Translate

31 mai 2025

Loïc Jaegert-Huber

Colmar solidaire, par action et par respect

Il y a des priorités qu’on ne lit pas toujours dans les tracts. Des urgences qu’on ne voit pas toujours dans les statistiques. Et pourtant, elles sont là, juste là. Dans le regard d’une mère qui porte seule son quotidien, dans l’angoisse silencieuse d’un aidant, dans le soupir d’un proche qui pousse un fauteuil roulant pour accéder à une mairie, un marché, ou simplement un trottoir.

À Colmar comme ailleurs, la solidarité ne peut plus être pensée comme un supplément d’âme, elle est le cœur battant d’une ville qui ne veut laisser personne derrière.

1. Pour une ville vraiment accessible, partout, tout le temps

Les personnes en situation de handicap ne demandent pas un traitement spécial. Elles demandent juste à vivre comme tout le monde. À Colmar, trop de lieux restent inaccessibles : trottoirs trop étroits, pavés trop espacés, bancs absents, écoles non adaptées, commerces sans rampe, panneaux illisibles, sanitaires inatteignables…

Et parfois, l’obstacle est plus absurde encore : un vélo attaché à un poteau suffit à bloquer un trottoir. Il est temps de rendre la ville lisible, fluide et bienveillante pour tous.

Nous engagerons un audit de terrain sur l’accessibilité avec les premiers concernés : personnes en situation de handicap, services municipaux, parents, associations… Et nous agirons, zone par zone, sans attendre.

Chaque projet urbain devra intégrer une charte d’accessibilité universelle : pour les poussettes, les fauteuils, les cannes blanches, les oreilles qui n’entendent plus bien… Ce n’est pas une option, c’est une obligation morale.

2. Colmar, ville amie des aidants

Qui prend soin de ceux qui prennent soin ? À Colmar, des centaines d’aidants accompagnent au quotidien un parent dépendant, un enfant autiste, un conjoint malade, ... Parfois, ces aidants sont eux-mêmes malades ou en situation de fragilité. Souvent seuls, trop seuls.

Nous créerons une Maison des Aidants, espace ressource de proximité, avec écoute, conseils, informations juridiques, répit. Nous développerons également des temps de répit coordonné avec les associations (APF, ALMA, AFM...), et valoriserons l’expérience des aidants dans les parcours de santé municipaux.

3. Lutter contre les inégalités de santé, dès le plus jeune âge

Certaines familles colmariennes renoncent encore à consulter un médecin, un spécialiste, un psychologue... Par pudeur, par isolement, par manque de moyens.

Et que dire de ces enfants en situation de handicap qui ne peuvent pas aller à l’école, faute de professionnels pour les accompagner ? Ce n’est pas acceptable. Pas dans une République qui se veut inclusive.

Nous établirons des permanences médicales sociales de quartier, en lien avec le Département, les mutuelles et les professionnels volontaires. Nous renforcerons la médecine scolaire, et soutiendrons les actions de prévention dans les écoles, les marchés… La santé ne commence pas à l’hôpital, elle commence par la confiance.

4. Créer un “Colmar Solidaire Pass” pour les plus fragiles

Parce que la complexité des dispositifs est parfois un frein, nous créerons un “Pass Colmar Solidaire” pour accéder plus facilement aux services publics et associatifs : aides alimentaires, transport, sport, culture, soutien psychologique, médiation sociale, …

Un seul guichet, un seul dossier, un seul contact de référence. Pour que l’énergie soit mise dans la reconstruction, pas dans la paperasse.

5. Penser le handicap comme une richesse citoyenne

La ville inclusive n’est pas une ville qui tolère, mais une ville qui accueille.

Nous lancerons un appel à projets pour des espaces partagés entre personnes valides et personnes en situation de handicap, juniors et seniors : ateliers d’art, sport adapté, théâtre, jardinage, … Des lieux qui mélangent les publics et les regards.

