Vivien Garnier
Coup de gueule !
Et voilà, on reconfine. Je m'y attendais depuis plusieurs semaines à vrai dire mais j'estimais ça pour décembre. La mort dans l'âme hier soir, j'ai écouté le Président. C'était un Président combatif, pédagogue et finalement désemparé. Un président qui en a ras-le-cul de ce virus, marre de vivre depuis un an à la tête d'un pays où chaque chose qu'il dit est contestée.
Et bien entendu, hier soir, j'ai vu sur les réseaux sociaux l'immmmeeeeennnnnnsssssseeeeee cortège de médecins formés en 5mn sur doctissimo, les spécialistes de la Covid19 qui n'ont rien à envier aux Praud, Bourdin et Barbier.
Hier soir, j'ai vu sur les commentaires des premiers articles de presse consacrés au reconfinement l'exceptionnelle qualité des remarques de nos concitoyens, aussi stupides et grossiers que dénués de bon sens et finalement de solidarité.
Ces révolutionnaires de pacotille, dont certains squattent encore les ronds-points quand ils songent à quitter leur canapé, savent tout sur tout. Eux, ils auraient fait comme la Suède (et on aurait eu 400000 morts...), ou alors ils auraient généralisé la chloroquine (Raoult, notre nouveau Raël), ou alors ils contestent l'existence même du virus (un petit tour aux urgences et en réa, histoire que tu vois ce qu'est un respirateur, couché sur le ventre, le cul à l'air, pendant 6 semaines ?).
Oui, nos commerçants et artisans vont souffrir, encore. L'Etat doit annuler les charges durant cette période (pas les reporter, soyons logiques !).
Les banques doivent stopper les remboursements d'emprunts pendant cette période. La solidarité doit être appliquée partout. Et avec ce qu'elles nous prennent comme agios, elles ont certainement un bas de laine leur permettant de résister deux mois sans remboursement d'emprunts.
Mais ce matin, j'ai surtout envie de mettre une claque à chaque glandu qui ose ouvrir sa grande bouche en prétendant parler en expert.
Franchement, vous imaginez que c'est une décision facile de mettre un coup de frein à l'économie, deux mois avant Noël ? Vous imaginez certainement que Macron s'est levé un matin en disant : "tiens, si je mettais le pays dans la merde, histoire de faire chier le monde et de tenter de me suicider politiquement" ?
Le pire, ce sont certains élus de mon secteur (je tairai leur nom) qui maintenant propagent des conneries monumentales sur les réseaux, du type "le Covid c'est la dictature", "ce virus n'existe pas" ou "moi, parlementaire, j'aurais fait autrement"... Bravo...
La période est difficile. Personnellement, j'en ai par-dessus la tête du virus et de l'ambiance qui va avec. J'ai envie de bouger, embrasser les gens, serrer les mains, respirer sans avoir de buée sur mes lunettes. J'ai envie de voir des sourires, des rires. J'ai envie de vivre tout simplement.
Mais mon envie de vivre se heurte à ma crainte d'être à mon tour contaminé.
Mon envie de vivre se heurte à la peur de me retrouver à mon tour fiévreux, sans goût ni odorat.
Mon envie de vivre se heurte à la peur de me retrouver dans une chambre d'hôpital, tout seul, le cul à l'air, un tube dans la gorge.
Mon envie de vivre, c'est pouvoir chaque soir me coucher au côté de mon épouse, dans ce rituel immuable où l'on se prend dans les bras. Et ma crainte, c'est justement de m’endormir seul, plusieurs semaines.
Alors les contestataires, ceux qui critiquent tout sans le moindre bon sens, les "y'a qu'à - faut qu'on", les ramollis du bulbe qui se sentent supérieurs à la moyenne parce qu'ils n'ont pour seule ouverture sur le monde que leur fenêtre, leur smartphone et la télé, allez dehors, manifestez, contestez. Mais ne venez pas ensuite vous plaindre si vous êtes malades.
Oui, il y a un problème avec les hôpitaux. Ce n'est pas (que) la faute à Macron.
Le premier responsable, c'est la Cour des Comptes, qui depuis 25 ans nous dit que les hôpitaux coûtent chers. Et que les différents gouvernements (droite, gauche, etc.) dans un souci d'économie de bout de chandelle, ont écouté.
Les deuxièmes responsables, ce sont les ARS. On ne peut pas être comptable dans le domaine de la santé.
