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2 septembre 2024

Des notes et des bulles dans le narthex archi-comble de l'abbaye de Marbach

Edouard Dabrowski

- 2/9/2024 - Une soirée féérique pour petits et grands organisée par l'infatigable âme du lieu, Laurence Hunckler qui a réuni pour la circonstance un "dompteur" de bulles de savon, Sébastien Kauffmann et une pianiste, Sandrine Weidmann, familière de ce genre de spectacle associant improvisation et réactivité.

L'osmose fut parfaite grâce à la complicité des deux artistes à tel point que l'on ne savait plus très bien si c'était les notes qui suivaient les bulles ou l'inverse.

Des bulles fugaces qui ne se laissent pas facilement dompter, les coquines éclatent quand bon leur semble, sans prévenir ; l'art de Sébastien consiste à jouer de ce côté éphémère tout en s'émerveillant – et le public avec lui – de la beauté des formes irisées, mouvantes et fragiles à qui il donne vie.





26 mars 2023

Musée Unterlinden : l'Opéra Studio a clos en beauté l'épopée Jarrosson

Edouard Dabrowski

En beauté et avec brio ! Ces jeunes artistes lyriques en provenance d'institutions musicales d'excellence de différents pays ont été recrutés sur concours pour parfaire leur formation à l'Opéra Studio de l'OnR, basé à Colmar, sous la direction de Sandrine Abello.

Il nous fut donné de les découvrir en octobre dernier à la Comédie de Colmar, dans un programme consacré à des compositeurs peu connus du grand public : Franz Schreker et Alexander von Zemlinsky, et d'être impressionné par le haut degré de maîtrise que les chanteurs ont déjà atteint. Davantage connu que ces compositeurs germaniques, bien qu'encore relativement confidentiel, Francis Poulenc fut à l'honneur dans leur récente prestation ici-même, dans cet espace polyvalent du musée Unterlinden baptisé La Piscine qui sert d'auditorium au besoin, malgré une acoustique qui n'est pas des meilleures en raison d'une résonance un peu forte au détriment de la clarté, sauf quand un public nombreux remplit la salle, ce qui fut le cas vendredi dernier.

Le concert de clôture fit la part belle aux grands « tubes » de l'opéra – il fallait que ce soit festif ! – toujours réécoutés avec plaisir quand ils sont aussi superbement interprétés. Le bel canto, certaines pages de Mozart suscitent une intense émotion à laquelle il est difficile d'échapper. Des duos, "Dio, che nell'alma infondere amor" du Don Carlo de Verdi (Oleg Volkov / Glen Cunningham), "La ci darem la mano" du Don Giovanni de Mozart (Liying Yang / Oleg Volkov), pour ne citer qu'eux, alternèrent avec des airs pour solistes avant l'apothéose, en trio dans "I am easily assimilated" de Candide, une opérette de Leonard Bernstein, inspirée du conte philosophique de Voltaire (Liying Yang / Glen Cunningham / Oleg Volkov).

Il faut souligner la formidable efficacité des pianistes accompagnant en alternance les chanteurs : les excellents Levi Gerke et Hugo Mathieu.

(Photos : Edouard Dabrowski)






20 mars 2023

"L’Œuvre qui va suivre" touche à sa fin

Edouard Dabrowski

La performance intitulée « Du Retable d’Issenheim aux Rainbows » a marqué la fin des spectacles de danse faisant partie d'un tout multiforme regroupant performances, conférences et concerts, autour de "L’Œuvre qui va suivre", une installation du peintre Silvère Jarrosson.

La "création performative et déambulatoire" fut l'occasion, pour une quinzaine de danseurs du Ballet de l’Opéra national du Rhin (OnR), d'investir successivement trois espaces différents du musée. Celui de la Piscine (photos) – où trône l'œuvre monumentale de Jarrosson – leur offrit l'occasion de développer avec énormément de conviction et de talent une chorégraphie signée Bruno Bouché et Silvère Jarrosson, sur la flamboyante transcription pour piano, par Busoni, de la célèbre chaconne de Bach.

Ce cycle événementiel, qui a connu un franc succès, sera clos vendredi 24 mars (19h) par de jeunes chanteurs de l’Opéra studio de l’Opéra national du Rhin dans un programme éclectique mêlant des œuvres de Verdi, Brahms, Bernstein, Bizet...

Photos : Edouard Dabrowski





12 mars 2023

Musée Unterlinden : performance « Autour de Bach »

Texte et photos : Edouard Dabrowski

Originale, remarquable, extraordinaire performance de trois artistes exerçant dans des domaines aussi différents que musique, danse et peinture, mettant leur talent en commun pour une réussite totale dans un spectacle "total" donné hier soir à la Piscine du musée Unterlinden.