Et dans chaque service public municipal, nous instaurerons une formation obligatoire “accueil et handicap” pour les agents. Parce que l’inclusion commence dès la première interaction.

Le Conseil des Jeunes pourra être associé à cette réflexion. Car beaucoup ont des grands-parents fragiles ou des proches concernés. Leur regard peut nous surprendre et il faut leur donner une vraie place dans ce débat.

6. Colmar, ville de la dignité jusqu’au bout

Vieillir à Colmar ne doit pas rimer avec isolement ou abandon. Nous soutiendrons les projets d’habitat inclusif, forme d’habitat partagé et accompagné, entre le domicile isolé et la structure collective, avec un vrai chez-soi et une vie sociale choisie.

Nous renforcerons aussi les liens entre écoles et maisons de retraite, et nous mettrons en place un réseau de visites citoyennes, avec des jeunes volontaires, étudiants, services civiques, formés pour accompagner les personnes âgées isolées dans leurs démarches, leurs courses, ou simplement pour discuter.

Parce que nous devrions tous être vigilants pour nos voisins.

7. Un Fonds d’Innovation Sociale local

Trop souvent, les idées formidables meurent en silence faute de moyens. Nous créerons un Fonds d’Innovation Sociale municipal, cofinancé avec des fondations, des entreprises locales et des mécènes.
Il soutiendra des micro-projets : épiceries mobiles dans les quartiers, colocs intergénérationnelles, aide numérique à domicile pour les seniors, plateformes de bénévolat de quartier, etc.

Et pourquoi ne pas faire revenir les tournées de quartier à vélo ou en triporteur, pharmacie, pain, petit dépannage... comme autrefois chez le boulanger ou le laitier ? Certains souvenirs méritent d’être réinventés.

Une ville n’est pas grande parce qu’elle est belle. Une ville est grande quand elle rend la vie plus belle à ceux qui luttent en silence.

À Colmar, je veux que la solidarité devienne un réflexe, pas une rustine. Je veux que chaque personne, quels que soient son âge, sa condition ou sa fragilité, se sente attendue, soutenue, respectée. Pas demain. Maintenant.

Villa Tschaen - Urban Art Gallery

Vernissage de l'exposition "Bien Urbain"
Jeudi 12 juin 2025 de 18h à 21h


La Villa Tschaen a le plaisir de vous inviter au vernissage de sa nouvelle exposition "Bien Urbain" jeudi 12 juin, de 18h à 21h.
L’exposition "Bien Urbain" réunit huit artistes de la scène post-graffiti : Katre, Kean, Maxime Ivanez, Niack, Popay, Taroe, Timm Blandin et Wose.
L’urbain comme territoire, comme langage, comme matière. À travers peintures et compositions graphiques, les artistes explorent les multiples facettes de l’urbanisme : architecture en mouvement, mémoire des murs, dialogues inattendus entre nature et structures ou encore l’humain dans l’espace urbain.
Le titre "Bien Urbain" joue avec les mots et interroge : qu’est-ce qu’un "bien" dans la ville ? Un bâtiment ? Un patrimoine ? Une œuvre ? Une vue ? Un souvenir ? Chaque artiste propose sa réponse, entre abstraction, figuration et immersion.
Le vernissage sera marqué par la présence de Katre, figure emblématique du graffiti architectural, qui viendra présenter et dédicacer sa première monographie "De l’urbex au post-graffiti", fruit de plus de vingt ans de création.