Le troisième coupable, c'est le Français lui-même, qui depuis l’apparition des réseaux sociaux et de BFM (2005-2008), se croit expert en tout, sait tout, voit tout. Et finalement, à force de dire des conneries en les prétendant vérités absolues, a plongé depuis 15 ans notre pays dans une dépression chronique. Ce même Français qui juge bon de ne pas respecter les règles sanitaires au nom d'une liberté qu'il manipule à sa sauce selon les besoins.
Les quatrièmes coupables, justement, ce sont les médias. Je ne parle pas de la presse locale ni des informations en général mais des trois ou quatre principales chaînes d'info télévisées (parce que, hein !, le Français de base ne lit pas les journaux nationaux, soyons lucides deux minutes). À force de soliloquer des heures durant avec des experts en tout (des mecs capables de parler d'économie, de santé, d'agriculture, de bagnoles, de la fabrication du Morbier et de la composition des copeaux d'une armoire Ikéa), ils ont créé le vide dans les cerveaux des gens. Et comme la nature a horreur du vide, ce vide a été comblé par la bêtise et l'absence totale de jugeote.
Bref, aujourd'hui, j'ai mal à ma France. Vivement la sortie de crise. Vivement la reprise.
Mes pensées vont pour mes amis personnels médicaux, commerçants, artisans et agriculteurs. Ce sont peut-être les seuls sur qui on pourra compter les prochaines semaines.
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12 novembre 2020
6 novembre 2020
Confinement(s)
François Morel
Je me souviens, le premier confinement, je ne l’avais pas mal pris. Il avait fait beau, on mangeait dehors. Je dinais à heure fixe, ça me changeait. Je réussissais à perdre du poids. J’écrivais. J’ai travaillé mais de manière différente. J’ai regardé des séries. Et puis surtout, j’ai profité de mes proches. Ce fut une parenthèse pas désagréable. Tous les soirs à 20h, comme tout le monde, j’applaudissais le personnel hospitalier. Je me disais que ce n’était pas si mal un pays qui, plutôt que son économie, privilégiait notamment la vie de ses vieux.
Le deuxième confinement, j’ai moins aimé. D’abord, plutôt que vers le printemps, on allait vers l’hiver. On était un peu démoralisé. On se demandait combien de temps ça allait durer, s’ils allaient bientôt réussir à trouver un vaccin. Le soir, à 20h, on n’applaudissait personne. C’est pas quand on met les radiateurs qu’on va ouvrir les fenêtres en grand.
Le troisième confinement, c’est là que l’explosion de la vente des chiens a explosé. C’était encore le meilleur moyen de justifier les promenades en forêt. Ceux qui n’avaient pas les moyens de s’acheter un chien s’achetaient juste une laisse. Quand ils croisaient des gendarmes, ils se mettaient à courir la laisse à la main en criant Sultan ! Sultan ! Reviens ! Reviens Sultan, reviens !
Le quatrième confinement, c’était l’anniversaire de la mort de Samuel Paty. Certains ont eu l’idée, (ça partait d’une bonne intention), d’applaudir tous les soirs à 20H les professeurs des écoles, des collèges, des lycées. Ça a fait des polémiques. Certains ont pensé que ça pouvait passer pour une provocation.
Le cinquième confinement, je ne m’en souviens plus trop. Je crois que j’ai commencé à boire le premier jour et je suis resté torché pendant les six semaines. Je buvais. Parfois, je vomissais pour faire de la place. Puis je rebuvais…
C’est surtout à partir du sixième confinement que j’ai repris du poids.
Je me souviens que entre le septième et le huitième confinement, je ne suis même pas sorti de chez moi, j’avais perdu l’habitude.
Pendant le neuvième confinement, en ouvrant la fenêtre, j’ai le voisin d’en face qui travaille dans le BTP qui m’a crié « Vu votre nouvelle silhouette, vous devriez peut-être faire élargir vos portes au cas où vous auriez envie de ressortir de chez vous entre les deux prochains confinements. « De quoi je m’occupe ? » j’ai répondu en refermant la fenêtre.
Le dix-septième confinement, je me souviens, on a regardé plein de films, des vieux trucs, des comédies sentimentales. Les enfants étaient quand même étonnés, ils ne comprenaient pas quand ça finissait bien, pourquoi le monsieur et la dame, se sentaient obligés de se frotter la bouche l’une contre l’autre, parfois même de sortir la langue en guise de contentement ? « C’est dégueulasse, ils disaient, c’est pas hygiénique et puis ça sert à rien… »
On ne leur répondait pas trop, on avait peur de passer pour des parias, on avait de la nostalgie…
Voilà. J’arrive bientôt à mon vingt-troisième confinement. D’une certaine manière, ça passe vite la vie confinée quand on est dans la torpeur.