Théotime Langlois de Swarte, jeune violoniste prodige particulièrement à l'aise dans le répertoire baroque, fit résonner son instrument – en continu, se déplaçant pendant les cinquante minutes que dura la prestation – dans ce sommet du répertoire violonistique que sont les sonates et partitas de Jean-Sébastien Bach, où le violon se fait polyphonique. Un son magnifique, d'une pureté incroyable, que l'on pourrait presque qualifier de divin s'envolait vers la voûte de la Piscine.

La musique accompagna la naissance d'un tableau, ou plus exactement servit de fil conducteur à sa réalisation par Silvère Jarrosson, à l'honneur actuellement au musée Unterlinden. Partant d'une toile vierge, le plasticien créa petit à petit son univers, sous les yeux du public, le faisant participer ainsi à la genèse de l'œuvre, ce dont beaucoup d'artistes s'abstiennent, soit parce qu'ils ne peuvent travailler que dans l'isolement, soit parce qu'ils aiment entretenir le mystère entourant la création, ou encore pour protéger leur "secret de fabrication"..., une mesquinerie totalement étrangère à ce grand artiste qu'est Silvère Jarrosson.

Le danseur Marin Delavaud avait la lourde tâche de suivre les sollicitations musicales, répondant par des figures virevoltantes aux mouvements rapides de l'archet, et de faire le lien avec l'élaboration de "l'œuvre" afin de raconter une histoire que chacun était libre de percevoir et d'accommoder à sa guise. Il est évident que sans la danse, l'impact du spectacle sur le public n'aurait pas été le même.

Enfin, il est important de le souligner, ce qui paraissait être une improvisation fort réussie était l'œuvre du chorégraphe Bruno Bouché, le quatrième mousquetaire en quelque sorte.










18 octobre 2022

Comédie de Colmar : les trésors de Schreker et Zemlinsky

L'heure lyrique de Sandrine Abello, directrice musicale de l'Opéra Studio, aura été l'occasion de découvrir deux compositeurs germaniques inconnus du grand public, Franz Schreker et Alexander von Zemlinsky, dans un programme consacré à des lieder inspirés de la grande tradition allemande, des mélodies exprimant sentiments et drames, sublimant la poésie à travers le chant et l’accompagnement musical.
Six jeunes et talentueux chanteurs-chanteuses (Lauranne Oliva, Liying Yang, Brenda Poupard, Iannis Gaussin, Andrei Maksimov, Oleg Volkov) se sont relayés pour interpréter avec une belle conviction ces morceaux intimistes et émouvants, aidés par Levi Gerke qui a assuré à la perfection l'accompagnement au piano. E.D.








18 mars 2022

Les allumés du samedi après-midi

Tristan Denéchaud : « Oui, curieusement, ce sont toujours les mêmes, qu'on retrouve chez les allumés du samedi après-midi. Maintenant qu'ils n'ont plus le pass pour hurler à la dictature et avec des élections dans moins d'un mois, on se demande ce qu'ils vont encore trouver pour justifier leur bêtise ! »

Edouard Dabrowski : « les allumés du samedi après-midi »
Quel mépris ! Quelle vision binaire et caricaturale !
Alors pour ta gouverne, si l'effort de compréhension ne dépasse pas ta capacité d'entendement :
1. Parmi les "allumés du samedi" que tu sembles tellement bien connaître, il y a des profs, des médecins, le maire de Munster, etc. tous "allumés", bien sûr. Au fait, tu peux m'ajouter à la liste.
2. Parmi les manifestants contre le pass se trouvent de nombreux vaccinés.
3. Des fois que cela t'aurait échappé, le pass n'a pas été abrogé, juste suspendu, ce qui permet sa réactivation à tout moment. D'où la nécessité de poursuivre la lutte.
4. Macron a fait virer les soignants en bonne santé non vaccinés, et envoyé au turbin les vaccinés malades. Depuis le 15 septembre 2021, les "suspendus" se retrouvent sans travail et sans revenu. Ils ne demandent qu'une chose : TRAVAILLER ! Des "allumés", sans doute.

Pour un élu, se disant centriste de surcroît, faire preuve d'une intolérance aussi crasse, tenir un discours aussi réducteur est minable. Marre de tous ces bouffis de certitudes, donneurs de leçon, persuadés d’appartenir au camp du bien, et de leur bla-bla abject dénué de toute réflexion.

Là tu es mûr pour rejoindre celui qui emmerde une partie des Français.

Quant à moi, je quitte définitivement cette page aux publications moralisatrices et pour tout dire puantes, malgré leur bel enrobage.

