Coline Serreau : « La Sécurité Sociale est une grande avancée sociale. Sauf que c'est devenu une arnaque. Les gens prennent trop de médicaments, ils ne font plus confiance à leur corps qui est l'hôpital le plus sophistiqué du monde. Les laboratoires pharmaceutiques ont besoin que les gens soient malades, qu'ils consomment des médicaments, ils ont aussi besoin que l'industrie agricole produise de quoi rendre les gens malades. Ensuite, les gens consomment leurs médicaments en pensant qu'ils sont gratuits, alors qu'ils les paient avec l'argent de leur propre travail. Et plus les gens sont malades, plus les labos s'enrichissent. C'est un système pervers. L'industrie pharmaceutique est aux mêmes mains que l'industrie agroalimentaire qui pollue et tue les sols. C'est une guerre à la population, à la terre. »
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19 juillet 2021
Extrait de l'interview de Coline Serreau dans Rebelle Santé n°222 de Février 2020
Sophie Meulemans : « Dans votre prochain film, "Tempêtes", vous épinglez les laboratoires pharmaceutiques. Comment avez-vous ouvert les yeux sur cette réalité ? »
Coline Serreau : « La Sécurité Sociale est une grande avancée sociale. Sauf que c'est devenu une arnaque. Les gens prennent trop de médicaments, ils ne font plus confiance à leur corps qui est l'hôpital le plus sophistiqué du monde. Les laboratoires pharmaceutiques ont besoin que les gens soient malades, qu'ils consomment des médicaments, ils ont aussi besoin que l'industrie agricole produise de quoi rendre les gens malades. Ensuite, les gens consomment leurs médicaments en pensant qu'ils sont gratuits, alors qu'ils les paient avec l'argent de leur propre travail. Et plus les gens sont malades, plus les labos s'enrichissent. C'est un système pervers. L'industrie pharmaceutique est aux mêmes mains que l'industrie agroalimentaire qui pollue et tue les sols. C'est une guerre à la population, à la terre. »
Coline Serreau : « La Sécurité Sociale est une grande avancée sociale. Sauf que c'est devenu une arnaque. Les gens prennent trop de médicaments, ils ne font plus confiance à leur corps qui est l'hôpital le plus sophistiqué du monde. Les laboratoires pharmaceutiques ont besoin que les gens soient malades, qu'ils consomment des médicaments, ils ont aussi besoin que l'industrie agricole produise de quoi rendre les gens malades. Ensuite, les gens consomment leurs médicaments en pensant qu'ils sont gratuits, alors qu'ils les paient avec l'argent de leur propre travail. Et plus les gens sont malades, plus les labos s'enrichissent. C'est un système pervers. L'industrie pharmaceutique est aux mêmes mains que l'industrie agroalimentaire qui pollue et tue les sols. C'est une guerre à la population, à la terre. »
17 juillet 2021
Nabila Chajai
Coup de gueule du week-end : je devais partir travailler 3 jours en France, j'effectue un test antigénique avant mon départ qui malheureusement s'avère positif. J'en refais un 2ème, idem positif. Donc à priori pas de doute...
N'étant pas couverte en Italie, l'hôpital de Venise me prend en charge, me fait un examen complet qui atteste que je suis totalement asymptomatique, puis un test PCR. L'ARS italien devait me communiquer les résultats dans les 48h, nous sommes à 3 jours, et toujours aucune nouvelle de leur part... J'appelle un centre de la région prévu dans la gestion du virus, qui trouve mon résultat : négatif !!!!
Donc en fait
1. J'ai perdu 3 jours de boulot (et ça ne court pas les rues en ce moment) plus les frais de transports/hébergements non remboursables (dans ce cas de force majeure qui est la positivité lors d'une pandémie...).
2. Je suis lâchée dans la nature sans instructions, juste de rester chez moi, mais ne sachant même pas pour combien de jours...
J'attends toujours à cette heure que l'ARS me contacte et m'envoie officiellement le résultat de mon PCR. J'aurais pu rester en isolement encore des jours sans nouvelles de leur part et ils sont évidemment injoignables...
