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29 juillet 2022
27 juillet 2022
Musée Unterlinden
Celui qui s’est révélé comme l’un des clavecinistes les plus prometteurs de ces dernières années interprète les Variations Goldberg de Jean-Sébastien Bach.
Concert au bénéfice de la restauration du clavecin Ruckers
Programme : Jean-Sébastien Bach - Variations Goldberg
Durée : environ 70 min
Horaire : 16h30, accès à partir de 16h00
Tarif | Plein : 25 € - Membres : 22 € - Jeunes 16 à 27 ans : 10 € - Moins de 16 ans : gratuit
Placement libre – accès à partir de 16h00
Lieu : Cloître, 1er étage
En savoir plus
Achetez vos places en ligne ou sur place à la billetterie du Musée Unterlinden, du mercredi au lundi de 9h à 17h30
Concert exceptionnel sur le clavecin Ruckers
par Jean Rondeau
le dimanche 11 septembre 2022 à 16h30
Celui qui s’est révélé comme l’un des clavecinistes les plus prometteurs de ces dernières années interprète les Variations Goldberg de Jean-Sébastien Bach.
Concert au bénéfice de la restauration du clavecin Ruckers
Programme : Jean-Sébastien Bach - Variations Goldberg
Durée : environ 70 min
Horaire : 16h30, accès à partir de 16h00
Tarif | Plein : 25 € - Membres : 22 € - Jeunes 16 à 27 ans : 10 € - Moins de 16 ans : gratuit
Placement libre – accès à partir de 16h00
Lieu : Cloître, 1er étage
En savoir plus
Achetez vos places en ligne ou sur place à la billetterie du Musée Unterlinden, du mercredi au lundi de 9h à 17h30
Anne Mellier - Reporterre
Dans le sud alsacien, on irrigue le maïs malgré la sécheresse
Les systèmes d'arrosages continuent de préserver le vert éclatant des champs, même en période de canicule. - © Anne Mellier / Reporterre
Sélestat (Bas-Rhin), reportage
Dans les champs de maïs qui entourent Sélestat (Bas-Rhin), le bruit des arroseurs trouble à peine le silence d’une après-midi écrasée de soleil, dimanche 25 juillet. Il fait 34 °C, mais l’irrigation des cultures suit son cours. Situé dans la zone Ill aval — du nom de la rivière, l’Ill, qui le borde — le Grand Ried (la plaine située entre Strasbourg et Colmar, et entre le Rhin et l’Ill) n’est pour l’heure soumis à aucune restriction d’usage de l’eau. Contrairement au nord et à l’ouest du Bas-Rhin, respectivement placés en vigilance sécheresse et en vigilance sécheresse renforcée depuis le 22 et le 18 juillet [1]. Ces départements sont concernés par au moins un arrêté préfectoral limitant certains usages de l’eau.. Sous les racines de la céréale, pourtant, l’eau baisse.
Dans un rapport de situation du 18 juillet, l’Association pour la protection de la nappe phréatique de la plaine d’Alsace (Aprona) s’inquiète que cette dernière atteigne cette année des niveaux bas records dans le sous-sol de la plus grande zone humide d’Alsace. Sur les cinq secteurs de mesure du Grand Ried, deux ont franchi le seuil d’une atteinte forte des cours d’eau et trois celui d’une atteinte très forte. « Nous sommes à quelques centimètres de la valeur la plus basse jamais enregistrée pour certains endroits, dit Fabien Toulet, ingénieur à l’Aprona. Ce sont des niveaux que l’on peut observer en août ou en septembre, mais pas en juillet habituellement. »
En Alsace, la nappe rhénane s’étend sur presque 300 kilomètres de longueur et mesure entre 50 et 100 mètres d’épaisseur. Mais entre Strasbourg et Colmar, dans la plaine du Grand Ried, de nombreux ruisseaux prennent leur source au mètre supérieur de cette citerne naturelle. « Une variation de 20 à 30 centimètres peut suffire à assécher un cours d’eau », poursuit Fabien Toulet. Mi-juillet, l’Observatoire national des étiages (Onde) relevait d’ailleurs trois assecs [2] dans le secteur et des écoulements à peine visibles pour trois autres sources. Or, « une seule journée d’assèchement d’une rivière anéantit des années d’efforts pour restaurer sa biodiversité », s’inquiète Daniel Reininger, responsable du réseau eau de l’association de protection de l’environnement Alsace Nature.
Comment expliquer, dès lors, l’absence de mesure de restrictions d’eau ? « Aujourd’hui, le niveau de la nappe n’est pas pris en compte par les arrêtés préfectoraux », explique le porte-parole de l’association. Les seuils déclenchant une alerte sécheresse sont définis en Alsace par un arrêté cadre du 26 juillet 2012. Ils sont indexés sur les étiages, c’est-à-dire sur les débits moyens des principaux cours d’eau de la région au moment où ils sont les plus bas. Un système obsolète pour Alsace Nature, qui appelle à une intervention des pouvoirs publics.
Dans le sud alsacien, on irrigue le maïs malgré la sécheresse
La nappe phréatique rhénane est historiquement basse, mais les pompages agricoles s’y poursuivent, en pleine canicule et au détriment de la biodiversité. Les associations écologistes demandent une mise à jour des critères de l’alerte sécheresse.
Sélestat (Bas-Rhin), reportage
Dans les champs de maïs qui entourent Sélestat (Bas-Rhin), le bruit des arroseurs trouble à peine le silence d’une après-midi écrasée de soleil, dimanche 25 juillet. Il fait 34 °C, mais l’irrigation des cultures suit son cours. Situé dans la zone Ill aval — du nom de la rivière, l’Ill, qui le borde — le Grand Ried (la plaine située entre Strasbourg et Colmar, et entre le Rhin et l’Ill) n’est pour l’heure soumis à aucune restriction d’usage de l’eau. Contrairement au nord et à l’ouest du Bas-Rhin, respectivement placés en vigilance sécheresse et en vigilance sécheresse renforcée depuis le 22 et le 18 juillet [1]. Ces départements sont concernés par au moins un arrêté préfectoral limitant certains usages de l’eau.. Sous les racines de la céréale, pourtant, l’eau baisse.
