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28 novembre 2021

Marché de Noël à Colmar

On allait voir ce qu'on allait voir ! La municipalité a communiqué sur la réduction du nombre de cabanes qui, selon elle, permettrait de désengorger le centre-ville et d'assurer une circulation fluide aux 500.000 visiteurs attendus cette année, soit moitié moins que les années précédentes - estimation faite au doigt mouillé. Le changement ne nous a pas sauté aux yeux. On retrouve peu ou prou les mêmes exposants, proposant les mêmes produits aux mêmes endroits. Des cabanes ont même été rajoutées rue des Tanneurs, jusque-là épargnée.
Quant à la "fluidité" de la circulation, c'était plutôt raté, ce premier samedi d'ouverture. Des marées humaines tentaient de se frayer un passage vers les différents marchés. Les habitants du centre-ville se sont retrouvés plongés comme aux pires heures de l'ère Meyer dans un enfer qui durera cinq semaines. Colmar, une ville "apaisée" selon le souhait d'Eric Straumann ? Il est permis d'en douter.
E.D.

Bernard Friedrich

« D'r Hans im Schnokeloch » n'est pas mort

car il hante encore !
Dernière manifestation en date, ce sondage révèlent que plus de 60% d'Alsaciens souhaitent sortir du Grand Est pour constituer, à l'instar de la Bretagne, une entité territoriale spécifique avec sa langue, sa culture, son histoire etc.
Mais que n'ont-ils donc exprimé clairement ce désir - au fond légitime - lors du référendum sur la Communauté Territoriale d'Alsace en 2013, essentiellement mis en échec par l'hubris de quelques élus haut-rhinois plus préoccupés de l'avenir de leur petit pré-carré que du destin d'une Alsace unifiée... dont le poids aurait incontestablement joué lors de la création des grandes régions. Que n'a-t-on à l'époque entendu s'élever la voix de celles et ceux qui ,aujourd'hui, veulent légiférer sur l'instruction de notre culture dès le primaire et/ou font grand bruit aux relents parfois communautaristes en jouant de nos particularismes !
Autre exemple de cette tendance à tergiverser, les commentaires après la parution du livre de l'ex-directeur de cabinet de feu notre « bon maire colmarien» qui narre la triste histoire de la « candidature de trop » d'un homme fatigué et diminué. Ils étaient nombreux à savoir et à tenter de le convaincre de renoncer et de s'en tenir à sa promesse passée de passer le relais. Peine perdue avec une lamentable fin de règne aux déplorables effets collatéraux.
N'était-il donc entouré que de trop fidèles moutons conscients d'aller à un suicide collectif ? Pas une personnalité pour dire « Stop on se lance SANS vous » ?

27 novembre 2021

Fabien Nierengarten

C'est bizarre, mais selon l'heure de la journée à laquelle l'affaire Nicolas Hulot parvient à mes yeux et à mes oreilles, je me sens tantôt avocat, tantôt procureur. Sans doute parce qu'il ne peut pas y avoir une seule façon d'appréhender ce débat. Ou alors, on bascule inévitablement, soit dans un angélisme béat, soit dans une diabolisation indécente. Comme le font d'ailleurs aujourd'hui, de nombreux commentateurs, et ce, pour des raisons plus ou moins sincères, honnêtes et objectives.
La parole est d'abord à la défense. Qui a raison de rappeler que, dans un État de droit digne de ce nom, des faits pénalement répréhensibles doivent être dénoncés devant des autorités ayant compétence pénale, et non devant les caméras d'une émission en quête de sensations, diffusée de surcroît sur une chaîne dite "de service public", et donc financée par nos redevances. Pour ma part, je ne souhaite pas qu'avec mon argent, des piloris médiatiques presque plus cruels que les piloris médiévaux, soient érigés pour soumettre à la vindicte populaire, des individus non jugés et donc présumés innocents.
La parole est ensuite à l'accusation. Qui a raison de s'indigner devant ce besoin de domination psychologique, puis même physique, que semblent éprouver certains types à l'égard de certaines femmes, dès lors qu'ils bénéficient d'une once de notoriété artistique, politique ou médiatique. Non mais allô, quoi ! Le mec est physiquement insignifiant, humainement imbuvable, et il se permet des gestes déplacés, sous prétexte que quelques ménagères de plus de 50 ans le trouvent charmant et sympa ??? Faut arrêter de fantasmer, les gars ! Et surtout, il va falloir réviser d'urgence votre code de la séduction !
Bref. Un jour, la parole sera enfin donnée aux juges. Aux vrais juges. Ceux que les institutions ont désigné pour réguler notre vie quotidienne. Et qui ont pour mission, après des enquêtes approfondies placées sous le secret de l'instruction, de faire objectivement la part entre le vrai et le faux. De condamner les véritables coupables et de restaurer dans leur dignité, les véritables victimes. D'ici-là, tout le reste ne sera que supposition, suspicion et gesticulation. Mais aussi et surtout, incitation au respect absolu de la volonté de l'Autre. Quel qu'il soit et qui que nous soyons.



