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18 octobre 2019

Le Point colmarien : la gazette à la gloire de Gilbert Meyer

Pour le recevoir gratuitement dans leur boîte aux lettres, tous les Colmariens connaissent "Le Point colmarien", la gazette municipale d'une trentaine de pages sur papier glacé, payée par le contribuable, dont le contenu consiste surtout à faire l'apologie de notre Grand Bâtisseur et Financier hors pair, alias Gilbert Meyer, allant jusqu'à donner le contenu de son agenda jour après jour, pour montrer combien il reste actif à près de 80 ans et qu'il mérite bien ses indemnités. Vous l'aurez compris, les sujets qui dérangent sont évacués. Ici, tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil ! La ville que le monde entier nous envie, gérée par un maire que personne ne nous envie, est présentée sous son plus beau jour. Ah ! si Colmar était comme celle dépeinte par Le Point colmarien...

Il est cependant une page qui mérite que l'on s'y arrête, c'est la page 28. La seule page sans image. Sans couleur. Du texte en tout petits caractères. Comme si la page faisait honte, comme si on voulait la cacher. Oui, il s'agit bien de l'espace consacré aux élus de l'opposition qui disposent là d'une tribune pour exprimer leurs idées. C'est bien suffisant ! De toute façon, il n'y a plus d'opposition à Colmar clame notre cher maire à qui veut l'entendre. Et c'est qui qui l'a tuée ?

Voici donc, amis colmariens dont les yeux sont fatigués, et qui n'avez pas de loupe, les publications plutôt poil à gratter que brosse à reluire de ceux qui, à Colmar, tentent de faire vivre la démocratie.



« COLMAR VEUT BOUGER »

- La chasse aux nuisances inutiles -

Il est des nuisances qui sont inévitables puisque liées à des activités indispensables. Certaines qui restent exceptionnelles, dues à des manifestations publiques, sont relativement bien tolérées. D’autres le sont moins. La chasse aux feuilles mortes, à l’aide d’engins souffleurs, en est une qui est particulièrement détestable. Elle commence très tôt le matin. Elle fait un bruit épouvantable. Les ouvriers municipaux qui sont chargés de cette corvée portent heureusement des casques, mais les riverains subissent les décibels. De bons balais faisaient autrefois l’affaire. Ils la feraient encore aujourd’hui, si la décision qui s’impose était prise ! Non seulement rien ne justifie l’utilisation de ces machines polluantes, mais tout plaide, au contraire, pour le retour des balais. Le bruit, certes, est signe de vie. A un certain degré il porte pourtant sur les nerfs. Surtout en été quand on vit avec les fenêtres ouvertes. Les incivilités dues au non-respect de la tranquillité des uns et des autres sont ressenties comme des agressions injustifiées. Le bon sens devrait servir de régulateur et empêcher que l’on se pourrisse la vie. Il faut cultiver ce bon sens. L’encourager. Mais la collectivité devrait, en tous les cas, donner l’exemple en la matière et faire la chasse aux nuisances qu’elle-même inflige sans aucune bonne raison aux habitants. La qualité de la vie de tous en dépend pour une bonne part.

Christian MEISTERMANN – Saloua BENNAGHMOUCH – Tristan DENECHAUD – Eric SPAETY – Isabelle FUHRMANN



GROUPE « UN NOUVEL ÉLAN POUR COLMAR » - LE FAIT DU PRINCE

Ce 12 septembre, nous devons rendre la tribune qui paraîtra le 7 octobre. À l’heure du numérique, alors que notre place est strictement encadrée (1200 caractères, signature comprise), faut-il vraiment plus de 3 semaines pour organiser le Point Colmarien ? Ou s’agit-il de permettre à la majorité d’écrire sa propre tribune en s’inspirant ou en s’opposant à la nôtre ? Ou d’empêcher l’opposition d’être au plus près de l’actualité ? À propos d’actualité, celle qui nous occupe ce 12/09 est par ex. l’annulation d’un concert de jazz le 15/09 parce que les organisateurs ont eu le malheur de déplaire à G. Meyer. Comme en d’autres occasions, c’est le fait du prince ! Selon le dictionnaire : « acte arbitraire qui contraint à l'obéissance ». L’actualité, c’est aussi la poursuite d’une politique de stationnement qui crispe les usagers, avec le projet d’étendre encore les parkings payants (avenue Foch, rue Bartholdi) ou de nouvelles installations touristiques. Beaucoup de Colmariens sont exaspérés, tant par le fond que par la forme. C’est en tout cas ce qu’ils nous disent. Ils pourront l’exprimer avec leur bulletin de vote le 15 mars prochain.

Patrick VOLTZENLOGEL – Victorine VALENTIN



GROUPE « COLMAR VILLE VERTE, OUVERTE ET SOLIDAIRE »

L’équipe majoritaire souhaite une augmentation du nombre d’habitants à Colmar de l’ordre de 0,5% par an. Cela, associé à une taille moyenne des ménages qui diminue, implique un besoin croissant de logements. Le dernier PLU a donc augmenté les zones constructibles, notamment dans les quartiers maraîchers, pour permettre d’y répondre. Ne serait-il pas plus judicieux de conserver ces zones de terre agricoles, mais de limiter les logements touristiques en centre-ville ? Un hôtel de luxe va occuper plus du tiers de la place de la Montagne verte alors qu’un autre est reconstruit au Champ-de-Mars. Cet espace aurait pu servir pour construire du logement de longue durée, ou même du logement social. Bien au contraire, la ville investit 6 millions d’euros pour aménager un espace vert qui profitera essentiellement aux propriétaires de l’hôtel et 21 millions d’euros pour un parking sous-terrain qui permettra, par la location de places, la création de logements courtes durées supplémentaires en centre-ville. Le tourisme est une ressource importante pour Colmar, mais il ne doit pas passer avant la qualité de vie des Colmariens et leur environnement.

Frédéric HILBERT – Caroline SANCHEZ