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23 novembre 2025

Nathalie Aubert

-23/11/2025- M. Straumann se félicite de l’installation de la grande roue pour les marchés de Noël…
Très bien. Mais si c’est là le seul bilan concret de 5 années de mandat, je me garderai bien de m’en réjouir.
Les Colmariens méritent un vrai projet municipal, pas des effets d’annonce à quelques mois des élections. Notre ville a besoin de solutions durables pour le quotidien, la sécurité, la mobilité, l’attractivité économique – pas uniquement d’une grande roue, aussi sympathique soit-elle pendant les fêtes.
⇨ Colmar attend mieux.
⇨ Colmar mérite plus.
⇨ Nous le ferons.

Tristan Vuano - Alsace à vue de coucou
Cécile Ney
23/11/2025

Affrontant le froid, mais dans une ambiance très conviviale, des membres ainsi que la tête de la liste Colmar Citoyenne, Verte et Solidaire étaient présents à la marche contre les violences sexistes et sexuelles ce samedi 22 novembre à Colmar, organisée par l'association Nous Toutes 68 et en présence de Amnesty International.
Notre collectif fait de cette cause une priorité, s'engageant si elle est élue par les habitants et habitantes, à donner plus de moyens pour protéger les femmes et les enfants, mais aussi pour lutter contre le racisme, et toute forme de discrimination liée à l'âge, le handicap ou la pauvreté. Nous souhaitons faire de Colmar une ville inclusive.

Yann Durrière
22/11/2025

Suite à cette publication
la mairie a discrètement mis à jour les délibérations.
Dont acte.
Je me réjouis que notre vigilance oblige enfin l’équipe en place à respecter un minimum de transparence.
Mais il est quand même regrettable que personne ne s’en soit rendu compte avant… Cela en dit long sur l’état de l’opposition actuelle : consternante, absente, clairement inexistante.
La seule opposition qui travaille vraiment, qui vérifie, qui alerte et qui, même en n'étant pas au conseil municipal, obtient des résultats, c’est nous.
Et les faits le prouvent une fois de plus.
36e Festival du livre de Colmar
Photos Edouard Dabrowski









22 novembre 2025

Nathalie Aubert

-22/11/2025- Mes adversaires politiques m’ont toujours dit qu’avoir sa caricature dans les DNA atteste si ce n'est d’une certaine légitimité, au moins d’une certaine notoriété. C’est chose faite ! Plus sérieusement je suis très heureuse que les villes gérées par le Rassemblement National puissent avoir été une source d'inspiration pour Mr Straumann.
Néanmoins, il faut toujours préférer l’original à la copie. Que les Colmariens patientent encore quelques mois, on arrive ! Vivement 2026.

Phil / DNA

21 novembre 2025

[POLITIQUE & SUJETS DE SOCIETE]

François Asselineau

Le ravi du village

-21/11/2025- En annonçant aux maires – avec un grand sourire aux lèvres ! – qu'ils devaient accoutumer leurs administrés à l'idée d'envoyer leurs enfants se faire tuer pour Zelensky, le Général Mandon a déclenché un incendie national que sa ministre de tutelle – la pauvre Vautrin qui confond Zelensky et Wolinski – a tenté maladroitement d'éteindre aujourd’hui.
Cette déclaration ahurissante accrédite la rumeur selon laquelle ce Général de bureau, qui n'a pas fait la moindre guerre, n'est qu'un rond-de-cuir assez niais et affreusement sous-dimensionné pour le poste suprême de chef d'état-major des armées.
Et il se dit que si Macron l'a catapulté du rang de simple colonel à celui de général d'armée, puis chef d'état-major en seulement 7 ans (juin 2018-septembre 2025), ce serait précisément parce que c'est un ravi du village qu'il peut utiliser au choix comme une marionnette, un souffre-douleur ou un paillasson.
De fait, la vocation de Mandon semble bien d'être un larbin, incapable de faire de l'ombre à Macron, ni même de simplement freiner ses déclarations va-t-en guerre contre la Russie qui relèvent indiscutablement de la psychiatrie.