Pour les jeunes, on est des dinosaures. Ils nous demandent « Mais avant quand ça n’existait pas les confinements, qu’est-ce que vous pouviez bien faire toute la journée à traîner dehors ? Et pourquoi vous étiez obligés d’être en présentiel pour prendre un apéro avec des potes alors qu’avec Zoom c’est tellement plus pratique ? »
On fait comme si on n’entend pas.
On attend la nuit pour pouvoir faire des rêves de baisers, de poignées de mains, d'étreintes, de terrasses, de cinémas, de théâtres. Nos rêves d’aujourd’hui, c’était le quotidien d’hier.
Je me souviens, le premier confinement, je ne l’avais pas mal pris. Il avait fait beau, on mangeait dehors. Je dinais à heure fixe, ça me changeait. Je réussissais à perdre du poids. J’écrivais. J’ai travaillé mais de manière différente. J’ai regardé des séries. Et puis surtout, j’ai profité de mes proches. Ce fut une parenthèse pas désagréable. Tous les soirs à 20h, comme tout le monde, j’applaudissais le personnel hospitalier. Je me disais que ce n’était pas si mal un pays qui, plutôt que son économie, privilégiait notamment la vie de ses vieux.
Le deuxième confinement, j’ai moins aimé. D’abord, plutôt que vers le printemps, on allait vers l’hiver. On était un peu démoralisé. On se demandait combien de temps ça allait durer, s’ils allaient bientôt réussir à trouver un vaccin. Le soir, à 20h, on n’applaudissait personne. C’est pas quand on met les radiateurs qu’on va ouvrir les fenêtres en grand.
Le troisième confinement, c’est là que l’explosion de la vente des chiens a explosé. C’était encore le meilleur moyen de justifier les promenades en forêt. Ceux qui n’avaient pas les moyens de s’acheter un chien s’achetaient juste une laisse. Quand ils croisaient des gendarmes, ils se mettaient à courir la laisse à la main en criant Sultan ! Sultan ! Reviens ! Reviens Sultan, reviens !
Le quatrième confinement, c’était l’anniversaire de la mort de Samuel Paty. Certains ont eu l’idée, (ça partait d’une bonne intention), d’applaudir tous les soirs à 20H les professeurs des écoles, des collèges, des lycées. Ça a fait des polémiques. Certains ont pensé que ça pouvait passer pour une provocation.
Le cinquième confinement, je ne m’en souviens plus trop. Je crois que j’ai commencé à boire le premier jour et je suis resté torché pendant les six semaines. Je buvais. Parfois, je vomissais pour faire de la place. Puis je rebuvais…
C’est surtout à partir du sixième confinement que j’ai repris du poids.
Je me souviens que entre le septième et le huitième confinement, je ne suis même pas sorti de chez moi, j’avais perdu l’habitude.
Pendant le neuvième confinement, en ouvrant la fenêtre, j’ai le voisin d’en face qui travaille dans le BTP qui m’a crié « Vu votre nouvelle silhouette, vous devriez peut-être faire élargir vos portes au cas où vous auriez envie de ressortir de chez vous entre les deux prochains confinements. « De quoi je m’occupe ? » j’ai répondu en refermant la fenêtre.
Le dix-septième confinement, je me souviens, on a regardé plein de films, des vieux trucs, des comédies sentimentales. Les enfants étaient quand même étonnés, ils ne comprenaient pas quand ça finissait bien, pourquoi le monsieur et la dame, se sentaient obligés de se frotter la bouche l’une contre l’autre, parfois même de sortir la langue en guise de contentement ? « C’est dégueulasse, ils disaient, c’est pas hygiénique et puis ça sert à rien… »
On ne leur répondait pas trop, on avait peur de passer pour des parias, on avait de la nostalgie…
Voilà. J’arrive bientôt à mon vingt-troisième confinement. D’une certaine manière, ça passe vite la vie confinée quand on est dans la torpeur.
Pour les jeunes, on est des dinosaures. Ils nous demandent « Mais avant quand ça n’existait pas les confinements, qu’est-ce que vous pouviez bien faire toute la journée à traîner dehors ? Et pourquoi vous étiez obligés d’être en présentiel pour prendre un apéro avec des potes alors qu’avec Zoom c’est tellement plus pratique ? »
On fait comme si on n’entend pas.
On attend la nuit pour pouvoir faire des rêves de baisers, de poignées de mains, d'étreintes, de terrasses, de cinémas, de théâtres. Nos rêves d’aujourd’hui, c’était le quotidien d’hier.
3 novembre 2020
Colmar Bouge ≡ Colmar pour tous
Nos commerçants sont toujours là, et ils ont besoin de vous !
