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29 juin 2018

- AGIR POUR COLMAR -
LETTRE OUVERTE DE BENOÎT NICOLAS À ERIC STRAUMANN

Cher Eric, je viens de lire ton message.
Il faut réaliser quelle est la situation réelle des Colmariens à ce jour.
Il existe une pression touristique qui ne cesse de s'accroître à COLMAR.
C'est un constat objectif.
Il ne s'agit pas de le rejeter, bien entendu.
La vision que j'en ai n'est pas négative.
J'espère me tromper mais l'afflux va être massif.
Cette pression sera décuplée à compter de septembre soit après la diffusion de cette émission de télé-réalité chinoise (plus de deux milliards de vues...) avec au programme :
- des dizaines de milliers de visiteurs
- le reste de l’Asie qui va suivre par effet d'entrainement,
- un vol direct PÉKIN/MULHOUSE
- des tour-opérateurs qui vont vendre COLMAR à des millions de personnes en Asie et non simplement en Chine.
Le tourisme est une excellente chose.
Le tourisme de masse génère d'importantes contraintes.
C'est effectivement un formidable moteur économique.
Je suis bien placé (non seulement comme simple observateur exerçant professionnellement au centre-ville de COLMAR depuis 2003, mais également comme partenaire commercial d'un hôtel-restaurant depuis près de 5 ans) pour considérer que c'est un apport.
Le tourisme est donc un atout formidable pour toute l'Alsace et pour Colmar.
Mais permettre aux Colmariens de vivre à COLMAR, et surtout en son centre, doit être une priorité.
Colmar appartient d'abord aux Colmariens.
Cela doit aussi être une préoccupation essentielle !!!
La première des préoccupations d'un élu d'ailleurs.
C'est le sens de mon engagement en politique avec AGIR POUR COLMAR.
Cette pression touristique n'est pas compensée.
Elle ne cesse de s’accroître et se cumule avec une série de contraintes financières et matérielles générées par la politique de la ville notamment quant au partage de l'espace public et surtout quant au coût de l'espace public complètement ahurissant.
Il s'agit d'une fiscalité habilement déguisée !
Mais ce coût pousse les Colmariens à abandonner la ville en son centre.
Le phénomène de gîtification est massif.
Cela concerne l'ensemble des Colmariens, de tous les quartiers, qui sont attachés :
- à la qualité de vie à COLMAR,
- à l'ambiance de la ville qui est magnifique notamment grâce aux efforts réalisés depuis des années,
- à la possibilité d'y vivre, d'y trouver des commerces de qualité.
Mais les gens, les résidents, fuient aujourd'hui le centre qui se transforme à vue d’œil.
L'appauvrissement de ces qualités est évident.
Pourquoi tant de contraintes pour vivre à COLMAR.
Pourquoi un tel coût pour vivre à COLMAR avec toutes ces contraintes !!!!
En continuant à ce rythme, COLMAR risque d'y perdre son âme, continuera de perdre ses habitants notamment au centre de la ville et risque d'être abandonnée à ce tourisme de masse.
Je crois, plutôt, j'ai la conviction que les Colmariens en font le triste constat actuellement.
Il faut avoir le courage de proposer autre chose.
Nous y travaillons avec notre équipe.
Je suis prêt à en débattre avec toi en tout état de cause.
Bien à toi.

15 juin 2018

À QUOI VA RESSEMBLER LE CENTRE HISTORIQUE DE COLMAR, DANS QUELQUES ANNÉES ?

Edouard Dabrowski

« Notre maire a beaucoup fait pour l'embellissement de la ville » entend-on dire régulièrement. Qu'en penserait Bartholdi, s'il revenait à Colmar, de tout ce bric-à-brac suspendu, en guise de décor sur des façades séculaires ?

Que la ville croule sous les kitscheries à Noël et à Pâques passe encore, mais qu'elle laisse certaines personnes dénaturer ainsi le patrimoine commun de manière pérenne, il y a là de quoi s'interroger. Et si tous les commerçants décidaient d'en faire autant ? Il serait difficile d'interdire aux uns ce qui est permis à d'autres. Que font les Bâtiments de France ? Pourquoi un tel laxisme est-il toléré dans le secteur protégé de la vieille ville ?

