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23 septembre 2025

Elisabeth Spitz

Même si tout disparaît, librement je cheminerai pour garder la couleur de nos secrets.
Même si le temps est suspendu comme ces deux oiseaux perdus et que l’on perd tout absolu, j’entendrai l’écho de ta présence comme un cri dans le silence.
Même à bout de souffle au milieu de ce monde qui étouffe, continuons à respirer ensemble, continuons à déborder ensemble.
Sans détour ni grand discours, effaçons le glamour pour honorer l’amour.
Peu importe le décor il restera ce parfait accord, la musique de ces deux cœurs inséparables qui se regardent et s’aiment d’une manière incomparable.

Fabien Nierengarten

-23/9/2025- Si je devais conduire une liste lors des élections municipales de mars 2026, j'exigerais de la part de chacun de mes colistiers de prendre un engagement essentiel : celui de faire participer des citoyens volontaires à l'exercice de son mandat, en échangeant régulièrement avec eux sur les dossiers dont il a la charge, et en les associant aux réunions auxquelles il est convié. Je suis convaincu qu'un tel "parrainage" permettrait de sensibiliser un maximum d'électeurs aux nombreux enjeux (et difficultés) de la gestion des affaires publiques, et de combattre ainsi certains préjugés sur le rôle d'un élu local.
En effet, ma rencontre de samedi dernier avec une centaine de ces citoyens, m'a conforté dans une double (et très ancienne) conviction :
- Primo, nos concitoyens ne comprennent presque rien à la (trop) complexe répartition des compétences entre nos (trop) nombreux acteurs publics.
- Secundo, ces mêmes citoyens sont en revanche très demandeurs de transparence et de pédagogie sur le cheminement d'une décision politique, entre l'apparition d'un besoin sur le terrain et sa concrétisation effective dans les actes. Et plus particulièrement sur les obstacles juridiques, financiers et administratifs qu'il faut franchir entre ces deux étapes.
Prenons l'exemple d'une commune d'environ 800 habitants. Si chacun de ses 15 conseillers municipaux parrainait un citoyen par an, et ce, pendant les 6 années de son mandat, cela ferait près d'une centaine d'électeurs associés à la gestion de la commune. Sans droit de vote ni pouvoir de décision, bien évidemment. Mais avec, au final, une plus fine connaissance des dossiers et des projets. Et surtout, une prise de conscience accrue du véritable parcours du combattant qui sépare une idée de sa mise en œuvre concrète. Avec toujours cette question cruciale en toile de fond : dans la jungle des intérêts de CHACUN, où se situe exactement l'intérêt de TOUS ?
Je pense qu'il est absolument indispensable et très urgent de sensibiliser le citoyen à la réalité et à la difficulté de la gestion publique, ne serait-ce que pour lui faire comprendre à quoi servent ses impôts. Pour cela, rien de tel que de le mettre dans la situation du décideur local, et de le faire ainsi participer aux arbitrages (souvent très douloureux) qu'un élu doit réaliser pour tendre vers ce qui doit être son seul objectif : l'intérêt général. Le tout, face à des besoins en hausse flagrante...et avec des moyens en baisse constante. Bon courage à tous les futurs candidats !

Michel Spitz
22/9/2025

MUSEE DE LA GLYPTOGRAPHIE / JOURNÉES EUROPÉENNES DU PATRIMOINE / COLMAR 2025

Claude Oberlin se passionne pour les marques laissées par les tailleurs de pierre au Moyen Âge et à la Renaissance. De sa passion pour la glyptographie est né un musée, en pleine zone industrielle de Colmar, dans les anciens locaux de l’entreprise de distribution de boissons qu’il a gérée jusqu’en 2008. Aujourd’hui, ses fichiers informatiques comptent 10 000 marques, reproduites sur les murs de son musée. La discipline est encore peu connue et le maître des lieux aime à la faire découvrir aux groupes, aux historiens amateurs et aux universitaires.
Dans le cadre des Journées Européenne du Patrimoine, Claude Oberlin a ouvert son espace muséal et a proposé au public un passionnant voyage dans les arcanes de l’histoire des constructeurs de cathédrales en Alsace dans le Saint-Empire romain germanique et de France. Depuis uns quinzaine d’années, il parcourt l’Europe pour retrouver les traces laissées par les authentiques artistes de la pierre pour perpétuer leur mémoire.
Intarissable, il a partagé ses découvertes en retraçant les parcours de ces tailleurs de pierre entre la collégiale Saint-Thiébaut de Thann et la cathédrale d’Ulm, Vienne, Fribourg ou Bâle. Il a souligné l’importance de Strasbourg dans le Saint-Empire romain germanique, dont la construction de la cathédrale sur plusieurs siècles incita de nombreux compagnons à venir contribuer à son érection. Il a mis en évidence les différences dans les signes lapidaires des constructions rhénanes et de la Mitteleuropa avec ceux des abbayes cisterciennes et bénédictines construites en France. Par comparaison, il a réussi à retrouver les itinéraires de ces artisans qui ont travaillé en différents endroits, parfois à 500 km de distance, se déplaçant d’un chantier à l’autre. Il présenta des outils spécifiques, tels que des équerres, qui ont permis la construction de ces monuments au millimètre.
Ce voyage dans l’histoire de la construction des cathédrales a témoigné de l’importance des recherches qui devront encore se poursuivre pour découvrir toute l’étendue de cette richesse patrimoniale.
Le musée de la glyptographie est riche d’une collection de 12 000 signatures de tailleurs de pierre et réunit de nombreuses informations sur l’art des pierres de taille.
Musée de la glyptographie 12, rue André Kiener à Colmar. Les visites se font sur rendez-vous. Contact : oberlinc@wanadoo.fr - Site : www.glyptographie.fr





