Translate

22 avril 2020

Coronavirus : pour tenter d'y voir (un peu) plus clair

L'Université Johns Hopkins a envoyé cet excellent résumé pour éviter la contagion, partagez-le.

Le virus n'est pas un organisme vivant, mais une molécule de protéine (ADN) recouverte d'une couche protectrice de lipides (graisses) qui, lorsqu'elle est absorbée par les cellules des muqueuses oculaires, nasales ou buccales, modifie leur code génétique (mutation) et les convertit en cellules de multiplicateurs et d'agresseurs.

Parce que le virus n'est pas un organisme vivant mais une molécule de protéine, il n'est pas tué, mais se décompose de lui-même. Le temps de désintégration dépend de la température, de l'humidité et du type de matériau dans lequel il se trouve.

Le virus est très fragile ; la seule chose qui le protège est une fine couche de graisse extérieure. C'est pourquoi tout savon ou détergent est le meilleur remède, car la mousse CASSE LE GRAS (c'est pourquoi il faut frotter autant, pendant au moins 20 secondes ou plus, et faire beaucoup de mousse). En dissolvant la couche de graisse, la molécule de protéine se disperse et se décompose d'elle-même.

La chaleur dissout la graisse ; utilisez ensuite de l'eau à une température supérieure à 25 degrés pour vous laver les mains, les vêtements et tout le reste. De plus, l'eau chaude produit plus de mousse, ce qui la rend encore plus utile.

L'alcool ou tout mélange avec de l'alcool à plus de 65% DISSOUT TOUTE GRAISSE, en particulier la couche lipidique externe du virus.

Tout mélange avec 1 partie d'eau de javel et 5 parties d'eau dissout directement la protéine, la décomposant de l'intérieur.

L'eau peroxyde aide beaucoup après le savon, l'alcool et le chlore, car le peroxyde dissout la protéine virale, mais il faut l'utiliser pure et elle fait mal à la peau.

PAS DE BACTÉRICIDES. Le virus n'est pas un organisme vivant comme les
bactéries ; on ne peut pas tuer ce qui n'est pas vivant avec des antibiotiques, mais désintégrer rapidement sa structure avec tout ce qui a été dit.

NE JAMAIS secouer les vêtements, draps ou draps usagés ou non utilisés. Bien que collé sur une surface poreuse, il est inerte et se désintègre en 3 heures (tissu et poreux), 4 heures (cuivre, car il est naturellement antiseptique ; et bois, car il élimine toute humidité), 24 heures (carton), 42 heures (métal) et 72 heures (plastique). Mais si vous le secouez ou utilisez un chiffon, les molécules du virus flottent dans l'air pendant 3 heures et peuvent se déposer dans votre nez.

Les molécules virales restent très stables dans le froid extérieur ou artificiel comme les climatiseurs des maisons et des voitures. Ils ont également besoin d'humidité pour rester stables et surtout de l'obscurité. Par conséquent, les environnements déshumidifiés, secs, chauds et lumineux le dégraderont plus rapidement.

La lumière UV sur tout objet brisera la protéine du virus. Par exemple, pour désinfecter et réutiliser un masque c’est parfait.
Attention, il décompose également le collagène (qui est une protéine) de la peau, ce qui finit par provoquer des rides et le cancer de la peau... (long terme).

Le virus ne peut PAS passer à travers une peau saine.

Le vinaigre n'est PAS utile car il ne décompose pas la couche protectrice de la graisse.

PAS D'ALCOOL ni de VODKA. La vodka la plus forte est à 40 % d'alcool et il vous en faut 65 %.

LA LISTERINE (c'est un bain de bouche américain) fonctionne SI VOUS EN AVEZ BESOIN ! Il s'agit d'un alcool à 65 %.

Plus l'espace est limité, plus la concentration du virus est importante. Plus ouvert ou ventilé naturellement sera l’espace, moins il sera concentré.

Ceci étant dit, voilà pourquoi vous devez vous laver les mains avant et après avoir touché des muqueuses, de la nourriture, des serrures, des boutons, des interrupteurs, une télécommande, un téléphone portable, des montres, un ordinateur, des bureaux, une télévision, etc. Et quand on utilise les toilettes.