Dans un rapport de situation du 18 juillet, l’Association pour la protection de la nappe phréatique de la plaine d’Alsace (Aprona) s’inquiète que cette dernière atteigne cette année des niveaux bas records dans le sous-sol de la plus grande zone humide d’Alsace. Sur les cinq secteurs de mesure du Grand Ried, deux ont franchi le seuil d’une atteinte forte des cours d’eau et trois celui d’une atteinte très forte. « Nous sommes à quelques centimètres de la valeur la plus basse jamais enregistrée pour certains endroits, dit Fabien Toulet, ingénieur à l’Aprona. Ce sont des niveaux que l’on peut observer en août ou en septembre, mais pas en juillet habituellement. »
Sous le Grand Ried, la nappe phréatique atteint des niveaux historiquement bas pour le mois de juillet. © Anne Mellier / Reporterre
En Alsace, la nappe rhénane s’étend sur presque 300 kilomètres de longueur et mesure entre 50 et 100 mètres d’épaisseur. Mais entre Strasbourg et Colmar, dans la plaine du Grand Ried, de nombreux ruisseaux prennent leur source au mètre supérieur de cette citerne naturelle. « Une variation de 20 à 30 centimètres peut suffire à assécher un cours d’eau », poursuit Fabien Toulet. Mi-juillet, l’Observatoire national des étiages (Onde) relevait d’ailleurs trois assecs [2] dans le secteur et des écoulements à peine visibles pour trois autres sources. Or, « une seule journée d’assèchement d’une rivière anéantit des années d’efforts pour restaurer sa biodiversité », s’inquiète Daniel Reininger, responsable du réseau eau de l’association de protection de l’environnement Alsace Nature.
Comment expliquer, dès lors, l’absence de mesure de restrictions d’eau ? « Aujourd’hui, le niveau de la nappe n’est pas pris en compte par les arrêtés préfectoraux », explique le porte-parole de l’association. Les seuils déclenchant une alerte sécheresse sont définis en Alsace par un arrêté cadre du 26 juillet 2012. Ils sont indexés sur les étiages, c’est-à-dire sur les débits moyens des principaux cours d’eau de la région au moment où ils sont les plus bas. Un système obsolète pour Alsace Nature, qui appelle à une intervention des pouvoirs publics.
Pour l’association Alsace Nature, les critères de déclenchement de l’alerte sécheresse sont obsolètes. © Anne Mellier / Reporterre
« On reste sur un système figé alors qu’il faudrait tenir compte des spécificités locales dans la gestion de l’eau, poursuit Daniel Reininger. En 2020, une étude a été menée par le BRGM [Bureau de recherches géologiques et minières] sur la gestion quantitative des eaux souterraines du Grand Ried, dans le cadre d’un projet territorial de gestion de l’eau. Elle définit des limites au-delà desquelles il faut arrêter les pompages agricoles dans la nappe pour éviter l’assèchement des ruisseaux phréatiques. Cela fait deux mois qu’elles sont atteintes. Nous avons aujourd’hui des données qui nous permettent d’anticiper ces situations, d’imaginer un changement des pratiques : pourquoi ne sont-elles pas prises en compte ? »
La préfecture du Bas-Rhin n’a pas répondu aux questions de Reporterre. Le pompage continue, malgré la sécheresse.
« On reste sur un système figé alors qu’il faudrait tenir compte des spécificités locales dans la gestion de l’eau, poursuit Daniel Reininger. En 2020, une étude a été menée par le BRGM [Bureau de recherches géologiques et minières] sur la gestion quantitative des eaux souterraines du Grand Ried, dans le cadre d’un projet territorial de gestion de l’eau. Elle définit des limites au-delà desquelles il faut arrêter les pompages agricoles dans la nappe pour éviter l’assèchement des ruisseaux phréatiques. Cela fait deux mois qu’elles sont atteintes. Nous avons aujourd’hui des données qui nous permettent d’anticiper ces situations, d’imaginer un changement des pratiques : pourquoi ne sont-elles pas prises en compte ? »
La préfecture du Bas-Rhin n’a pas répondu aux questions de Reporterre. Le pompage continue, malgré la sécheresse.
24 juillet 2022
GUEBWILLER : LES URGENCES DE L'HÔPITAL VONT FERMER LA NUIT
Juliette Vignaud - BFMTV ALSACE - 22/7/2022
Les urgences de nuit du centre hospitalier de Guebwiller seront fermées à compter de ce lundi 25 juillet, et ce, jusqu’au 15 août.
Dans un communiqué, l’hôpital a annoncé que cette fermeture est liée à la pénurie de médecins urgentistes. "Confronté à une pénurie de médecins urgentistes et malgré les recherches effectuées en ce sens, le Centre Hospitalier de Guewbiller ne sera pas en mesure de maintenir son service des urgences ouvert la nuit durant la période du lundi 25 juillet au lundi 15 août inclus", est-il écrit.
Reprise normale le 16 août
« Nous avons fait le choix de fermer les urgences la nuit, ce qui nous permet de les laisser ouvertes tous les jours plutôt que d'en arriver à une autre solution qui aurait consisté à les fermer temporairement pendant 24h et de les rouvrir ensuite pendant 24h », explique Jérémy Vannier, directeur délégué de l'hôpital de Guebwiller pour BFM Alsace.
« Il nous a semblé plus pertinent de les laisser ouvertes pendant toute la période plutôt que de les fermer un jour sur deux », résume le directeur délégué de l'hôpital.
Les patients qui nécessitent une prise en charge en urgence sont invités à appeler le Samu. Ils seront redirigés par des médecins régulateurs vers les services adaptés.
