Mathieu Bedez
Le défilé de la Liberté termine son périple de 120 km, en traversant le vignoble avec la ville de Colmar en point de mire.
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5 février 2025
[POLITIQUE / SUJETS DE SOCIÉTÉ]
[⇨ Le blog des esprits libres et éclairés, c'est ici : liberteresistance.fr]
H16
- 5/2/2025 - Voyons, tout le monde sait que la justice en France n’est absolument pas laxiste ! La France n’est pas un coupe-gorge !
Ces colonnes sont l’occasion de parfois revenir sur l’un ou l’autre fait divers sordide qui illustre, à chaque fois, un décalage assez patent entre ce qu’on peut attendre de la Justice et ce qu’on voit de son application en France. Les écarts sont grands, et semblent s’agrandir chaque année un peu plus.
Une semaine typique en France
Cette semaine, on pourrait sans mal trouver plusieurs affaires dont le dénouement judiciaire laisse plus que perplexe.
Par exemple, on pourrait évoquer le cas de cette jeune fille, tuée d’un coup de couteau par un jeune de 16 ans à l’époque des faits. Ce dernier sera condamné pour 10 ans, le meurtre n’ayant pas été retenu, au contraire de la minorité du prévenu. Le prévenu comparaissait d’ailleurs libre, ayant déjà exécuté une bonne partie de sa peine. La peine maximale prévue dans ce genre d’affaire et compte-tenu de l’âge du coupable est de 20 ans, et le procureur en demandait 18.
La cour a été fort clémente.
On pourrait mentionner le cas de Jérôme Warmel, décédé à la suite d’un coup reçu par un autre mineur de 17 ans au moment des faits. Ce dernier, jugé par la cour d’assises des mineurs de Saint-Omer pour violence volontaire ayant entraîné la mort, sans intention de la donner, sera finalement acquitté. Les sept ans de procédures (alors que tous les protagonistes étaient identifiés dès les heures suivant le décès) ont largement aidé à rendre confuse et complexe une affaire qui ne l’était pas. Les plaidoiries et les tergiversations ont amplement bénéficié à celui qui a porté le coup fatal et ont permis de transformer une relation évidente de cause à effet en tétracapillectomie de haut vol.
Le parquet a fait appel, mais ne retenez pas votre souffle.
Une justice mesurablement laxiste
En réalité, ces deux exemples ne sont pas des particularités. Eh non, ce ne sont pas des aberrations d’un système qui marcherait sinon plutôt bien, mais sont des cas d’espèce assez illustratif de la réalité de la justice en France actuellement. Et si cette affirmation pouvait encore, jusqu’à dernièrement, faire l’objet de débat, elle ne l’est plus depuis que l’Institut pour la Justice a mené un travail statistique particulièrement détaillé (qu’on peut lire ici) pour déterminer effectivement le différentiel entre ce que prévoit la loi et ce qui est jugé, entre la peine jugée et la peine effectivement appliquée.
L’écart est dramatique et peut être illustré par le graphique suivant (cliquez sur l’image pour l’agrandir) :
En reprenant infraction par infraction, crime par crime, les jugements rendus et les peines effectuées, l’Institut a établi un état des lieux consternant de la justice en France en concluant essentiellement à une véritable phobie de l’incarcération : non seulement, la justice est laxiste, mais elle fait idéologiquement et pratiquement tout ce qu’elle peut pour que les racailles, les crevures et les psychopathes ne soient pas convenablement enfermés.
L’idée de tenir les personnes dangereuses à l’écart de la société n’est plus à l’ordre du jour : pour la grande majorité des délits (plus de 90%), les peines de prison ferme sont une minorité des peines prononcées par les tribunaux. Elles sont même une ultra-minorité (moins d’un cinquième des sanctions prononcées) pour 40% des délits.
Pire, dans la minorité des cas où une peine de prison ferme a été décidée, sa durée moyenne étant inférieure à 1 an dans les trois-quarts des condamnations… le prévenu ne voit même pas les murs d’une cellule.
Le pompon est atteint avec les peines prononcées pour « non-exécution d’une obligation judiciaire », qui concernent les délinquants qui ont déjà échappé à la prison et qui ne remplissent pas leurs obligations : pour ceux-là, la justice prévoit 4 mois de prison dont 96% sont aménageables. Soit, en pratique, rien du tout.