Il faut aussi s'humidifier les mains, par exemple en les lavant beaucoup, car les molécules peuvent se cacher dans des micro rides ou les coupures. Plus l'hydratant est épais, mieux c'est.

Gardez même les ONGLES COURTS pour que le virus ne s'y cache pas.

Bon confinement, restez optimistes et confiants !



20 avril 2020

Phil

Je confine (suite) : Guet-apens (Ange 1978) Pochette revisitée car un peu prémonitoire...

16 avril 2020

Témoignage d'un médecin généraliste

Comme souvent en ce moment, étant médecin, je reçois périodiquement dans ma boîte mail les instructions de la direction générale de la santé. “URGENT“ me préviennent-il. Comme je suis exaspérée et même en colère aujourd'hui de voir toutes ces morts inutiles dont le chiffre s'abat toutes les 24 heures ! 900 chaque jour maintenant...

Cela blesse rageusement mon âme de médecin, alors j'ai décidé de répondre pour la première fois à la DGS. Mais le message m'est revenu en boomerang, j'aurais dû y penser.
Alors pour ne pas le recevoir seule en pleine poire, je vous le livre :

"Bonjour cher collègue de la DGS,

Ce message fait suite à vos conseils de ce soir, tellement étranges que je n'imaginais pas les lire un jour dans ma vie de médecin du travail. Vous demandez en effet aux médecins généralistes installés en ville, d'aller chercher leurs malades puisqu'ils ne se manifestent plus auprès d'eux.

Question naïve. Si un médecin généraliste suit 1000 patients porteur d'une maladie chronique, dans quel ordre commence t-il pour recontacter ses patients ?
Avec quel outil de classification ? Avec quelles don de spiritisme écoute-t-il de loin ses poumons et son cœur (organes vitaux tout de même, c'est utile) ?

Et si un patient pense qu'il est atteint du Covid 19, pourquoi irait-il consulter son médecin, puisque celui-ci est aujourd'hui, par vous-même, privé de le diagnostiquer et de le traiter ?

De nombreux médecins généralistes indiquent sur les réseaux sociaux que leur cabinets sont vides maintenant, en particulier depuis qu'on a interdit à leurs patients de sortir pour aller voir leur médecin sans convocation.
135 € d'amende pour 0 diagnostic et 0 traitement, et en plus pas du tout remboursé par la sécurité sociale cette amende !

Et toujours pas de masque dans le commerce pour les gens contagieux qui doivent rester en famille... Et pour ceux qui sont seuls fiévreux, guettant le moment où brusquement le souffle va manquer. A qui se raccrocher ?

Question pratique, une personne âgée doit elle se fabriquer elle-même un masque ?
En plus d'un ordinateur, doit-elle acheter une machine à coudre ?

Je suis médecin de prévention. Puis-je me permettre quelques conseils à la DGS dans le domaine de la prévention ?
Oui ? Je n'entends pas votre réponse...

Alors, en espérant que je serai entendue :

1) Laissez les laboratoires vétérinaires pratiquer les PCR largement sur tout le territoire pour le Covid 19. Tout est prêt !
2) Abrogez le décret du 26 mars 2020 qui empêche les médecins généralistes de soigner les patients Covid contagieux avant qu'ils ne s'aggravent, avec l'hydroxy Chloroquine et l'Azithromycine qui raccourcissent la maladie et tuent le virus
3) Laissez les malades consulter librement leur médecin sans risquer une amende.

L''intelligence collective de notre pays face à l'épidémie, c'est d'abord ces milliers de médecins généralistes qui connaissent leur métier et l'exercent sans tuteur. Ils sont bien souvent dévoués jusqu'à plus d'heure, jusqu'à se contaminer, tomber malade, et parfois en mourir.