Organisation millimétrée
Une organisation a été menée en amont avec le centre d'appel du Samu, comme l'explique Marc Nicoue-Beglah, chef du service de médecine et président de la Commission Médicale d'Établissement : « La réflexion a été menée de fond en comble et nous avons pris la décision de prendre en charge les patients ne relevant d'aucune hospitalisation jusqu'à 20h. Pour les patients nécessitant une hospitalisation, nous avons contacté le centre de régulation et nous les recontacterons tous les jours en leur demandant de bien faire le tri [...] Cela va être un calcul millimétré, on a anticipé sur la gestion. »
Des lits devraient être disponibles tous les jours. Si ce n'est pas le cas, le centre régulateur sera prévenu. « La tension sera reportée sur Mulhouse et Colmar, nous le savons », précise Marc Nicoue-Beglah.
La situation n'est pas propre à Guebwiller. En France, de nombreux hôpitaux sont en pénurie de médecins et contraints de fermer leurs urgences pendant la période estivale.Les urgences de nuit du centre hospitalier de Guebwiller seront fermées à compter de ce lundi 25 juillet, et ce, jusqu’au 15 août.
Dans un communiqué, l’hôpital a annoncé que cette fermeture est liée à la pénurie de médecins urgentistes. "Confronté à une pénurie de médecins urgentistes et malgré les recherches effectuées en ce sens, le Centre Hospitalier de Guewbiller ne sera pas en mesure de maintenir son service des urgences ouvert la nuit durant la période du lundi 25 juillet au lundi 15 août inclus", est-il écrit.
Reprise normale le 16 août
« Nous avons fait le choix de fermer les urgences la nuit, ce qui nous permet de les laisser ouvertes tous les jours plutôt que d'en arriver à une autre solution qui aurait consisté à les fermer temporairement pendant 24h et de les rouvrir ensuite pendant 24h », explique Jérémy Vannier, directeur délégué de l'hôpital de Guebwiller pour BFM Alsace.
« Il nous a semblé plus pertinent de les laisser ouvertes pendant toute la période plutôt que de les fermer un jour sur deux », résume le directeur délégué de l'hôpital.
Les patients qui nécessitent une prise en charge en urgence sont invités à appeler le Samu. Ils seront redirigés par des médecins régulateurs vers les services adaptés.
Organisation millimétrée
Une organisation a été menée en amont avec le centre d'appel du Samu, comme l'explique Marc Nicoue-Beglah, chef du service de médecine et président de la Commission Médicale d'Établissement : « La réflexion a été menée de fond en comble et nous avons pris la décision de prendre en charge les patients ne relevant d'aucune hospitalisation jusqu'à 20h. Pour les patients nécessitant une hospitalisation, nous avons contacté le centre de régulation et nous les recontacterons tous les jours en leur demandant de bien faire le tri [...] Cela va être un calcul millimétré, on a anticipé sur la gestion. »
Des lits devraient être disponibles tous les jours. Si ce n'est pas le cas, le centre régulateur sera prévenu. « La tension sera reportée sur Mulhouse et Colmar, nous le savons », précise Marc Nicoue-Beglah.
23 juillet 2022
- EXPOSITION -
Jan Voss ou la cacophonie de la vie moderne
Jan Voss est né en 1936 à Hambourg (Allemagne). Après des études à l'Académie des Beaux-Arts de Munich, il s'installe définitivement à Paris. Il a été professeur à l'École nationale supérieure des Beaux-Arts de Paris où il a enseigné de 1987 à 1992.
« Dans le travail de Jan Voss, il y a le besoin impérieux de continuellement interroger la peinture, le support, la matière, et ce jusqu'à l'acte même de peindre. La toile, le bois, le métal, la ficelle, le papier, le plastique, tout y passe. Tout est tordu, cloué, vissé, plié, gratté, torsadé, troué, relié, condensé, imbriqué. L'atelier de Jan Voss est le lieu de toutes les expérimentations : certaines seront rejetées, d'autres trouveront le chemin des cimaises. Ce qui distinguera les unes des autres reste un mystère dont la clé réside dans l'expérience sensible de l'artiste face à son travail. »
Espace d'Art Contemporain André Malraux
4 rue Rapp à Colmar
Exposition ouverte du mardi au dimanche de 14h à 18h, le jeudi de 12h à 17h
jusqu'au 2 octobre 2022
Entrée gratuite
Visites guidées publiques :
- le dimanche 18 septembre à 15h30
- le jeudi 29 septembre à 18h30
22 juillet 2022
- EXPOSITION -
Une vingtaine de lithographies de Camille Hilaire inspirées des cours d'eau alsaciens sont visibles au Pôle média culture (PMC) de Colmar, place du 2 Février, jusqu'au 24 août.
Ouvert du lundi au samedi, de 14h à 18h et également le samedi matin de 10h à 12h30.
21 juillet 2022
PIQUE-NIQUE DE LA LIBERTÉ
Nous avons appris à vivre différemment avec le pass-sanitaire...
Restos, bars, discothèques, c'était sans nous, les Anti-pass de Colmar !
Nous avons trouvé bien mieux !
Tous les vendredis à 19h, nous nous retrouvons place Rapp à Colmar pour discuter, danser, se défouler et vaincre l'isolement...
Si le cœur vous en dit, apportez votre pique-nique, votre bonne humeur et à vous la liberté !
N'hésitez pas à partager.
Audrey et toute l'équipe.
19 juillet 2022
Benoît Legrand
Clap d’entracte pour les manifs de Colmar
Clap d’entracte pour les manifs de Colmar
Les manifestations du samedi contre le pass sanitaire et l’obligation vaccinale ont un an. Beaucoup d’eau à coulé sous les ponts, entre le moment où il fallait présenter un test PCR négatif pour se livrer à des activités, et ce moment où les députés parlent de supprimer le pass en tant que mesure sanitaire.
Cette année a été intense et trois revendications nous paraissent importantes :
Nous voulons que le pass sanitaire ne puisse plus être un outil de contrôle du peuple par le gouvernement. Nous suivons avec intérêt les évolutions des débats sur le pass depuis qu’Emmanuel Macron a perdu sa majorité parlementaire. Peut-être allons-nous assister à sa disparition !
Nous voulons que le peuple puisse avoir un moyen d’action direct sur les lois et les gouvernants. Avec un référendum d’initiative citoyenne législatif, abrogatif et révocatoire. En un an de manifestation, nous n’avons jamais été écouté par une autorité politique censée nous représenter.