Savez-vous si des recours existent lorsqu'on a perdu du travail et des sous à cause de tests défectueux ???
Je sais que le plus important est d'être en bonne santé, mais voir ses comptes se vider sur des erreurs, en sachant que nous n'avons pas travaillé depuis des mois, je trouve ça hallucinant...
Coup de gueule du week-end : je devais partir travailler 3 jours en France, j'effectue un test antigénique avant mon départ qui malheureusement s'avère positif. J'en refais un 2ème, idem positif. Donc à priori pas de doute...
N'étant pas couverte en Italie, l'hôpital de Venise me prend en charge, me fait un examen complet qui atteste que je suis totalement asymptomatique, puis un test PCR. L'ARS italien devait me communiquer les résultats dans les 48h, nous sommes à 3 jours, et toujours aucune nouvelle de leur part... J'appelle un centre de la région prévu dans la gestion du virus, qui trouve mon résultat : négatif !!!!
Donc en fait
1. J'ai perdu 3 jours de boulot (et ça ne court pas les rues en ce moment) plus les frais de transports/hébergements non remboursables (dans ce cas de force majeure qui est la positivité lors d'une pandémie...).
2. Je suis lâchée dans la nature sans instructions, juste de rester chez moi, mais ne sachant même pas pour combien de jours...
J'attends toujours à cette heure que l'ARS me contacte et m'envoie officiellement le résultat de mon PCR. J'aurais pu rester en isolement encore des jours sans nouvelles de leur part et ils sont évidemment injoignables...
Savez-vous si des recours existent lorsqu'on a perdu du travail et des sous à cause de tests défectueux ???
Je sais que le plus important est d'être en bonne santé, mais voir ses comptes se vider sur des erreurs, en sachant que nous n'avons pas travaillé depuis des mois, je trouve ça hallucinant...
Merci !
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Nabila CHAJAI - Photo E. Dabrowski |
16 juillet 2021
15 juillet 2021
Réflexion
Edgar Morin
« J’ai été surpris par la pandémie mais dans ma vie, j’ai l’habitude de voir arriver l’inattendu. L’arrivée de Hitler a été inattendue pour tout le monde. Le pacte germano-soviétique était inattendu et incroyable. Le début de la guerre d’Algérie a été inattendu. Je n’ai vécu que pour l’inattendu et l’habitude des crises. En ce sens, je vis une nouvelle crise énorme mais qui a toutes les caractéristiques de la crise. C’est-à-dire que d’un côté suscite l’imagination créative et suscite des peurs et des régressions mentales. Nous recherchons tous le salut providentiel, mais nous ne savons pas comment.
Il faut apprendre que dans l’histoire, l’inattendu se produit et se reproduira. Nous pensions vivre des certitudes, des statistiques, des prévisions, et à l’idée que tout était stable, alors que tout commençait déjà à entrer en crise. On ne s’en est pas rendu compte. Nous devons apprendre à vivre avec l’incertitude, c’est-à-dire avoir le courage d’affronter, d’être prêt à résister aux forces négatives.
La crise nous rend plus fous et plus sages. Une chose et une autre. La plupart des gens perdent la tête et d’autres deviennent plus lucides. La crise favorise les forces les plus contraires. Je souhaite que ce soient les forces créatives, les forces lucides et celles qui recherchent un nouveau chemin, celles qui s’imposent, même si elles sont encore très dispersées et faibles. Nous pouvons nous indigner à juste titre mais ne devons pas nous enfermer dans l’indignation.
Il y a quelque chose que nous oublions : il y a vingt ans, un processus de dégradation a commencé dans le monde. La crise de la démocratie n’est pas seulement en Amérique latine, mais aussi dans les pays européens. La maîtrise du profit illimité qui contrôle tout est dans tous les pays. Idem la crise écologique. L’esprit doit faire face aux crises pour les maîtriser et les dépasser. Sinon nous sommes ses victimes.