Vous trouverez ci-dessous une liste non-exhaustive (à compléter suivant vos retours) de certains commerces dits « non essentiels » et proposant le "click & collect" ou se tenant à votre disposition par téléphone pour préparer votre commande à emporter :
Chocolaterie Ganache
: Vente de chocolats et autres gourmandisesVirevol'thés & gourmandises
: Commande de thésRieker Colmar
: Vente de chaussureshttps://www.facebook.com/Lingerie-Fix-Colmar-135933083701049
Nature et Découvertes
: https://www.natureetdecouvertes.com (Sélectionner le magasin de Colmar, lors de l’ajout d’un article dans le panier)Urban Zone Colmar
: Magasin de vêtements So Candy Colmar
(dès 10€ d'achat) : Vente de friandisesKonjaku
: Vente de produits JaponaisStanley Chaussures
(6 Rue Reiset) : Vente de chaussuresO Plaisir Du Spa
: Une offre par semaine avec récupération du paquet le Samedi, sur horaire indiqué http://www.oplaisirduspa.fr/https://www.facebook.com/Perly-Conseils-lingerie-672203326275829/
)Prenez soin de vous !
2 novembre 2020
Tristan Denéchaud
Chiffre d'affaires d'Amazon en France : ≈ 8 milliards d'euros
Le commerce en ligne en France : 103,4 milliards. (200.000 emplois créés en 2019).
92% du e-commerce en France est donc réalisé par d'autres entreprises qu'Amazon. À commencer par Cdiscount, Fnac et VeePee. 3 entreprises bien françaises. Tout comme La Redoute, Darty, Rue du Commerce, SNCF, et des milliers d'autres.
À noter aussi que plus de la moitié des e-commerçants tiennent également un magasin en ville.
[Chiffres FEVAD 2020].
Alors arrêtez donc de faire constamment de la pub à Amazon en ne parlant que de cette société, continuez à faire travailler les magasins alimentaires ouverts en ville (il y en a plus d'une trentaine à Colmar), et partagez d'autres sites, à commencer par ceux de vos commerces locaux préférés, dont beaucoup se sont désormais mis au click&collect (ne serait-ce qu'en passant un simple coup de fil) !
Je commence par la librairie Ruc (http://www.librairie-ruc.fr)
Chiffre d'affaires d'Amazon en France : ≈ 8 milliards d'euros
Le commerce en ligne en France : 103,4 milliards. (200.000 emplois créés en 2019).
92% du e-commerce en France est donc réalisé par d'autres entreprises qu'Amazon. À commencer par Cdiscount, Fnac et VeePee. 3 entreprises bien françaises. Tout comme La Redoute, Darty, Rue du Commerce, SNCF, et des milliers d'autres.
À noter aussi que plus de la moitié des e-commerçants tiennent également un magasin en ville. [Chiffres FEVAD 2020].
Alors arrêtez donc de faire constamment de la pub à Amazon en ne parlant que de cette société, continuez à faire travailler les magasins alimentaires ouverts en ville (il y en a plus d'une trentaine à Colmar), et partagez d'autres sites, à commencer par ceux de vos commerces locaux préférés, dont beaucoup se sont désormais mis au click&collect (ne serait-ce qu'en passant un simple coup de fil) !
Je commence par la librairie Ruc (http://www.librairie-ruc.fr)
et la chocolaterie Ganache (https://facebook.com/ChocolaterieGanache).
Un arrêté pour rien
Le premier ministre Jean Castex l’a redit dimanche soir : pas question, compte tenu de l’urgence sanitaire, d’assouplir les règles du confinement. Les arrêtés municipaux pris dans diverses villes, dont Colmar, resteront donc lettre morte. (Dessin Yannick Lefrançois)
Association Espoir
Communiqué Espoir - Jeudi 29 octobre 2020
Conformément aux directives gouvernementales et jusqu’à nouvel ordre, l’association Espoir ferme au public les structures et services suivants :
- La salle des ventes, le restaurant et le dépôt d’objets rue Ampère à Colmar
- Le service d’enlèvements à domicile
- L’auberge et les gîtes de la Clausmatt à Ribeauvillé
- Le bistrot solidaire et la maison des solidarités rue Roesselmann à Colmar
et maintient :
- L’accueil physique à l’accueil de jour du Service d’Accueil et d’Orientation, 38 rue de Turckheim à Colmar
- Le fonctionnement des structures d’hébergement
- Une permanence téléphonique du service d’aide aux victimes au 03 89 20 63 03 et au 06 07 70 50 17
- L’activité des ateliers menuiserie (06 74 78 76 18 et 06 74 78 76 21) et espaces verts (06 76 81 14 46)
Comme au printemps, l’objectif de l’association est de palier aux besoins les plus urgents, à savoir pour les foyers : le gîte, le couvert et la protection.
