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23 février 2022

La démocratie bananée...

Pierre Duriot

Valérie Pécresse a les parrainages, mais pas les voix. Alors, elle fait régner la terreur dans le parti et vire ceux qui parraineraient Zemmour, mais pas ceux qui parrainent Mélenchon. Elle est trotskyste, ou quoi ? Seulement, il y a un vrai écueil à ce que des candidats représentatifs dans la population, comme Zemmour, Le Pen, ou Mélenchon, n’aient pas leurs parrainages, celui de faire peser un risque très lourd sur la représentativité du vainqueur et sur ses chances d’obtenir une majorité à l’assemblée, pour gouverner. Mais avec le cynisme politique actuel, moins de 20 % de représentativité ne semble pas effrayer les candidats bien pensants, l’essentiel est qu’ils aient le trône, pour perpétuer la feuille de route qui rassemble le gouvernement et l’opposition, qui voudrait faire croire qu’elle est l’opposition, mais qui a toujours tout voté, ou presque, avec le gouvernement. Pour parachever le tout, on comptabilise également les parrainages d’un président pas encore candidat, qui promet un meeting, en tant que candidat, ou que président, à Marseille ? Et les maires ne parrainent pas, de peur de perdre les subventions pour leurs villes. Alors ça marche comme cela ? Si un maire pense mal, ses administrés trinquent ? Alors qu’une loi dit que personne ne doit être inquiété pour ses opinions politiques et que tous les citoyens sont égaux devant la loi. Quand on pense que tout ce beau monde se targue de vouloir instaurer la « démocratie » chez les dictateurs africains et se permet de faire la leçon à Poutine : on rêve. Avant, on n’avait pas de pétrole, mais on avait des idées, maintenant on n’a pas de banane, mais on a la République bananière.