Le cercle vicieux laxisme/surpopulation carcérale
De surcroît, deux phénomènes entrent en collision pour accroître le problème constaté.
D’un côté, après des années à répéter niaisement qu’ouvrir des écoles permettrait de fermer des prisons (cela n’a jamais été vrai nulle part, mais les gauchistes aiment le romantisme facile d’une histoire largement fantasmée), les élus de la République trop bienveillante croient maintenant mordicus qu’ouvrir des prisons serait fermer des écoles et faire outrage à la société. Au bilan, on manque cruellement de cellules à tel point que les constructions récentes peinent à compenser les fermetures des plus vieux établissements, largement hors d’âge et pour beaucoup carrément insalubres. C’est un déficit criant qu’on estime à au moins 25.000 cellules, et le double serait probablement plus adapté compte tenu du laxisme actuel décrit ci-dessus.
Ce déficit et la surpopulation carcérale (autour de 124% d’occupation réelle des prisons en 2024) pousse – sans mal – des juges à limiter les peines, multipliant le recours au sursis, aux mesures d’aménagement, aux libérations conditionnelles et autres bricolages pour simplement camoufler le laxisme dont une bonne partie s’explique surtout par une forte tendance à gauche de toute la magistrature : outre les travaux du politologue Luc Rouban ou ceux de Philippe Zarch, ancien magistrat et sociologue qui montrent assez clairement le biais à gauche des juges français, la magistrature française est imprégnée, dès sa formation, d’idées progressistes que la réalité ne corrobore pas ; quant à son orientation syndicale, là aussi largement à gauche voire à l’extrême-gauche, elle ne fait plus de doute depuis des années et participe de l’ambiance générale qui voit la prison comme le dernier des recours au point de ne presque plus l’utiliser…
Des conséquences dramatiques
Ce cercle vicieux entraîne deux phénomènes, déjà décrits dans ces colonnes et ailleurs.
Le premier phénomène est que ceux qui mériteraient d’être à l’écart de la société ne le sont pas : ils continuent donc leurs méfaits, encore et encore. Alors qu’on estime que 5% à 6% des individus d’une population commettent plus de 50% des crimes, et que les enfermer ferait donc instantanément disparaître la moitié des problèmes que les honnêtes citoyens rencontrent quotidiennement, les politiciens font assaut d’inventivité pour utiliser à n’importe quelle futilité les fonds initialement prévus pour les prisons, pendant que les magistrats utilisent cette excuse pour laisser toujours plus de crapules en liberté.
Crapules qui multiplient les problèmes, engorgent les tribunaux, justifiant des traitements de plus en plus complexes, donc des erreurs de procédures qui les remettent en liberté aussi rapidement, donc des récidives, etc.
Ceci coûte de plus en plus cher à tout le monde, et transforme une société relativement saine en conflit permanent de tous contre tous, la confiance s’évaporant rapidement.
Le second phénomène est que ce coût se traduit par des impôts, taxes et ponctions toujours plus gros, en regard d’un service toujours plus faible. Inévitablement, le citoyen se sent floué à deux titres : non seulement, la justice française lui coûte cher, mais elle n’est pas rendue à la hauteur du minimum qu’il attend.
Dès lors, l’idée de faire justice soi-même apparaît de plus en plus, ce qui mine encore un peu plus l’ambiance générale et pousse encore plus loin la société de défiance qui s’installe alors.
Ceci ne peut pas bien se terminer.
Benoît Nicolas
Scandaleux !
- 5/2/2025 - Le maire est poursuivi devant le Tribunal pour complicité de détournement de fonds publics au détriment de la Ville de Colmar
Condamné par le Tribunal de Mulhouse le 25 mars.
Il fait appel.
C’est évidement son droit.
La victime, la Ville de Colmar, n’est pas défendue lors du procès.
Elle est pourtant partie civile c’est-à-dire victime.
Quel scandale me direz-vous ?
La Ville, pourtant victime, paie en plus le coût de sa défense personnelle !!
Une abstention !
Mais c’est juste scandaleux.
L’État a-t-il payé les frais d’avocat de Sarkozy ?!
Dingue !
Scandaleux !
- 5/2/2025 - Le maire est poursuivi devant le Tribunal pour complicité de détournement de fonds publics au détriment de la Ville de Colmar
Condamné par le Tribunal de Mulhouse le 25 mars.