Informations pratiques :
Vernissage jeudi 12 juin de 18h à 21h, en présence de l’artiste Katre
Dégustation
Entrée libre

Exposition du 12 juin au 9 août 2025
Galerie ouverte tous les samedis de 10h à 13h et de 15h à 19h et sur rendez-vous

Villa Tschaen
71 route de Neuf-Brisach
68000 Colmar

30 mai 2025

[POLITIQUE / SUJETS DE SOCIÉTÉ]

Barbara Lefebvre

-30/5/2025- Le talent d'Emmanuel Macron est de pouvoir toujours surprendre par la vacuité de sa pensée et la détermination de son verbe.
Petit bonhomme rêve d'un monde où il serait Prix Nobel de la paix, libérateur de l'Ukraine, sauveur de Gaza et d'Israël "en même temps", prophète fédéraliste de l'Union européenne.
Petit bonhomme rêve, mais il ne rêve pas grand comme Martin Luther King qui avait compris qu'il gagnerait son combat par la fraternité et la grandeur d'âme. Macron rêve petit. La France a rapetissé depuis 2017, la dette publique a grandi, l'image de la France à l'international s'est effondrée.
Petit bonhomme veut maintenant récompenser le Hamas en "reconnaissant" un État de Palestine qui n'a aucune chance de voir le jour : pas de frontière, pas de leader, pas d'élection démocratique depuis 20 ans, pas de société civile palestinienne favorable à la solution à 2 États.
Petit bonhomme ment aux Palestiniens et à tous ceux qui militent pour cet État. Après le 7 octobre, après la monstruosité des crimes commis par le Hamas et le Djihad islamique, après la démonstration depuis 600 jours de la détermination fanatique du Hamas, après le soutien évident d'une majorité de civils palestiniens à cette stratégie mortifère de sacrifice collectif, qui peut croire sérieusement qu'un État palestinien puisse exister en paix à côté d'Israël ?
Petit bonhomme se fiche du réel, il vit sur sa planète (qui hélas n'est pas celle du Petit Prince qui avait mieux compris que lui l'espèce humaine !)
En attendant, ce triste personnage est en train d'attiser la haine antijuive en France, il gargarise les islamogauchistes "Free Palestine" from the river to the see.
Pour rappel, aucun de leurs chers pays-frères arabes ne veut accueillir les Palestiniens. Depuis 600 jours l'Egypte verrouille sa frontière, comme la Jordanie.
Ces mêmes pays qui ont poussé les Palestiniens à refuser TOUTES LES PROPOSITIONS D'ÉTAT SOUVERAIN DEPUIS 1937 :
- commission Peel 1937 : NON
- plan de partage ONU 1947 : NON
- Camp David 2000 : NON
- Sommet de Taba 2001 : NON
- plan Olmert 2008 : NON
Petit Bonhomme va donc être celui qui imposera à des Palestiniens qui n'en ont jamais voulu un État qui vivrait à côté d'Israël ???
MACRON SE FOUT DU MONDE,
LE MONDE SE FOUT DE LA FRANCE,
ET LES JUIFS SERONT ENCORE ACCUSÉS D'ÊTRE RESPONSABLES DU DÉSASTRE ANNONCÉ.


[⇨ Le blog des esprits libres et éclairés, c'est ici : liberteresistance.fr]
Michael Naes
30/5/2025

Politique de stationnement concernant les professionnels de la santé

Les places de stationnement ne sont pas toujours disponibles. Cette situation peut entraîner un stress supplémentaire pour ces professionnels de la santé qui travaillent sans relâche pour prendre soin des autres.
En effet, le stationnement payant peut devenir un véritable fardeau financier pour ces professionnels, qui sont souvent mal rémunérés pour leur travail essentiel. Selon une étude récente, les frais de stationnement peuvent représenter jusqu'à 10% du salaire mensuel d'un infirmier ou d'une aide à domicile.
Cette politique de stationnement peut également avoir un impact sur la qualité des soins prodigués aux patients. En effet, les professionnels de la santé peuvent être amenés à retarder leurs visites ou à limiter leur temps de consultation afin d'éviter de payer des amendes. Cela peut compromettre la prise en charge des patients et leur bien-être.
Il est donc primordial que les autorités municipales prennent en considération la situation de ces professionnels de la santé et envisagent des solutions pour faciliter leur accès au stationnement. Comme l'a si bien dit Florence Nightingale, pionnière des soins infirmiers : "Le stationnement gratuit pour les professionnels de la santé est non seulement un geste de reconnaissance, mais également un soutien essentiel à la prestation de soins de qualité".
Yves Hemedinger
30/5/2025