18/3/2022

28 novembre 2021

Marché de Noël à Colmar

On allait voir ce qu'on allait voir ! La municipalité a communiqué sur la réduction du nombre de cabanes qui, selon elle, permettrait de désengorger le centre-ville et d'assurer une circulation fluide aux 500.000 visiteurs attendus cette année, soit moitié moins que les années précédentes - estimation faite au doigt mouillé. Le changement ne nous a pas sauté aux yeux. On retrouve peu ou prou les mêmes exposants, proposant les mêmes produits aux mêmes endroits. Des cabanes ont même été rajoutées rue des Tanneurs, jusque-là épargnée.
Quant à la "fluidité" de la circulation, c'était plutôt raté, ce premier samedi d'ouverture. Des marées humaines tentaient de se frayer un passage vers les différents marchés. Les habitants du centre-ville se sont retrouvés plongés comme aux pires heures de l'ère Meyer dans un enfer qui durera cinq semaines. Colmar, une ville "apaisée" selon le souhait d'Eric Straumann ? Il est permis d'en douter.
E.D.

8 novembre 2021

À Colmar, le lobby des commerçants fait la loi

Edouard Dabrowski

Certains commerçants colmariens se sentent tout-puissants. Depuis des lustres. Même l'autocratique maire Gilbert Meyer les craignait et n'osait trop les contrer, c'est dire. Parmi ceux du centre-ville, il en est qui se prennent pour les maîtres des lieux et font passer leur propre intérêt devant celui des habitants. Pour ces rapaces, il n'y aura jamais trop de touristes ! Quant au respect du patrimoine, ça leur passe par-dessus la tête, seul le tiroir-caisse les intéresse. Eric Straumann a bien tenté de réguler les portants de camelote chinoise qui s'étendent de plus en plus dans l'espace public - on en dénombre davantage que sous l'ère Meyer - et qui sont une offense à la beauté de la ville. Et ne parlons même pas des "décors" kitchissimes plaqués sur des façades historiques. Mais aucune avancée ne sera obtenue « en demandant gentiment ».
Heureusement, il existe des commerçants dignes d'estime, dont certains sont des amis. Eux-mêmes souffrent des agissements de leurs confrères âpres au gain et arrogants.

Aujourd'hui, l'association de commerçants "Les Vitrines de Colmar" s'en prend aux manifestants anti-pass sous prétexte qu'ils empêcheraient les ventes de se faire pendant qu'ils défilent les samedis après-midi. « Chaque samedi, les commerçants sont confrontés à la même problématique : pendant ces manifestations non-violentes, aucune vente n’est réalisée pendant deux à trois heures. On constate qu’il n’y a pas de report de vente, ça fait baisser le chiffre d’affaire, c’est un problème auquel on est confronté tous les week-ends » s’alarme la présidente de l'association, Céline Kern-Borni.

12 septembre 2021

Aux oubliettes, l'usage républicain voulant que le député du coin soit invité lors d'un déplacement ministériel !

Nous déplorons l'ostracisme dont M. Yves Hemedinger fait l'objet lors des différentes cérémonies, inaugurations, visites, auxquelles participe la ministre déléguée.
Certains qui n'ont pas la mémoire courte verront dans cette mise à l'écart le retour d'une pratique du maire précédent qui prenait un malin plaisir à couper, sur les photos officielles, quand c'était possible, ceux qui risquaient de lui faire de l'ombre... E.D.

16 août 2021

Edouard Dabrowski

- 16/8/2021 - "Le Zapping" de la semaine dernière revient sur le « vibrant hommage » rendu par Eric Straumann à Gilbert Meyer, lors de l'inauguration du Koïfhus restauré, « l'élu s'est même trouvé de nombreux points communs avec l'ancien maire ».
Eric Straumann ne dira jamais du mal, en public, de Gilbert Meyer qu'il a combattu à la loyale aux municipales, alors que ce dernier ne s'était pas privé de lui porter des coups bas.

De là à lui passer la brosse à reluire avec une telle insistance il y a de quoi s'interroger.
Est-ce du second degré ? Si l'ancien maire avait réellement les qualités vantées, pourquoi s'être présenté contre lui ? Quelle est la part de sincérité ? De stratégie politicienne ? Faut-il toujours donner des gages aux anciens fans de GM, ainsi qu'à ses transfuges qui ont quitté un navire pour un autre sans états d'âme ? La page est définitivement tournée, qui parle encore de Gilbert Meyer aujourd'hui ?

Eric Straumann est allé jusqu'à se trouver de nombreux points communs avec l'ancien maire dont celui-ci : "la même vision de la ville". Quand on sait quelle vision en avait Meyer, toujours plus de touristes, jusqu'à l'overdose et les habitants traités par le mépris, il y a de quoi s'alarmer.

