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8 avril 2020
Vive l'impôt !
L'IRE
Passagers clandestins
Il aura fallu une épidémie pour ébranler enfin le socle détestable de l’Économie toute puissante.
Comme si l’on s’apercevait enfin que le discours, tous les discours ne s’occupaient que de santé de l’économie et non de celle de l’humain, de celle de l’environnement, puisque l’on ne peut plus nier aujourd’hui que les deux sont liées.
On pousse aujourd’hui de hauts cris sur l’imprévoyance des pouvoirs publics sur le stock de masques, le nombre de personnels hospitaliers ? Quelle hypocrisie !
Alors qu’hier jusqu’aux personnes au pouvoir, même celles à qui étaient confiées la gestion des finances publiques, s’interrogeaient sur l’utilité des impôts, se grattaient la tête pour mettre en place des solutions d’évitement, rechercher des niches cela au nom de l’attractivité ou du risque d’évasion fiscale.
L’impôt était devenu un mot ordurier, le monde idéal était un monde sans impôts.
Le riche devait voyager léger, en passager clandestin, avec tapis rouge à la sortie de l’avion, congratulations et photos dans les journaux. Le reste de l’humanité en serait immanquablement bénéficiaire à la fin.
Quelle blague !
A quoi pensait-on en vilipendant l’impôt ? De quoi rêvait-on ? D’une vie où l’école, la santé et même la sécurité ne servent à rien ? On serait plus efficace et mieux servi en ne comptant que sur la capacité du seul individu à veiller sur soi ?
Depuis 30 ans les hôpitaux, comme l’école, comme la police manquent de moyens et le crient à qui ne veut pas les entendre.
Aujourd’hui, à vingt heures on applaudit, gratuitement, les braves soldats hospitaliers.
J’aimerais que ceux qui, d’une manière ou d’une autre, en pratiquant la recherche des niches fiscales ont contribué à l’appauvrissement des hôpitaux, aient la pudeur de retenir ce geste de solidarité.
De même, si dans l’urgence, l’argent d’où qu’il vienne sera utile et accepté, il faut se rappeler que c’est une insulte de faire des dons aux services publics si ces dons sont défiscalisés.
C’est des impôts qu’il faut payer, les services publics n’ont pas à dépendre de soi-disant mécènes ou de l’aumône privée.
Le service public c’est notre bien public.
Il justifie un effort commun.
Les Hospitaliers n’auront pas qu’une simple crise à passer, la crise hospitalière a commencé il y a trente ans.
La crise hospitalière comme celle de l’école et de la police doivent être résolues dans la durée.
Vive l’impôt !
6 avril 2020
Le témoignage d'un médecin colmarien malade du Covid-19
cliquer ici ↴
https://www.dna.fr/sante/2020/04/06/video-malade-du-covid-19-un-docteur-critique-la-gestion-de-cette-crise
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https://www.dna.fr/sante/2020/04/06/video-malade-du-covid-19-un-docteur-critique-la-gestion-de-cette-crise
3 avril 2020
COVID-19
Le monde entier affronte aujourd’hui un ennemi commun: le COVID-19. Le virus n’épargne aucune nationalité, communauté ou religion. Il attaque tout le monde sur son passage, implacablement.
Pendant ce temps, les conflits armés continuent de faire rage dans le monde.
Ce sont les personnes les plus vulnérables – les femmes et les enfants, les personnes en situation de handicap, les personnes marginalisées et déplacées – qui paient le tribut le plus lourd. Ces mêmes personnes courent également le plus grand risque de subir des pertes dévastatrices à cause du COVID-19.
N’oublions pas que dans les pays ravagés par la guerre, les systèmes de santé se sont effondrés.
Les professionnels de santé, qui étaient déjà peu nombreux, ont souvent été pris pour cibles. Les réfugiés et toutes les personnes déplacées par des conflits violents sont doublement vulnérables. La furie avec laquelle s’abat le virus montre bien que se faire la guerre est une folie.
C’est la raison pour laquelle j’appelle aujourd’hui à un cessez-le-feu immédiat, partout dans le monde.