Non, Monsieur le Maire, je ne « joue » pas (encore une expression bien méprisante de votre part) à défendre les infirmières.
Je fais simplement ce pourquoi j’ai été élu : défendre l’intérêt général et faire évoluer notre ville dans le bon sens.
Mais visiblement, nous n’avons pas la même vision du rôle d’un élu !
Suite à mon message respectueux envoyé hier (voir post précédent) certains ont vu votre réponse. Comme les infirmières concernées, je ne suis pas surpris… mais clairement déçu.
Pas de réponse sur le fond, pas de dialogue, juste une tentative de noyer le poisson. C’est une vraie occasion manquée.
Pourtant le sujet est sérieux, lui : il s’agit de professionnelles de santé, essentielles, confrontées à des difficultés concrètes, qui avaient des propositions à faire.
Ce qu’elles ont reçu en retour ? Du mépris.
Moi, je les ai écoutées. J’ai pris note de leurs idées. Et je continuerai à les défendre.
Mais pas seulement elles : je défendrai aussi tous ceux qui, petit à petit, se retrouvent exclus de l’accès au centre-ville.
L’avenir de notre ville mérite mieux qu’un jeu politique. Il mérite de l’écoute, du respect et du courage.


Ci-dessous le mail adressé à Monsieur le Maire, en espérant que, comme celui concernant l’entretien du cimetière, il suscitera une réaction salutaire et utile.

Monsieur le Maire,
À leur demande, j’ai récemment rencontré plusieurs infirmières libérales qui interviennent quotidiennement au domicile de leurs patients.
Elles m’ont fait part de leur déception à la suite de l’échange qu’elles ont eu avec vous, au cours duquel vous leur auriez suggéré, de façon pour le moins inélégante, d’effectuer leur tournée à vélo, mettant ainsi fin de manière abrupte à la discussion.
Cette remarque a été perçue comme déplacée, voire méprisante, alors qu’elles s’étaient adressées à vous dans un esprit constructif, soucieuses de trouver des solutions aux difficultés concrètes de stationnement qu’elles rencontrent, notamment en centre-ville, auprès de patients âgés et dépendants.
Le rôle qu’elles jouent est essentiel pour permettre à ces personnes de rester à domicile, un objectif que nous partageons tous et qui est également porté par la Collectivité Européenne d’Alsace.
Je souhaite que cette discussion puisse reprendre dans un climat plus respectueux, car plusieurs propositions concrètes et pertinentes ont été formulées et méritent d’être examinées avec attention. Ces solutions visent à concilier les impératifs de sécurité en centre-ville avec les réalités de leur exercice professionnel.
Il n’est pas bon que des professionnelles de santé, en déplacement pour prodiguer des soins, soient sanctionnées par des amendes parfois supérieures au montant même de leurs actes.
Dans l’attente de votre retour,
Veuillez agréer, Monsieur le Maire, l’expression de mes salutations distinguées.

28 mai 2025

Olivier Becht
Député de la 5e circonscription du Haut-Rhin

-27/5/2025- J’ai voté la Loi sur les soins palliatifs et celle sur l’aide à mourir. J’explique pourquoi :
 
Dès que l’on évoque la mort, la question est toujours sensible. Elle touche à un mystère qui nous dépasse et convoque aussitôt nos peurs, nos croyances, nos espoirs.
 
Disons le d’entrée : ces deux Lois ne s’opposent pas, elles se complètent pour garantir à tous le droit de mourir dans la dignité.
 
