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18 décembre 2025

AZUR FM
Propos recueillis par Anaïs Follenius / Crédit photo : Anaïs Follenius


Municipales 2026 à Colmar : les candidatures se dévoilent


-16/12/2025- À trois mois des élections municipales prévues les 15 et 22 mars 2026, la campagne électorale colmarienne prend forme avec sept candidats déjà officiellement déclarés. Face au maire sortant Eric Straumann qui brigue un second mandat, six autres profils variés entendent proposer une alternative aux Colmariens. Cécile Ney, première à se déclarer avec « Colmar Citoyenne Verte et Solidaire » défend une approche participative, Christophe Roussel porte les valeurs social-démocrates, Nathalie Aubert fait de la sécurité sa priorité, Michael Gonzalez prône l'union sans clivage partisan et l'écologiste Frédéric Hilbert (*) a annoncé se lancer une nouvelle fois en campagne. En ce mois de décembre, Yves Hemedinger a annoncé sa candidature, se décrivant comme le candidat de « l'authenticité » .


Nathalie Aubert, candidate du Rassemblement national


Ancienne militaire, aujourd'hui coach sportive et conseillère régionale Grand Est, Nathalie Aubert représente le Rassemblement national après avoir été candidate aux élections législatives de 2022 et 2024 sur la deuxième circonscription du Haut-Rhin. Habitante de Colmar depuis 20 ans, elle justifie son engagement : « À l'issue de l'armée, j'ai décidé de poursuivre mon engagement au service de mes concitoyens, non plus par les armes mais plutôt par les urnes. »
Son objectif : « remettre les Colmariens au centre des préoccupations ».

Son programme intègre l'amélioration du cadre de vie, le tourisme, les transports, le sport ou encore l'environnement avec des propositions comme la mise en place d'îlots de fraîcheur pour l'été ou le développement du verdissement de Colmar. Une thématique lui tient particulièrement à cœur : le bien-être animal. Bénévole à la SPA de Colmar, elle projette la création d'un dispensaire pour animaux, destiné notamment aux personnes à faibles revenus « qui n'ont pas les moyens d'aller chez le vétérinaire ». Sa candidature se caractérise par trois maîtres-mots selon elle : le courage politique, l'écoute et l'esprit d'équipe.


Michael Gonzalez, candidat « de l'union »


Professionnel libéral du secteur médical, Michael Gonzalez se présente sans étiquette politique, revendiquant cette position comme un atout pour « représenter l'étiquette colmarienne ». Né à Colmar et ayant grandi dans plusieurs quartiers de la ville, il mise sur sa connaissance du terrain et son attachement à la ville. « J'aime ma ville, j'aime tous ces quartiers, je suis de ce quartier comme de l'autre », explique-t-il. Sa candidature s'articule autour du « vivre ensemble » et de la restauration de la confiance.

L'un de ses projets concrets porte sur la revalorisation du quartier Saint-Joseph, qu'il considère comme « ayant une valeur patrimoniale symbolique très importante ». Il propose notamment la création d'un marché de Noël autour du presbytère pour « reconnecter » cette zone avec le centre-ville et mieux gérer les flux touristiques. Il se dit ouvert au dialogue avec tous les partis politiques, tout en précisant qu'un rattachement partisan « irait à l'encontre de ma démarche d'unité ».


Yves Hemedinger, candidat de « l'authenticité »


À 60 ans, Yves Hemedinger se présente à la mairie de Colmar après un riche parcours politique : premier adjoint au maire, conseiller régional d'Alsace, conseiller départemental du Haut-Rhin et député. Ancien bras droit de Gilbert Meyer, il souhaite que Colmar retrouve de l'authenticité. « J'ai beaucoup de convictions, mais je n'ai pas de certitude », explique ce dernier. Ancien militant RPR puis UMP-LR depuis l'âge de 16 ans, Yves Hemedinger ne retrouve aujourd'hui ses convictions dans aucun parti. Il défend une approche pragmatique des élections municipales où les décisions doivent être jugées selon leur utilité plutôt que selon des critères partisans.