[Le blog des esprits libres et éclairés, c'est ici ⇨ liberteresistance.fr]

BFM Alsace

 "On n'arrive plus à absorber le surplus"

Des dispositifs pour mieux gérer les flux de foule des marchés de Noël alsaciens

Vidéo de 3 min 32 s ↴
[POLITIQUE & SUJETS DE SOCIETE]

La croissance revient ! Zut, c’est celle des prix et des taxes !

H16

-21/11/2025- Surprise : l’État français décide, au pied levé, de moderniser l’un de ses calculs. Pas de bol : c’est celui de la taxe foncière. Encore moins de pot : cela va se traduire par une augmentation poivrée.


On apprend en effet que le ministère de ce qui reste d’Économie va mettre à jour les fichiers de logements qui ne l’ont plus été depuis 50 ans afin de tenir compte des éléments de confort, que dis-je, d’opulence luxueuse comme l’eau courante ou l’électricité, en faisant donc croître la « superficie théorique du logement » dans le calcul de la taxe foncière.

Patatras, c’était bien tenté, mais cela s’est vu, malgré la discrétion de Bercy : ce petit changement revient à augmenter d’office la taxe foncière pour 7,4 millions de logements en 2026.

La méthode est simple : à chaque « élément de confort », une superficie supplémentaire est attribuée.

Pour l’eau courante – un de ces luxes que la France ne propose qu’aux plus riches – la Direction générale des finances publiques ajoute 4 m². Vous avez le portefeuille suffisamment dodu pour disposer de l’électricité dans toutes vos pièces ? Paf, 2 m² supplémentaires.


Vous osez vous tenir propre autrement qu’avec une bassine d’eau chaude et avez poussé l’opulence jusqu’à une baignoire ? Bing, 5 m² (avec seulement 4 m² supplémentaires si vous vous contentez d’une cabine de douche, plus prolétaire). Le lavabo représente un bon 3 m² et un WC, comble du luxe, 3 m². Voilà qui vous apprendra à faire le riche au lieu d’aller faire vos besoin dans la cabane au fond du jardin, comme tout le monde.

Pour un chauffage ou un climatiseur, ce sera 2 m²… Par pièce équipée, bien sûr ! Eh oui : le confort, c’est normalement réservé aux gros bourgeois, et vous voilà gros bourgeois. Surpris ? Il ne faut pas, la France de Macron est en pleine croissance (des prix et des taxes), et vous bénéficiez donc de cette opulence jetée ostensiblement à la face du monde.

Petits calculs faits, Bercy estime la hausse moyenne de la taxe d’habitation à 63€, en dehors de toute revalorisation des taux ou des bases locatives (qui ne manqueront pas d’arriver aussi, ne vous inquiétez pas).


Mais rassurez-vous : ce n’est pas tout !

Alors que vos taxes augmentent pour les biens dont vous êtes propriétaires (lisez : que l’État vous loue généreusement), vos factures d’eau vont aussi augmenter. Et pas qu’un peu.

Le petit reportage de BFMTV nous présente la prochaine augmentation : environ 300€ pour une famille moyenne de 4 personnes, soit une robuste croissance du prix du mètre cube de 50% (oui, 50% !) en 5 ans.

Eh oui, entre deux prêts à l’Ukraine et une augmentation des dépenses pour l’accueil localisé et généreux de tout le tiers-monde environnant, il faut trouver … 500 milliards d’euros pour refaire toute la distribution d’eau dans le pays.

En effet, ce coût est expliqué de façon plus ou moins vaseuse par différentes raisons parmi lesquelles on placera – bien vite – une petite antienne religieuse sur le Réchauffement Climatique, ce dernier étant responsable des terribles sécheresses et des inondations catastrophiques (« en même temps ») qui s’abattent sur une France dans laquelle il est, on le rappelle, interdit de faire des bassines de rétention pour réguler crues et aridité, parce que c’est contraire à Gaïa.

Hormis ces âneries climatiques, la principale raison est bien sûr la réfection des canalisations d’un réseau vieillissant (c’est là que se situe le gros des 500 milliards évoqués avec décontraction).

Subitement, la France se rend donc compte qu’elle n’a pas tenu à jour ses tuyaux et ses buses depuis des lustres et entend donc remettre ça d’équerre.