Il fait appel.
C’est évidement son droit.
La victime, la Ville de Colmar, n’est pas défendue lors du procès.
Elle est pourtant partie civile c’est-à-dire victime.
Quel scandale me direz-vous ?
La Ville, pourtant victime, paie en plus le coût de sa défense personnelle !!
Une abstention !
Mais c’est juste scandaleux.
L’État a-t-il payé les frais d’avocat de Sarkozy ?!
Dingue !
3 février 2025
Yves Hemedinger
La refondation de la droite avance
Notre pays a besoin de clarté et de fermeté, pour préserver notre destin commun.
Idem au plan local, et si vous voulez venir en discuter avec nous, rendez-vous jeudi 6 février à 18h30 dans les salons de l’hôtel Bristol de Colmar.
Au passage, je note qu'il y a seulement quelques mois, lors des élections législatives, Louis Boyard réalisait plus de 60% des voix contre 38 cette fois-ci, ce qui démontre que les deux élections, législatives et municipales, n’ont rien à voir l’une avec l’autre.
La refondation de la droite avance
- Kristell Niasme gagne à Villeneuve-Saint-Georges face à Louis Boyard.
- Claire Pouzin est élue maire de Francheville.
- Elisabeth de Maistre arrive en tête du premier tour de la législative partielle à Boulogne-Billancourt.
- Claire Pouzin est élue maire de Francheville.
- Elisabeth de Maistre arrive en tête du premier tour de la législative partielle à Boulogne-Billancourt.
Notre pays a besoin de clarté et de fermeté, pour préserver notre destin commun.
Idem au plan local, et si vous voulez venir en discuter avec nous, rendez-vous jeudi 6 février à 18h30 dans les salons de l’hôtel Bristol de Colmar.
Au passage, je note qu'il y a seulement quelques mois, lors des élections législatives, Louis Boyard réalisait plus de 60% des voix contre 38 cette fois-ci, ce qui démontre que les deux élections, législatives et municipales, n’ont rien à voir l’une avec l’autre.
Michel Spitz
- 3/2/2025 - Pour clôturer en beauté les commémorations du 80e anniversaire de la Libération et rendre hommage aux libérateurs français et américains, l’Orchestre National de Mulhouse, sous la direction de Arie van Beek, a réuni le Nouveau monde et la vieille Europe à travers trois tableaux à la croisée des continents.
Une introduction méditative par l'Adagio de Samuel Barber, pièce incontournable des grands événements qui nous baigne dans l'ambiance de certaines musiques religieuses. Le Concerto en sol majeur de Maurice Ravel marque la rencontre de la tradition européenne et l'énergie du nouveau monde. Il est composé en 1932, quelque temps après la tournée de Ravel aux USA, au cours de laquelle il rencontre Georges Gershwin et découvre les clubs de jazz. Le soliste, François Dumont, nous offre un grand moment d'émotion dans le merveilleux mouvement lent, dépouillé et intime. Les deux mouvements vifs qui suivent, gais et brillants, puisent leur matière dans les rythmes et les harmonies de Harlem et révèlent un orchestre riche en couleur. En bis, François Dumont interprète « La plus que lente » de Claude Debussy tout en délicatesse, transparence et fluidité de son jeu, sur le STEINWEY de 1940 du théâtre, en écho à Ravel. Pour conclure, Anton Dvorak traduit ses impressions musicales du Nouveau Monde dans sa 9ème Symphonie. L’œuvre propose une puissante vision des grands espaces naturels et du bouillonnement d’un Manhattan, tout en conservant le lyrisme et la nostalgie de sa chère Europe natale. Créée en 1893 à New York, elle remporta immédiatement un immense succès. C’est la neuvième et dernière symphonie du compositeur. La Symphonie du Nouveau Monde implique, par son intitulé même, bien davantage qu’une œuvre de musique classique. Elle renvoie à ces temps héroïques, à la fin d’un siècle où déjà s’annonce le prochain, plein de force mécanique, de gloire et de drames, d’un monde qui, pour moderne qu'il soit, sera toujours assombri par d'inquiétantes ténèbres. Son imaginaire nous « parle », le public est ravi, chaque mouvement s’accompagne d’applaudissements nourris. Bel hommage conclusif de ces journées, un concert qui restera longtemps gravé dans la mémoire des auditeurs présents.