Nous voulons un droit au travail pour les personnels suspendus. En effet, s’ils sont inaptes au travail pour cause de non vaccination, ils auraient dû être déclarés inaptes et reclassés ou licenciés (avec indemnités). Mais ils auraient dû avoir droit à tous les dispositifs de lutte contre le chômage et la précarisation, comme tous les travailleurs.
Nous maintenons nos "terrasses de la liberté" tous les vendredis à 19h sur la place Rapp (tout le monde peut venir), mais ne reprendrons les manifestations du samedi qu’à la rentrée. À partir de septembre, nous reviendrons plus frais que jamais pour poursuivre la résistance, sur ces revendications comme sur d’autres. Nous appelons d'ores et déjà tous les citoyens, associations, collectifs et syndicats à s’organiser et à nous rejoindre du moment qu’ils partagent nos revendications et veuillent ajouter les leurs aux nôtres.
Nous voulons que le pass sanitaire ne puisse plus être un outil de contrôle du peuple par le gouvernement. Nous suivons avec intérêt les évolutions des débats sur le pass depuis qu’Emmanuel Macron a perdu sa majorité parlementaire. Peut-être allons-nous assister à sa disparition !
Nous voulons que le peuple puisse avoir un moyen d’action direct sur les lois et les gouvernants. Avec un référendum d’initiative citoyenne législatif, abrogatif et révocatoire. En un an de manifestation, nous n’avons jamais été écouté par une autorité politique censée nous représenter.
Nous voulons un droit au travail pour les personnels suspendus. En effet, s’ils sont inaptes au travail pour cause de non vaccination, ils auraient dû être déclarés inaptes et reclassés ou licenciés (avec indemnités). Mais ils auraient dû avoir droit à tous les dispositifs de lutte contre le chômage et la précarisation, comme tous les travailleurs.
Nous maintenons nos "terrasses de la liberté" tous les vendredis à 19h sur la place Rapp (tout le monde peut venir), mais ne reprendrons les manifestations du samedi qu’à la rentrée. À partir de septembre, nous reviendrons plus frais que jamais pour poursuivre la résistance, sur ces revendications comme sur d’autres. Nous appelons d'ores et déjà tous les citoyens, associations, collectifs et syndicats à s’organiser et à nous rejoindre du moment qu’ils partagent nos revendications et veuillent ajouter les leurs aux nôtres.
Eric Straumann
Facebook Live du 18 juillet 2022
⇒ https://www.facebook.com/villecolmar/videos/563561105245329
Facebook Live du 18 juillet 2022
LOO
À l’occasion de l’Inauguration de la Bibliothèque des Dominicains et du Retable d’Issenheim
Supplique pour la préservation de la vie
Lettre ouverte à Monsieur le Président de la République et à tous ceux qui ont une responsabilité civique
Monsieur le Président de la République, Mesdames et Messieurs les Ministres, Députés, Préfets, Maires et Adjoints, chers compatriotes et non compatriotes,
Nous avons assisté en moins de dix jours à Colmar à l’inauguration de deux œuvres magnifiques, résultats exceptionnels d’efforts entrepris collectivement par différentes forces vives, publiques et privées, université, collectivités et État pour préserver et mettre en valeur une bibliothèque qui rassemble des livres anciens exceptionnels dans un bâtiment exceptionnel et une œuvre d’art mondialement reconnue.
Laisser une bibliothèque à la postérité a toujours été dans l’histoire le fait d’hommes et de femmes remarquables. Promouvoir et préserver les œuvres artistiques, le signe de l’éclairement.
Aujourd’hui toutefois, chers élus de toutes charges, mécènes et amateurs de tant de beautés, il est nécessaire de nous interroger : pour qui ces projets sont-ils réalisés ?
Car quel que soit notre plaisir, immense et remarquable pour quelques-uns, d’avoir sauvé et restitué à tous ces trésors visibles à tous ou, plus mesquin pour d’autres, d’avoir la possibilité de se mettre à leur avantage devant leurs pareils et de profiter de quelques moments mondains, il faut se poser cette question :
À quelle postérité laisserons-nous cet héritage ?
Les livres sont merveilleux, ils procurent de grands plaisirs ou moments de réflexion à ceux qui les lisent et c’est bien là qu’ils prennent tout leur sens.
Il en est de même de la musique, des œuvres peintes ou sculptées qui, au-delà des frontières du langage, peuvent toucher chacun.
Mais sans lecteur, le livre est un objet, fait de parchemin, de vélin ou de papier, relié avec du nerf, de la ficelle ou de la colle et recouvert de cuir ou de carton mais c’est un objet mort.
Enfin, sans visiteur ou occupant, un bâtiment est également un monument aux morts, un mausolée.
L’humanité disparue, la politique patrimoniale, qui aura consisté à préserver des objets morts, aura perdu tout son sens.
Et aujourd’hui, c’est bien l’humanité qui est en péril ; on en vient à se demander si ce n’est pas la VIE qu’il faudrait classer au patrimoine universel de l’UNESCO pour que l’on s’intéresse enfin à sa préservation.
Car que fait-on aujourd’hui pour préserver la vie ?
On tue pour ses loisirs
Les trajets en avion sont meurtriers, et l’on peut aujourd’hui, sur un coup de tête, prendre l’avion pour un week-end ou pour des vacances.
Vous avez manqué grandement de courage, Monsieur le Président de la République, en ne prenant aucune de vos responsabilités, en ayant refusé de demander au Parlement que les avions restent au sol alors que vous connaissiez l’impact du trafic aérien. Vous nous sacrifiez et tout cela pourquoi ? Pour être réélu ? Réélu mais pourquoi ? si vous manquez au premier devoir d’un Président qui est d’assurer la sécurité de tous !
Accessoirement, Monsieur le Président de la République, Mesdames et Messieurs les Ministres, s’il est compréhensible que vous preniez l’avion pour négocier et sauver des vies – si tel est le cas – dans les pays en guerre, cela devient inacceptable en revanche lorsqu’il s’agit d’aller vous montrer ici ou là en basse stratégie politicienne ou quand il s’agit d’inaugurer des ouvrages disponibles pour des siècles et qui peuvent bien attendre que vous fassiez le trajet en TGV.