Débrouillez vous pour réquisitionner des entreprises pour fabriquer

4) des masques FFP2 pour les soignants et chirurgicaux pour les personnes contagieuses ,
5) des surblouses,
6) des charlottes,
7) des lunettes afin qu'aucun soignant dans notre pays n'en soit dépourvu.
8) Embauchez immédiatement du personnel à l'hôpital et payez-le comme il se doit.
9) Arrêter de fermer des lits dans les hôpitaux.
10) Réouvrez l'hôpital de l'hôtel Dieu à Paris (destiné à devenir un centre commercial) et équipez-le de nouveaux lits de réanimation. Tous les tuyaux sont fonctionnels pour l'apport d'oxygène, des militants CGT sont allés vérifier la semaine dernière !

En faisant tout cela, vous aurez beaucoup moins de personnes à hospitaliser, l'épidémie va régresser ! Les gens traités vont arrêter de mourir.

Ainsi pourrez-vous :

11) Laisser les médecins de réanimation réfléchir à de nouvelles manières de prendre en charge leurs patients qui s'aggravent si brusquement dans cette curieuse maladie

12) aux médecins hospitaliers infectiologues, d'analyser la symptomatologie très particulière du Covid 19 et de comprendre la pathogénie de l'atteinte pulmonaire, mais aussi, cardiaque, cérébrale...

Laissez les chercheurs de vos comités scientifiques qui ne pratiquent pas la médecine, s'abstenir de conseils importuns en matière de traitement médicamenteux. Cela flatte sûrement leur ego... Mais qu'ils cessent de vous insuffler des idées stupides et mortifères pour brider les médecins libéraux et provoquer l'hécatombe. Laissez-les regagner leurs laboratoires et donnez-leur des crédits publics afin qu'ils nous laissent tranquilles et ne soient plus les ambassadeurs de laboratoires pharmaceutiques sans scrupules.

900 morts toutes les 24 heures en France.
Et si on arrêtait de jouer ?
Redonnez votre confiance à l'ensemble des médecins praticiens dans notre pays. Redonnez-leur leur liberté d'imaginer et de soigner.

Cordialement
Dr Isabelle Lagny
8 avril 2020

15 avril 2020

Eric Sagan
7 avril, 20:08


J'écrivais hier que cette crise s'annonce comme la plus grave depuis la dernière guerre mondiale. Et pourtant, j'y vois quelques raisons d'être optimiste sur l'avenir de l'humanité.

Tout d'abord, cette crise, contrairement à la plupart de celles qui ont secoué notre monde depuis un siècle, n'est précisément pas issue d'une guerre entre les peuples. Ce n'est pas non plus la conséquence directe de la faillite d'un système économique (aucun éclatement de "bulle financière" comme en 2008 n'en est à l'origine), ou d'actes terroristes, comme en 2001.

Pour la première fois depuis des décennies, le monde entier s'unit, cahin-caha, mais avec une quasi-unanimité, contre un ennemi commun, un ennemi tout ce qu'il y a de plus naturel et universel : une maladie.

Certains voient dans la crise actuelle une preuve de la faillite du capitalisme, d'une logique économique aveugle, ou de la mondialisation.

Bien au contraire, je trouve assez remarquable que la quasi-totalité des pays au monde ait fait le choix de sacrifier l'économie, dans l'espoir de sauver des vies. Car c'est bien ce qui est en train de se passer.

Le coronavirus tue environ 2-3% des personnes infectées. Si les états avaient fait le choix de ne rien faire, il est probable que cela aurait entraîné la mort de 1 à 4% de la population mondiale, en fonction des scénarios. Or, d'un point de vue cynique et purement économique, la disparition, par exemple sur deux ans, de 3% de la population mondiale n'aurait pas changé grand chose à l'organisation de l'économie mondiale : cela aurait bien entendu ralenti la consommation et donc la croissance, mais cela n'aurait pas provoqué l'effondrement auquel on assiste et qui ne fait que débuter.

L'effondrement actuel de l'économie est la conséquence directe du choix des gouvernements de stopper l'économie afin de ralentir la progression de l'épidémie et, au final, réduire la mortalité. On ne peut donc que constater que la vie a été placée, mondialement, devant les objectifs de croissance économique. Qui l'eût cru ? Même les pays qui, dans un premier temps, avaient fait le choix d'une vision beaucoup plus cynique (UK, USA...) en sont revenus.