[photos ©Michel Spitz]
Michel Spitz
LIBÉRER COLMAR
- 2/2/2025 - Dans le cadre des commémorations des 80 ans de la Libération de Colmar, spectacle musical et chorégraphique, fruit d’une féconde collaboration entre l’Harmonie colmarienne, le Centre d’enseignement et de recherche artistique de Colmar (CERAC) et le Théâtre municipal de Colmar. Une émouvante trame retrace la genèse et l’histoire du conflit : l’entre-deux guerres, l’annexion et la germanisation, les combats de la Poche de Colmar jusqu’à la Libération.
[Photos ©Michel Spitz]
H16
Fuite des talents et des capitaux : le sélectorat lâche Macron
- 3/2/2025 - Crispations dans le Pays du Lait et du Miel : il semblerait que les politiciens ne soient plus tout à fait en phase ni avec le peuple, ni avec les entrepreneurs.
Alors certes oui, il est bien connu que pour ces politiciens, diriger un pays n’a jamais consisté à faire ce que lui demandait le peuple : la fable démocratique n’est plus vraiment crue par personne à l’exception peut-être des franges les plus collectivistes (et donc les plus niaises) de la société, et des enfants qui croient aussi au Père Noël.
Cependant, ne plus être en phase avec les entrepreneurs pose des soucis plus gênants : ce sont eux qui prennent les risques de la création d’entreprises et qui créent la richesse soit en développant les produits et les services dont les autres n’ont pas eu l’idée, soit en sachant s’entourer des compétences pour le faire, soit en attirant à eux les compétences et les capitaux le leur permettant, soit un mélange de tout ça.
Un État et des politiciens détachés de ces réalités, c’est, rapidement, un pays qui décroche, qui s’appauvrit et qui périclite. Bien sûr, les politiciens s’en fichent jusqu’au moment où leur train de vie commence à en être impacté.
Or, avec les dernières déclarations, la semaine passée, de Bernard Arnault, le patron de LVMH, c’est ce qui se profile à l’horizon : exprimant de plus en plus clairement son épuisement de voir les taxes et impôts encore augmenter dans l’Hexagone, et ce alors que le contraste avec les États-Unis est encore plus prononcé, le milliardaire a jeté un froid dans l’actualité économique française.
Du point de vue des politiciens et des médias français, c’est une surprise totale : les uns comme les autres semblent soudainement découvrir que le tabassage fiscal permanent qui règne dans le pays commence à agacer même les industries les plus aptes à s’adapter à la pression taxatoire. Médias et politiciens, réagissant comme s’ils avaient été giflés, s’agitent en feignant l’outrage devant la découverte qu’une part croissante de grands capitaines d’industries n’en peuvent plus de la règlementation délirante qui sévit dans le pays.
En effet, à l’avalanche de lois européennes particulièrement touffues, on doit ajouter la propre production législative bien française déjà bien roborative, et la surtransposition (« gold-plating ») sans laquelle les bureaucrates français auraient l’air de ne rien glander. Le bilan législatif et bureaucratique est monstrueux et l’Everest de cerfas devient chaque jour plus difficile à gravir pour les patrons français.
La surprise des imbéciles au pouvoir et dans les rédactions n’en est que plus artificielle, alors qu’en parallèle, d’autres patrons ont déjà fait mention du problème à maintes reprises : on pourra faire bien sûr mention de celui de TotalEnergies qui lutte actuellement pour que la cotation du géant pétrolier soit coté à New-York plutôt qu’à Paris (qui devient chaque jour un peu plus une « petite bourse locale »), ou encore du patron de Michelin récemment auditionné par le Sénat et qui n’avait pas caché son désarroi devant la déroute législative et politique du pays, ses choix calamiteux et répétés en matière sociale, etc.
De même, il n’y a pas besoin de remonter beaucoup dans le temps pour trouver des traces de cet agacement qui atteint maintenant un paroxysme évident : devant les difficultés, en octobre 2024, une moitié des entreprises du CAC40 envisageait une domiciliation hors de France, laissant augurer des petits jours croquignolets pour le CAC20 à la bourse de Parikiki.