La première loi sur les soins palliatifs est assez consensuelle. Elle a été adoptée à l’unanimité. Il s’agit de rendre le droit aux soins palliatifs opposable. La vraie question est en réalité celle du manque de moyens. Je me suis déplacé récemment au centre hospitalier de Mulhouse pour rencontrer les personnels de santé au sein du service de soins palliatifs et j’ai pu constater le travail extraordinaire qu’ils menaient avec cependant des places limitées. Beaucoup de départements n’ont d’ailleurs même pas de services de ce type en France. Il faut donc renforcer les moyens comme je m’y suis engagé auprès du Docteur Claire Fourcade, présidente de la Société française d’accompagnement et de soins palliatifs, que j’ai reçue dans mon bureau à l’Assemblée nationale.
 
La seconde loi sur l’aide à mourir était plus compliquée, même adoptée à la majorité absolue de l’Assemblée, car elle ouvrait des droits nouveaux en France qui étaient jusque là interdits et qui obligeaient les personnes concernées à solliciter une aide à mourir dans un autre pays.
 
Il concerne les personnes qui ne souhaiteraient pas mourir lentement par déshydratation comme c’est le cas souvent lors de la sédation profonde ou qui seraient résistants aux traitements censés soulager la douleur dans le cadre des soins palliatifs. Dans ces cas, pour éviter une « agonie », la personne concernée serait aidée à partir rapidement dans la dignité par la mise à disposition d’un produit qu’elle s’administrerait elle-même. C’est l’aide à mourir.
 
Sur ce sujet très sensible j’aimerais être très précis car beaucoup de choses ont été dites ou écrites et qui sont assez loin de la vérité.
 
Que dit le projet de texte de loi sur lequel nous sommes tombés d’accord ce mardi ?
 
- L’aide à mourir consiste à autoriser et à accompagner une personne qui en a exprimé la demande à recourir à une substance létale qui doit être « auto-administrée ». C’est donc la personne concernée qui accomplit elle-même le geste en appuyant sur un bouton et pas du tout un personnel de santé. Le seul recours au personnel de santé concerne les personnes qui seraient en incapacité physique de le faire elles-mêmes (du fait d’une paralysie par exemple) mais qui sont conscientes et en exprime de manière claire la demande et demanderaient alors à un médecin d’appuyer sur le bouton pour son compte.
 
- les conditions pour pouvoir y accéder sont très strictes :
• être âgé d’au moins 18 ans
• être de nationalité française ou résider de manière stable et régulière en France
• être atteint d’une affection grave et incurable qui engage le pronostic vital, en phase avancée ou terminale
• présenter une souffrance physique ou une souffrance psychologique constante liée à cette affection qui est soit réfractaire aux traitements, soit insupportable lorsque la personne ne reçoit pas ou a choisi d’arrêter de recevoir des traitements
• être apte à manifester sa volonté de façon libre et éclairée.
 
Ces conditions sont cumulatives. Il faut qu’elles soient donc toutes remplies.
 
Deux précisions sont apportées par la Loi :
- La notion de « phase avancée » d’une maladie est caractérisée par l’entrée dans un processus irréversible marqué par l’aggravation de l’état de santé de la personne malade qui affecte sa qualité de vie.
- De même, une souffrance psychologique ne peut pas seule permettre l’accès de l’aide à mourir.
 
Le malade devra faire une demande express et par écrit à un médecin qui lui donnera les informations sur son état et son évolution. La décision d’accéder à la demande est prise de manière collégiale par des médecins compte tenu des critères ci-dessus et de l’état du patient.
 
En cas d’accord des médecins, la personne concernée devra encore confirmer sa demande avec un délai de réflexion de 2 jours supplémentaires. La personne pourra à tout instant stopper le processus et les professionnels de santé s’assureront qu’aucune pression ne soit exercée sur la personne concernée par l’aide à mourir par un membre de la famille, un proche ou toute autre personne.
 
Ces critères très stricts étaient importants pour moi afin de placer des garde-fous. Sans eux je n’aurais pas voté la loi.
 