On imagine sans mal la quantité phénoménale d’argent public qui aurait dû être consacré à ça et qui a été consacré à des idioties républicaines sans rapport. On imagine de même les quantités encore plus considérables d’argent public qui seront attribuées à ces réfections et qui termineront dans la poche de contractants copains/coquins avec les autorités locales, petit capitalisme de connivence débridé oblige.

Autrement dit, on sait déjà que ce qui aurait dû être fait les 30 dernières années n’a pas été fait, et que ce qui doit être fait dans les 5 prochaines ne le sera pas. Oh, il y aura bien quelques canalisations qui seront remplacées, c’est certain : mais pour 100€ de canalisations remplacées, on aura 500€ de factures, voire 1000€. Et les canalisations ne seront pourtant pas plaquées or.

En outre, on en profitera pour alourdir la note de dépollution.

Évidemment, l’eau n’est pas plus polluée. En fait, elle l’est certainement moins qu’il y a 50 ans, l’usage des pesticides et herbicides n’ayant pas cessé de diminuer en France. En revanche, les normes étant de plus en plus strictes, il faut filtrer de plus en plus finement, ce qui coûte de plus en plus cher, pour un bénéfice réel de moins en moins évident que, dans tous les cas, le consommateur final, captif, doit payer.

Au passage, il sera difficile de passer à côté des graphiques colorés propulsés par BFMTV sur le sujet : pour eux, pas de doute, la dépollution coûte si cher qu’elle justifie des prix de l’eau jusqu’à 4 fois supérieur dans le Nord français (pourtant baigné de pluies, de lacs, de nappes et de fleuves) que dans le Sud, plus aride mais moins cher. Ben oui.


Bon, on le comprend : il s’agit une nouvelle fois de camoufler le pillage étatique de la population par des explications fumeuses, que ce soit pour la taxe foncière ou pour la distribution d’eau. L’État et les collectivités locales n’ont plus un rond, et raclent tous les fonds de tiroir, de façon de plus en plus véhémente et grossière.

En 2020, Macron nous expliquait théâtreusement que « Nous sommes en guerre ».


À l’époque, on croyait naïvement que le « nous » désignait le peuple français et que la guerre se jouait contre un virus. L’histoire a depuis montré que le « nous » désignait la caste jacassante (les politiciens et les médias) et que la guerre était dirigée contre le peuple français, ces gueux qui pensent de travers, votent de travers et épargnent de travers.

Et cette guerre contre le peuple, il faut la financer. Qui de mieux que le peuple pour financer son propre appauvrissement ?


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20 novembre 2025

[POLITIQUE & SUJETS DE SOCIETE]

Georges Kuzmanovic

L’Ukraine sacrifiée sur l’autel du réalisme américain

-20/11/2025- Les États-Unis et la Russie discutent en secret du futur de l’Ukraine. Entre avancée militaire russe, scandales à Kiev et désengagement américain, un nouvel ordre stratégique se dessine, révélant le basculement stratégique des États-Unis et l’impuissance croissante de l’Union européenne.

Photo by Jørgen Håland / Unsplash

Alors que Kiev vacille et que Moscou impose son tempo, Washington négocie directement avec le Kremlin, laissant les Européens sans prise sur la fin possible du conflit.

Depuis le retour de Donald Trump à la Maison-Blanche, les négociations entre Washington et Moscou au sujet de la guerre en Ukraine n’ont en réalité jamais cessé. Elles ont simplement avancé loin des regards, dans la continuité des premiers échanges menés en Arabie saoudite. Les brusques accès de colère du président américain, régulièrement mis en scène à propos de l’attitude jugée négative de Vladimir Poutine, ou des blocages institutionnels à Washington, relèvent davantage de la communication interne que de divergences réelles. Ils visent avant tout les opinions occidentales, les dirigeants européens et un Congrès largement va-t-en-guerre, afin de préserver la marge de manœuvre de la diplomatie américaine.