Si vous considérez que les déplacements en train coûtent trop cher en argent du contribuable, Monsieur le Président, Mesdames et Messieurs les Ministres, pourquoi négliger le coût pour l’environnement ?
Il suffit de vivre à crédit, Monsieur le Président, Mesdames et Messieurs les Ministres ! À crédit du monde vivant, à crédit sur la vie de nos enfants !
Leur vie vaut mieux que notre argent. Si un trajet coûte trop cher à l’environnement, s’il n’est pas justifié par la nécessité de sauver des vies, il faut y renoncer.
Il faut manquer beaucoup d’humilité pour penser qu’un Président ou un Ministre peut dépenser sans compter l’oxygène qui appartient à tous, accélérer le réchauffement et polluer l’environnement. Il s’agit du bien commun, vous ne pouvez pas le dilapider pour votre seul plaisir. Vos fonctions appellent à mieux que cela. Des comptes vous seront demandés.
On refuse la protection juridique de l’environnement
Monsieur le Président de la République, vous avez refusé de demander l’inscription d’un projet de loi sur l’écocide à l’assemblée et nous comprenons bien pourquoi : on ne vote pas des lois qui pourraient se retourner contre soi.
Toutefois, ce n’est pas à vous de décider si l’écocide est un crime car cela en est un. En 1945, nul n’a eu besoin que la loi reconnaisse que le génocide était un crime pour que ce crime soit condamné.
Monsieur le Président, nous demanderons des comptes, quelles que soient les lois votées car si elles ne le sont pas, nous nous en affranchirons.
Monsieur le Président, Mesdames et Messieurs les Ministres, Députés, Préfets, Maires et Adjoints, ne vous leurrez pas, des comptes seront demandés à tous les élus, directeurs et directrices d’entreprises et actionnaires qui auront pris des décisions ayant pour effet la destruction de la vie sur terre.
Des comptes seront demandés à toutes celles et ceux qui auront voté pour l’utilisation des intrants, des pesticides et autres néonicotinoïdes, à toutes celles et ceux qui auront autorisé les fermes intensives et polluantes, à toutes celles et ceux qui auront étouffé la terre de plastique et de pétrole, à toutes celles et ceux qui auront tué des enfants pour l’exploitation des terres rares nécessaires à produire leur dernier I-phone.
Des comptes seront également demandés à tous ceux qui, sans nécessité vitale, auront pris l’avion.
Et, Monsieur le Président, Mesdames et Messieurs les Ministres, Députés et Préfets, des comptes seront demandés en premier lieu à ceux qui pouvaient prendre la décision de les en empêcher mais ne l’ont pas fait.
On ne change aucune de nos habitudes meurtrières
Le GIEC nous donne trois ans pour tout changer et aujourd’hui, les avions continuent de voler, les camions et les cargos suivent leurs routes meurtrières, les voitures continuent à rouler, sans entrave, à coup de subventions électorales et à 130 sur l’autoroute.
La journée sans voiture se tient une fois par an alors que la circulation des voitures et des camions devrait déjà être réduite à sa portion congrue.
La journée sans voiture n’est qu’une vaste plaisanterie, comme la journée de la femme ou du handicap, un symbole, une petite fête que l’on accorde comme un os à un chien pour qu’il oublie son état de chien.
L’évocation de la journée de la femme fait malheureusement écho à l’actualité, Monsieur le Président de la République ! Nous ne pouvons pas accepter que les postes à responsabilité soient occupés par des criminels. Votre indulgence est criminelle.
Cela devrait être tous les jours la journée de la femme, de l’homme, des enfants, de l’eau, de l’air, des plantes et des animaux, cela devrait être tous les jours la journée sans forceur et sans voiture, tous les jours la journée de la joie et de la vie sur terre contre l’homme qui la viole et la machine qui la tue. Enfin, chers compatriotes et non-compatriotes, chacun est responsable de ses actions. Des comptes seront demandés à celles et ceux qui font commerce ou se plaisent à acheter des biens inutiles dont la production et le transport tuent tous les jours des hommes, des femmes et des enfants, à commencer par celles et ceux qui les fabriquent.
On fait sauter le peu de protections des sols agricoles qui existaient encore
Enfin, aujourd’hui, Monsieur le Président de la République, vous et la FNSEA saisissez le prétexte de la guerre et de la famine pour soutenir la production de viande industrielle, autoriser la culture des jachères et garantir l’utilisation des intrants.
En soutenant, à coups de céréales, la production de viande industrielle, vous priverez les hommes des pays dépendants des céréales dont ils ont effectivement besoin.
Par la culture des jachères, non seulement vous poursuivrez le travail de destruction des milieux agricoles engagé depuis les années 1960, mais ce faisant, vous détruirez les derniers îlots un peu préservés qui permettent aux insectes de se ressourcer, de survivre et de polliniser les champs cultivés. Ces insectes survivants qui auront besoin de reconquérir la terre demain pour nous aider à nous nourrir.
En faisant ce choix, vous évitez tous les débats pourtant urgents sur la seule façon de nourrir la planète demain qui sera de renoncer à l’hyper prédation animale, aux monocultures idiotes qui tuent le vivant et de redonner vie aux sols.
En faisant ce choix, vous prenez le risque que nous ne puissions plus nous nourrir dans quelques années.
Il fait déjà chaud et nous avons très peu de temps pour espérer rétablir des sols vivants et garantir à chacun de manger à sa faim.
Faire des intrants votre cheval de bataille, Monsieur le Président, est une vision à très court terme. Ils ne remplaceront jamais les pollinisateurs ; bien au contraire, ils les tuent. Les intrants nécessitent du pétrole pour leur fabrication et ne seront donc pas éternels. En continuant à permettre leur utilisation, vous accélérez la progression du désert et notre chute.
Monsieur le Président, Mesdames et Messieurs les Ministres et les Députés, en déclarant la guerre au vivant et aux insectes, vous déclarez la guerre à l’homme. Vous signez notre arrêt de mort.