L’association prend les mesures en fonction des informations et consignes délivrées par les pouvoirs publics qui seront amenées à évoluer dans le temps. Nous ne manquerons pas de vous tenir au courant des éventuelles nouvelles dispositions.
En attendant, prenez soin de vous et des autres.
La Présidente, Renée Umbdenstock
28 octobre 2020
27 octobre 2020
La mort des artistes
Isabelle Becker-Conraud
Ras le bol des salons et expos artistiques qui s'annulent les uns après les autres sous des prétextes plus ou moins vaseux invoqués par le préfet ou d'autres marionnettes du pouvoir, alors que les artistes sont en train de crever et que tout le monde s'en fout !
Privée d'artistes, la société sera amputée de la part de rêve qu'ils expriment à travers leurs œuvres.
Et une société sans rêve sera un enfer où l'humain n'aura plus qu'à bosser et à disparaître... on en est déjà proche aujourd'hui... encore un petit effort en on sera débarrassé de ces glandeurs (et glandeuses !) qui ne sont même pas fichus d'avoir un "vrai" boulot et qui prétendent éclairer (dans tous les sens du terme) le monde...
Les c...s !!!
Allez, désolée mais ça devait être dit.
Et si vous voulez en rajouter... ne vous gênez pas !
Ras le bol des salons et expos artistiques qui s'annulent les uns après les autres sous des prétextes plus ou moins vaseux invoqués par le préfet ou d'autres marionnettes du pouvoir, alors que les artistes sont en train de crever et que tout le monde s'en fout !
Privée d'artistes, la société sera amputée de la part de rêve qu'ils expriment à travers leurs œuvres.
Et une société sans rêve sera un enfer où l'humain n'aura plus qu'à bosser et à disparaître... on en est déjà proche aujourd'hui... encore un petit effort en on sera débarrassé de ces glandeurs (et glandeuses !) qui ne sont même pas fichus d'avoir un "vrai" boulot et qui prétendent éclairer (dans tous les sens du terme) le monde...
Les c...s !!!
Allez, désolée mais ça devait être dit.
Et si vous voulez en rajouter... ne vous gênez pas !
26 octobre 2020
Covid-19 : en cas d'un nouveau confinement "Il faut regarder ça territoire par territoire", prône le maire de Colmar.
Éric Straumann, maire Les Républicains de Colmar souligne que pour le moment son territoire est peu touché par la deuxième vague.
lire l'article ↴
https://www.francetvinfo.fr/sante/maladie/coronavirus/confinement/covid-19-en-cas-d-un-nouveau-confinement-il-faut-regarder-ca-territoire-par-territoire-prone-le-maire-de-colmar_4153753.html
![]() |
| Éric Straumann, maire Les Républicains de Colmar (VINCENT ISORE / MAXPPP) |
25 octobre 2020
Arrêtez, avec vos pancartes "Je suis enseignant"
Isabelle Becker-Conraud
Arrêtez, avec vos pancartes "Je suis enseignant" - J'en ai plus que ras le bol.
Petite-fille et fille d'enseignants, enseignante moi-même, j'ai entendu toute ma vie des commentaires du genre "les profs sont trop payés", "les profs, ils sont toujours en grève" ,"les profs, ils sont toujours en vacances", "tu parles qu'ils corrigent des copies, ils foutent n'importe quelle note à la va-vite", j'en passe et des meilleures.
Alors aujourd'hui que l'un d'entre eux a perdu la vie, vous êtes soudainement tous "enseignants"...
Il a fallu que l'un d'entre eux soit égorgé et décapité pour que vous preniez conscience de ce que c'est qu'être X heures par jour devant des élèves qui, de plus en plus souvent, n'en ont rien à battre de ce que vous tentez de leur inculquer, se fichent de votre tête ou vous insultent (et encore, lorsqu'ils ne sont pas physiquement menaçants ou violents).
Et lorsque ce ne sont pas les élèves qui les méprisent, ce sont certains parents qui s'en prennent à eux, aux réunions parents/profs ou même devant le lycée, leur disant qu'ils ne savent pas faire leur boulot, qu'ils sont des incapables et des c... qui ont humilié leur progéniture.
Êtes-vous prêts à subir tout cela, et d'autres plaisirs similaires ? Non, sans doute.
Alors dites que vous êtes pour la démocratie, la liberté d'opinion, la libre expression, n'importe quoi, mais remballez vos pancartes "je suis enseignant".