Le Secrétaire Général de l’ONU,
António Guterres
Pour signer la pétition, cliquer ici ↴
https://secure.avaaz.org/
2 avril 2020
Coronavirus : la désinfection des rues est-elle utile ou dangereuse ?
Edouard Dabrowski
Une mesure réclamée par les Colmariens ? Certainement pas par l'écologiste Frédéric Hilbert qui a réagi sur Facebook :
« À Colmar, depuis quelques jours, certaines rues sont désinfectées par une société privée. Elle asperge le sol d’un produit désinfectant, le Tenorbact.
Ce produit, d’après la municipalité, serait sans danger. Or si l’on regarde la fiche de données de sécurité du Tenorbact, on constate qu’il n’est pas anodin pour la santé et qu’il est très toxique pour le milieu aquatique. »
https://heegeo.fr/pdf/34403-tenorbact-deterg-desinf-puissant-colis-12-x-flacon-doseur-1l-secu.pdf?fbclid=IwAR2uOxjfgctts2ElIPp2ZBoo7d-XYaWzYNXZXMADZP63tZ2uKxbjpStBoqo
Par ailleurs, comme d’autres maires ou candidats ont également pris position dans ce sens, les agences régionales de santé ont été sollicitées. Leur réponse est qu’il ne faut pas désinfecter les rues. Que cela ne sert à rien et que ça peut être dangereux.
La vidéo de Gilbert Meyer ici :
31 mars 2020
"Sachez, Monsieur le Président, que nous ne laisserons plus nous voler notre vie..." - Annie Ernaux
Cergy, le 30 mars 2020
Monsieur le Président,
« Je vous fais une lettre/ Que vous lirez peut-être/ Si vous avez le temps ». À vous qui êtes féru de littérature, cette entrée en matière évoque sans doute quelque chose. C’est le début de la chanson de Boris Vian Le déserteur, écrite en 1954, entre la guerre d’Indochine et celle d’Algérie. Aujourd’hui, quoique vous le proclamiez, nous ne sommes pas en guerre, l’ennemi ici n’est pas humain, pas notre semblable, il n’a ni pensée ni volonté de nuire, ignore les frontières et les différences sociales, se reproduit à l’aveugle en sautant d’un individu à un autre. Les armes, puisque vous tenez à ce lexique guerrier, ce sont les lits d’hôpital, les respirateurs, les masques et les tests, c’est le nombre de médecins, de scientifiques, de soignants. Or, depuis que vous dirigez la France, vous êtes resté sourd aux cris d’alarme du monde de la santé et ce qu’on pouvait lire sur la banderole d’une manif en novembre dernier - L’État compte ses sous, on comptera les morts - résonne tragiquement aujourd’hui. Mais vous avez préféré écouter ceux qui prônent le désengagement de l’État, préconisant l’optimisation des ressources, la régulation des flux, tout ce jargon technocratique dépourvu de chair qui noie le poisson de la réalité. Mais regardez, ce sont les services publics qui, en ce moment, assurent majoritairement le fonctionnement du pays : les hôpitaux, l’Éducation nationale et ses milliers de professeurs, d’instituteurs si mal payés, EDF, la Poste, le métro et la SNCF. Et ceux dont, naguère, vous avez dit qu’ils n’étaient rien, sont maintenant tout, eux qui continuent de vider les poubelles, de taper les produits aux caisses, de livrer des pizzas, de garantir cette vie aussi indispensable que l’intellectuelle, la vie matérielle.
Choix étrange que le mot « résilience », signifiant reconstruction après un traumatisme. Nous n’en sommes pas là. Prenez garde, Monsieur le Président, aux effets de ce temps de confinement, de bouleversement du cours des choses. C’est un temps propice aux remises en cause. Un temps pour désirer un nouveau monde. Pas le vôtre ! Pas celui où les décideurs et financiers reprennent déjà sans pudeur l’antienne du « travailler plus », jusqu’à 60 heures par semaine. Nous sommes nombreux à ne plus vouloir d’un monde dont l’épidémie révèle les inégalités criantes, nombreux à vouloir au contraire un monde où les besoins essentiels, se nourrir sainement, se soigner, se loger, s’éduquer, se cultiver, soient garantis à tous, un monde dont les solidarités actuelles montrent, justement, la possibilité. Sachez, Monsieur le Président, que nous ne laisserons plus nous voler notre vie, nous n’avons qu’elle, et « rien ne vaut la vie » - chanson, encore, d’Alain Souchon. Ni bâillonner durablement nos libertés démocratiques, aujourd’hui restreintes, liberté qui permet à ma lettre – contrairement à celle de Boris Vian, interdite de radio – d’être lue ce matin sur les ondes d’une radio nationale.