D'autres y voit la faillite de la mondialisation, ... Comme si l'absence de "mondialisation" avait empêché dans le passé la propagation de la peste, de la grippe espagnole, ou d'autres épidémies mortifères. Bien au contraire, la mondialisation de la science, des connaissances, des coopérations internationales ont permis ici en un temps record de s'organiser, comme rarement l'humanité n'en avait été capable dans le passé (virus identifié, génome séquencé, tests mis au point, essais de traitement mis en oeuvre en quelques semaines...).

Dans un tel contexte, on pourrait craindre la montée du chacun-pour-soi... Pourtant, je veux croire que c'est l'inverse qui est en train de se produire. Un exemple que je crois significatif : les USA, il y a encore seulement quelques jours, continuaient d'afficher leur stratégie habituelle consistant à promouvoir la loi du plus fort sur la scène internationale. Or, les USA sont en passe d'atteindre un taux de chômage dramatique de plus de 30% (du jamais vu depuis la seconde guerre mondiale), et vont devoir faire face à une crise économique et sanitaire sans précédent, probablement bien plus grave qu'en Europe (taux d'obésité, faible couverture sociale, nb de lit d'hôpitaux par habitant deux fois plus faible qu'en France...). Les USA auront besoin du reste du monde, comme nous aurons besoin d'eux. Le monde n'aura jamais eu autant besoin de coopération et de coordination internationale, pour faire face à cet ennemi commun et universel.

Au final, ce "crash-test" mondial que nous impose le coronavirus prouve, à mon sens, que l'humanité a significativement progressé depuis la seconde guerre mondiale. Face à une catastrophe naturelle universelle comme il s'en produit une par siècle, l'immense majorité des institutions mondiales (gouvernements, entreprises, banques centrales...) se sont accordées pour sacrifier la croissance afin de sauver des vies, ont débloqué des moyens financiers à un niveau rarement atteint en un siècle, ont mis en place une coopération, certes imparfaite, mais bien réelle.

Il reste à espérer que l'humanité saura, une fois cette urgence passée, appliquer ces mêmes principes à une crise plus lente, mais potentiellement bien plus dramatique dans ses effets à long terme : la crise écologique.

N'y aurait-il pas dans le drame actuel quelques raisons d'y croire, finalement ?

Alors, oui, j'ai occulté ici volontairement bien des éléments moins reluisants de notre monde actuel. Mais dans les périodes sombres, n'est-il pas plus constructif de chercher la lumière plutôt que de se lamenter sur l'obscurité ?

13 avril 2020

[Récréation]

Idées pour le temps de confinement : faire des confiseries aux fruits confits.



9 avril 2020

Tracking or not tracking ?

Phil

Coronavirus : solidarité envers le personnel soignant des hôpitaux




En ce temps de crise, la solidarité n'est pas un vain mot. À Colmar comme dans d'autres villes, à côté d'associations d'entraide sociale qui œuvrent toute l'année et sont plus que jamais mises à contribution depuis l'apparition du coronavirus, des initiatives individuelles naissent spontanément, dans le but de soutenir prioritairement le personnel soignant des hôpitaux, en première ligne dans la lutte contre les ravages de la maladie.

Dan Steffan, artiste colmarienne bien connue s'est mobilisée à son tour en créant sur Facebook la page "Colm'Art Solidaire". Il s'agit de proposer à des plasticiens de mettre en vente une de leurs œuvres au profit des hôpitaux de Colmar. Les personnes intéressées (vendeurs et acheteurs) sont invitées à se retrouver ici :

https://www.facebook.com/groups/1090010568022275/

Le virus de Charybde et Scylla

Laurent Joffrin



La pandémie de coronavirus, on le sait, a créé une situation tragique. Elle l’est en fait doublement, selon les acceptions du mot. Dans le langage courant, la tragédie désigne un malheur cruel qui nous laisse impuissants. Elle correspond à ce que nous vivons. Mais en matière théâtrale, depuis l’Antiquité, elle signifie aussi que les protagonistes sont placés devant une alternative impossible, dont les deux branches sont également mauvaises. Telle est, malheureusement, la situation du gouvernement français face au drame du coronavirus.