Autre point commun, passé sous silence : l'utilisation de Facebook.
La communication bat son plein, la nature ayant horreur du vide, il ne se passe pas un jour sans publication. Avec, en retour, likes, commentaires flatteurs et bien sûr audience maximum espérés.
Chez Meyer, soit on applaudissait, soit on s'abstenait ; mais si on s'avisait d'émettre un avis contradictoire, celui-ci était très rapidement supprimé et son auteur risquait d'être bloqué.
Chez Straumann, idem.
« C'est la fonction qui veut ça » répond l'intéressé à ceux qui s'étonnent de cette façon de procéder.

Dans les points qui les distinguent, Eric Straumann avance le facteur générationnel et la verticalité du pouvoir (chez Meyer).

Gilbert Meyer n'en faisait qu'à sa tête et ne revenait pas sur une décision prise, fut-elle absurde (le fameux macaron à 600 euros).

Tout au contraire, Eric Straumann ne veut se fâcher avec personne et du coup hésite à trancher.

Appel à la délation. Certes le mot n'est pas employé car trop connoté négativement mais quand on vous demande de prendre en photo les personnes se livrant à un dépôt sauvage de déchets ou de signaler à la mairie les mamies nourrissant les pigeons, c'est quoi ?

L'humour. ES a un penchant pour l'humour, ce dont Meyer était complètement dépourvu. Par contre ce dernier faisait rire à ses dépens, merci Roger Siffer.

Partisan d'une gouvernance plus "horizontale", Eric Sraumann manifeste une réelle empathie vis-à-vis de ses administrés avec lesquels il aime converser quand il sillonne la ville, souvent à vélo. Après la chape de plomb de l'ère meyerienne, une bouffée d'oxygène.

Pour résumer : empathie, ouverture d'esprit, écoute bienveillante, humour chez Eric Straumann ; autoritarisme, clientélisme, mépris et arrogance chez Meyer, y a pas photo !

13 août 2021

Les portants se portent bien, surtout à Colmar

Jean-Louis Christ, ancien député et actuel maire de Ribeauvillé, a été en pointe dans la lutte contre la prolifération des locations airbnb dans sa ville. Aujourd'hui, il fait partie des six maires de communes haut-rhinoises très touristiques, qui ont décidé de s'unir pour lutter contre les dérives commerciales.

Voir l'article des Echos

Et il faut reconnaître qu'il a pris une longueur d'avance sur ses collègues concernant la limitation des portants dans l'espace public.

Les commerçants ne s'en cachent même pas, ces portants ont pour principale fonction de servir d'appât pour attirer les gens dans leur boutique. Accessoirement, ils encombrent l'espace public et sont une insulte à la beauté du patrimoine. E.D.

Ribeauvillé

Colmar

24 mai 2021

Les maisonnettes de Lucien

Personnage charismatique très prisé des médias quand il s'agit de réaliser un reportage sur les marchés de Noël ou les cigognes, Lucien Fohrer fait partie des figures colmariennes les plus attachantes. Pittoresque quand il revêt sa tenue de pèlerin, tricorne, cape et bâton avec la fameuse coquille Saint-Jacques, il adore faire découvrir sa ville aux touristes en quête d'authenticité en les promenant dans les vieux quartiers, agrémentant la visite d'anecdotes savoureuses.
L'oiseau emblématique de l'Alsace, la cigogne, est son autre passion. Avec une belle constance, Lucien s'occupe du couple de cigognes qui a élu domicile sur le toit de la collégiale Saint-Martin. Habilité à gravir les 244 marches du clocher, il peut approcher ses protégées et suivre l'évolution des nouveaux-nés.
Enfin, la dernière et la plus belle des activités de Lucien est la réalisation de maisonnettes alsaciennes en carton, finement décorées, et vendues aux touristes, au profit de La Manne, une association caritative locale spécialisée dans la collecte et la redistribution de produits alimentaires aux plus démunis. Nous reconnaissons bien, là, l'homme au grand cœur, pratiquant la solidarité en toute discrétion, merci Lucien. E.D.

2 mai 2021

Dossier lindane : l'association Tiefenbach environnement (ATE) a obtenu gain de cause

2/5/2021

Rendez à César ce qui est à César

Grâce à l'action de l'association Tiefenbach environnement (ATE), sous l'impulsion de son président Jean-Paul Roth, le dossier empoisonné - c'est le cas de le dire ! - du lindane a enfin pu connaître un épilogue heureux. Sans le formidable travail accompli par cette association qui se bat depuis début 2019 pour la dépollution du site, nous serions toujours au même point, à ignorer de quoi il retourne, pendant que les élus minimiseraient, temporiseraient, regarderaient ailleurs. Comme ils l'ont fait sous l'ère Meyer. Le lindane serait resté là où il est. Le lindane, un pesticide perturbateur endocrinien et nerveux, très toxique, dont 700 tonnes ont été stockées à l'ouest de Colmar. D'après Frédéric Hilbert, « les fûts qui se situent à quelques centimètres de la nappe phréatique ont déjà commencé à la polluer. Il est ainsi interdit de pomper l’eau de la nappe dans une partie de l’ouest colmarien. »
Profitant de la campagne des municipales, Jean-Paul Roth a adressé à tous les candidats concernés un questionnaire leur demandant de prendre position sur le sujet.
E.D.