Pendant que les experts de plateaux, les politiciens d’Assemblée et les médias encroûtés dans leurs habitudes se réveillent doucement à la possibilité que, peut-être, éventuellement, il se pourrait que les avanies fiscales et sociales que doivent se cogner les entreprises françaises soient en train de conduire à la dégringolade du pays, pendant qu’on s’interroge niaisement sur les plateaux des médias subventionnés sur ce qu’il serait bon de faire pour éviter la catastrophe (alors qu’elle s’est déjà produite), ceux des patrons qui peuvent partir… partent.
Quant à ceux qui sont déjà partis, les récentes décisions gouvernementales les renforcent dans leurs décisions passées : pour neuf entrepreneurs français sur dix installés à l’étranger, toute relocalisation – qui signerait en réalité un arrêt de mort pour leur entreprise – est rigoureusement exclue. Bien évidemment, les entreprises étrangères susceptibles de s’installer en France font exactement le même constat. L’attractivité du pays est en chute libre.
Le constat est donc posé, la situation est grave, la catastrophe en cours palpable, visible de tous et…
… Et l’hallucination collective continue : puisque les patrons veulent s’en aller, plutôt que comprendre la raison pour laquelle ils le font (ce qui nécessiterait de mobiliser une intelligence manifestement absente), on emploiera plutôt son temps pour proposer de la bonne grosse réquisition comme certains pays soviétiques la pratiquaient il n’y a pas si longtemps.
Léaument et sa clique de semi-habiles communistes auraient objectivement tort de se priver : ceux qui votent pour eux ne comprennent absolument rien à l’économie et veulent assidûment transformer la France en Venezuela. Les autres, ceux qui la comprennent, sont justement ceux qui envisagent de s’échapper de l’enfer fiscal. On comprend que les geôliers s’y opposent. Quant au gouvernement, complètement ahuri, il affiche sa totale stupéfaction de cette fronde « soudaine », garantissant ainsi à ceux qui en doutaient encore que la situation ne va pas pouvoir s’améliorer : on ne résout pas un problème qu’on est payé pour ne pas comprendre.
D’ailleurs, il suffit de voir les premières gesticulations gouvernementales en matière d’intelligence artificielle – créer un nouveau bidule public ! – pour comprendre que la France garde fièrement le mauvais cap.
De façon intéressante, pendant que la France semble décidée à ne surtout pas prendre conscience du problème – ou, plus exactement, à le minimiser jusqu’à le rendre superflu – l’Union européenne, de son côté, semble comprendre que ces avalanches de lois handicapantes finissent par nuire durablement aux entreprises et donc, à la fin et surtout, à la capacité des bureaucrates de conserver leur train de vie, à tel point qu’une réflexion a été lancée pour essayer de défricher un peu tout ça.
Bien évidemment, avec des vainqueurs de Dîner du Mercredi comme Séjourné et sa « boussole de compétitivité » aux relents de Powerpoint mollasson en vingt slides à l’odeur naphtaline d’un cabinet de conseil lambda, on comprend que le chemin est encore long, sinueux, parsemé d’embûches et déjà emprunté à contre-courant par la brochette de clowns qui nous dirigent.
Néanmoins, une évidence surnage : pour que des patrons du CAC40 s’expriment actuellement comme ils le font, c’est qu’ils ont très clairement lâché le pouvoir en place qui ne peut plus leur garantir une croissance minimale. Autrement dit, le « sélectorat » (décrit ici) lâche Macron et sa clique.
Alors oui, ce pays est foutu, mais on sent à présent que la fin est proche.
2 février 2025
[TOURISME DE MASSE]
Eric Straumann
(Article réservé aux abonnés)
- 29/1/2025 - Nos trois interlocuteurs [deux géographes et une journaliste spécialisée dans le tourisme] ont chacun rappelé que Colmar est l’exception : « 95% des flux touristiques sont concentrés sur 5% du territoire. Le sous-tourisme domine », souligne Linda Lainé. « De nombreuses régions en France sont en train de mourir et auraient bien besoin de fréquentation touristique », estime Jean-Christophe Gay. « Le tourisme n’est pas une plaie, c’est une activité économique qui a des qualités et des défauts, comme l’industrie et l’agriculture. »
COMMENTAIRES
⬦ Peut-être que Colmar n’est pas victime de surtourisme, l’usage qu’on fait du terme n’étant peut-être pas approprié.