Son programme s'articule autour d'un axe majeur : le développement économique. Face au vieillissement de la ville, il propose un plan massif pour attirer des entreprises et faire revenir les jeunes. Ses autres priorités incluent la sécurité, l'accès aux soins et le pouvoir d'achat des Colmariens. Sa liste, qui sera dévoilée en janvier prochain, se veut représentative de la population. Yves Hemedinger résume sa candidature en trois mots : sincérité, authenticité et rigueur, avec comme objectif de défendre l'âme de Colmar.


Cécile Ney, candidate de la démocratie participative


Première candidate à avoir déclaré sa candidature le 1er mai dernier, Cécile Ney est responsable impact dans des ONG internationales de soutien à l'entrepreunariat social et porte les couleurs de « Colmar Citoyenne Verte et Solidaire ». Ce collectif d'une quinzaine de membres revendique une approche démocratique participative, construisant son programme avec les habitants. « Notre collectif est vraiment marqué par l'idée qu'on souhaite ne plus rester en marge des décisions qui sont prises en tant qu'habitant », explique la candidate.

Leurs préoccupations portent sur divers sujets : le logement, l'accès à une alimentation saine locale et de qualité, les activités périscolaires pour les enfants ou encore la revitalisation du commerce de proximité au centre-ville. La candidate évoque aussi l'attention portée aux personnes vulnérables comme les enfants, personnes âgées ou parents isolés. Parmi les membres actifs du collectif figurent notamment Dominique Bourguignon, Bruno Deltour ou encore Flavien Ancely-Frey.


Christophe Roussel, candidat du Parti socialiste


Avocat colmarien depuis une vingtaine d'années, Christophe Roussel porte les couleurs du Parti socialiste après avoir été suppléant d'Aïcha Fritsch aux dernières élections législatives. « J'ai été désigné par la fédération du parti socialiste, comme étant la personne qui peut représenter le socialisme démocratique à Colmar », explique ce dernier. Ses priorités incluent l'accélération de la rénovation des logements sociaux. Il souhaite développer massivement la participation citoyenne aux décisions municipales, notamment par la mise en place d'un budget participatif et développer des actions de sensibilisation sur les violences intrafamiliales et le harcèlement scolaire. Au sujet de la sécurité, le candidat propose de créer des liens entre la police municipale et « des personnes qui seraient en quelque sorte le relais dans les cités », s'inspirant des brigades de tranquillité citoyennes dans certaines autres villes.

Sa candidature a pour objectif un « rassemblement républicain démocratique ayant comme but principal la justice, à la fois par rapport aux populations, l'intégration, la dignité des personnes et la justice entre tous les habitants colmariens ».


Eric Straumann, candidat de la « continuité »


Le maire sortant, Eric Straumann, a confirmé sa candidature à sa réélection. Il revendique une candidature « logique, utile et de continuité pour que cette ville reste sereine et prospère ». Fort d'un riche parcours politique, il mise sur l'expérience et la continuité après un premier mandat marqué par la crise sanitaire. « Un mandat c'est très court, une commune comme Colmar c'est un paquebot qui prend du temps à être manœuvré », justifie-t-il. Ses priorités pour un second mandat s'articulent autour du développement de l'attractivité territoriale, avec notamment le rachat de la gare de marchandises pour créer de l'attractivité économique. Parmi ses autres projets figurent l'aménagement de l'entrée de Colmar via la route de Neuf-Brisach, la révision intégrale de l'avenue Clemenceau, la poursuite du développement des pistes cyclables ou encore l'aménagement de l'entrée Nord. Le maire sortant met également l'accent sur la création d'une société publique locale pour gérer le Parc des Expositions, dont la délégation de service public arrive à échéance.

Eric Straumann cite comme réussite majeure de son mandat la piétonnisation de la Place de la Cathédrale. « C'était une décision compliquée à prendre que de piétonniser le centre-ville. Aujourd'hui, plus personne ne conteste cet aménagement », explique ce dernier.


* Contacté par nos soins, l'écologiste Frédéric Hilbert n'a pas encore répondu à notre demande d'interview.