introspectif ou joueur, toujours en quête de sens et de mémoire.


Sophie Party

Photographe de l’indicible, Sophie Party compose des images comme on murmure des secrets.
Entre ombres et lumières, flous maîtrisés et poses longues, son œuvre dessine un monde suspendu, à la frontière du tangible et du rêve. Chaque photographie devient une apparition fragile, un souffle visuel, un passage entre réel et imaginaire.
Formée au cinéma à l’université Paris VIII, elle a conservé de cet art narratif le goût du silence habité, des atmosphères troublantes et de l’invisible qui palpite sous la surface.
Depuis 2010, elle développe une démarche singulière, intuitive et vibratoire, où le temps se dilate, les contours se dérobent, les visages se transforment.



Pour cette exposition, Sophie Patry présente notamment ses autoportraits mouvants, ses paysages et ses séries inédites, dont certains paysages vieillis publiés dans un hors-série de Daïmon consacré à Virginia Woolf.
Ses œuvres évoquent des états de l’âme plus que des lieux, des souvenirs flottants plus que des récits.


Il y a, dans ses œuvres photographiques, une présence qui ne s’impose jamais, mais qui insiste doucement, comme un souffle ancien venu effleurer la surface du visible.
Ses photographies n’illustrent pas le monde : elles l’effleurent, le transfigurent, le rêvent.



Reconnue par la critique et le monde de l'art contemporain, Sophie Patry a exposé en France, en Europe, aux États-Unis et au Moyen-Orient.
Lauréate de plusieurs distinctions, dont le 2ᵉ prix du Géant des Beaux-Arts, elle est aujourd'hui membre de la Fondation l'Ermitage à Garches.
Son travail, salué pour sa puissance poétique et sensorielle, suscite l'admiration de nombreuses figures du monde de l'art. Pour Christian Noorbergen, elle « propose une photographie poétique, allusive et rêvée, lointaine et fragile, d'allure fantastique ou fantasmée, et d'extrême présence. Elle fouille à vif les mystères du visible ». Stéphanie Pioda (Beaux-Arts Magazine) évoque quant à elle « une vague impression. Il reste une ombre, la trace d'un paysage, une présence fantomatique. Juste une illusion. » Colette Pages de la revue Aralya nous dit qu’« À travers des photographies en noir et blanc, l’artiste nous invite à flirter avec les frontières du réel, entre silhouettes, paysages et fragments d’émotion. »  Tandis que Ludovic Duhamel (Miroir de l'Art) résume : « Chaque image est une incursion dans un univers fantasmé, chargé d'ondes vibrantes, qui dévoile les pans insoupçonnés d'une réalité insaisissable. C'est fort. »


L’exposition « De ce qui fut, à ce qui tremble encore »
qui met à l’honneur les œuvres de Sophie Patry et de Rose-Marie Crespin débutera vendredi 23 mai 2025 et se poursuivra jusqu’à samedi 21 juin 2025 à la galerie Murmure.


Nous serions heureux de vous accueillir et de faire pétiller la soirée du vernissage autour de quelques bulles du domaine Kappler , en compagnie de Rose-Marie Crespin et de Sophie Patry.

Galerie Murmure
5 place de l'Ancienne Douane à Colmar
jeudi et vendredi : 14h à 18h - samedi : 10h à 19h
Et tous les jours sur rendez-vous
contact@galerie-murmure.fr
Tél. +33 3 89 41 49 25
www.galerie-murmure.com
Instagram: galerie_murmure

Entretien du cimetière de Colmar

Yves Hemedinger

Suite et fin !
Il est plus facile de répondre de façon agressive et polémique que de considérer que mon mail, qui ne faisait que relayer ce que j’entends lorsque je vous rencontre, était un appel à améliorer ce qui mérite de l’être.
C’est-à-dire le droit, je dirais le devoir que nous avons d’avoir un cimetière qui fasse honneur aux personnes qui y reposent et aux familles qui viennent les voir.



Mathieu Kott

Clôturons le sujet de l’entretien du cimetière de Colmar !
Pour me faire une idée plus précise, je suis allé voir ce qui se fait dans nos villages voisins : Ingersheim, Turckheim, Wintzenheim, Wettolsheim, Houssen.
Eux-mêmes soumis aux contraintes techniques et climatiques.
Et là, le constat est sans appel :
⇨ Allées impeccables, gravillons propres, quasi sans mauvaises herbes,
⇨ Pelouses tondues et soignées,
⇨ Massifs fleuris, entretenus avec soin,
Nos aînés y reposent dans la dignité qu’ils méritent.
À Colmar, malheureusement, c’est une toute autre réalité…
Et la réponse de la municipalité ?
J’aurais préféré une réponse positionnée sur des choix qui ont permis aux autres communes de réussir cette transition !
Les Colmariens méritent mieux.
Bien mieux.