Mais le sujet n’est pas celui de la terminologie à utiliser mais bien celui du ressenti des habitants de l’agglomération.
Et je pense pouvoir dire qu’une très large majorité des habitants de l’agglomération trouve qu’il y a beaucoup trop de touristes à Colmar pendant les marchés de Noël, que les habitants se sentent dépossédés de leur ville et finissent par la fuir à une période où ils viendraient pourtant volontiers y dépenser leur argent.
Un sondage le confirmerait.
Certainement pas une plaie pour l’économie de l’agglomération, mais par moments insupportable pour la population.
SLB
⬦ Bien sûr, et c’est bien pour cela que le centre-ville est en train de mourir. Tout est fait pour le tourisme. Circuler pendant les vacances est mission impossible. Aller au marché de Noël n’est plus un plaisir mais un véritable calvaire tant il est impossible de se frayer un chemin. Visiblement certains ont fait leur choix entre rentabilité et bien-être des habitants.
C.B-E
⬦ Beaucoup trop de logements destinés uniquement aux touristes.
M.K.
⬦ Colmar pendant les fêtes c’est n’importe quoi... à pied ou en voiture c’est tout simplement impossible. Évidemment il y a du surtourisme.
M.K.
⬦ Colmar est devenu Disneyland. Aucun commerce de proximité mais des attrape-touristes. Merci le maire.
J-B.B.
⬦ Ce que j'aime (ironie) durant les périodes de fêtes, ce sont les restaurateurs qui ne reconnaissent plus les habitants colmariens... considérés comme les touristes vacanciers.
Je ne parle pas non plus des difficultés d'accès.
Certes, le tourisme profite à certains, au détriment d'autres. Ne tournons pas la tête quand cela nous arrange...
N.H.
⬦ Tout à fait d'accord avec vous. Les restaurateurs ne reconnaissent plus les locaux qui consomment toute l'année pendant la période de Noël, c'est du vécu !
P.W.
⬦ Le tourisme profite à certains commerces, restauration, souvenirs, etc. J'ai vu une bijouterie transformée en boutique de souvenirs pour ne pas perdre d'argent durant les marchés de Noël. Les salons de coiffure sont désertés... Les parkings et les PV doivent rapporter beaucoup d'argent à la ville.
J.R.
⬦ Oui, le bijoutier, j’ai remarqué aussi, j’ai cru halluciner, il est d’ailleurs revenu en mode bijouterie.
R.R.
⬦ Il est quand même dit dans l'article que Colmar et tout le territoire environnant devrait réguler l'offre d'hébergement à destination des touristes car le touriste est en concurrence avec l'habitant pour l'accès au logement. En cumulant de nombreuses fonctions et mandats sur le territoire, vous avez les moyens d'action dans ce sens. Il est dit aussi que le tourisme de luxe est une erreur. "Des mesures coercitives sont nécessaires pour réguler les logements, hôtels compris, pas seulement Airbnb. À Amsterdam par exemple, un hôtel ne peut ouvrir dans la ville tant qu’un autre n’a pas fermé. Dans le cas de Colmar, il serait possible de contenir une affluence trop importante par l’offre d’hébergement. S’il n’y a plus de chambres disponibles, la messe est dite. Mais cela doit se réfléchir à l’échelle d’un territoire, pas à celle d’une ville."
S.B.
⬦ Il y a 2400 chambres d’hôtel à Colmar agglomération. Ce qui représente une proportion infime du nombre de visiteurs.
Eric Straumann
⬦ Il y en a quand même plus de 10000 rien que pour le Haut-Rhin sans compter les gîtes et Airbnb. Ce n'est pas négligeable. Et il y la question de l'acceptation du tourisme par les habitants et de la concurrence des logements de tourisme avec l'accès au logement pour les habitants. La tendance est à une forte chute démographique à Colmar, 3000 habitants de moins en quelques années, à l'opposé de ce qui se passe dans les autres villes. Vous avez commencé à prendre quelques mesures mais seront-elles suffisantes? Vous avez encore des outils à disposition comme la fixation de quotas de meublés de tourisme par zone par exemple. Un péage aux entrées de l'agglo pour les non résidents pendant la période critique serait légalement limite mais ce n'est pas ce qui vous rebute comme on l'a vu lors de votre présidence de Conseil Départemental. Cela permettrait de limiter la saturation des voies routières qui pèse sur le quotidien des habitants à ce moment là.