Pour être clair, grâce à ces critères :
 
- Il est faux de dire que l’on ouvre le droit généralisé au suicide car cela ne concerne que les personnes en toute fin de vie. Quelqu’un qui a juste envie de mourir ou qui dispose encore d’une vraie espérance de vie, même malade, ne peut disposer de l’aide à mourir.
 
- Il est faux de dire que l’on va euthanasier les gens comme les animaux car ce n’est pas le soignant qui décide et administre la substance létale, c’est le patient qui décide et s’administre lui-même la substance. Le soignant vérifie que les conditions sont remplies.
 
- Il est faux de dire que l’on peut laisser des directives anticipées qui nous condamneraient alors même que nous pourrions changer d’avis après car justement il n’y a pas de directives anticipées. Seul le patient décide en fin de vie et personne à sa place.
 
Bien entendu sur la base de ces critères très stricts certains diront que c’est déjà trop alors que d’autres diront que ce n’est pas assez.
 
Le rôle du député lorsqu’il fait la Loi est de trouver un équilibre dans une société donnée et à un moment donné de l’Histoire.
 
Il n’y a jamais sur ce type de sujet de « bon » choix ou de choix « juste ». Il y a ce que l’on pense devoir voter en son âme et conscience.
 
J’ai donc pris une décision :
- après avoir lu les nombreux livres, notes, lettres, mails reçus de la part de mes concitoyens ;
- après avoir reçu des dizaines de personnes, autorités religieuses, présidents d’associations de santé, soignants à mon bureau à Rixheim et à Paris ;
- après m’être rendu sur le terrain auprès des soignants et des malades dans les hôpitaux.
 
J’ai pris cette décision car je m’y étais engagé lors des élections législatives en 2017, 2022 et 2024 et que je mets un point d’honneur à respecter mes engagements.
 
J’ai pris cette décision en mesurant bien le fondement des valeurs à la fois chrétiennes et humanistes dans lesquelles j’ai été élevé.
 
J’ai aussi pris cette décision sur le fondement de mon expérience personnelle car on est toujours le produit de son histoire.
 
Ma grand-mère paternelle s’est éteinte d’un cancer généralisé lorsque j’avais 16 ans. Malgré les traitements des médecins et les produits palliatifs, elle a souffert le martyre car son cœur a résisté à la douleur et aux drogues administrées pour la calmer. Les dernières semaines furent terribles. Allant la voir presque quotidiennement, durant ses moments de conscience, elle m’appelait et me suppliait de mettre fin à ses jours. J’en étais incapable comme j’étais incapable de voir cette femme que j’aimais profondément souffrir autant. Sa voix reste gravée dans ma mémoire comme si cela était hier. Ce que l’on aurait accordé par pitié à un chat ou un chien, on le refusait à un être humain. Ce que la société ne lui a pas accordé, les deux lois que j’ai votées aujourd’hui l’accorderont à ses descendants.
 
Ces deux lois ne sont pas parfaites, j’en suis conscient.
 
Elles seront désormais examinées par le Sénat puis à nouveau par l’Assemblée. Elles seront encore certainement modifiées et complétées peut-être avec d’autres garde-fous avant d’être votées définitivement, je l’espère, afin que chacun dans notre société puisse mourir dans la dignité.

Phil

DNA Colmar : mise aux poings chez les républicains

Yves Hemedinger
28/5/2025

Édouard Philippe sort un livre intitulé « Je suis en colère »

Franchement, c’est presque risible… Il oublie qu’il a voté deux fois pour Macron, qu’il a été son Premier ministre pendant 3 ans, et même qu’il a appelé à voter communiste aux dernières législatives.
Mais en réalité, c’est nous qui sommes en colère.
Contre lui et ses amis, qui ont plongé la France dans la faillite économique, et qui l’ont rendue incapable de protéger sa population comme son identité.

