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29 juin 2019

[Récréation]
 
Les sobriquets de nos élus


Rares sont les hommes et femmes politiques qui y échappent.
Si certains surnoms d'élus nationaux sont tombés dans l'oubli, d'autres sont restés gravés dans notre mémoire. Ainsi : "Ballamou" (Édouard Balladur, que l'on appelait aussi "Sa Courtoise Suffisance" et "Le Grand Ballamouchi"), "Tonton" (François Mitterrand), "Gros Quinquin" (Pierre Mauroy), "Bécassine" (Ségolène Royal), "Naboléon", "Iznogoud" (Nicolas Sarkozy). François Hollande en a collectionné le plus : "Fraise des Bois", "Flanby", "Pépère", "Le Pingoin", "Capitaine de Pédalo"...

Nos élus locaux y ont droit également. À commencer par l'ex-dauphin, le premier adjoint, affublé du sobriquet de "Kangourou" : « On connaissait déjà sa cravate kangourou, on imagine son slip » pouvait-on lire dans un zapping (DNA). Autre surnom souvent entendu : "La Voix de son maître", ou encore poisson-pilote.

Quant à Gilbert Meyer, il les accumule : "Chiless", son prénom alsacianisé, "Chwouldi" (« j'vous l'dis » : cette expression ponctuait régulièrement ses phrases, par le passé), "Le Pharaon" souvent employé ici, "L'omni-maire" en référence à "l'omni-président" Sarkozy, sous la plume de Franck Buchy, enfin le cruel "Bac moins 5" popularisé par Roger Siffer et qui a valu à ce dernier une interdiction de se produire à Colmar.

27 juin 2019

Frédéric Hilbert

Pas de caution écologique

Je lis dans la presse ou sur certains comptes Facebook que je rencontre les potentiels candidats aux prochaines élections municipales. Certains me voient déjà accepter un poste d'adjoint. Mais toutes ces informations ne sont pas entièrement justes. Si j'ai rencontré certaines personnes, aucun accord n'a été acté. Si beaucoup souhaiteraient que je les rejoigne, la réciproque n'est pas forcément vraie. Je n'ai que faire d'un strapontin. D'ailleurs certaines rumeurs disaient déjà la même chose il y a 6 ans. Il n'y a qu'à constater leur véracité. Je ne suis pas une caution écologique, les votes qui se portent sur un projet écologique ont plus de poids. J'aimerais qu'en mars prochain les électeurs aient ce choix.
27/6/2019

26 juin 2019

Brèves de Colmar


⬦ Conservatoire :
- Schilles n'aime pas le violon.
- Il préfère le pipeau !


⬦ Commentaire publié par un conseiller municipal de la majorité : « Une place de la Cathédrale avec un parking, ce n'est pas cohérent... Il faut embellir cette place... »
Autrement dit, la municipalité aura fait preuve d'incohérence pendant les quatre mandats de Gilbert Meyer.
Il n'est jamais trop tard pour bien faire.


⬦ La pleine page de L'ALSACE consacrée à la navette gratuite a tellement plu au maire que celui-ci l'a publiée sur le site de la Ville. Ira-t-il jusqu'à la publier dans Le Point colmarien ?


Que ne ferait-on pour plaire à son maître ?



Mais comme le souligne malicieusement un fidèle lecteur : 

« moins dangereux que dans les rues de Colmar en tout cas ! »

21 juin 2019

L'ALSACE du 21/6/2019
[Vidéo] Benoît Nicolas s’explique sur son retrait de la course à la mairie de Colmar


Il était le seul candidat officiellement déclaré aux prochaines municipales à Colmar. A la surprise générale, Benoît Nicolas a annoncé vendredi dernier qu’il retirait sa candidature. L’avocat colmarien revient sur les raisons de sa décision, les réactions de son équipe de campagne et ce que deviendra le projet qu’il portait avec son équipe. Plus d'informations à retrouver dans le journal du 22 juin.

Interview : Clément TONNOT

18 juin 2019

Benoît LEGRAND

Faire de la politique autrement

Suite à la renonciation de Benoît Nicolas, je lis les réactions qui sont partagées entre colère et déception. Mais personne ne fait la critique systémique de ce qui s'est passé, parce que tout le monde voit et vit au premier degré. Alors je me propose de faire un peu de réflexion théorique et d'apporter ma contribution comme une interprétation possible.