Non loin de là, la Maison du Marin, dont les volets d'une des fenêtres sont décorés d'un bachi (couvre-chef de marin surmonté d'un pompon rouge) que l'on ne voit que lorsque les volets sont fermés, fait l'objet de poursuites, de la part de Gilbert Meyer, pour non-respect de la réglementation de l'urbanisme.

12 juin 2018

Edouard Dabrowski

Tourisme, stationnement

Tout miser sur le tourisme (Gilbert Meyer espère des millions de touristes chinois ces prochaines années) est incompatible, quoi qu'il en dise, avec la préservation de la qualité de vie des résidents. Ceux-ci vont finir par quitter le centre-ville, de même que les commerçants qui ne souhaitent pas se transformer en vendeurs de caramels et de nougat. Il suffit de lire les nombreux témoignages pour se rendre compte du malaise. Le centre-ville de Colmar est en passe de devenir le parc d'attractions pour touristes que Gilbert Meyer appelle de ses vœux.

Le gros problème des résidents et des travailleurs du centre-ville est celui du stationnement, non résolu à ce jour. Le maire est resté sourd aux pétitions, aux courriers, celui qui se dit adepte du dialogue a rembarré comme des malpropres les médecins et autres professionnels de santé quand ils lui ont demandé une entrevue.

7 juin 2018

Edouard Dabrowski

Téléréalité chinoise à Colmar : une bien triste réalité

« Je vais me mettre au chinois... Ça sert plus à rien, l'allemand, à Colmar. »

Stéphane Bern peut aller se rhabiller : avec sa force de frappe de centaines de millions de téléspectateurs, le 2ème groupe télévisuel chinois, spécialisé dans le divertissement, va faire de Colmar le phare de l'Alsace, du Grand Est, de la France et pourquoi pas du monde, à en croire la presse déchaînée. Partout, ce ne sont que des hourras de victoire, on se congratule, on brandit des chiffres qui donnent le vertige, on imagine déjà Colmar roulant sur l'or par la grâce du pouvoir d'achat chinois. Les Chinois ne sont-ils pas les premiers consommateurs de produits de luxe au monde (25%), signant ainsi leur réussite sociale ?
Ce qu'ils achètent en priorité, dans l'ordre : 1/ des montres ; 2/ des vêtements et accessoires ; 3/ de la maroquinerie ; 4/ des bijoux ; 5/ des cosmétiques ; 6/ des produits électroniques.
Et quelles sont leurs marques favorites ? Toujours dans l'ordre : 1/ Vuitton ; 2/ Chanel ; 3/ Gucci ; 4/ Armani ; 5/ Dior ; 6/ Rolex ; 7/ Cartier ; 8/ Prada.
C'est là qu'est le hic : Colmar n'est pas en mesure de répondre à une telle demande ! Les Chinois qui transitent par la cité de Bartholdi le savent très bien. Ils n'y restent en moyenne que 2 heures et demie, de l'aveu même d'une guide, le temps de faire quelques selfies devant le bistrot des Lavandières où a été tournée la téléréalité, avant de continuer leur périple. Tout au plus achèteront-ils des magnets ou des cigognes en peluche made in chez eux et consommeront une tarte flambée à trois. Tous les commerçants avec qui nous avons pu discuter s'accordent à dire que cette clientèle-là n'est vraiment pas intéressante pour eux.

4 juin 2018

M. Grunenwald tire la sonnette d'alarme

Bien que faisant partie de la majorité municipale, M. Grunenwald n'a pas hésité à exposer son point de vue à contre-courant du discours habituellement servi, lors du dernier conseil municipal, au sujet de la disparition programmée du commerce traditionnel. Que M. Grunenwald soit Président de l'Office du Tourisme, donne encore plus de poids à ses paroles, d'une cruelle lucidité. Que dit-il ? : « À l'heure actuelle, ce que nous voyons, et c'est une certitude, c'est qu'il y a déplacement massif du commerce colmarien vers l'extérieur. Qu'est-ce qu'il y a à l'heure actuelle ? C'est un commerce lié au tourisme et le commerce traditionnel disparaît du centre-ville, nous sommes en face d'un véritable problème et qui va aller en s’aggravant. »

Pour nous écrire :
colmarinfo68@gmail.com