[Extraits]

Tous les candidats aux élections municipales de Wintzenheim et de Colmar ont été sollicités pour répondre à notre questionnaire :

Frédéric HILBERT, Stéphanie VILLEMIN, Liste OUVERTURE CITOYENNE, Gilbert MEYER, Tristan DENECHAUD et Eric STRAUMANN pour Colmar ; Claude KLINGER ZIND, Serge NICOLE pour Wintzenheim.

Tous ont répondu à l’exception de Serge NICOLE maire de Wintzenheim qui nous a signifié qu’il refusait de répondre par écrit à la totalité de l’enquête. Notre association déplore et regrette ce refus qui ne bénéficie ni à la clarté, ni à la transparence que Monsieur S. NICOLE est censé apporter aux électeurs et au programme politique municipal qu’il défendra en tant que candidat à un nouveau mandat.

Stéphanie VILLEMIN a souhaité nous rencontrer pour échanger avec nous préalablement à sa réponse au questionnaire. Ce qui fut fait.

L’ensemble des maires de Colmar Agglomération (autres que S. NICOLE et G. MEYER) a également été destinataire de notre questionnaire. Aucun n’y a répondu, ce qui ne manque pas de nous interroger sur l’idée que ces premiers magistrats se font de leur rôle au sein de la communauté d’agglomération, et du bien-fondé qu’ils accordent à cet organe de politique communautaire.
Plusieurs questions concernaient pourtant Colmar Agglomération. Ainsi en est-il d’un positionnement que nous attendions de ces élus concernant la pollution de la nappe phréatique aux déchets de Lindane ; compte tenu en particulier des risques sanitaires majeurs que présente cette pollution susceptible de mettre sérieusement en péril un bien commun essentiel, notre eau potable.
Comment ne pas être conforté alors par l’idée que les ego de nos édiles ne sont pas prêts à laisser leur place à l’intérêt attentionné pour le bien commun d’un territoire, à une gestion cohérente unifiée et moderne des politiques publiques, et à une franche volonté de « faire ensemble » et en bonne intelligence ?

Un questionnaire a toujours ses limites en termes de choix des thématiques et de la méthodologie proposée.

ATE en a pris la mesure. Ainsi, par précaution quant à l’appréciation que nous portons ici sur les réponses des candidats, nous avons aussi parcouru l’espace médiatique et les programmes des candidats pour un regard le plus approchant possible de ce que nous percevons des intentions et sensibilités des candidats.

Dépollution du site PCUK-Lindane, une des préoccupations actuelles d’ATE :

En répondant au questionnaire les candidats HILBERT et KLINGER ZIND se sont engagés à communiquer en cours de campagne leur position concernant la dépollution du site PCUK-Lindane. Promesses confirmée dans leurs programmes, sur les réseaux sociaux, ou dans la presse locale. Leur position est clairement en faveur de la mobilisation de tous les moyens possibles pour aboutir à cette dépollution. Mme VILLEMIN s’engage, dans son programme, à mettre ce dossier à l’étude avec toute la transparence nécessaire pour l’information des Colmariens.

M. KLINGER ZIND va plus loin en évoquant la dépollution du site Ligibel, voisin de PCUK, qui alimente lui aussi, en polluants divers, la nappe phréatique qui s’écoule sous Colmar.

Mrs DENECHAUD, MEYER, STRAUMANN restent particulièrement évasifs, voire taiseux, sur la question. Leur engagement à s’exprimer pendant la campagne électorale ne se retrouve pas dans les propos de campagne et dans leurs programmes. Le prétexte de nécessaires études préalables, ou complémentaires, revient chez Mrs STRAUMANN et MEYER, alors que celles-ci sont déjà faites, que des centaines de milliers d’€ sont consacrés depuis le début des années 2000 à l’étude de l’évolution de la pollution de la nappe, ou à la mise en œuvre de solutions inadéquates et incomplètes. Nous prenons bien sûr bonne note de la motion transmise par CA à l’Etat (rappel que nous fait M. MEYER président de CA). Nous pensons néanmoins qu’une motion supplémentaire aurait pu être produite aussi par la commune de Colmar, et son maire G. MEYER.
Trois valant mieux que deux...

La liste OUVERTURE CITOYENNE prend acte des actions de notre association dans ce « dossier Lindane ». Elle s’engage à la mise en place d’une information citoyenne transparente sur tous les dossiers sensibles, débouchant chaque fois que nécessaire sur un référendum d’initiative citoyenne (RIC). Nous apprécions ce mode de participation citoyenne qui contribue à éviter que les citoyens, associations et défenseurs du bien commun, ne soient régulièrement placés devant le fait accompli par des décisions qui ne relèvent souvent que de quelques personnes ou d’une administration partisane et aux ordres.