Parce que vous ne savez pas véritablement ce que c'est.
Arrêtez, avec vos pancartes "Je suis enseignant" - J'en ai plus que ras le bol.
Petite-fille et fille d'enseignants, enseignante moi-même, j'ai entendu toute ma vie des commentaires du genre "les profs sont trop payés", "les profs, ils sont toujours en grève" ,"les profs, ils sont toujours en vacances", "tu parles qu'ils corrigent des copies, ils foutent n'importe quelle note à la va-vite", j'en passe et des meilleures.
Alors aujourd'hui que l'un d'entre eux a perdu la vie, vous êtes soudainement tous "enseignants"...
Il a fallu que l'un d'entre eux soit égorgé et décapité pour que vous preniez conscience de ce que c'est qu'être X heures par jour devant des élèves qui, de plus en plus souvent, n'en ont rien à battre de ce que vous tentez de leur inculquer, se fichent de votre tête ou vous insultent (et encore, lorsqu'ils ne sont pas physiquement menaçants ou violents).
Et lorsque ce ne sont pas les élèves qui les méprisent, ce sont certains parents qui s'en prennent à eux, aux réunions parents/profs ou même devant le lycée, leur disant qu'ils ne savent pas faire leur boulot, qu'ils sont des incapables et des c... qui ont humilié leur progéniture.
Êtes-vous prêts à subir tout cela, et d'autres plaisirs similaires ? Non, sans doute.
Alors dites que vous êtes pour la démocratie, la liberté d'opinion, la libre expression, n'importe quoi, mais remballez vos pancartes "je suis enseignant".
Parce que vous ne savez pas véritablement ce que c'est.
24 octobre 2020
Colmar : le Festival du livre maintenu
Jacques Lindecker, conseiller littéraire du Festival du livre de Colmar, et Eric Straumann, maire de Colmar : « Il n’y a pas plus de risque de venir au festival que de faire ses courses au supermarché. » Photo L’Alsace/Christelle DIDIERJEAN
voir la vidéo ↴
https://www.dna.fr/culture-loisirs/2020/10/23/un-festival-de-combat-pour-defendre-la-culture
Eric Straumann
Organisation des Marchés de Noël : nous annoncerons la décision concernant Colmar dans 8 jours, soit le 30 octobre, en concertation avec les acteurs concernés, les services de l'Etat, les habitants de la ville, les commerçants, les artisans, les hôteliers-restaurateurs, les professionnels de la santé et les professionnels du tourisme.
22/10/2020
Organisation des Marchés de Noël : nous annoncerons la décision concernant Colmar dans 8 jours, soit le 30 octobre, en concertation avec les acteurs concernés, les services de l'Etat, les habitants de la ville, les commerçants, les artisans, les hôteliers-restaurateurs, les professionnels de la santé et les professionnels du tourisme.
22/10/2020
voir la vidéo ↴
https://www.dna.fr/culture-loisirs/2020/10/22/video-marches-de-noel-eric-straumann-fait-le-point-sur-la-situation
https://www.dna.fr/culture-loisirs/2020/10/22/video-marches-de-noel-eric-straumann-fait-le-point-sur-la-situation
- C O M M E N T A I R E S -
⬦ Si Colmar est la seule à rester... vive les troupeaux qui vont débouler... je boirai mon vin chaud chez moi sans risque de choper le Covid.
D.C. 23/10/2020 15:38
⬦ Non au marché de Noël trop dangereux, allez chez vos commerçants du centre-ville et faites vivre Colmar.
S.G. 23/10/2020 09:54
⬦ Le maire n'avait-il pas affirmé le contraire il y a quelques jours ? Si Strasbourg ferme, Colmar aussi, pour, entre autre, éviter un « déversement » du public sur Colmar.
Steckeleburjer 22/10/2020 13:08
⬦ Je crois qu’il faut se rendre à l’évidence et sagement et en responsabilité ne pas faire de marché de Noël cette année dans le contexte sanitaire que nous connaissons, voir par ailleurs la décision de Strasbourg.
H.C. 22/10/2020 12:53
⬦ Bonne occasion de repenser notre idée de Noël : faut-il obligatoirement acheter du "Made in China" en plastique, fabriqué par des travailleurs exploités dans des usines aux conditions de travail proches de l'esclavage, et transporté sur de gros cargos bien polluants ? Faut-il obligatoirement des débauches de lumière, de la consommation jusqu'à l'écœurement, la foule du matin au soir ? Et tout cela en contradiction avec d'autres convictions, qui prônent la préservation de la planète, et qu'on met en avant tout le reste de l'année ? Une occasion nous est donnée de repenser tout ça. Alors, avec un peu moins de frénésie acheteuse, on y mettra un peu plus du sien pour un Noël au calme, en revenant aux fondamentaux de cette fête. Et ça ramènera de la cohérence dans les discours de consommation raisonnée. Sauf si le monde d'avant nous rattrape une fois le virus passé, ce que je crains fort, hélas...
mamak67 22/10/2020 11:59
⬦ Il serait sage de le reporter, au vu des autres annulations. C'est un avis personnel.