Nous voyons aujourd’hui s’installer les éléments d’un totalitarisme. Celui-ci n’a plus rien à voir avec celui du siècle dernier. Mais nous avons tous les moyens de surveillance de drones, de téléphones portables, de reconnaissance faciale. Il y a tous les moyens pour voir surgir un totalitarisme de surveillance. Le problème est d’empêcher ces éléments de se réunir pour créer une société totalitaire et invivable pour nous.
À la veille de mes 100 ans, que puis-je souhaiter ? Je souhaite force, courage et lucidité. Nous avons besoin de vivre dans des petites oasis de vie et de fraternité. »
« J’ai été surpris par la pandémie mais dans ma vie, j’ai l’habitude de voir arriver l’inattendu. L’arrivée de Hitler a été inattendue pour tout le monde. Le pacte germano-soviétique était inattendu et incroyable. Le début de la guerre d’Algérie a été inattendu. Je n’ai vécu que pour l’inattendu et l’habitude des crises. En ce sens, je vis une nouvelle crise énorme mais qui a toutes les caractéristiques de la crise. C’est-à-dire que d’un côté suscite l’imagination créative et suscite des peurs et des régressions mentales. Nous recherchons tous le salut providentiel, mais nous ne savons pas comment.
Il faut apprendre que dans l’histoire, l’inattendu se produit et se reproduira. Nous pensions vivre des certitudes, des statistiques, des prévisions, et à l’idée que tout était stable, alors que tout commençait déjà à entrer en crise. On ne s’en est pas rendu compte. Nous devons apprendre à vivre avec l’incertitude, c’est-à-dire avoir le courage d’affronter, d’être prêt à résister aux forces négatives.
La crise nous rend plus fous et plus sages. Une chose et une autre. La plupart des gens perdent la tête et d’autres deviennent plus lucides. La crise favorise les forces les plus contraires. Je souhaite que ce soient les forces créatives, les forces lucides et celles qui recherchent un nouveau chemin, celles qui s’imposent, même si elles sont encore très dispersées et faibles. Nous pouvons nous indigner à juste titre mais ne devons pas nous enfermer dans l’indignation.
Il y a quelque chose que nous oublions : il y a vingt ans, un processus de dégradation a commencé dans le monde. La crise de la démocratie n’est pas seulement en Amérique latine, mais aussi dans les pays européens. La maîtrise du profit illimité qui contrôle tout est dans tous les pays. Idem la crise écologique. L’esprit doit faire face aux crises pour les maîtriser et les dépasser. Sinon nous sommes ses victimes.
Nous voyons aujourd’hui s’installer les éléments d’un totalitarisme. Celui-ci n’a plus rien à voir avec celui du siècle dernier. Mais nous avons tous les moyens de surveillance de drones, de téléphones portables, de reconnaissance faciale. Il y a tous les moyens pour voir surgir un totalitarisme de surveillance. Le problème est d’empêcher ces éléments de se réunir pour créer une société totalitaire et invivable pour nous.
À la veille de mes 100 ans, que puis-je souhaiter ? Je souhaite force, courage et lucidité. Nous avons besoin de vivre dans des petites oasis de vie et de fraternité. »
14 juillet 2021
Je ne serai pas au Festival Voix vives de Sète...
Marie-Laure Ruiz-Maugis
Je ne serai pas au Festival Voix vives de Sète, ni au Festival de flamenco de Perpignan (qui risque d'être annulé au grand désespoir de l'organisateur), ni dans un café ou un restaurant sur la destination de nos vacances à la fin de l'été.
Est ce que je le regrette ? Non.
D'une part car cela serait renier ce qui m'a retenu de me faire vacciner jusque-là, et d'autre part, parce même si j'étais vaccinée, j'aurais beaucoup de mal à me retrouver entre seuls "élus" satisfaits du sort réservé aux "parias".
Je me réjouis sincèrement de ne pas risquer de contaminer mes congénères vaccinés, dont il ne me viendrait pas à l'idée de contester le choix, par un virus dont je serais hypothétiquement porteuse, et je leur souhaite de belles réjouissances entre vaccinés.