22 avril 2021

Tourisme

Edouard Dabrowski

- 22/4/2021 - Les Colmariens aimeraient bien être informés de ces « différentes actions à mettre en œuvre sur notre territoire » dont parle Eric Straumann et connaître leur finalité. Ne sont-ils pas les premiers concernés ? S'il s'agit de préserver la qualité de vie des habitants, la mesure de bon sens voudrait que l'on commence par réduire drastiquement le nombre des touristes : 3,5 millions de visiteurs envahissant le (petit) centre historique, avant que le Covid ne les stoppe net, c'était trop. Beaucoup trop. Un enfer pour les habitants.

Certains commerçants vivant (bien) du tourisme ne sont pas de cet avis, on s'en doute, et souhaiteraient que l'on revienne à la situation d'avant le plus rapidement possible. Grâce, si l'on peut dire, au Covid, nous voilà encore tranquilles, il leur faudra patienter. Mais déjà ils donnent de la voix, sûrs de leur pouvoir et d'avoir trouvé une oreille attentive.

Plaire aux uns et aux autres n'est pas possible. Il faudra choisir. La pause forcée due à la pandémie, depuis un an, aurait pu être mise à profit pour élaborer une stratégie qui réponde aux besoins du plus grand nombre. Et sur le moyen et long terme. On a préféré procrastiner.

Quelle sera la suite ? Nous annoncera-t-on que l'on voudrait bien réguler le tourisme, quand il sera de retour, mais comment faire ? Déjà en bridant la pub à tout va, d'autant plus que les réseaux sociaux ont pris le relais, Colmar n'en a plus besoin, laissez-la souffler. La ville dispose de suffisamment d'atouts pour drainer un public recherchant l'authenticité, à condition d'éviter de devenir un vulgaire parc d'attractions, ce dont malheureusement elle a pris la voie.

Voir l'article de Bernard Rodenstein :

Communiqué d'Eric Straumann :
Réunion avec le président de l'Office de Tourisme de Colmar, Éric Loesch et sa directrice, Claire Weiss, pour étudier les différentes actions à mettre en œuvre sur notre territoire.
Avec Nadia Hoog.

8 avril 2021

"Lire et chiner" change de propriétaire

Idéalement située juste en face de la maison Pfister dans le centre historique de Colmar, la librairie "Lire et chiner" vient de changer de propriétaire suite au départ à la retraite de Fabrice Schnell.
Vous aurez désormais affaire à la jeune et dynamique Laeticia qui n'est pas une novice, elle travaillait dans la librairie depuis de nombreuses années. Elle se fera un plaisir de vous aider à trouver le livre rare, l'affiche ancienne, la lithographie de Tomi Ungerer (ou autre) que vous cherchez. Ou ne cherchez pas. C'est le plaisir de chiner - comme l'indique le nom de la librairie - qui vous est offert, avec le sourire de Laetitia en prime.
Et consciente du fait que des prix trop élevés peuvent constituer un frein à l'achat, surtout en cette période d'incertitude et de concurrence féroce, notre libraire envisage d'appliquer des prix au plus juste.
Enfin, il convient de saluer l'heureuse initiative de vouloir pérenniser une des rares activités culturelles de la rue des Marchands envahie par les boutiques à touristes. La librairie a failli, dans un premier temps, être transformée en un énième magasin de souvenirs...
E.D.

Librairie "Lire et chiner" - livres neufs et anciens - achat, vente, expertise
36 rue des Marchands 68000 Colmar
03 89 24 16 78
lireetchiner@free.fr

6 mars 2021

Colmar : stationnement résidentiel

6/3/2021

Les résidents du centre-ville ne sont pas gâtés par la mise en place des nouvelles conditions de stationnement résident. Une usine à gaz qui demanderait davantage d'explications plutôt que de renvoyer vers un site internet assez nébuleux. Merci.
E.R.

1/ Un stationnement moins cher : 180 euros/an (payable en plusieurs fois) au lieu de 600 ! : merci Eric Straumann.
C'était l'une des promesses de campagne pour les municipales du candidat Straumann. Colmarinfo a dû batailler ferme pendant deux ans pour obtenir que soit appliqué aux résidents du centre-ville un tarif de stationnement moins délirant que celui instauré par Gilbert Meyer, qui faisait de Colmar la ville la plus chère de France en la matière. Tous les candidats ont proposé une réduction significative du coût du stationnement résidentiel, sans toujours le chiffrer avec précision. Seule Stéphanie Villemin avait avancé le chiffre de 300 euros, au moins c'était clair. Nous lui avons fait savoir que c'était encore trop ! (Strasbourg : 180, Mulhouse : 70). Les autres candidats restaient dans le vague, Tristan Denéchaud, Gilbert Meyer (tiens tiens) annonçaient moins de 1 euro par jour. Moins de 1 euro, c'est quoi ? Entre 0,99 et 0,49, la différence sur l'année est de 182.50 euros.