22 septembre 2025

Yves Hemedinger
21/9/2025

Gilbert Meyer nous a quittés il y a 5 ans, le 21 septembre 2020.
J’ai aujourd’hui une pensée particulière pour lui, pour le travail accompli, pour ces années d’équipe et de formation. Il aura consacré près de 40 ans de sa vie au service public, dont 25 années au service des Colmariens.
Homme peu enclin aux compromis, il aimait exercer le pouvoir. Nul ne peut nier qu’il a profondément transformé Colmar, sur tous les plans. Les Colmariens l’ont d’ailleurs réélu à plusieurs reprises pour cette raison.
Il avait une ligne directrice claire, une vision et une stratégie. À une époque où la politique manque souvent de sens, de caractère et de convictions, il incarnait une empreinte et un chemin.
Il a laissé une ville disposant d’importantes marges de manœuvre financières, avec une dette et des taux d’imposition parmi les plus faibles du pays, alors que tant de collectivités connaissent de grandes difficultés. Les inaugurations des cinq dernières années et même celles à venir avaient déjà été finalisées et financées avant 2020.
Il aurait particulièrement aimé voir la transformation de la place de la Cathédrale que nous avions préparée, ainsi que le chantier de la Cathédrale elle-même que nous avions lancé et financé.
Les derniers mois de notre relation me laissent toujours un goût amer, une forme d’incompréhension. Mais cela ne m’empêche pas d’être très heureux et fier d’avoir participé, pendant 25 ans dont 12 années comme son bras droit à la transformation de notre Ville.

[POLITIQUE / SUJETS DE SOCIÉTÉ]

Gastel Etzwane

-21/9/2025- Matthieu Pigasse, milliardaire, producteur d’émissions pour France Télévisions, s’invite dans sa propre émission pour attaquer le RN, sans contradiction réelle et sans que les téléspectateurs sachent qu’il finance le plateau. Quelques jours plus tôt, à la Fête de l’Humanité, il prononçait un discours applaudi où il suggérait de façon à peine voilée d’interdire ou de museler les médias jugés « de droite » ou « dangereux ». Autrement dit : l’homme qui réclame moins de liberté pour les autres profite d’une liberté totale pour lui-même sur le service public.
Et tout cela, financé par vos impôts. Mediawan vend ses programmes à France Télévisions, qui les achète avec l’argent public. Résultat : un milliardaire diffuse son discours militant sur une antenne publique, se rémunère dessus et les Français paient la facture.
Ce cas résume un système : deux poids deux mesures constants. Surveillance féroce dès qu’une voix dissidente apparaît, silence dès qu’un acteur du système se livre à des conflits d’intérêts flagrants. On obtient une boucle parfaite : un espace public capturé, des fonds publics détournés vers un message unique, et un pluralisme réduit à la portion congrue.
Le service public devrait être un forum ouvert ; il devient la caisse de résonance d’un discours militant, verrouillé, financé par ceux-là mêmes qu’il endoctrine.


[Le blog des esprits libres et éclairés, c'est ici ⇨ liberteresistance.fr]

21 septembre 2025

Mathieu Bedez

« Le Koïfhus, porte de mémoire »

À travers l’arche du Koïfhus, Colmar dévoile ses maisons à colombages comme un passage vers un autre temps. L’ombre et la lumière s’y rencontrent pour raviver la mémoire des siècles.
Une invitation à regarder autrement ce patrimoine vivant, à l’occasion des Journées Européennes du Patrimoine.