Le flicage sur les terrasses, dans les fêtes de plein-air, les bals de l'été sous les lampions, les lectures poétiques, ce sera sans moi.
Je serai certainement contrainte à la vaccination, au risque de paraître lâche et de faire se gausser les bien-pensants, pour pouvoir poursuivre mes activités car je ne vis pas d'eau fraîche (les arrêter ne nuirait pas à moi seule, mais également à des personnes auxquelles je suis associée), continuer à faire vivre mes enfants et leur offrir une vie normale.
Les vaccinés devraient se réjouir, non pour ma santé dont ils n'ont que faire, mais de la réussite d'une politique gouvernementale qui repose uniquement sur la force, la répression et la contrainte.
J'ai été touchée par le passé par une maladie grave, je sais ce que sont la peur de la mort, que j'apprivoise chaque jour, et la souffrance. Je ne manque pas d' empathie. Je ne suis pas anti vax, étant vaccinée contre plein de trucs comme le sont mes enfants. Je ne suis pas non plus une dangereuse agitatrice et j'espère ne pas être trop décérébrée.
Je pense que la seule réponse vaccinale ne permettra pas de sortir de cette crise du Covid et de ses variants présents et à venir.
J'apprends que les restaurateurs qui ne contrôleraient pas leur établissement sont menacés d'une amende de 45 000 euros et d'un an de prison ferme, soit une peine réservée à des criminels.
Si le Covid et ses victimes sont une réalité, la politique gouvernementale continue de montrer son incapacité à régler cette crise avec raison et mesure.
Je ne serai pas au Festival Voix vives de Sète, ni au Festival de flamenco de Perpignan (qui risque d'être annulé au grand désespoir de l'organisateur), ni dans un café ou un restaurant sur la destination de nos vacances à la fin de l'été.
Est ce que je le regrette ? Non.
D'une part car cela serait renier ce qui m'a retenu de me faire vacciner jusque-là, et d'autre part, parce même si j'étais vaccinée, j'aurais beaucoup de mal à me retrouver entre seuls "élus" satisfaits du sort réservé aux "parias".
Je me réjouis sincèrement de ne pas risquer de contaminer mes congénères vaccinés, dont il ne me viendrait pas à l'idée de contester le choix, par un virus dont je serais hypothétiquement porteuse, et je leur souhaite de belles réjouissances entre vaccinés.
Le flicage sur les terrasses, dans les fêtes de plein-air, les bals de l'été sous les lampions, les lectures poétiques, ce sera sans moi.
Je serai certainement contrainte à la vaccination, au risque de paraître lâche et de faire se gausser les bien-pensants, pour pouvoir poursuivre mes activités car je ne vis pas d'eau fraîche (les arrêter ne nuirait pas à moi seule, mais également à des personnes auxquelles je suis associée), continuer à faire vivre mes enfants et leur offrir une vie normale.
Les vaccinés devraient se réjouir, non pour ma santé dont ils n'ont que faire, mais de la réussite d'une politique gouvernementale qui repose uniquement sur la force, la répression et la contrainte.
J'ai été touchée par le passé par une maladie grave, je sais ce que sont la peur de la mort, que j'apprivoise chaque jour, et la souffrance. Je ne manque pas d' empathie. Je ne suis pas anti vax, étant vaccinée contre plein de trucs comme le sont mes enfants. Je ne suis pas non plus une dangereuse agitatrice et j'espère ne pas être trop décérébrée.
Je pense que la seule réponse vaccinale ne permettra pas de sortir de cette crise du Covid et de ses variants présents et à venir.
J'apprends que les restaurateurs qui ne contrôleraient pas leur établissement sont menacés d'une amende de 45 000 euros et d'un an de prison ferme, soit une peine réservée à des criminels.
Si le Covid et ses victimes sont une réalité, la politique gouvernementale continue de montrer son incapacité à régler cette crise avec raison et mesure.
Photo : Sète, Festival Voix vives, 2020
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