En apparence, les choses sont claires : pour épargner des vies et soulager les services hospitaliers, les autorités ont imposé un confinement général. À court terme, on voit mal comment il aurait pu en être autrement. La grande majorité des États ont adopté cette stratégie, sans laquelle la pandémie devenait probablement incontrôlable et très meurtrière. Ceux qui ne l’ont pas fait au départ ont d’ailleurs été contraints de s’y ranger.

Comme cette méthode commence, semble-t-il, à porter ses fruits, beaucoup de médecins et de soignants réclament sa prorogation pour plusieurs semaines, peut-être plus. C’est là que les choses deviennent très ardues. Entre-temps, la production française s’est affaissée de 6% sur un trimestre et les économistes estiment, de manière à peu près consensuelle, que chaque mois de confinement coûte au moins 2 points de production annuelle. Ainsi, le prolongement du confinement risque de provoquer une récession à la fois longue et brutale, inédite depuis la guerre : plus il dure, plus les entreprises se retrouveront en difficulté, plus elles mettront leurs salariés au chômage (maintenant ou plus tard) et plus les capacités de production seront à l’avenir handicapées.

On dira qu’on choisit dans ce cas, encore une fois, la santé publique contre le bien-être matériel, et on aura raison. A cette nuance près : une récession profonde et prolongée, outre qu’elle crée des difficultés sociales et financières sans nom, a aussi des effets sur la santé. Le chômage de masse, qui nous guette, accompagné d’une baisse substantielle du pouvoir d’achat, risque d’altérer gravement l’état sanitaire de chômeurs de plus en plus nombreux et, d’une manière générale, celle des plus démunis. L’association Solidarités nouvelles face au chômage (SNC), par exemple, le dit de manière limpide dans une étude qu’elle a publiée en 2018 sur le sujet, « La santé des chercheurs d’emploi, un enjeu de santé publique » : « On observe une surmortalité des chercheurs d’emploi, avec 10 000 à 14 000 décès imputables chaque année au chômage. » Rappelons que, selon la dernière estimation, le coronavirus a entraîné la mort d’un peu plus de 10 000 personnes en France.

L’ensemble des recherches réalisées en psychologie indique que le chômage est vécu comme une épreuve qui s’accompagne de stress, d’anxiété, de déprime, d’un profond sentiment de honte et de culpabilité, le tout pouvant amener à développer de multiples pathologies. De la même manière, les maladies chroniques (asthme, hypertension, diabète, cholestérol, eczéma, psoriasis) ont tendance à s’accentuer pendant les périodes d’inactivité.

Certes, d’autres économistes remarquent, à l’inverse, que les périodes de récession font aussi diminuer la mortalité en réduisant le nombre des accidents de la route ou celui des accidents du travail (moins de travailleurs, moins d’accidents). Mais il y a sans doute des moyens plus directs d’accroître la sécurité routière ou celle des salariés au travail que de provoquer une récession générale. La mortalité des chômeurs, elle, demeure.

Le choix du confinement traduit à coup sûr un progrès de la conscience humaine : dans une majorité de pays, on a décidé de sauver tout de suite des vies, quitte à mettre à l’arrêt une grande partie de l’économie mondiale. Mais, à terme, cette paralysie aura son coût, qui se comptera également en vies humaines. Surtout si la récession s’étend aux pays les plus pauvres, où une grande partie de la population se trouve aux limites de la survie.

Il existe bien sûr une issue à ce dilemme : sortir du confinement tout en assurant la sécurité sanitaire. Ce sont les stratégies de dépistage massif et de « traçage » des comportements à l’aide d’applications numériques, qui permettent de limiter les contacts contaminants et d’isoler les patients atteints du virus. On sait qu’elles posent de redoutables questions de libertés publiques et de protection de la vie privée. Juristes et experts en jugeront. Mais si elles permettent d’éviter de naviguer de Charybde en Scylla, de la pandémie à la dépression économique, elles méritent une étude pour le moins sérieuse.