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19 octobre 2021

Michel Spitz

Les participantes de l’atelier couture du centre socioculturel de Colmar présentaient ce dimanche au public leur Défilé avec un grand D, où la douzaine de femmes âgées de 30 à 70 ans ont pu faire admirer les robes de leur création, confectionnées sous l’égide du costumier Jean Duntz. Le spectacle mis en scène par Emilie Wiest de la compagnie "On nous marche sur les fleurs" a irradié le public installé autour de la scène du centre Europe de Colmar.
Photos : Robert Hechinger







17 octobre 2021

Trois œuvres de l'artiste Jean Linnhoff visibles au marché couvert de Colmar





Stocamine : la justice annule le confinement des déchets toxiques

Thibault Vetter (Reporterre)
16 octobre 2021




Les juges ont suspendu l’autorisation des travaux de confinement définitif des déchets industriels de Stocamine, en Alsace. Les opposants au projet parlent de victoire. Et réclament le déstockage des 42 000 tonnes de déchets toxiques, afin de préserver l’une des plus grandes nappes phréatiques d’Europe.

Strasbourg (Bas-Rhin), correspondance

« On est sous le choc. C’est une grande nouvelle, on peut parler d’une victoire, pour les habitants du coin, pour tous les Alsaciens, et pour notre eau potable », s’exclame Yann Flory, du collectif Destocamine. Un peu après 14 h, vendredi 15 octobre, les juges de la cour d’appel administrative de Nancy (Meurthe-et-Moselle) ont publié leur décision : ils suspendent les travaux de confinement de 42 000 tonnes de déchets toxiques menés par Stocamine. Dans une ancienne mine de potasse de Wittelsheim, près de Mulhouse (Haut-Rhin), l’entreprise prévoit de construire un sarcophage de béton pour sceller dans le sol ces déchets industriels ultimes, contaminés à l’arsenic, au cyanure ou encore à l’amiante. Et cela sous la nappe phréatique d’Alsace, l’une des plus grandes d’Europe.

Décision de la cour administrative d’appel de Nancy du 15 octobre 2021

Les juges ont donné raison à la Collectivité européenne d’Alsace, à l’association CLCV 68, qui représentait Destocamine, et à Alsace Nature. Stocamine, société ad hoc détenue par l’État, devra verser 3 000 euros de dédommagement à chacune de ces entités. Par son jugement, la cour d’appel a suspendu l’arrêté du 23 mars 2017, qui autorisait le confinement pour une durée illimitée de ces déchets toxiques. Les juges ont estimé, en suivant l’avis du rapporteur public, que Stocamine ne présentait pas les garanties financières nécessaires pour réaliser le confinement. M. Wurtz, le président de la cour, a regretté que la société ait seulement indiqué que le financement s’opérerait par des subventions, sans préciser leur maintien ni leur montant. « Depuis plus de vingt ans, nous dénonçons le manque de transparence économique de Stocamine. Le rapporteur public a également souligné l’incertitude quant aux conséquences potentielles pour la nappe phréatique, notre ressource en eau potable, ainsi que sur la nature des déchets. Nous sommes enfin entendus », a commenté pour Reporterre Yann Flory, de Destocamine.

Pour prendre un nouvel arrêté préfectoral de confinement de ces déchets ultimes, l’État devra organiser d’autres études environnementales et une enquête publique. La procédure durera certainement plus d’un an. Au-dessus de la mine de Wittelsheim, la centrale à béton était déjà en place et le chantier de confinement devait commencer mi-octobre. Jointe au téléphone par Reporterre, Céline Schumpp, liquidatrice de Stocamine, n’a pas souhaité s’exprimer sur la décision de justice. Elle a simplement indiqué que le chantier était bien suspendu, et que ses employés devaient sécuriser le site.

« Il nous est impossible de laisser un tel héritage aux générations futures »

Dans les années 1990, l’État promettait de pouvoir toujours « déstocker » les déchets de la mine (c’est-à-dire de les en retirer) et vantait un système transparent et sûr. À partir de 1999, des big bags et des fûts contenants des produits issus de l’industrie contaminés à l’arsenic, au mercure, au cyanure ou encore à l’amiante ont pris le chemin des galeries de l’ancienne mine de potasse de Wittelsheim. En 2002, un incendie a mis fin à l’activité de stockage du site, après seulement trois ans d’exercice. Depuis, au gré des décisions des gouvernements successifs, seulement 2 000 tonnes de déchets contenant du mercure ont été extraites. Comme Reporterre l’expliquait dans une enquête publiée en avril dernier, il y a certainement des déchets irréguliers parmi les 42 000 tonnes enfouies à 500 mètres sous terre.

Estimant que les opérations de déstockage étaient trop dangereuses pour les travailleurs et qu’elles étaient inutiles, Barbara Pompili, la ministre de la Transition écologique, a décidé en janvier 2021 le confinement illimité des déchets. Pourtant, Jean-Pierre Hecht, un ancien représentant syndical de Stocamine, explique que le déstockage est tout à fait possible, au moins pour une grande partie des déchets. Plusieurs mineurs expriment publiquement et régulièrement le même avis. Jean Rottner, le président de la Région Grand Est, a fait savoir au collectif Destocamine, dans une lettre que Reporterre a pu consulter, que ses services étaient en relation avec trois entreprises pouvant réaliser les opérations.

