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27 janvier 2022

La Farce Tranquille #37 : Darmanin ment, Zemmour rassemble, Taubira dynamite, Pécresse régale




Vont-ils entraîner la chute du président ? - ŒIL POUR ŒIL




Blouse grise ou blouse bleue ?

Pierre Duriot

Il est beaucoup question de blouse d’écolier, mais c’est bien d’un retour aux fondamentaux dont il est question. À savoir si l’école prend en charge l’éducation, ou l’instruction. Elle ne devrait prendre en charge, justement, que l’instruction, mais s’est arrogée, pour des motifs bassement électoraux, l’éducation, histoire de dire aux électeurs, n’en faites rien, l’école et l’État s’occupent de tout. Certains trouvent très bien que l’école s’occupe de tout et se plaignent quand ça ne leur convient pas et d’autres, au contraire, aimeraient assez que l’école ne vienne pas mettre son nez dans l’éducation dont ils ont la charge et préféreraient que l’école assure un peu mieux l’instruction. Ceux-là mettent d’ailleurs souvent leurs enfants dans le privé. Et il y a la réalité : l’instruction n’est pas vraiment assurée et l’éducation non plus. Les enquêtes internationales situent les élèves français dans un ventre mou du classement, avec des pays bien moins développés que la France. Et question éducation, le maintien de la discipline est devenu le problème majeur des enseignants et un motif récurrent d’abandon de la profession. Et on ne parle même pas des secteurs sensibles... Un problème que l’État connaît parfaitement pour proposer une prime aux enseignants qui resteraient dans le 93. À vouloir se charger du four et du moulin, on n’assure finalement, ni le four, ni le moulin. Et les heures d’apprentissages fondamentaux ont objectivement diminué. Elles sont remplacées par la nutrition, les questions sanitaires, la lutte contre l’homophobie, le tri sélectif des déchets, la prévention routière et bien d’autres choses encore. Toujours est-il que la matière grise et l’excellence se raréfient et que l’industrie s’en ressent, la recherche également et tout un tas d’autres secteurs, en panne de main-d’œuvre diplômée, ou titulaire de diplômes dévalorisés. Oui, derrière cette blouse symbolique, il va falloir remettre sur la table, la question du niveau scolaire, même si cela fait un peu vieux jeu.



26 janvier 2022

Vaccination, pass vaccinal (vidéos)

☐ Pass vaccinal : un débat certifié sans dose de rappel avec Alexis Poulin et Béatrice Rosen




☐ Maître Philippe Prigent : Pass Vaccinal, bientôt la fin de la pantalonnade ?




☐ Le témoignage de Marc Doyer, mari de Mauricette atteinte de la maladie de la vache folle


Macron rendrait-il l’Alsace aux Alsaciens ?

Eric Vial

C’est la bombe lancée par Le Canard enchaîné du 26 janvier 2022 dans son article intitulé « Les tribulations de Jean Rottner ».
L’hebdomadaire écrit « qu’en cas de réélection d’Emmanuel Macron, le Président de la République redécouperait une nouvelle fois le Grand Est, promet l’Elysée, pour redonner à l’Alsace une autonomie très largement réclamée par ses habitants ».
Il s’agirait « d’une riposte fulgurante » contre l’attitude de Jean Rottner, l’actuel Président du Grand Est.
Le journal révèle que « Rottner a fait pendant des mois le siège du Président de la République offrant ses services pour devenir ministre », dénonçant sans équivoque « la dérive droitière des LR ».
Le Canard ajoute que « récemment, Le Président du Grand-Est a pris contact avec l’équipe - encore officieuse - de campagne de Macron, « promettant selon l’Elysée une neutralité au 1er tour et un ralliement actif au second ». Ses propos étaient « sans ambiguïté ».
Le ralliement de Jean Rottner à Valérie Pécresse, en étant directement dans son équipe de campagne, a donc soufflé tous les ténors de la majorité.
Le Premier Ministre actuel Jean Castex ne mâche pas ses mots : « Ce ne sont sans doute pas les valeurs qui le motivent ni les scrupules qui l’étouffent. »
L’ancien Premier Ministre Edouard Philippe a ajouté : « Il se positionne en fonction de ses intérêts supposés », « il avait promis d’adhérer à Horizons. »
L’apprentissage de l’adage, les promesses n’engagent que ceux qui les croient, ne vaut apparemment pas que pour les électeurs.

Cette société est en train de crever de sa propre inhumanité

Fabien Nierengarten

Raphaël G. prend tranquillement son petit déjeuner. C'est mercredi et tout le monde dort encore chez lui. Dans une heure, ce jeune cadre prendra la direction de son bureau parisien, via ce train de banlieue qu'il a déjà emprunté dans le sens inverse, très tardivement hier soir. Il se souvient avec fierté, de cette conversation qu'il a eue en rentrant avec son gamin de 10 ans, au sujet de la "fraternité" qui foutait le camp et de la "solidarité" dont il se dit le fervent défenseur. Comme lui, son fils deviendra, sans aucun doute, un citoyen modèle.
Chloé B. en est à son troisième café. Le réveil a été difficile. Sa sortie resto avec les copines s'est terminée la veille, bien plus tard que prévu. Elle appréhende déjà le retour au boulot, et surtout ce long trajet dans les couloirs du métro, puis dans ces ruelles sombres et désertiques, où régnaient encore il y a quelques heures, une douce effervescence. Elle rêve d'un Paris débarrassé de cette misère qui se voit jusque dans la rue et de cette insécurité qui la poursuit presque jusqu'à chez elle, dans son paisible appartement du 3ème arrondissement.
Raphaël et Chloé vont reprendre ce matin, le petit train-train de leur petite vie. En ne se souvenant plus qu'hier soir, sur leur parcours vers le confort ou le réconfort, ils ont enjambé le corps d'un homme qui était en train de perdre la sienne. Et qui a finalement été découvert par un SDF, mort de froid, plus de 9 heures après avoir malencontreusement chuté sur le trottoir de cette rue pourtant si animée en soirée. Preuve que, même lorsqu'on est un photographe mondialement reconnu, comme l'était René Robert, on ne peut pas grand chose contre l'indécence de l'indifférence.
Cette société dont nous sommes tous, trop souvent, des acteurs pressés et obsédés par nos petits besoins du quotidien, est en train de crever de sa propre inhumanité. Cela commence par des éclats de rire sur les réseaux sociaux face au nombre de morts provoqués par une épidémie, puis ça se poursuit par des menaces de mort lancées anonymement contre ceux que nous n'aimons pas, et ça s'arrêtera... là où l'Histoire nous mènera. Celle dont on dit qu'elle ne se répète jamais, mais qui a pourtant, une fâcheuse tendance à bégayer dès que les rapports sociaux se tendent. Nous en sommes sans doute, tous responsables. En attendant d'en être coupables ? Le proche avenir nous le dira.