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5 juin 2022

ANTI PASS COLMAR : la lutte continue (extraits)

Texte de Céline

Chers résistants, je tenais à vous adresser un message personnel, j'ai pu cette semaine constater une fois de plus que la vérité dérange. Que ce soit bien clair, après presqu'un an de lutte, de pressions financières, psychologiques, de chantage, je ne céderai en aucun cas à quelque pression que ce soit. À celles et ceux que je heurte, par mes mes mots, continuez à mettre la tête dans le sable comme vous savez si bien le faire. Je vous mets au défi de vivre ce que j'ai vécu ces derniers mois ; on m'a retiré mon boulot, mon salaire, tout ça dans l'indifférence totale. Je continuerai à semer que vous le vouliez ou non. Que l'on puisse continuer à s'aimer. Je finirai par ces quelques lignes, comprendra qui pourra : je prends soin de ce que je dis, pas de ce que tu comprends. Je prends en charge ce que je fais, pas ce que tu perçois. Je prends la responsabilité de ce que je suis, pas de ce que tu en déduis. Je prends la responsabilité de ma vie, s'il te plaît, prends en charge tes projections. Force et honneur à vous tous chers résistants, chers collègues, vous qui avez tenu bon, qui n'avez pas cédé, vous qui nous soutenez depuis près d'un an.


Texte de Sylvie

J’entends souvent : il n’y a pas de guerre, pas de lutte, pas de dommages collatéraux.
Si, il y en a ! La guerre fait rage. Mais vos peurs vous ferment les yeux.
Les guerriers en savent quelque chose et prennent des coups. Ce n’est pas le moment de faiblir, c’est le moment de montrer qui vous êtes vraiment. Tous les jours ils essaieront de vous faire tomber, et tous les jours ils goûteront à mon épée.
Personne ne reculera mais un seul restera. Nous savons tous qui sera debout à la fin. L’ombre est puissante mais la lumière est toute puissante.


Poème de Nicolas BOUVIER (proposé par Julie)

COMME DES LÉPREUX

Comme des lépreux, je rends hommage à ces soignants
Dont leur vie ne tient qu’à un fil depuis si longtemps
Entre les gardes, la pression et les heures supplémentaires
Hier, applaudis chaleureusement, aujourd’hui, ils sont loin derrière !

Comme des lépreux, suspendus pour mieux embaucher
Des vigiles, dont le rôle est de toujours plus contrôler
Que vous n’êtes pas un danger pour la société
Le monde que Davos vous vend à longueur de journées !

Comme des lépreux, sans salaire ni rétributions
Juste la possibilité de se taire et de faire leurs injections
Après quelques mois de service ou des années de carrière
Un jour, acclamés, le lendemain, on te jette à terre !

Comme des lépreux, depuis bientôt neuf mois
Le temps d’une grossesse, sans argent ni droits
Les premiers de cordée sont jugés irresponsables
Pendant que les élites ne sont pas coupables !

Comme des lépreux, dans un Absurdistan dystopique
Où dans certains clubs, le protocole n’est pas automatique
En même temps, on a fermé les livres et les chaussettes
Histoire de se dire que de cette crise, il en restera des miettes !

Comme des lépreux, vous avez le droit de manger
De danser, de jouer, mais surtout pas de travailler
Surtout s’il y a une urgence imminente
Comme des lépreux, vous êtes considérés comme des fientes !

À tous les personnels soignants et ceux concernés
Ayant été ou sont encore suspendus de leur fait
Pour avoir choisi en leur âme et conscience
Vous n’êtes pas seuls, nous avons besoin de votre expérience !