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30 juin 2019

Conservatoire

À quelques jours de la fin des cours, ça chauffe au conservatoire ! Alors que la presse titre « chamboule-tout au conservatoire » (DNA/L’Alsace de samedi), professeurs et parents ont compris que les manœuvres entamées il y a un an maintenant n’avaient pas pour seul but de résoudre le mal-être de quelques professeurs, mais bien d'implanter le népotisme en plein conservatoire. Et la colère a remplacé les questions. Côté professeurs, c’est la légitimité de Mme Striebig qui est contestée (voir "témoignage de prof" ci-dessous). Côté parents, on souligne la désorganisation complète du conservatoire, avec 450 élèves sans professeur pour la rentrée, du fait des départs provoqués par la mairie, sans compter l’inconnue totale sur les tarifs - c’est inédit depuis 30 ans.
Lorsque Mme Sanglier avait été démise de ses fonctions, Mme Striebig avait déclaré qu’elle « avait fait le job », et sous-entendu que ce n’était pas la-dessus qu’on avait des reproches à lui faire.
Trois mois plus tard, on ne sait toujours pas ce que l'on reprochait à Mme Sanglier mais on sait quoi reprocher à Mme Striebig : c’est qu’elle ne fait pas le job !


Témoignage de prof

Tous les ans à la rentrée, lors de la réunion plénière, notre nouvelle adjointe à la culture (Madame Striebig) nous couvrait d'éloges, de fleurs et de lauriers quant à nos résultats fantastiques, nos concerts mirifiques et la vitrine magnifique que nous offrions à la Ville de Colmar !

22 mars 2019 : lors de la réunion Plénière, nous apprenons la rétrogradation de notre Directrice Hélène Sanglier : changement de discours.

La même Madame Striebig nous annonce que le nouveau comité directeur est là pour, je cite, "tirer le conservatoire vers le haut" !

Ah bon ?

Nous ne méritons plus les éloges, les fleurs et les lauriers ?

Nos résultats ne sont plus fantastiques, nos concerts mirifiques et notre image, une jolie vitrine ?

Imaginez ma stupéfaction quand je lis, dernièrement dans le journal, que notre même adjointe à la culture déclare "qu'ils (entendez notre nouveau comité directeur administratif et incompétent en matière musicale + le fameux collège de professeurs aux dents qui rayent le parquet) sont en train de redresser les choses" !

1/ Ce sont quoi "les choses" ?

Y a pas à dire, la dame a l'air de maîtriser pleinement son sujet ou... la langue de bois !

2/ Le conservatoire ne fonctionnait donc pas bien ? Ah bon ?...

3/ C'est sûr que depuis qu' "ils ont repris la barre", ça va beaucoup mieux : le petit saignement est devenu une hémorragie massive ! Entre François Hagenmuller qui se fait virer (pas le "bon profil" et surtout, il ne convient pas à Monsieur S, professeur de trombone et membre actif du collège de professeur...), ceux (nombreux) qui s'en vont, préférant aller voir ailleurs (mais aucun rapport avec le contexte actuel bien sûr...), ceux qui prennent une année de disponibilité (pour convenance personnelle sans aucun doute...), ceux qui se retrouvent titularisés en dessous du seuil légal (pourquoi, alors que la classe est largement remplie), et ceux en passe d'être titularisés correctement (parce que, entre potes de putsch, on se serre les coudes...) : c'est sûr que tout va bien !

Et les élèves dans tout ça ? Au moins, l'école Euterpe peut se réjouir : les nouvelles inscriptions explosent le plafond et dépassent ses espérances ! Nous savions que la municipalité trouvait que le conservatoire lui coûtait cher : c'est donc ça la finalité ?

Alors moi, je me demande : Madame Striebig, vous êtes Professeur des Écoles. Quels sont exactement vos diplômes, à part celui qui vous donne le droit d'exercer votre métier ?

Quelle légitimité avez-vous pour apostropher un professeur certifié, et ce devant de nombreux témoins, et lui demander en quelques mots d'expliquer une discipline qui vous échappe totalement !

Quelle légitimité avez-vous pour prétendre "redresser un conservatoire" ? Et enfin, quelle légitimité avez-vous pour décider quels sont les bons ou mauvais professeurs aptes à la bonne marche d'un conservatoire ?

J'osais espérer que vous ne seriez pas atteinte par le "pouvoir politique du petit chef" : je me suis lourdement trompé. Vous n'avez pas le niveau d'un ATEA (les années d'études sont bien largement supérieures aux vôtres...).

Vous ne valez pas non plus l'excellence du niveau de Marianna Chelkova, notre regrettée et légitime Adjointe à la Culture, qui elle, non seulement connaissait notre monde musical bien mieux que vous, possédait des diplômes que vous n'aurez jamais, et savait nous défendre en faisant preuve d'une véritable empathie et d'une intelligence qui vous font malheureusement défaut. Vous vouliez jouer dans la cour des grands ? Vous n'êtes pas à la hauteur !

Un professeur