On détourne notre attention
Et à l’heure où nous sommes, singulièrement, des débats assourdissants portent sur l’âge des retraites !
Focaliser l’attention sur l’âge des retraites permet aux dirigeants de faire diversion et de passer sous le tapis la question de l’espérance de vie de nos enfants.
Car Monsieur le Président, Mesdames et Messieurs les Ministres et Députés, l’espérance de vie de nos enfants commence à ressembler singulièrement à celle de leurs parents et grands-parents.
Ne soyez pas rassurés par ce constat, car pour la première fois, l’espérance de vie ne se calcule plus
selon l’âge à atteindre mais en nombre d’années restant à vivre.
Et ce chiffre semble devenir le même pour tous.
Nos enfants nous disent qu’ils vont mourir et nous ne les entendons pas
Alors, nous devons vous dire, Mesdames et Messieurs les Président de la République, Ministres, Députés, Préfets, Maires et Adjoints et parents, que nous ne sommes pas à la hauteur et que nos enfants ne sont pas contents de nous.
Nos enfants en ont assez que nous vivions à crédit sur leur vie en détruisant tout.
Alors oui, pour défendre leur vie, aujourd’hui, nos enfants sont en guerre.
En guerre contre vous, Mesdames et Messieurs Président de la République, Ministres, Députés, Préfets, Maires et Adjoints, et parfois même contre nous, leurs parents.
Et ajoutons, Monsieur le Président de la République, qu’il est particulièrement malvenu de votre part de vous en offusquer comme vous le faites chaque fois qu’ils vous interpellent.
Cette guerre, ils ne l’ont pas choisie. Vous les y obligez, nous les y obligeons.
Et nous en avons la certitude, Rousseau, Voltaire, Hugo, Zola, Montaigne, Louise Michel mais aussi Goya, Dix et Grosz se seraient également battus à leurs côtés contre vous, contre nous.
C’est quoi la suite ?
La magnifique bibliothèque des Dominicains et le musée Unterlinden tiendront encore des siècles. Mais pour qui ?
Partout dans le monde, l’activité humaine continue d’être porteuse de mort.
Car tous les jours, des personnes meurent de chaud, de privation d’eau et d’oxygène ou de pollutions meurtrières de l’air, de l’eau et des sols.
Bientôt 75 % de la population mondiale sera exposée régulièrement à des chaleurs mortelles.
Ces chaleurs font mourir les personnes âgées, les adultes et les enfants. Dans les pays lointains comme ici, où des personnes en pleine santé meurent déjà d’arrêt cardiaque ou d’infarctus du fait des canicules.
Près de chez nous, la Méditerranée est en flammes ; en Alsace et dans les Vosges, la forêt se meurt et brûlera bientôt aussi. La nappe phréatique, plus grande réserve d’eau d’Europe est polluée par les résidus industriels et agricoles.
Alors, souhaitons-nous demain, comme dans les publicités pour les voitures électriques, profiter du silence ? D’un silence tel qu’on n’y entendra plus les mouches voler car les insectes auront disparu ?
Sans abeille, l’homme ne pourra pas se nourrir. Sans monde vivant, l’homme sera mort.
Et mort, il ne sera plus là pour lire les livres qui racontent la vie et les peintures qui l’enchantent.
Sans homme vivant, les livres, les arts et la connaissance seront perdus.
Écoutons nos enfants
À quoi bon, chers élus et parents, offrir à nos enfants tant de belles choses en héritage quand, à cette heure, le seul héritage qu’ils nous demandent et qui leur importe, c’est la vie.
À quoi bon les livres qui chantent l’amour et la joie, dans lesquels on raconte les histoires des hommes, des sociétés, des familles, s’il n’y a plus de vie sur terre ?
À quoi bon les livres pour enfants lorsque, eux-mêmes aujourd’hui, ne peuvent plus envisager de prendre la responsabilité d’avoir des enfants ?
Parce qu’avoir des enfants, serait les exposer à la mort, avant même qu’ils aient fini de grandir.
À l’âge qui devrait être celui de l’insouciance et de la fête, nos enfants ne devraient pas être en train de se poser la question de savoir si oui ou non ils auraient souhaité, un jour, avoir des enfants.
À l’âge qui devrait être celui de l’insouciance et de la fête, nous les y avons forcés et tout ce qu’ils nous disent aujourd’hui, c’est qu’ils auraient aimé avoir le choix.
À l’occasion de l’Inauguration de la Bibliothèque des Dominicains et du Retable d’Issenheim
Supplique pour la préservation de la vie
Lettre ouverte à Monsieur le Président de la République et à tous ceux qui ont une responsabilité civique
Monsieur le Président de la République, Mesdames et Messieurs les Ministres, Députés, Préfets, Maires et Adjoints, chers compatriotes et non compatriotes,
Nous avons assisté en moins de dix jours à Colmar à l’inauguration de deux œuvres magnifiques, résultats exceptionnels d’efforts entrepris collectivement par différentes forces vives, publiques et privées, université, collectivités et État pour préserver et mettre en valeur une bibliothèque qui rassemble des livres anciens exceptionnels dans un bâtiment exceptionnel et une œuvre d’art mondialement reconnue.
Laisser une bibliothèque à la postérité a toujours été dans l’histoire le fait d’hommes et de femmes remarquables. Promouvoir et préserver les œuvres artistiques, le signe de l’éclairement.
Aujourd’hui toutefois, chers élus de toutes charges, mécènes et amateurs de tant de beautés, il est nécessaire de nous interroger : pour qui ces projets sont-ils réalisés ?
Car quel que soit notre plaisir, immense et remarquable pour quelques-uns, d’avoir sauvé et restitué à tous ces trésors visibles à tous ou, plus mesquin pour d’autres, d’avoir la possibilité de se mettre à leur avantage devant leurs pareils et de profiter de quelques moments mondains, il faut se poser cette question :
À quelle postérité laisserons-nous cet héritage ?
Les livres sont merveilleux, ils procurent de grands plaisirs ou moments de réflexion à ceux qui les lisent et c’est bien là qu’ils prennent tout leur sens.
Il en est de même de la musique, des œuvres peintes ou sculptées qui, au-delà des frontières du langage, peuvent toucher chacun.
