Ah les pisse-froid, les pisse-vinaigre, les pères la pudeur, les « cachez ce sein que je ne saurais voir », les qui censuraient Brassens et Boris Vian les voilà de retour avec les commentaires et même une sorte de pétition sur cette pitoyable cérémonie des Césars.
Vulgaire, obscène : oui, mais pas à cause de C. Masiero qui en se mettant à nu (et alors ? comme si la nudité des unes et des autres n’envahissait pas les scènes et les écrans depuis belle lurette, il faut sortir M. Hemedinger), défendaient les petites mains, les sans-grade du cinéma, de la musique, des arts plastiques, de la culture en général, les intermittents en détresse… Madame Masiero (qui mériterait de grands rôles mais bon, après 50 ans et sans chirurgie esthétique c’est dur) aussi nue qu’ils le sont tous depuis un an donnait du sens, façon coup de poing, à ce spectacle.
La vulgarité, l’obscénité vraies elles venaient plutôt d’actrices, d’acteurs reconnus, aux cachets monstrueux, aux vêtements hors de prix, rivalisant de prétention, osant des blagues salaces de salle de garde, faisant la gueule, crachant dans la soupe… et faisant tout mais vraiment tout pour que personne n’ait envie de soutenir le cinéma.