2/ Un stationnement limité dans le temps : il faut impérativement déplacer la voiture au bout de 48 heures. Cette mesure a été prise pour éviter les voitures ventouses. Nous ne nous sommes pas penchés sur ce paramètre, comment est-il pris en compte dans les autres villes ? Si vous avez des informations, nous sommes preneurs.

3/ Les parkings en ouvrage (silos et souterrains) réservés aux résidents fortunés !
L'abonnement à l'année, 24/24, reviendra à 1.053,60 € pour le résident colmarien (parking de la Montagne verte). En comparaison, à Strasbourg, le résident ne paiera que 300 euros pour le même service.

Peu d'espoir que le coût de l'abonnement baisse, la stratégie d'Eric Straumann étant de réserver les parkings en ouvrage aux touristes afin de désengorger le centre-ville.

Edouard Dabrowski

6 février 2021

Edouard Dabrowski

Vente à emporter et attroupement

Le gérant du bar incriminé nous signale qu'il a toutes les autorisations pour la vente à emporter. Dont acte. Les termes "ouvert illégalement" et "ne respecte pas la fermeture" sont donc nuls et non avenus. Que les restaurateurs et tenanciers de bar se démènent pour simplement survivre à la crise est compréhensible et tout doit être fait pour les aider. Cela dit, le problème des attroupements demeure. Vente à emporter ne veut pas dire rester sur place, entassés les uns sur les autres, la plupart du temps sans masque.
Pourrait-on demander aux restaurateurs, non pas de se substituer à la police, mais d'exiger, comme le font d'ailleurs d'autres commerçants, que soient respectés à minima les "gestes barrières" ? Sauf à considérer que les mesures gouvernementales ne servent à rien, sinon à nous pourrir la vie et qu'il n'y a que la désobéissance civile de vrai, mais ça, c'est un autre débat.
La personne qui a fait la photo de l'attroupement est quelqu'un d'apparemment légaliste qui respecte les décisions prises par les autorités, fussent-elles liberticides.
Parmi ceux qui l'accusent de délation, combien sont-ils à partager sans états d'âme des photos ou des vidéos qui dénoncent tel ou tel comportement ? Commençons par balayer devant notre porte. La délation est une abomination qu'il convient de combattre sans la moindre hésitation. Mais est-ce encore de la délation quand il s'agit de dénoncer des incivilités, pour le bien de la collectivité, comme le font, par exemple, nos amis suisses ? Apparemment, le Français n'y est pas prêt. Ce que dénonce la photo est plus le comportement irresponsable des clients mettant en péril celui qu'ils souhaitent aider. Soutenir les commerçants commence par respecter les gestes barrières, ce qui est loin d'être le cas ici ! Le gérant du bar va-t-il être victime de l'égoïsme de ses clients ? Ce serait un comble.
Merci en tout cas au "délateur" d'avoir permis de prendre conscience du problème.
Et qui dit problème dit solution(s) à trouver.
Le "mange debout" en est-il une ? Il aurait tendance à inciter les gens à rester sur place.
La mairie qui a l'habitude de gérer des flux de personnes, aura sans doute des réponses pertinentes à apporter, poteaux guide-file, par exemple...
Toutes les idées qui permettraient d'améliorer la situation sont bonnes à prendre, n'hésitez pas !

Merci pour tous vos commentaires, nous en tiendrons compte.

31 décembre 2020

Tourisme de masse : remettre les pendules à l'heure

Edouard Dabrowski

Un des effets collatéraux du Covid a été de stopper net le tourisme de masse. Un désastre pour certains, une bouffée d'oxygène pour d'autres, un bien pour l'écologie, un répit pour la planète, sûrement. Une opportunité, en tout cas, dont devraient se saisir les municipalités victimes de ce fléau ; elles ont désormais tout loisir de réfléchir à l'après Covid pour trouver des solutions alternatives.

Les municipalités qui ont encouragé le développement de cette forme de tourisme jusqu'à la surdose, s'abritant toujours derrière les mêmes poncifs pour défendre leur parti pris, devront s'adapter à la nouvelle donne : privilégier l'optimum, au lieu de courir après le maximum.

Et donc procéder à une réduction drastique du nombre de visiteurs qui se précipitent en même temps en un même lieu, ce qui semble être une évidence première à prendre en compte.