Mais sans lecteur, le livre est un objet, fait de parchemin, de vélin ou de papier, relié avec du nerf, de la ficelle ou de la colle et recouvert de cuir ou de carton mais c’est un objet mort.
Enfin, sans visiteur ou occupant, un bâtiment est également un monument aux morts, un mausolée.
L’humanité disparue, la politique patrimoniale, qui aura consisté à préserver des objets morts, aura perdu tout son sens.
Et aujourd’hui, c’est bien l’humanité qui est en péril ; on en vient à se demander si ce n’est pas la VIE qu’il faudrait classer au patrimoine universel de l’UNESCO pour que l’on s’intéresse enfin à sa préservation.
Car que fait-on aujourd’hui pour préserver la vie ?
On tue pour ses loisirs
Les trajets en avion sont meurtriers, et l’on peut aujourd’hui, sur un coup de tête, prendre l’avion pour un week-end ou pour des vacances.
Vous avez manqué grandement de courage, Monsieur le Président de la République, en ne prenant aucune de vos responsabilités, en ayant refusé de demander au Parlement que les avions restent au sol alors que vous connaissiez l’impact du trafic aérien. Vous nous sacrifiez et tout cela pourquoi ? Pour être réélu ? Réélu mais pourquoi ? si vous manquez au premier devoir d’un Président qui est d’assurer la sécurité de tous !
Accessoirement, Monsieur le Président de la République, Mesdames et Messieurs les Ministres, s’il est compréhensible que vous preniez l’avion pour négocier et sauver des vies – si tel est le cas – dans les pays en guerre, cela devient inacceptable en revanche lorsqu’il s’agit d’aller vous montrer ici ou là en basse stratégie politicienne ou quand il s’agit d’inaugurer des ouvrages disponibles pour des siècles et qui peuvent bien attendre que vous fassiez le trajet en TGV.
Si vous considérez que les déplacements en train coûtent trop cher en argent du contribuable, Monsieur le Président, Mesdames et Messieurs les Ministres, pourquoi négliger le coût pour l’environnement ?
Il suffit de vivre à crédit, Monsieur le Président, Mesdames et Messieurs les Ministres ! À crédit du monde vivant, à crédit sur la vie de nos enfants !
Leur vie vaut mieux que notre argent. Si un trajet coûte trop cher à l’environnement, s’il n’est pas justifié par la nécessité de sauver des vies, il faut y renoncer.
Il faut manquer beaucoup d’humilité pour penser qu’un Président ou un Ministre peut dépenser sans compter l’oxygène qui appartient à tous, accélérer le réchauffement et polluer l’environnement. Il s’agit du bien commun, vous ne pouvez pas le dilapider pour votre seul plaisir. Vos fonctions appellent à mieux que cela. Des comptes vous seront demandés.
On refuse la protection juridique de l’environnement
Monsieur le Président de la République, vous avez refusé de demander l’inscription d’un projet de loi sur l’écocide à l’assemblée et nous comprenons bien pourquoi : on ne vote pas des lois qui pourraient se retourner contre soi.
Toutefois, ce n’est pas à vous de décider si l’écocide est un crime car cela en est un. En 1945, nul n’a eu besoin que la loi reconnaisse que le génocide était un crime pour que ce crime soit condamné.
Monsieur le Président, nous demanderons des comptes, quelles que soient les lois votées car si elles ne le sont pas, nous nous en affranchirons.
Monsieur le Président, Mesdames et Messieurs les Ministres, Députés, Préfets, Maires et Adjoints, ne vous leurrez pas, des comptes seront demandés à tous les élus, directeurs et directrices d’entreprises et actionnaires qui auront pris des décisions ayant pour effet la destruction de la vie sur terre.
Des comptes seront demandés à toutes celles et ceux qui auront voté pour l’utilisation des intrants, des pesticides et autres néonicotinoïdes, à toutes celles et ceux qui auront autorisé les fermes intensives et polluantes, à toutes celles et ceux qui auront étouffé la terre de plastique et de pétrole, à toutes celles et ceux qui auront tué des enfants pour l’exploitation des terres rares nécessaires à produire leur dernier I-phone.
Des comptes seront également demandés à tous ceux qui, sans nécessité vitale, auront pris l’avion.
Et, Monsieur le Président, Mesdames et Messieurs les Ministres, Députés et Préfets, des comptes seront demandés en premier lieu à ceux qui pouvaient prendre la décision de les en empêcher mais ne l’ont pas fait.
On ne change aucune de nos habitudes meurtrières
Le GIEC nous donne trois ans pour tout changer et aujourd’hui, les avions continuent de voler, les camions et les cargos suivent leurs routes meurtrières, les voitures continuent à rouler, sans entrave, à coup de subventions électorales et à 130 sur l’autoroute.
La journée sans voiture se tient une fois par an alors que la circulation des voitures et des camions devrait déjà être réduite à sa portion congrue.
La journée sans voiture n’est qu’une vaste plaisanterie, comme la journée de la femme ou du handicap, un symbole, une petite fête que l’on accorde comme un os à un chien pour qu’il oublie son état de chien.
L’évocation de la journée de la femme fait malheureusement écho à l’actualité, Monsieur le Président de la République ! Nous ne pouvons pas accepter que les postes à responsabilité soient occupés par des criminels. Votre indulgence est criminelle.
Cela devrait être tous les jours la journée de la femme, de l’homme, des enfants, de l’eau, de l’air, des plantes et des animaux, cela devrait être tous les jours la journée sans forceur et sans voiture, tous les jours la journée de la joie et de la vie sur terre contre l’homme qui la viole et la machine qui la tue. Enfin, chers compatriotes et non-compatriotes, chacun est responsable de ses actions. Des comptes seront demandés à celles et ceux qui font commerce ou se plaisent à acheter des biens inutiles dont la production et le transport tuent tous les jours des hommes, des femmes et des enfants, à commencer par celles et ceux qui les fabriquent.
