Devoir de circonspection...
Les Français qui viennent de se faire mener en bateau par leur presse sur la question sanitaire, seraient-il en train de replonger sur la question ukrainienne ? La débauche médiatique est la même, avec les mêmes organes, qui répètent avec les mêmes mots et selon les mêmes boucles, la « vérité », celle qui correspond aux velléités américaines. Quand en 1962, Khrouchtchev a voulu installer ses missiles à Cuba, c’était intolérable. En 2022, l’OTAN qui dispose déjà de plus d’une vingtaine de bases le long de la frontière russe, devrait pouvoir en installer d’autres en Ukraine, sans que la Russie ne trouve rien à redire. Qu’il y ait des morts dans le Donbass depuis 2014, n’avait pas l’air de déranger les salles de rédaction. Le non respect permanent des accords de Minsk non plus. 13 000 morts en huit ans dans la population russophone n’a gêné personne. La presse nous parle de Kiev, « à feu et à sang » et des internautes installés là-bas envoient des vidéos d’une ville encore tranquille, où les gens font leurs courses. La France n’est pas en danger et cette guerre n’est pas notre guerre. C’est une histoire entre l’OTAN et la Russie, c’est aussi une histoire entre un ordre mondial et un pays qui n’en veut pas. Curieusement, à la manœuvre, on retrouve le cabinet McKinsey, qui a fait l’élection du président Zelensky et Oleksandr Danylyuk (tous les deux à gauche face à Macron, sur la photo), l’un de ses conseillers, ancien secrétaire du Conseil de sécurité nationale et de défense et ministre des Finances de l’Ukraine, diplômé d’une université américaine, qui a travaillé pour McKinsey, a favorisé la venue d’investisseurs étrangers en Ukraine et coopéré avec le FMI, sous l’ancien gouvernement ukrainien, dont il a été viré après plusieurs intrigues. Tout cela rend la situation bien plus complexe que ce qui est exposé et devrait inciter le quidam à beaucoup de circonspection.