Annie Ernaux
(Lettre lue par Augustin Trapenard)
Monsieur le Président,
« Je vous fais une lettre/ Que vous lirez peut-être/ Si vous avez le temps ». À vous qui êtes féru de littérature, cette entrée en matière évoque sans doute quelque chose. C’est le début de la chanson de Boris Vian Le déserteur, écrite en 1954, entre la guerre d’Indochine et celle d’Algérie. Aujourd’hui, quoique vous le proclamiez, nous ne sommes pas en guerre, l’ennemi ici n’est pas humain, pas notre semblable, il n’a ni pensée ni volonté de nuire, ignore les frontières et les différences sociales, se reproduit à l’aveugle en sautant d’un individu à un autre. Les armes, puisque vous tenez à ce lexique guerrier, ce sont les lits d’hôpital, les respirateurs, les masques et les tests, c’est le nombre de médecins, de scientifiques, de soignants. Or, depuis que vous dirigez la France, vous êtes resté sourd aux cris d’alarme du monde de la santé et ce qu’on pouvait lire sur la banderole d’une manif en novembre dernier - L’État compte ses sous, on comptera les morts - résonne tragiquement aujourd’hui. Mais vous avez préféré écouter ceux qui prônent le désengagement de l’État, préconisant l’optimisation des ressources, la régulation des flux, tout ce jargon technocratique dépourvu de chair qui noie le poisson de la réalité. Mais regardez, ce sont les services publics qui, en ce moment, assurent majoritairement le fonctionnement du pays : les hôpitaux, l’Éducation nationale et ses milliers de professeurs, d’instituteurs si mal payés, EDF, la Poste, le métro et la SNCF. Et ceux dont, naguère, vous avez dit qu’ils n’étaient rien, sont maintenant tout, eux qui continuent de vider les poubelles, de taper les produits aux caisses, de livrer des pizzas, de garantir cette vie aussi indispensable que l’intellectuelle, la vie matérielle.
Choix étrange que le mot « résilience », signifiant reconstruction après un traumatisme. Nous n’en sommes pas là. Prenez garde, Monsieur le Président, aux effets de ce temps de confinement, de bouleversement du cours des choses. C’est un temps propice aux remises en cause. Un temps pour désirer un nouveau monde. Pas le vôtre ! Pas celui où les décideurs et financiers reprennent déjà sans pudeur l’antienne du « travailler plus », jusqu’à 60 heures par semaine. Nous sommes nombreux à ne plus vouloir d’un monde dont l’épidémie révèle les inégalités criantes, nombreux à vouloir au contraire un monde où les besoins essentiels, se nourrir sainement, se soigner, se loger, s’éduquer, se cultiver, soient garantis à tous, un monde dont les solidarités actuelles montrent, justement, la possibilité. Sachez, Monsieur le Président, que nous ne laisserons plus nous voler notre vie, nous n’avons qu’elle, et « rien ne vaut la vie » - chanson, encore, d’Alain Souchon. Ni bâillonner durablement nos libertés démocratiques, aujourd’hui restreintes, liberté qui permet à ma lettre – contrairement à celle de Boris Vian, interdite de radio – d’être lue ce matin sur les ondes d’une radio nationale.
Annie Ernaux
(Lettre lue par Augustin Trapenard)
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30 mars 2020
Coronavirus
Jean-Luc Mélenchon a publié sur Twitter un ancien discours qu’il avait tenu en avril 2017 dans le cadre des élections présidentielles. Le patron de La France Insoumise prédisait déjà un “krach sanitaire”.
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