« Sans déstockage des déchets, nous ne maitrisons pas les conséquences sur l’eau », dit François Zind, avocat d’Alsace Nature. « Il nous est impossible de nous résigner à laisser un tel héritage aux générations futures, a poursuivi l’avocat. Nous ne savons pas quelle sera la réaction de Stocamine [à la décision de justice]. On peut imaginer un recours devant le Conseil d’État, pour contourner la décision des juges de la cour d’appel. »

La priorité, pour Yann Flory, de Destocamine, reste de « tout mettre en œuvre pour sortir les déchets. Les galeries de la mine s’affaissent petit à petit. Aujourd’hui, le déstockage est encore possible, comme l’a souligné le Bureau de recherches géologiques et minières. La réponse doit être immédiate. Nous sommes pour que la Collectivité européenne d’Alsace prenne la maitrise d’ouvrage du chantier de déstockage. C’est ce qu’elle propose ».


16 octobre 2021

Manifestation anti pass sanitaire du 16 octobre 2021 à Colmar (photos)







La France va-t-elle se suicider ou n’a-t-elle pas dit son dernier mot ?

Présidentielle 2022 - Point de vue

Michel NAUDO

En 2014, Zemmour publiait un pavé de plus de 500 pages dans lequel il expliquait « Le suicide français ». Je l’avais lu et annoté. J’avais même publié sur Facebook mon analyse en disant que ce bouquin allait structurer le débat de la prochaine présidentielle.
Cela ne s’est pas produit car le jeu politique a été chamboulé par l’émergence de Macron et l’effondrement des deux grands partis de gouvernement, évincés de la partie à l’issue du premier tour de 2017.
Aujourd’hui, la poussière retombe et le nouveau paysage politique se met peu à peu en place.
Si Zemmour n’a pas structuré le débat en 2017, il est cependant en train de le faire aujourd’hui. Tous les candidats, via un grand tapage médiatique, sont invités à se positionner par rapport à ses propos. Il est dans une situation très confortable car en attendant sa déclaration de candidature, il vend remarquablement bien son dernier opus (La France n’a pas dit son dernier mot) qui est devenu un best-seller. S’il n’est pas candidat, il aura néanmoins réussi à polariser l’attention sur son nom en engrangeant de très substantiels revenus et en rendant sa signature journalistique et ses futures interventions télévisuelles quasiment incontournables et monnayables à la hausse.
Pour un polémiste, c’est le paradis !
Car Zemmour est un polémiste et même (reconnaissons-le) un brillant polémiste. On a besoin de ce type d’hommes dans une société car ils sont le sel qui relève la saveur du débat démocratique. L’outrance, les raccourcis trompeurs, les déclarations racistes, sont simplement des outils ou des leviers que le polémiste utilise pour asseoir sa notoriété et diffuser son discours. C’est du marketing. Cela fait partie du jeu, s’en offusquer ne sert à rien, il connait les règles et assume totalement ses propos et ses condamnations.
Zemmour se qualifie également d’historien mais sur ce point j’ai un très gros doute car si vous observez ses ouvrages, il y a très peu de références et notes de bas de pages (dans « Le suicide français » une douzaine sur 527 pages…). Prenez maintenant un livre écrit par un historien reconnu et vous constaterez que les références sont légions sans même parler de la bibliographie qui est inexistante chez Zemmour.
Ayant moi-même commis un livre sur l’histoire récente de l’Alsace (« L’Alsace malgré elle » aux éditions de la Nuée Bleue, mai 2021, https://alsace-malgre-elle.fr) et bien que n’étant pas, et de loin, un historien, j’affiche 345 notes de bas de page sur 288 pages et une bibliographie de 27 publications.
Zemmour polémiste, oui, historien, non…
S’il est candidat à la présidentielle (ce dont je ne suis pas du tout convaincu aujourd’hui), il devra « changer de costume » et adopter la stature d’un présidentiable crédible, ce qui n’est de loin pas gagné et sera même très difficile à réaliser, car pour lui, il faudra changer la forme mais aussi et surtout le fond du discours (passer de la critique aux propositions dans tous les domaines du champ politique). Ce n’est pas le même métier, ce n’est pas un travail solitaire, ce ne sont pas les mêmes moyens.
Je vais peut-être, par curiosité, me procurer son dernier ouvrage pour simplement savoir pourquoi la France n’a peut-être pas dit son dernier mot après avoir voulu se suicider…



Hors-Série des Saisons d'Alsace




Artiste et maître alsacien

Né dans une famille de cultivateurs de Bernwiller, entre Mulhouse et Altkirch, Jean-Jacques Henner (1829-1905) est devenu l'un des peintres français les plus importants de la seconde partie du XIXème siècle.

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