Yves Hemedinger

-21/9/2025- Désolé, mon texte est long mais je serais heureux que vous puissiez le lire entièrement, merci.
À ceux qui pensent que je critique trop souvent le maire, je souhaite expliquer le fond de ma démarche.
D’abord, je vous invite à lire ou écouter mes interventions sans a priori. Faites le compte : sur un mois, mes publications Facebook où je m’oppose sont en réalité très minoritaires. Par ailleurs, je ne me contente pas de critiquer : j’assortis systématiquement mes remarques de propositions, ou bien de rappels concrets sur ce que j’ai fait ou ce que je fais.
Sans doute n’êtes-vous pas habitués à avoir des élus qui disent les choses sans filtre, sans faire semblant. Je m’efforce toujours d’avoir au moins cette valeur ajoutée, car c’est pour moi le minimum de respect que je vous dois. Oui, je parle franchement et c’est un gage de sincérité. Être connecté au terrain, c’est aussi entendre vos colères, souvent légitimes, et les relayer. Ne pas le faire serait manquer à mon devoir d’élu.
Ce que vous ne voyez pas et c’est normal, car il s’agit de correspondances privées, c’est le nombre de courriers et de mails que j’ai adressés au maire pour lui transmettre vos préoccupations, recueillies sur le terrain et lors de mes permanences mensuelles. Résultat : aucune réponse. Ce silence n’est pas un affront personnel, je m’en moque, mais un mépris pour la population que je représente. Et vous êtes nombreux à vivre ce même mépris, que je déplore profondément.
En démocratie, la règle est claire : la majorité agit, l’opposition s’oppose et propose une alternative au moment du débat électoral. Ce débat viendra.
N’en doutez pas le moment viendra ou les nombreux carnets jaunes, remplis grâce à vos témoignages, me permettront de faire des propositions concrètes, quartier par quartier, pour toutes les populations. Personne ne sera oublié.
Enfin, je reste cohérent : cela ne me gêne pas de dire (vous voyez, je peux aussi être positif avec lui) que le bilan du maire est globalement positif, car 97 % de son action était déjà préparée avant son arrivée, et j’y ai moi-même contribué.
Mais je dénonce oui, je critique ses méthodes, son mépris et sa fausse proximité avec la population.
Un maire n’est pas un influenceur sur les réseaux sociaux. Son rôle n’est pas de poser pour des photos (même si j’utilise aussi les réseaux pour rendre des comptes de mon action et mettre en valeur vos nombreuses initiatives), mais d’être réellement présent sur le terrain, d’écouter, de noter les idées et les questions, de chercher des solutions ou de savoir dire non quand c’est nécessaire, en l’expliquant.
Je crois en la force de la volonté politique. Mon intervention réussie sur le parking du Stadium, occupé par les nomades, le démontre : quand on veut, on peut. Et il ne faut jamais rien lâcher.

20 septembre 2025

[POLITIQUE / SUJETS DE SOCIÉTÉ]

LE TARTUFFE DU LANGUEDOC

Gabriel Nerciat

-20/9/2025- Après le personnage de Chabrol en Vendée, tartufferie droitarde opus 2 en Languedoc.
L'odieux Robert Ménard a été en effet l'un des premiers maires de France à exhiber le drapeau bleu et jaune de l'entité ukrainienne au balcon de sa mairie de Béziers, et à s'en regorger sur tous les plateaux de télévision.
Aujourd'hui, il postillonne partout en s'étranglant de rage et réclame avec Retailleau (à juste titre, au demeurant) qu'on contraigne les maires pro-palestiniens à retirer du fronton de leurs mairies le drapeau de la Palestine (qui est d'ailleurs en réalité celui de la dynastie hachémite d'où étaient issus les anciens chérifs de La Mecque) qu'ils veulent exhiber lundi prochain.
Mais lui, on peut le parier, ne retirera pas son dérisoire fanion bandériste, et le ministre de l'Intérieur ne fera rien pour l'y contraindre.
Or il n'y a pas de demi-mesure : soit on ne tolère aucun drapeau étranger au fronton des édifices publics (même l'emblème marial de l'UE est une scandaleuse incongruité puisque l'UE n'est pas une fédération) ; soit on peut au gré des préférences du maire en tolérer d'autres, qui deviendront autant de motifs de discorde et de détérioration de la paix civile.
Or l'hypocrisie des droitards en la matière est toujours plus gênante que celle des gauchistes, parce qu'ils prétendent se vouloir garants de l'ordre public et de l'unité nationale, que les seconds ouvertement méprisent.


[Le blog des esprits libres et éclairés, c'est ici ⇨ liberteresistance.fr]
Phil
Nathalie Aubert
20/9/2025

Monsieur Straumann perdrait-il ses nerfs ?
Après avoir menacé des agents municipaux simplement parce qu’ils avaient « liké » des publications de ses adversaires politiques, le voilà contraint de rétropédaler.
Mais au fond, la question est grave : peut-on accepter que la liberté d’expression, pourtant garantie par la Constitution, soit mise en cause de cette manière ?
Un « like » sur un réseau social n’est pas un acte de militantisme, encore moins une prise de position publique dans l’exercice d’une fonction. C’est l’expression, personnelle et privée, d’une opinion.
Pire encore, les agents seraient discriminés selon leur niveau de responsabilité : certains auraient droit à une liberté d’expression, d’autres non.
Quel mépris !
Mais la démocratie n’est pas à géométrie variable ! La liberté d’expression vaut pour tous, sans exception, quel que soit le poste occupé.
J’affirme avec force : aucune pression, aucune menace ne doit peser sur celles et ceux qui, en dehors de leur mission professionnelle, choisissent de soutenir, même modestement, une idée ou une alternative politique.
Si Monsieur Straumann en est réduit à intimider et discriminer ses propres agents pour préserver son pouvoir, alors c’est bien le signe que le débat démocratique lui échappe.
Colmar mérite mieux qu’un climat de peur : elle mérite un maire qui respecte ses agents et les libertés fondamentales de tous.