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1 janvier 2020

Quand la fonction de maire devient addiction

Rémy STOECKLÉ
Maire d’Ohnenheim


Elles sont à la fois pathétiques et dérisoires, les justifications avancées par ces maires, plutôt nombreux, qui finissent par annoncer au terme de plusieurs mandats successifs et à l’approche du grand âge que « finalement » ils seront à nouveau candidats malgré l’engagement pris que le mandat en cours serait le dernier.

Pathétiques et dérisoires parce que ces justifications, toujours embarrassées et parfois culpabilisées, tentent de masquer l’inavouable : pour ces maires, la fonction est devenue addiction.

Alors, dans une remarquable concordance, on fait état des longues hésitations et de la tentation de l’arrêt, on argue de grands projets en cours et en attente (mais il y en aura encore dans six ans…), on évoque les pressions de l’équipe et de la population au point que tel « se sent désiré », on déplore l’impréparation des successeurs éventuels (mais ce sera toujours le cas…), on pronostique une vigueur physique et intellectuelle qui restera intacte.

En fait personne n’est dupe : ces maires sont victimes d’un processus de dépendance que les fonctions de maire exercées dans une durée longue finissent par installer.

Je suis bien placé pour en parler ; à 73 ans et au terme de quatre mandats, je respecte l’engagement, pris par écrit pour m’interdire tout revirement, de m’arrêter. Mais Dieu que c’est dur ! Et pourtant je m’y suis préparé, essayant comme le recommande Montaigne en qualité de maire de Bordeaux de ne pas « m’engager si profondément et si entier » et de me garder des griseries de la fonction dans ses côtés parfois « farcesques », pour citer encore Montaigne.

Bref, ces maires sont tout simplement « accros » ; aucune honte à cela, mais de grâce qu’ils nous évitent le couplet des fausses raisons et qu’ils méditent avec ceux qui arrêtent, car elles parlent aux uns et aux autres, les analyses de Pascal sur l’homme esclave du divertissement et ces phrases qui, transposées et actualisées aux fonctions de maire, disent ceci : « Prenez-y garde… Être maires c’est être en une condition où l’on a dès le matin un grand nombre de gens qui viennent de tous côtés pour ne leur laisser pas une heure en la journée où ils puissent penser à eux-mêmes ? Et quand ils ne sont plus maires, ils ne laissent pas d’être malheureux et abandonnés parce que personne ne les empêche de songer à eux ». 29/12/2019

[Toute ressemblance avec des personnes existantes ou ayant existé serait purement fortuite. CI]

PHILL

Le dessin de presse à l'honneur : une illustration pleine page, rétrospective de la rubrique Zapping 2019 pour commencer l'année 2020...

http://www.phil-umbdenstock.com/



Vœux 2020



29 décembre 2019

Isabelle Kieffer

Marchés de Noël : clap de fin

Et ouf généralisé ! Même de la part d’une commerçante ayant une boutique de souvenirs dans une des rues piétonnes, c’est dire.
Un site internet voué aux marchés de Noël en Alsace montre une ville de Colmar magique, sous la neige, dans la nuit, quelques rares chalands, un quai de la Poissonnerie, une place de l’Ancienne Douane déserts ! Charmant.
C’est ne pas rendre compte de la cohue indescriptible sur 5 semaines, des ordures autour des poubelles publiques qui débordent, des incivilités de nombreux visiteurs, de l’exaspération ambiante. Où sont le charme et le plaisir ?

Quant aux Colmariens... Quant aux commerçants, dont le chiffre d’affaire s’effondre faute de voir leurs clients habituels…

Strasbourg réfléchit très fort, semble t-il, à « un autre modèle » pour 2020, l’actuel ayant rencontré ses limites et essuyé une avalanche de critiques voire de colère. Certaines villes ont opté pour une ouverture en fin de semaine seulement.

Bien sûr que la place Rapp, le parc du Champ de Mars se prêteraient fort bien à cette manifestation dont la durée pourrait être réduite à 3 semaines.

Où en est la réflexion des candidats aux Municipales à ce sujet, quelles sont leurs propositions ?

28 décembre 2019

Délocaliser le marché de Noël ?

Bien sûr qu'il faudrait le délocaliser. Il y aurait suffisamment de place dans les allées du Champ de Mars et place Rapp, cela désengorgerait le centre-ville et permettrait de mieux en apprécier les beautés et les illuminations le soir. Les commerçants pourraient continuer à faire leur business. La sécurité du marché serait beaucoup plus facile à assurer et moins coûteuse, les points d'accès faciles à contrôler. Enfin, la gare est toute proche. E.D.

Photo Edouard Dabrowski

27 décembre 2019

Les brèves

⬦ Météo locale
Un parking fait avec tant de précipitation, il est normal qu'il soit envahi par les eaux.
Notre maire doit tempêter... pourvu que tout cela ne se termine pas en dépression !
En attendant, un tsunami de réclamations s'abat sur la ville... nous sommes en alerte orange !

⬦ Habiter Colmar ou pas, that's the question. Quand certains affirment, la main sur le cœur, que Stéphanie Villemin (candidate aux municipales) habite bien Colmar (dans un bureau-studio rue de Mulhouse où elle a emménagé suite à sa déclaration de candidature), d'autres la voient résider à Hunawihr. Pour d'autres encore la femme fantôme serait parisienne...

⬦ Une majorité de Français estime que Macron fait une politique de centre-droit. Revendiquer ce positionnement, pour tout candidat aux municipales, n'est pas très porteur, au vu du désamour que connaît actuellement le chef de l'état.