Pour rappeler, Benoît Nicolas s'est engagé il y a un an sur le chemin de croix qu'est une campagne municipale. Deux ans avant l'échéance sur Colmar, ce qui peut paraître tôt, mais qui peut paraître long aussi quand on vient de loin. Il commençait de zéro car sans parti et sans expérience. Son credo était de faire de la politique autrement, des gens y ont cru et se sont ralliés à lui, et il a commencé à faire une campagne traditionnelle avec l'inauguration d'un local et la recherche de fonds.

Faire de la politique autrement, ce message est porteur. Car au niveau de la ville de Colmar, nous avons tous en tête la manière dont le maire actuel gère la municipalité, de manière très verticale et autoritaire. Ses décisions étant souvent incontestables, ce que Gilbert Meyer veut, Gilbert Meyer obtient. C'est là qu'on arrive à la structuration politique qui permet ces dérives.

Dans tout collectif, la façon dont se prennent les décisions du groupe sont représentatives de la façon de penser des membres de ce collectif. Si chacun délègue sa voix à la même personne, alors nous avons un chef, et tout le monde le suit et c'est la verticalité. Si chacun exprime sa voix équitablement, alors la décision est prise avec du temps et c'est l'horizontalité. La verticalité est plus réactive et concurrentielle. L'horizontalité est plus inclusive et coopérative. C'est donc ce degré de verticalité (et accessoirement d'horizontalité puisque ces deux angles sont "complémentaires") qu'il faut étudier pour avoir un aperçu de la valeur d'une structure. Sachant que dans une structure verticale, l'élite aura toujours tendance à un moment ou à un autre à s'autonomiser des membres dont il tire la légitimité. Le pouvoir corrompt et l'hybris prend toujours le dessus.

N'oublions pas qu'en 1993, Gilbert Meyer était ce porteur de renouveau face à Edmond Gerrer pour la députation. Alors qu'il avait été son suppléant peu de temps avant. Pour éviter que ce genre de scénario se reproduise encore et encore, il ne faut pas donner les pleins pouvoirs de manière inconditionnelle à une personne. Sinon, à un moment, elle imposera elle aussi ses décisions comme si elles étaient immuables. Dans le système actuel où les élections consacrent une personne pour une durée déterminée, c'est compliqué de lutter contre les dérives autoritaires, mais rien que d'en prendre conscience permet de réfléchir à la situation.

Je fais donc un appel à ceux qui veulent vraiment changer les choses. Ceux qui ne veulent plus que le destin de la société soit pris entre quelques-uns. Ne donnez plus votre avis, faites de la politique. Ne déléguez plus votre voix à un représentant, faites de la politique. N'attendez plus sagement que les choses se passent, faites de la politique. Votre opinion est aussi importante que celle de tout autre.

Alors, quand vous vous engagerez à voter ou à militer pour un ou une candidate. Ne regardez pas uniquement qui il est, cela reste trop superficiel. Regardez quel est son programme et demandez-vous comment il a été construit. Car si vous voulez faire de la politique autrement, c'est à quoi vous devez vous responsabiliser.

17 juin 2019

Isabelle Kieffer

Vous avez dit dommage ?

Je réagis, je ne réagis pas ? Je reste sur le toit de ma niche et médite, rumine sur la défection soudaine de B. Nicolas. Le pékin moyen que je suis (à Colmar l’expression s’impose) ne savait pas tout.

Donc je réagis.

J’admire la mansuétude, la magnanimité de ceux qui saluent le courage de sacrifier de nobles ambitions sur l’autel familial. L’autel cache – semble-t-il – quelques loups sous ses draperies. « Dommage » disent-ils : pas sûr. La déconvenue aurait pu être sévère, mieux vaut être brutalement déçu maintenant que trop tard.

Oublions vite l’inconséquence, la légèreté de ce candidat à qui il faudrait cinq vies pour mener à bien une campagne électorale à laquelle personne ne l’a forcé, qui n’a pas compris que choisir c’est renoncer et essayons de trouver une alternative à l’équipe municipale en place et à sa politique.