Yves Hemedinger
-21/9/2025- Désolé, mon texte est long mais je serais heureux que vous puissiez le lire entièrement, merci.
À ceux qui pensent que je critique trop souvent le maire, je souhaite expliquer le fond de ma démarche.
D’abord, je vous invite à lire ou écouter mes interventions sans a priori. Faites le compte : sur un mois, mes publications Facebook où je m’oppose sont en réalité très minoritaires. Par ailleurs, je ne me contente pas de critiquer : j’assortis systématiquement mes remarques de propositions, ou bien de rappels concrets sur ce que j’ai fait ou ce que je fais.
Sans doute n’êtes-vous pas habitués à avoir des élus qui disent les choses sans filtre, sans faire semblant. Je m’efforce toujours d’avoir au moins cette valeur ajoutée, car c’est pour moi le minimum de respect que je vous dois. Oui, je parle franchement et c’est un gage de sincérité. Être connecté au terrain, c’est aussi entendre vos colères, souvent légitimes, et les relayer. Ne pas le faire serait manquer à mon devoir d’élu.
Ce que vous ne voyez pas et c’est normal, car il s’agit de correspondances privées, c’est le nombre de courriers et de mails que j’ai adressés au maire pour lui transmettre vos préoccupations, recueillies sur le terrain et lors de mes permanences mensuelles. Résultat : aucune réponse. Ce silence n’est pas un affront personnel, je m’en moque, mais un mépris pour la population que je représente. Et vous êtes nombreux à vivre ce même mépris, que je déplore profondément.
En démocratie, la règle est claire : la majorité agit, l’opposition s’oppose et propose une alternative au moment du débat électoral. Ce débat viendra.
N’en doutez pas le moment viendra ou les nombreux carnets jaunes, remplis grâce à vos témoignages, me permettront de faire des propositions concrètes, quartier par quartier, pour toutes les populations. Personne ne sera oublié.
Enfin, je reste cohérent : cela ne me gêne pas de dire (vous voyez, je peux aussi être positif avec lui) que le bilan du maire est globalement positif, car 97 % de son action était déjà préparée avant son arrivée, et j’y ai moi-même contribué.
Mais je dénonce oui, je critique ses méthodes, son mépris et sa fausse proximité avec la population.
Un maire n’est pas un influenceur sur les réseaux sociaux. Son rôle n’est pas de poser pour des photos (même si j’utilise aussi les réseaux pour rendre des comptes de mon action et mettre en valeur vos nombreuses initiatives), mais d’être réellement présent sur le terrain, d’écouter, de noter les idées et les questions, de chercher des solutions ou de savoir dire non quand c’est nécessaire, en l’expliquant.
Je crois en la force de la volonté politique. Mon intervention réussie sur le parking du Stadium, occupé par les nomades, le démontre : quand on veut, on peut. Et il ne faut jamais rien lâcher.