⬦ Il a aujourd'hui-même bouclé sa soixante-dix-huitième année. Il entre donc dans sa soixante-dix-neuvième ! Il est utile de le rappeler car lui-même ne se souvient jamais bien de son âge ! Sur tous ses documents de campagne (il est en campagne permanente), il se trompe d’au moins un an. Est-ce de la coquetterie ou une erreur de calcul ? Allez ! Bon anniversaire Gilbert Meyer ! Plus que trois bons mois à tenir avant la retraite ! B.R.

23 décembre 2019

Parking de la Montagne verte : la cata

Lu dans le journal : le parking de la Montagne verte inauguré en grandes pompes. Au vu de ma visite d'hier dans l'ouvrage, ce sont des bottes qu'il faut plutôt prévoir ! La nappe phréatique reprend ses droits au troisième sous-sol et les piliers de soutien baignent dans leur jus. Les murs sont bien imbibés et si tout pète, ce sont des cuissardes qu'il faudra. En attendant le "sauve qui peut !". Détail, me direz-vous... mais si l'on ajoute à cela des ascenseurs en panne et les dysfonctionnements divers et variés dénoncés par les utilisateurs, cela commence à faire beaucoup.
14/12/2019 23:46






Parking de la Montagne verte : des bouchons rue Schwendi

Benoît Nicolas

Le cadeau de Noël du père Gilbert !
Des bouchons rue Schwendi / entrée parking Montagne verte.
Je suis le seul à constater cela ?
Perso, je trouve l'entrée dans ce parking complètement improvisée et dangereuse !
On a vraiment un problème sur ce sujet à Colmar !





22 décembre 2019

Gadget de campagne

Edouard Dabrowski

Le bout de plastique au format d'une carte de crédit, avec sa trombine d'un côté et un calendrier de l'autre a fait son apparition dans la foulée de sa candidature à un cinquième mandat.
Connaissant le personnage, nous avions anticipé le fait qu'il puisse s'asseoir sur la parole donnée, de ne pas se représenter, et avons donc concocté une carte à la mesure du grand homme que le monde entier admire mais dont personne ne voudrait. Quel meilleur hommage pouvions-nous rendre à notre auguste timonier qu'en donnant le visage rayonnant de Gilbert à Gilberte (Gilberte, c'est le nom de "notre" statue de la Liberté, celle du rond-point à l'entrée de Colmar).
Il n'en a pas voulu ! Il a préféré sa binette bien lissée et souriante sur fond de colombages floutés. Bof.


Photomontage Edouard Dabrowski

21 décembre 2019

[franceinfo] Municipales 2020 : quand LREM conseille à ses candidats de ne pas afficher son propre logo

D'autres conseils sont prodigués, certains très opportunistes, par exemple, que faire au second tour quand on se retrouve face à un maire sortant de droite... Instructif.

Nous nous étonnions que le site de la candidate LREM n'affiche pas le logo de La République en Marche. Pourquoi tant de pudeur ? Cela nous paraissait d'autant plus étrange que la candidate s'était vantée à maintes reprises d'avoir obtenu l'investiture LREM, ne manquant pas de souligner au passage qu'elle a été préférée à Meyer et Denéchaud, déboutés de leur demande.

Nous avons la réponse ! SV a suivi à la lettre les recommandations du guide "Municipales pour les Nuls" envoyé à tous les candidats de La République en Marche.


Voir la vidéo ⇨ https://mobile.francetvinfo.fr/politique/la-republique-en-marche/video-municipales-2020-quand-lrem-conseille-a-ses-candidats-de-ne-pas-afficher-son-propre-logo_3749941.html?fbclid=IwAR2rkIN2mz6M-sLB-PNglMAyGJIGCon811nui4RtC4nmng3g5ugWqCr9FK8#xtref=http://m.facebook.com/



Meyer et le Front National (suite)

Loïc Jaegert-Huber

Ce qui est reproché à Gilbert Meyer ce n'est pas de fricoter avec le Front National (pas si marginal à Colmar puisque c'est environ 20% des voix aux dernières élections), ça c'est ce qu'il fait depuis plus de 15 ans, même si l'on peut se demander à quel titre il le fait officiellement au sein de la Mairie de Colmar. Non, ce qui est reproché au Maire est la mise en scène autour de cela. Posant tout sourire avec cette délégation, il se garde d'abord bien de préciser qu'il s'agit d'un ancien Ministre sarkozyste devenu depuis Député européen d'extrême droite, accompagné d'élus locaux du même bord (dont celle qui devait être la tête de liste RN à Colmar pour les prochaines municipales). Derrière des excuses bidons, il explique ensuite qu'il n'y avait pas d'ordre du jour alors même qu'une des élues en question précise sur Twitter qu'ils ont été "reçus pour parler politique locale". Bref, comme le précise l'article, c'est sans doute parfaitement calculé par le Maire, qui va à la pêche à toutes les voix possibles et inimaginables. C'est juste prendre (comme d'habitude) les électeurs pour des cons (sans colonne vertébrale, simplement de l'opportunisme politique).
Comme le résume parfaitement l'une des candidates aux municipales : « En 6 mois nous avons un maire qui a été capable de rencontrer avec trois de ses adjoints une délégation du Rassemblement National, de rendre un hommage appuyé à Jacques Chirac qui a fait de la lutte contre l'extrême-droite son grand combat politique et de s'offusquer de ne pas avoir le soutien d'En Marche en septembre... » ... cette situation est à la fois cocasse et pathétique.