Très vite il faudra donner des gages aux habitants qui non seulement ne profitent pas du système mais en subissent toutes les nuisances. Ils sont quelques centaines de mécontents, à avoir pris la peine de donner leur avis, ici, à colmarinfo.com. Il serait judicieux, pour les responsables municipaux, de les consulter et d'en tenir compte.

Les plus réticents au changement ont déjà commencé à donner de la voix, il se situent, on s'en doute, dans le camp de ceux qui tirent profit du tourisme de masse et n'espèrent qu'une chose : revenir le plus rapidement possible à la situation d'avant. Certains sont dans l'entourage très proche du maire. Bon courage pour satisfaire les uns et les autres. À notre avis cela relève de la mission impossible. Nous ne devrions pas tarder à voir de quel côté penchera la balance, nous ne baisserons pas la garde.


14 décembre 2020

Stationnement résidentiel à Colmar

14/12/2020

Edouard Dabrowski

Dès la fin de l'année 2017, colmarinfo a milité contre le coût exorbitant du stationnement proposé aux résidents du centre-ville n'ayant ni garage, ni place de parking attitrée : 600 euros le macaron à l'année pour stationner sur voirie, c'est-à-dire dans la rue, sans garantie de trouver une place. Strasbourg offrait le même service pour 180 euros, soit 3 fois moins cher. Mulhouse faisait encore mieux avec 70 euros. Suite à une enquête que nous avons menée dans plusieurs villes françaises, il est apparu que si certaines pratiquaient la gratuité (Chartres ou Amiens), le tarif de la très grande majorité d'entre elles se situait sous la barre des 200 euros/an, des villes et non des moindres allant jusqu'à appliquer un tarif inférieur à 100 euros/an.

L'ancien maire, Gilbert Meyer, n'a jamais accepté de revoir à la baisse son tarif délirant.

Les pétitions, les courriers répétés, les interventions de résidents lors des réunions de quartier, le simple appel au bon sens ne l'ont pas fait bouger d'un iota. Il donnait toujours la même réponse : « Vous n'êtes pas obligé de prendre le macaron à 600 €, si ce dispositif ne vous convient pas, vous êtes tout à fait libre de régler votre stationnement à l'horodateur. »

Sauf qu'à l'approche des élections, ce qui était impossible hier devenait soudainement possible ! De même la gratuité de stationnement accordée aux médecins et autres professionnels de santé visitant leur patientèle. Du temps où ils étaient taxés et qu'ils sollicitaient une entrevue avec Meyer, ce dernier n'a jamais accepté de les recevoir.

Sur ce coup-là, celui du stationnement résidentiel, nous ne pouvons qu'applaudir l'initiative prise par Eric Straumann, qui figurait d'ailleurs dans ses engagements de campagne. Désormais Colmar ne détiendra plus le record du stationnement résidentiel le plus cher de France !

Il reste à proposer aux riverains la possibilité d'utiliser un parking en ouvrage, silo ou souterrain, à un tarif d'abonnement nettement plus abordable que l'actuel, ce qui ferait d'une pierre deux coups, en remplissant des parkings désespérément vides.

17 juillet 2020

Edouard Dabrowski

Un monde chaotique et dérisoire


L'Espace d'art contemporain André Malraux accueille le peintre Marcos Carrasquer. Né d'une famille ayant fui le franquisme, il fit les Beaux-arts à Rotterdam. Actuellement il vit à Paris. D'emblée c'est le choc émotionnel quand on se retrouve face à son univers. Avant même de le décortiquer, on est subjugué par la magnificence des couleurs. Formidable dessinateur, excellent peintre, Marcos Carrasquer s'attache à rendre avec beaucoup de minutie la texture des objets les plus divers. Que nous montre-t-il ? Dans un grouillement à la Bosch avec l'ironie mordante des illustrations satiriques, son univers fourmille d'une multitude d'éléments hétéroclites. C'est ainsi que dans le même tableau le spectateur découvre pêle-mêle flocons de neige, piscine gonflable, sèche-cheveux, escabeau, livres, de drôles de personnages, Trump en épouvantail et le portrait du peintre qui apparaît sur un écran de smartphone... Un grand chamboulement où le rêve et la folie flirtent avec la réalité en un invraisemblable capharnaüm.
En dénonçant les dérives de notre société, Marcos Carrasquer en donne une vision apocalyptique, pointant du bout de son pinceau sa futilité, la course au profit, le côté dérisoire de nos activités. L'ambiance foncièrement pessimiste de son œuvre est tempérée par un humour qui « renforce notre instinct de survie et sauvegarde notre santé d'esprit ». [Photos Edouard Dabrowski]

L'exposition sera visible jusqu'au 25 octobre 2020 à l'Espace d'art contemporain André Malraux, 4 rue Rapp à Colmar.
Mardi, mercredi, vendredi, samedi et dimanche : 14h à 18h
Jeudi : 12h à 17h