[POLITIQUE / SUJETS DE SOCIÉTÉ]

H16

L’odeur de faillite est maintenant impossible à masquer

-28/5/2025- Le couple présidentiel – ou ce qui en tient lieu – aura beau échanger des coups en place publique ou se chamailler amicalement, il aura bien du mal à faire oublier la situation plus que préoccupante du pays, notamment sur le pan économique.


Car même si on peut raisonnablement imaginer qu’un grand nombre de Français auraient bien voulu se trouver à la place de Brigitte lorsqu’elle a infligé une petite tarte bien sentie à son épouse, il reste nécessaire de souligner que cette situation économique se dégrade franchement.

En soi, c’est déjà une performance tant la situation était particulièrement mauvaise. Et il n’en faut pas beaucoup pour la détériorer encore plus : à peine Trump évoquait-il une sévère hausse des droits de douane pour les produits européens que la ministraille française montait au créneau pour avertir que cela pourrait aboutir à une situation intenable, montrant la fragilité réelle de l’économie française à ce sujet, qu’une moindre pichenette – essentiellement rhétorique, ces droits n’étant pas encore d’application et très manifestement ouverts à débat – pousse à la dégringolade.

Au passage, cette dégringolade rappelle à tous que la richesse et l’opulence sont des états qui nécessitent un travail constant, sur des décennies, et que le retour à l’état normal – c’est-à-dire la pauvreté et la misère – peut être bien plus rapide.

Par exemple, certains présentent le fait que le PIB par habitant des Italiens rejoint celui des Français comme un gage d’amélioration pour l’Italie : c’est exact, mais ce n’est que la moitié du tableau puisque cela revient à occulter que la France ne parvient plus à progresser ou qu’elle le fait de façon si modeste que, petit à petit, le monde civilisé la dépasse progressivement. Selon cette mesure, alors qu’elle était au 13ème rang en 1980 (devant les États-Unis), la France n’est plus qu’au 25e rang en 2023…

Or, cette chute n’est que la partie visible de la situation économique. Malheureusement, d’autres éléments s’accumulent qui montrent que le pays n’est non seulement plus du tout géré mais qu’il se dirige droit vers une faillite pure, simple et retentissante.


Ces colonnes ont souvent relaté – en pure perte – le risque de plus en plus présent d’une telle faillite et beaucoup n’y voyaient qu’une sorte de mantra un peu mécanique pour grossir les travers de la mauvaise gestion des comptes publics en France. Cependant, le mot même de « faillite » n’est plus réservé à quelques blogs des intertubes interlopes : à présent, même la presse la plus grand public évoque la question, estimant que « le fardeau de la dette française est "presque hors de contrôle" ».

Alors que le constat est évident pour qui veut bien s’en donner la peine, qu’il a été posé ici même (et bien ailleurs) depuis au moins 10 ans, les récents développements forcent la presse économique et quelques politiciens un peu moins communistes que les autres à admettre qu’une cessation de paiement, totale ou partielle, de l’État français ou, plus prosaïquement, un échec du Trésor à faire « rouler la dette » de façon satisfaisante n’est plus une possibilité très improbable et devient même envisageable, notamment après la mise en garde récente du FMI sur les annonces officielles – et particulièrement peu réjouissantes – d’un déficit à 6% du PIB pour l’année courante.

Du reste, cette déroute financière ne se cantonne même pas au budget de l’État puisqu’elle touche aussi les comptes de la Sécurité sociale. La Cour des comptes, entre deux soupirs d’impuissance, juge ainsi dans un rapport paru il y a quelques jours que la trajectoire des comptes sociaux est « hors de contrôle » et estime possible un risque « de plus en plus sérieux de crise de liquidité » à partir de 2027. C’est joliment tourné, mais cela veut réellement dire « faillite ».