S.B.
⬦ Et avec ça le prix des logements qui flambe, en cause encore une fois les logements de tourismes.
J.B.
Monsieur le Maire, Je suis d accord mais pour les défauts il serait souhaitable que les services de voierie finissent par entendre raison en ajoutant de petits panneaux provisoires pour rappeler à nos précieux visiteurs de ne pas se garer sur les trottoirs de la rue Wickram, voilà trois ans que cette rue est transformée en parking sauvage sans réaction de leur part. Ne pas oublier d'ajouter des toilettes dans l'espace public aussi.
Bien respectueusement.
S.B.
⬦ Le commentaire en exergue de l’article ne reflète que partiellement la teneur de l’article ! Lisez-le complètement pour ne pas orienter les perceptions. Il est question de : - Pics de fréquentation MAL GÉRÉS & QUI POSENT PROBLÈME - de CONCURRENCE pour LES HABITANTS dans l’ACCES AU LOGEMENT - DE NÉCESSITÉ D‘AVOIR UNE POLITIQUE DE GESTION DES FLUX PENDANT LES PERIODE DE PIC. Donc la question occultée ici est : que comptez-vous faire maintenant que vous avez l’analyse et les bases de travail pour enfin mettre en place des solutions ?
F.D.
⬦ Je suis à ce l'écoute de vos propositions.
Eric Straumann
⬦ N’étant pas aux affaires, je ne dispose pas des ressources et moyens de l’équipe municipale ; en revanche, l’article propose des pistes comme la régulation des autocars avec jauge et itinéraire imposé en travaillant avec les tour-opérateurs, utiliser des outils numériques comme celui cité pour analyser la fréquentation (vous avez déjà commencé cette année, c’est donc à promouvoir et à développer).
F.D.
⬦ Ne serait-ce pas le rôle de l’équipe municipale de trouver des solutions ? Avez-vous écouté les résidents jusqu'à présent ? Le tourisme ok mais il serait temps de gérer le flux... Certaines villes allemandes le font très bien et la population ne "subit" pas les marchés de Noël. Il n’y aura pas le même nombre de touristes mais une situation plus vivable pour tout le monde... selon vos priorités bien sûr.
M.D.
⬦ Tout à fait. Tout est une question de volonté.
P.W.
⬦ Au passage, l’accroche de la publication a été modifiée ; il n’y est plus question de surtourisme mais de cas d’exception pour la ville, tiens, tiens… Peu importe, des mesures sont à prendre pour le bien-être des Colmariens, surtout pendant cette période de pic d’affluence. RDV à Noël prochain, cet article et ces échanges auront peut-être porté leurs fruits, qui sait ?
F.D.
⬦ Autre chose : pendant les marchés de Noël, même les médecins spécialistes ont des désistements par manque de place de parking.
Pourquoi Monsieur le Maire ne proposez-vous pas la navette de la foire aux vins la semaine, le temps des marchés de Noël ? Franchement cela dégorgerait la ville. Merci
C.C.
Le programme des manifestations culturelles de février 2025
À la bibliothèque des Dominicains, jusqu'au 28 février
Dans le cadre du 80ᵉ anniversaire de la libération de la Poche de Colmar, venez découvrir les œuvres de l'artiste colmarien Robert Gall.
En complément, voici le film réalisé par André Kanzler :
La Bataille d'Alsace, novembre 1944 - mars 1945.
Suivi de la célébration du 50ᵉ anniversaire de la Libération de Colmar, le 4 février 1995, en présence d'Édouard Balladur, Premier ministre, de François Léotard, ministre des Armées, et d'Edmond Gerrer, maire de Colmar.
Diapositives et textes : Norbert Fleckinger
Montage et bande son : André Kanzler
Récitant : Michel Dupuy
https://youtu.be/QyUt6s1Glrg
À la salle d'exposition du PMC, en guise de "retour sur" le dernier Festival du livre, venez découvrir les affiches imaginées par les élèves de l'École d'Arts Plastiques.

Le programme complet de février est disponible ici :
Samedi 15 février au PMC, ça va "coder" de 14 h 30 à 17 h 30...

... puis "swinger" à 16 h.