P.Z. 22/10/2020 10:57
⬦ Il serait temps car cela devient pénible de ne pas savoir pour s'organiser et pour les clients.
E.V. 22/10/2020 10:38
⬦ Pourquoi attendre pour prendre une décision ? Il y a du monde qui est en stand-by de recrutement... stand-by de commandes, de savoir si les établissements pourront ouvrir ou si c'est plus intéressant de fermer. Il faudra de toute façon prendre une décision... que ce soit maintenant ou dans 8 jours. La seule chose qui sera différente dans 8 jours, c'est qu'il y aura encore plus de personnes testées positives (...).
M.M. 22/10/2020 10:33
⬦ Belle occasion de redéfinir le concept, mettre fin à la course à toujours plus de visiteurs d'un jour.
lamine 22/10/2020 10:28
⬦ Bien heureux celui qui arrivera à prédire la situation en décembre. En tout cas, elle en prend le mauvais chemin. La plupart des marchés de Noël sont annulés en France comme ailleurs, donc commencer à polémiquer sur chalet ou pas chalet, semble assez dérisoire par rapport à une situation sanitaire qui risque de déraper.
franckasdepique 22/10/2020 10:25
⬦ Si le marché de Noël de Strasbourg est annulé, alors celui de Colmar le sera également. D'autant plus que si ce n'était pas le cas, il y aurait une trop forte affluence à Colmar.
M.M. 22/10/2020 10:20
⬦ Le problème c’est pas les chalets ! C’est les déplacements de population... encore une idée stupide de plus.
polo15000 22/10/2020 09:23
⬦ En profiter pour réfléchir à Noël 2021... Avec un marché de Noël à échelle humaine...
N.I. 21/10/2020 19:17
⬦ Il serait temps de dire clairement ce que la plupart d'entre nous sait depuis déjà longtemps, à savoir que les marchés de Noël ne pourront avoir lieu cette année pour cause de crise sanitaire.
Que chacun ait le temps de se retourner et de se réinventer si possible...
Cette attente est longue, anxiogène et inutile.
M.F. 21/10/2020 17:34
22 octobre 2020
Colmar : les marchés de Noël annulés ?
Isabelle Kieffer
En sursis ?
Les marchés de Noël ou les Colmariens ? Est-ce parce qu’on recule qu’on saute mieux ? Sera-ce la surprise d’Halloween ?
La maire de Strasbourg a pris une décision difficile mais a tenu son rôle politique : décider.
Au risque de déplaire, au risque d’essuyer des commentaires désapprobateurs, haineux sur les réseaux sociaux qui sont devenus une vox populi souvent dévoyée.
On s’était laissé dire qu’il était hors de question que Colmar serve de déversoir aux touristes et visiteurs privés des chalets de Strasbourg.
Deux municipalités incapables de s’entendre, d’adopter une politique commune face à une situation inédite. Lamentable.
Quid des Allemands et Suisses qui nous rejettent sauf pour travailler chez eux : on accepte ?
On comprend bien les enjeux économiques et sociaux, le manque de recettes des mois sans touristes, sans stationnement payant. Que pèsent-ils face à un enjeu sanitaire ?
Sans oublier le risque terroriste. Il va être rigolo à établir ce parcours de Noël s’il est maintenu ! quant au bien-vivre des Colmariens et à leur tranquillité d’esprit...
À qui fera-t-on croire qu’on peut réguler, diriger, discipliner une foule (si foule il y a), des familles déambulant dans des rues étroites ? S’il faut choisir qui pourra installer son chalet, son manège pour en réduire le nombre : quel critère prendre, on élimine qui ?
On pouvait pourtant imaginer une ville aux boutiques, maisons, restaurants... rues, places décorés, sur une période plus courte, celle de l’Avent, ce qui aurait dynamisé les commerces locaux et préservé l’aspect festif.
En sursis ?
Les marchés de Noël ou les Colmariens ? Est-ce parce qu’on recule qu’on saute mieux ? Sera-ce la surprise d’Halloween ?
La maire de Strasbourg a pris une décision difficile mais a tenu son rôle politique : décider.