On fait sauter le peu de protections des sols agricoles qui existaient encore
Enfin, aujourd’hui, Monsieur le Président de la République, vous et la FNSEA saisissez le prétexte de la guerre et de la famine pour soutenir la production de viande industrielle, autoriser la culture des jachères et garantir l’utilisation des intrants.
En soutenant, à coups de céréales, la production de viande industrielle, vous priverez les hommes des pays dépendants des céréales dont ils ont effectivement besoin.
Par la culture des jachères, non seulement vous poursuivrez le travail de destruction des milieux agricoles engagé depuis les années 1960, mais ce faisant, vous détruirez les derniers îlots un peu préservés qui permettent aux insectes de se ressourcer, de survivre et de polliniser les champs cultivés. Ces insectes survivants qui auront besoin de reconquérir la terre demain pour nous aider à nous nourrir.
En faisant ce choix, vous évitez tous les débats pourtant urgents sur la seule façon de nourrir la planète demain qui sera de renoncer à l’hyper prédation animale, aux monocultures idiotes qui tuent le vivant et de redonner vie aux sols.
En faisant ce choix, vous prenez le risque que nous ne puissions plus nous nourrir dans quelques années.
Il fait déjà chaud et nous avons très peu de temps pour espérer rétablir des sols vivants et garantir à chacun de manger à sa faim.
Faire des intrants votre cheval de bataille, Monsieur le Président, est une vision à très court terme. Ils ne remplaceront jamais les pollinisateurs ; bien au contraire, ils les tuent. Les intrants nécessitent du pétrole pour leur fabrication et ne seront donc pas éternels. En continuant à permettre leur utilisation, vous accélérez la progression du désert et notre chute.
Monsieur le Président, Mesdames et Messieurs les Ministres et les Députés, en déclarant la guerre au vivant et aux insectes, vous déclarez la guerre à l’homme. Vous signez notre arrêt de mort.
On détourne notre attention
Et à l’heure où nous sommes, singulièrement, des débats assourdissants portent sur l’âge des retraites !
Focaliser l’attention sur l’âge des retraites permet aux dirigeants de faire diversion et de passer sous le tapis la question de l’espérance de vie de nos enfants.
Car Monsieur le Président, Mesdames et Messieurs les Ministres et Députés, l’espérance de vie de nos enfants commence à ressembler singulièrement à celle de leurs parents et grands-parents.
Ne soyez pas rassurés par ce constat, car pour la première fois, l’espérance de vie ne se calcule plus
selon l’âge à atteindre mais en nombre d’années restant à vivre.
Et ce chiffre semble devenir le même pour tous.
Nos enfants nous disent qu’ils vont mourir et nous ne les entendons pas
Alors, nous devons vous dire, Mesdames et Messieurs les Président de la République, Ministres, Députés, Préfets, Maires et Adjoints et parents, que nous ne sommes pas à la hauteur et que nos enfants ne sont pas contents de nous.
Nos enfants en ont assez que nous vivions à crédit sur leur vie en détruisant tout.
Alors oui, pour défendre leur vie, aujourd’hui, nos enfants sont en guerre.
En guerre contre vous, Mesdames et Messieurs Président de la République, Ministres, Députés, Préfets, Maires et Adjoints, et parfois même contre nous, leurs parents.
Et ajoutons, Monsieur le Président de la République, qu’il est particulièrement malvenu de votre part de vous en offusquer comme vous le faites chaque fois qu’ils vous interpellent.
Cette guerre, ils ne l’ont pas choisie. Vous les y obligez, nous les y obligeons.
Et nous en avons la certitude, Rousseau, Voltaire, Hugo, Zola, Montaigne, Louise Michel mais aussi Goya, Dix et Grosz se seraient également battus à leurs côtés contre vous, contre nous.
C’est quoi la suite ?
La magnifique bibliothèque des Dominicains et le musée Unterlinden tiendront encore des siècles. Mais pour qui ?
Partout dans le monde, l’activité humaine continue d’être porteuse de mort.
Car tous les jours, des personnes meurent de chaud, de privation d’eau et d’oxygène ou de pollutions meurtrières de l’air, de l’eau et des sols.
Bientôt 75 % de la population mondiale sera exposée régulièrement à des chaleurs mortelles.
Ces chaleurs font mourir les personnes âgées, les adultes et les enfants. Dans les pays lointains comme ici, où des personnes en pleine santé meurent déjà d’arrêt cardiaque ou d’infarctus du fait des canicules.
Près de chez nous, la Méditerranée est en flammes ; en Alsace et dans les Vosges, la forêt se meurt et brûlera bientôt aussi. La nappe phréatique, plus grande réserve d’eau d’Europe est polluée par les résidus industriels et agricoles.
Alors, souhaitons-nous demain, comme dans les publicités pour les voitures électriques, profiter du silence ? D’un silence tel qu’on n’y entendra plus les mouches voler car les insectes auront disparu ?
Sans abeille, l’homme ne pourra pas se nourrir. Sans monde vivant, l’homme sera mort.
Et mort, il ne sera plus là pour lire les livres qui racontent la vie et les peintures qui l’enchantent.
Sans homme vivant, les livres, les arts et la connaissance seront perdus.
Écoutons nos enfants
À quoi bon, chers élus et parents, offrir à nos enfants tant de belles choses en héritage quand, à cette heure, le seul héritage qu’ils nous demandent et qui leur importe, c’est la vie.
À quoi bon les livres qui chantent l’amour et la joie, dans lesquels on raconte les histoires des hommes, des sociétés, des familles, s’il n’y a plus de vie sur terre ?
À quoi bon les livres pour enfants lorsque, eux-mêmes aujourd’hui, ne peuvent plus envisager de prendre la responsabilité d’avoir des enfants ?
Parce qu’avoir des enfants, serait les exposer à la mort, avant même qu’ils aient fini de grandir.
À l’âge qui devrait être celui de l’insouciance et de la fête, nos enfants ne devraient pas être en train de se poser la question de savoir si oui ou non ils auraient souhaité, un jour, avoir des enfants.
À l’âge qui devrait être celui de l’insouciance et de la fête, nous les y avons forcés et tout ce qu’ils nous disent aujourd’hui, c’est qu’ils auraient aimé avoir le choix.
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