Au ciné-thème du mardi 18 février, ce sera l'occasion de découvrir à l'écran le couple formé par Dustin Hoffman et John Voight.

À la bibliothèque Bel'Flore, le mercredi 19 février à 15 h, c'est l'heure du conte.

Samedi 22 février, la bibliothèque Europe vous propose un programme très éclectique, avec "une expérience apaisante et ressourçante" le matin à 10 h...

... ainsi qu'une conférence sur Albert Schweitzer à 14h.

Le mercredi 26, à 16 h, à la Nef des Contes du PMC, venez rejoindre la troupe du Carnaval des animaux, avec les conteuses des Amis de la Bibliothèque de Colmar.

À compter du 3 février 2025, les ludothèques du Centre socioculturel de Colmar réouvrent, avec un fonds de près de 1000 jeux.
Ces jeux sont visibles sur le site du réseau des bibliothèques.
Mais attention, il n'est pas possible de réserver les jeux en ligne.
Vous pouvez emprunter ces jeux en vous rendant, sur place, dans l'une des deux ludothèques.
L'adhésion aux ludothèques est annuelle (10 € pour les Colmariens et 12 € pour les non Colmariens).
Elle permet de jouer sur place et d'emprunter des jeux. Chaque emprunt est facturé 1 €.
RETROUVEZ TOUTES LES INFOS PRATIQUES SUR LE SITE INTERNET : CSC.COLMAR.FR
Accédez à toutes nos RESSOURCES NUMERIQUES via ce lien : toutapprendre.com - Bibliovox
https://www.facebook.com/ReseauBibliothequesColmar/
1 février 2025
Gilles La Carbona
À quand le procès du Covid ?
- 31/1/2025 - « Les juges et l’assassin », livre de Gérard Davet et Fabrice Lhomme [journalistes au Monde], est une enquête sur les événements COVID et les implications du pouvoir dans la gestion de cette affaire. Bien entendu il y est relaté les épisodes de confusion des décisions sur les masques et les conduites à tenir, mais le plus scandaleux et qui devrait faire réagir, c’est l’affirmation, preuves à l’appui, que l’exécutif a violé la constitution en interférant fortement dans le domaine législatif. Il ne l’a pas fait par erreur mais sciemment. L’acte était pensé, médité, voulu. Ainsi il y est dévoilé qu’une note a été envoyée aux collaborateurs de l’Élysée, ainsi qu’au président de l’Assemblée nationale de l’époque. Cette note avait pour but de donner les consignes, entendez les éléments de langages réfléchis pour que personne ne soit inquiété judiciairement. Au lieu de parler librement, M. Ferrand a donc récité un texte écrit par les juristes de Macron. La séparation des pouvoirs a été délibérément violée dans l’unique but de protéger le pouvoir, non de faire éclater la vérité, ou de souligner les erreurs et faiblesses commises. Car après tout, la faute n’est pas un crime en soi, sauf si conscients de sa réalisation, les auteurs font tout pour la dissimuler et s’exonérer de rendre des comptes. C’est bien là le problème manifeste relevé par cette enquête. La réalité est que l’ensemble de la gestion a été un épisode totalement contraire à toutes les lois. L’obligation vaccinale : illégale, le confinement : illégal, les autorisations de sorties que l’on devait se signer soi-même : illégal, la contamination ou non selon que l’on prenait son café assis ou débout : sans fondement, l’annonce que les six millions de non-vaccinés allaient mourir dans l’année : sans fondement, la forme moins grave garantie par le vaccin : scientifiquement invérifiable, le masque imposé aux enfants dès six ans : torture totalement inutile, la négation des effets secondaires : irréaliste, le pass sanitaire/vaccinal : illégal, les achats de vaccins sans discussion, sans appel d’offre : illégal, les trains et les hélicoptères pour gérer les malades alors qu’ils n’ont représenté que 2 à 5 % de l’activité hospitalière : mise en scène, les vaccins arrivant par fourgons réfrigérés, avant d’arriver finalement en fourgons ordinaires : mise en scène, les tests Covid : inadaptés, les interventions de pseudos spécialistes sur le sort à réserver aux non vaccinés : incitation à la haine, la décision de ne plus accueillir les non-vaccinés dans les hôpitaux : illégal… et la liste est encore longue, des ignominies perpétrées pendant cet épisode… (...)
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