Au risque de déplaire, au risque d’essuyer des commentaires désapprobateurs, haineux sur les réseaux sociaux qui sont devenus une vox populi souvent dévoyée.
On s’était laissé dire qu’il était hors de question que Colmar serve de déversoir aux touristes et visiteurs privés des chalets de Strasbourg.
Deux municipalités incapables de s’entendre, d’adopter une politique commune face à une situation inédite. Lamentable.
Quid des Allemands et Suisses qui nous rejettent sauf pour travailler chez eux : on accepte ?
On comprend bien les enjeux économiques et sociaux, le manque de recettes des mois sans touristes, sans stationnement payant. Que pèsent-ils face à un enjeu sanitaire ?
Sans oublier le risque terroriste. Il va être rigolo à établir ce parcours de Noël s’il est maintenu ! quant au bien-vivre des Colmariens et à leur tranquillité d’esprit...
À qui fera-t-on croire qu’on peut réguler, diriger, discipliner une foule (si foule il y a), des familles déambulant dans des rues étroites ? S’il faut choisir qui pourra installer son chalet, son manège pour en réduire le nombre : quel critère prendre, on élimine qui ?
On pouvait pourtant imaginer une ville aux boutiques, maisons, restaurants... rues, places décorés, sur une période plus courte, celle de l’Avent, ce qui aurait dynamisé les commerces locaux et préservé l’aspect festif.
21 octobre 2020
Tourisme de masse
Isabelle Kieffer
Eh bien voilà, même décrié, même en piteuse posture, même honni, le tourisme de masse continue à enlaidir impunément notre ville. Las, la jolie et raffinée boutique « le Cabinet de curiosités » de la rue des Tanneurs qui présentait de beaux objets, livres, tableaux... a cédé la place à une boutique de souvenirs, tous plus laids et kitsch les uns que les autres, bien accumulés en vitrine et forcément sur le trottoir. Juste à côté de la façade délirante d’un restaurant. Pourvu que le boulanger, le chapelier, l’encadreur résistent...
Dans un autre secteur commercial, rue Vauban, un magasin certes un peu désuet, pas tape-à-l'œil ni glamour, des sous-vêtements, des pyjamas, chemises de nuit, bas et collants de qualité, allez hop, fermeture, une boutique de chocolats ! comme s'il n’y en avait pas assez un peu partout avec même un musée (?). Y a-t-il un complot pour jeter les Colmariens dans les bras de l’obésité et du diabète ?
Qu’est-ce qu’il va nous rester : Monoprix ?
Eh bien voilà, même décrié, même en piteuse posture, même honni, le tourisme de masse continue à enlaidir impunément notre ville. Las, la jolie et raffinée boutique « le Cabinet de curiosités » de la rue des Tanneurs qui présentait de beaux objets, livres, tableaux... a cédé la place à une boutique de souvenirs, tous plus laids et kitsch les uns que les autres, bien accumulés en vitrine et forcément sur le trottoir. Juste à côté de la façade délirante d’un restaurant. Pourvu que le boulanger, le chapelier, l’encadreur résistent...
Dans un autre secteur commercial, rue Vauban, un magasin certes un peu désuet, pas tape-à-l'œil ni glamour, des sous-vêtements, des pyjamas, chemises de nuit, bas et collants de qualité, allez hop, fermeture, une boutique de chocolats ! comme s'il n’y en avait pas assez un peu partout avec même un musée (?). Y a-t-il un complot pour jeter les Colmariens dans les bras de l’obésité et du diabète ?
Qu’est-ce qu’il va nous rester : Monoprix ?
L'assassinat de Samuel Paty
Fabien Nierengarten
L'effroyable assassinat de Samuel Paty recèle des enjeux d'une telle profondeur et d'une telle gravité pour notre société, qu'ils effraieraient sans doute le modeste et humble "hussard noir de la République" qu'il souhaitait être. De même d'ailleurs que les hommages larmoyants et parfois indécents qui lui ont été rendus. Des hommages qu'on oubliera très vite quand on critiquera de nouveau les enseignants.
En cette journée d'hommage national, je crois qu'il aimerait bien qu'on diffuse cette photo qui le montre en train d'exercer son difficile métier, et qu'on observe ensuite un long silence. L'un de ces silences assourdissants qui vaut respect et compassion, mais aussi vraie réflexion et réelle mobilisation contre les maux qui ont causé sa mort.
Réflexion et mobilisation de la part de nos gouvernants, mais aussi de chacun d'entre nous. Car nous sommes tous des "hussards noirs de la République". Modestement et humblement. Comme lui. À condition de voir plus loin que le bout de notre petit nez... et de notre petit confort immédiat. Comme lui.
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