Car la réalité est tout autre : ces négociations illustrent le lent mais certain désengagement stratégique des États-Unis d’Ukraine. Washington transmet progressivement à une Union européenne dépassée – dirigée par des responsables sans vision stratégique, prisonniers de postures martiales – l’immense fardeau politique, militaire et financier du conflit. Alors que Macron, Starmer, Merz ou von der Leyen multiplient les déclarations belliqueuses, jusqu’aux propos délirants du chef d’état-major français, le général Fabien Mandon, appelant à se préparer à une guerre contre la Russie dans trois ou quatre ans et à « sacrifier nos enfants », les États-Unis, eux, se repositionnent dans un monde désormais multipolaire.

Un Zelensky fragilisé, un plan imposé

C’est dans ce contexte que s’inscrit la dernière initiative diplomatique américano-russe révélée par Axios. Le 19 novembre au soir, Kiev annonçait avoir reçu une nouvelle offre de négociation venue de Washington, mais élaborée sans même consulter les autorités ukrainiennes – déjà un classique et qui se répétera, on peut ajouter que les Européens non plus n'ont pas été « consultés ». L’émissaire américain Steve Witkoff et son homologue russe Kirill Dmitriev, patron du fonds souverain russe, auraient mis au point ce plan lors d’une visite de ce dernier aux États-Unis en octobre.

Cette démarche survient au pire moment pour Volodymyr Zelensky, affaibli par un vaste scandale de corruption dans le secteur énergétique, qui a entraîné la démission de deux ministres et d’un proche du président, juste avant des perquisitions menées par la justice. En réalité, Witkoff et le Kremlin cherchent à convaincre Donald Trump de faire pression sur Kiev pour qu’il accepte un accord favorable à Moscou, profitant du contexte politique et informationnel très défavorable à l’Ukraine. Dans le même temps, l’armée russe progresse dans l’est du pays et intensifie ses frappes contre les infrastructures énergétiques et les civils à l’approche de l’hiver.

La réalité stratégique pousse Washington à négocier

Les réalistes de Washington n’ont plus réellement le choix : la situation sur le terrain, l’essoufflement militaire ukrainien et la solidité résiliente de l’économie russe rendent toute stratégie d’usure illusoire.
Contrairement aux prédictions répétées en 2022 annonçant l’effondrement économique du Kremlin, la Russie a résisté aux sanctions, tout en développant des secteurs entiers de production souveraine. L'industrie aéronautique civile en est l’exemple le plus frappant : donnée moribonde il y a trois ans, elle signe aujourd’hui des contrats d’exportation avec l’Inde, démontrant l’ampleur des erreurs d’analyse en Europe et l’ineptie de la doctrine visant à « mettre la Russie à genoux ».

Sur le plan géopolitique, Washington mesure également les conséquences de son entêtement : la guerre en Ukraine a accéléré l’essor des BRICS et l’érosion progressive de l’hégémonie du dollar sur l'économie mondiale. Dans le grand affrontement stratégique avec la Chine, les États-Unis ne peuvent pas se permettre de pousser la Russie dans une dépendance totale vis-à-vis de Pékin. Henry Kissinger, George Kennan, John Mearsheimer et d’autres réalistes le martèlent depuis des décennies : une alliance russo-chinoise, à plus forte raison incluant l’Iran, serait rédhibitoire pour les intérêts américains. On peut à ce titre également relire le livre de Zbigniew Brzeziński, Le grand échiquier (1996) : « Pour les États-Unis, le pire des scénarios serait une grande coalition de la Chine, la Russie et peut-être l'Iran (...) unie par une détestation commune des États-Unis. Dans un tel cas, la Chine serait plus probablement le leader, et la Russie un suiveur. » – le « pire des scénarios » s'est en fait réalisé, ironiquement en raison de la volonté américaine d'étendre l'OTAN à l'Ukraine. On comprend la nécessité impérieuse pour Washington, sinon de le briser, au moins de l'atténuer.

Mais la question nucléaire ajoute encore à l’urgence. Depuis la sortie américaine du traité ABM sous Bush fils (2002) puis du traité INF sous Trump (2019), la course aux armements a repris. La Russie domine désormais dans le domaine des missiles hypersoniques, dictant en partie les orientations stratégiques américaines. D’où l’intérêt croissant à Washington pour un nouvel accord de sécurité globale, incluant cette fois la Chine, l’Inde et les puissances nucléaires émergentes, afin d’éviter une spirale ruineuse.

