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11 juillet 2020

Fabien Nierengarten

Philippe Monguillot, le chauffeur de bus de Bayonne est donc décédé hier soir. Comme c'était hélas prévisible, il n'a pas survécu aux blessures qui lui ont été infligées par quatre tarés profonds, alcoolisés ou drogués, voire les deux, qui l'ont battu à mort alors qu'il ne leur demandait que de respecter les règles applicables à tous les usagers des transports en commun.

J'essaie de comprendre pourquoi ce meurtre me touche tout particulièrement. Sans doute parce qu'il vient briser la vie d'un brave type qui, après avoir trimé pendant toute sa vie, rêvait de pouvoir enfin en profiter, en compagnie de sa famille... dont il faut d'ailleurs admirer la dignité et la confiance en la justice.

Sans doute aussi parce qu'il a été victime, comme beaucoup d'autres, de cette violence du quotidien qui se banalise et que certains trouvent "normale", sous prétexte qu'elle est provoquée par une "colère" sociale. Comme si tous les gens en précarité se mettaient à taper sur tout ce qui bouge !!

Sans doute enfin, parce que ce chauffeur de bus a payé de sa vie, le fait d'avoir voulu défendre la société en laquelle il croyait, celle qui pose des règles pour que chacun puisse y trouver sa place et y vivre en paix. Comme les policiers, comme les pompiers, comme tant d'autres agents publics qui s'exposent au danger, en exerçant tout simplement leur mission. Et en se trouvant confrontés à des énergumènes sans la moindre foi, ni la moindre loi... et surtout, sans ces valeurs fondamentales qui font qu'on ne les transgresse pas.