Il faut bien comprendre que face à ces deux éléments aux euphémismes qui ne cachent plus du tout que le pays est au bord de l’effondrement, nous avons en place une équipe essentiellement composée des mêmes branquignoles que ceux qui ont géré avec un brio assez phénominable la crise pandémique de 2020, et qui ont enfilé sans sourciller les décisions véritablement idiotes voire suicidaires dans à peu près tous les domaines, depuis l’énergie jusqu’à l’éducation en passant par la santé ou les transports.


Cette même équipe de bras cassés dangereux est, du reste, toujours vaguement cornaquée par cette serpillière humide de Bayrou et consciencieusement rabrouée par le psychopathe actuellement locataire de l’Élysée dont les problèmes maritaux ne cessent de déborder sur la politique française.

Oui, nous avons vraiment les meilleures cartes en main pour surmonter l’obstacle qui, pourtant, est bibliquement simple à résoudre puisqu’il n’y a que deux façons de procéder : ou bien augmenter les prélèvements, ou bien diminuer les dépenses.

Bien évidemment, augmenter les prélèvements dans le pays le plus taxé du monde est une énorme ânerie rapidement contre-productive (par effet Laffer, notamment) mais c’est bien la piste qui sera privilégiée tant il est clair que nos politiciens sont dans l’incapacité assez consternante de faire la moindre économie.

Il suffit de passer en revue les actuelles propositions d’économies (sucrer un chèque débile, réduire une aide idiote, etc.) et mettre les montants ainsi épargnés (quelques centaines de millions d’euros, au mieux) en regard des sommes à trouver (entre 50 et 100 milliards d’euros) pour comprendre qu’on continue de barboter dans un rikiki si micrométrique qu’on peut parler de foutage de gueule.


Et bien sûr, confusément, à tâton, les gouvernants actuels commencent à réaliser que ces bricolages fumeux ne suffiront pas, qu’il va falloir trouver « autre chose », cette voie mystérieuse composée à la fois d’une baisse des impôts pour satisfaire les contribuables, d’une augmentation des dépenses pour satisfaire les citoyens qui veulent toujours plus de services, et d’une diminution simultanée de la dette pour satisfaire le côté magique et licornes colorées.

En attendant que les licornes pointent le bout de leur corne, on prépare les Français à l’ultime tabassage : on va leur demander « un effort ».

Ne vous faites aucune illusion.

Non, il ne s’agira pas de se tenir droit et fort devant la disparition des subventions aux entreprises (entre 80 et 200 milliards d’euros par an, selon le mode de calcul, dont 80% vont aux entreprises publiques – généralement médiocres). Les aides continueront de couler vers les copains et les coquins d’un côté, et couler la France de l’autre.

Non, il ne s’agira pas d’être courageux devant l’arrêt des sprinklers à pognon dans l’Aide Française au Développement à l’étranger (15 milliards d’euros annuels). Les mixeurs électriques distribués dans les écoles africaines sans électricité ont encore de beaux jours devant eux.

Non, il ne s’agira pas d’encaisser la disparition du pipeline d’argent public vers les associations lucratives sans but (23 milliards par an). Les subventions pour les associations d’étude de l’expression de genre dans l’art moyen-âgeux ou d’accompagnement de « mineurs isolés » en milieu rural continueront de se déverser avec frénésie.


Non, définitivement, les parasites qui dirigent actuellement le pays n’iront pas piocher dans ces solutions trop simples.

Ils savent déjà quoi faire, ils sauront comment le présenter comme juste, adapté, mettant « les riches » plus à contribution que « les pauvres ». Ce sera aussi simple qu’inique et douloureux, et l’idée générale transpire des articles actuels qui évoquent, les petits malins, le fameux « patrimoine financier » des Français (6350 milliards d’euros, quel beau gâteau !), cette épargne qui – ça tombe bien, non ? – atteint actuellement des sommets.

La dette explose, mais rassurez-vous, les politiciens vont sauver leurs fesses : ils vont piller votre épargne.

Ce pays est foutu.


[⇨ Le blog des esprits libres et éclairés, c'est ici : liberteresistance.fr]