Les points clés du plan russo-américain

Le nouveau projet de Washington et Moscou aborde quatre grands domaines :
1. la paix en Ukraine ;
2. les garanties de sécurité ;
3. la sécurité du continent européen ;
4. le rapprochement entre les États-Unis et la Russie.

Comme les précédents, ce plan reprend largement les exigences du Kremlin. Il prévoirait :
• une reconnaissance internationale de la souveraineté russe sur la Crimée et les régions du Donbass, de Donetsk, de Kherson et de Zaporijia ;
• une réduction de moitié de l’armée ukrainienne, limitée à 400 000 hommes ;
• l’interdiction pour Kiev de détenir des armes de longue portée ;
• une Ukraine neutralisée, exclue de l’OTAN et sans présence militaire occidentale ;
• la levée des sanctions internationales et la restitution des avoirs russes gelés, intérêts compris.

Autant dire une défaite stratégique nette pour l’OTAN et l’Union européenne, conséquence directe de leurs propres erreurs d’analyse et de posture.

L’Europe surprise, impuissante, paralysée

Les Européens ont été pris de court – comme à chaque fois. Merz, Macron et Starmer ont immédiatement tenté de réagir lors d’un dîner improvisé à Berlin le 18 novembre, rappelant leur refus catégorique de tout accord conclu sans l’Ukraine. Mais leur marge de manœuvre est inexistante : ils ne disposent ni du rapport de force militaire, ni du poids diplomatique, ni même du réalisme politique nécessaires pour peser sur le cours des négociations.

L’Europe continue de se payer de mots : elle parle sanctions, fermeté, pression accrue sur Moscou, alors même qu’elle est incapable d’augmenter réellement son soutien militaire à Kiev. Pire encore : ces postures conduisent à un affaiblissement économique massif du continent, aggravant la crise énergétique et la dette publique dans un contexte de récession sur le continent, particulièrement en Allemagne, au Royaume-Uni et en France.

Sur le terrain : l’effondrement ukrainien

Pendant que les chancelleries s’agitent, la Russie poursuit son offensive. Pokrovsk, Mirnograd et Koupiansk tombent ; Slaviansk pourrait suivre rapidement. L’armée russe frappe massivement les infrastructures énergétiques, ferroviaires et industrielles, y compris loin de la ligne de front. Trois ans de discours occidentaux annonçant la fin imminente des stocks de missiles russes se heurtent depuis à la réalité d'une Russie apte à produire trois fois plus de moyens militaires que l'ensemble des pays OTAN réunis, et dont pourtant le PIB est 10 fois supérieur.

Quant à l’Ukraine, les pertes humaines sont colossales – 1,5 million de morts selon certaines estimations, plus de 600 000 déserteurs – et 14 millions de citoyens ont fui vers l’Europe ou la Russie (recensement ukrainien récent). La société ukrainienne est brisée, l’économie exsangue et politiquement Zelensky ne tient que par une autorité martiale qui ne repose plus que sur une légitimité faible.

Un théâtre diplomatique pour masquer l’impuissance

Les réactions européennes sont prévisibles : condamnations verbales, indignation morale, dénonciation des « attaques brutales » de Moscou (elles le sont). Le Quai d’Orsay parle d’agression inacceptable ; le ministre français Jean-Noël Barrot affirme que « la paix ne peut pas être la capitulation de Kiev ».
On se paye de mots.

Mais derrière les grandes phrases se cache une vérité simple : l’Europe ne peut plus agir. La guerre a révélé l’absence de puissance militaire, diplomatique et stratégique du continent. Pour certains dirigeants, cette agitation pourrait même servir à détourner l’attention de leurs difficultés politiques internes – quitte à abandonner l’Ukraine à son sort.

Cette séquence historique tragique pour l'Europe annonce peut-être le nécessaire retour du réalisme en géopolitique. On l'espère au moins pour la France.


Georges Kuzmanovic est directeur de la publication et rédacteur en chef de Fréquence Populaire. Analyste Géopolitique. Ancien officier de l'armée française. Ancien humanitaire.

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