25 novembre 2021

Les boucs émissaires de la covid

Après le pangolin, les chauve-souris, les moutons, les cobayes, les hamsters dorés, la ménagerie covid s’agrandit. Voici venir les boucs, on va bientôt pouvoir ouvrir un zoo. 

Mesures barrières, restrictions, 2 confinements, vaccins, pass sanitaire, etc, rien n’y fait. Nous sommes repartis pour une énième vague. Après deux ans, rien n’a changé, nous avons l’impression d’en être au même point, peut-être pire. En effet chacune des vagues précédentes était due à un nouveau variant, permettant de penser chaque fois à de nouvelles épidémies, cette fois il n’y a pas eu de nouveau variant. Pour la première fois, c’est cette fois une rechute de la vague précédente, ce qui n’était pas le cas pour les autres. Pire : une récidive malgré 70% de français totalement vaccinés, 10% triplement vaccinés. Signalons que ces pourcentages sont supérieurs si on ne considère que les adultes et personnes à risques.

Devant un échec, quand on n’y arrive pas, il faut toujours trouver un coupable, un responsable de la situation : un bouc émissaire. Les autorités l’ont trouvé. C’est celui qui veut que les choses soient faites correctement, comme elles l’ont toujours été jusqu’à il y a un an. C’est celui qui veut bien se faire vacciner, mais qui demande que toutes les études soient terminées avant ; celui qui demande que le principe de précaution, appliqué depuis toujours en médecine et abandonné depuis 1 an, soit respecté ; celui qui préfère le traitement médical au vaccin, seule option non essayée depuis 2 ans.

Le bouc émissaire, le coupable désigné par les autorités, c’est le non vacciné. Et pourtant ! IL N’EST POUR RIEN DANS LA VAGUE ACTUELLE ! En effet, soumis au pass régulier, il ne peut contaminer les autres, contrairement aux vaccinés, non soumis à ces contrôles pendant 7 mois, alors que l’on sait qu’ils peuvent être autant porteurs et autant contaminants. Cluster au dernier congrès des maires, or tous les non vaccinés étaient testés négatifs, ne pouvant contaminer les autres, seuls les vaccinés ont pu contaminer. Il en est ainsi partout. Si vous êtes contaminé au restaurant, dans le train, au cinéma, au travail, ce sera toujours par un vacciné, pas par un non vaccinés testé négatif. Ce sont les vaccinés non testés, les premiers responsables de l’expansion de la vague actuelle, pas les négatifs !

Au lieu de se pencher sur ce problème et de le régler, les dernières mesures annoncées ce jour ne feront que faire perdurer le problème : les contamineurs non testés pourront continuer à transmettre sans le savoir le virus, en toute impunité, le délai pour la troisième dose étant même repoussé du 15 décembre au 15 janvier, alors que dans le même temps on considère qu’il faut le faire après 5 mois au lieu de 6 mois ! On allonge ce qu’on devrait raccourcir et inversement. Allez comprendre quelque chose !

Quant aux tests à faire toutes les 24 heures, cette mesure ne repose sur aucune base scientifique, mais politique. Un jour 48 heures, le lendemain 72 heures, 3 mois plus tard 24 heures, ce n’est pas lié à une quelconque étude médicale. C’est simplement fait pour pourrir la vie des plus prudents, une obligation déguisée, mais qui n’est pas prononcée, pour des raisons juridiques et pour échapper à certaines responsabilités. Le vacciné reste responsable, avec son « consentement éclairé d’office», il ne peut s’en prendre qu’à lui-même s’il arrive quelque chose, il n’était pas obligé.

En ne s’occupant pas du problème de ceux qui contaminent, pour ne s’occuper quasiment que de ceux qui ne contaminent pas, la vague va continuer sur sa lancée, et s’arrêtera d’elle même, comme toutes les autres, quand elle le décidera. Quand elle sera finie, certains diront que c’est grâce à leurs mesures, ce qui sera un mensonge. Le virus fera comme il a toujours fait, avec ou sans traitement, c’est le propre des vagues virales, et ce jusqu’à la suivante, tant qu’on appliquera des mesures qui n’ont pas marché. Pour l’efficacité des mesures et des vaccins, demandez à Renaud Muselier, Jean Castex, Michel Cymes ou Roselyne Bachelot, tous double-vaccinés, ce qu’ils en pensent, et surtout combien de personnes ils ont chacun contaminés ? C’est plus que les 1,4 du R effectif, Muselier en a avoué 12, Castex, c’est certainement plus !

Un petit bémol quand même : moins de formes graves. Le vaccin ? Peut-être, mais ce n’est pas ce que l’on apprend dans d’autres pays. Chez nous, les politiques disent que les hospitalisés sont majoritairement non-vaccinés, les médecins hospitaliers qui les soignent disent l’inverse. Qui croire ? N’oublions pas non plus que les 120 000 plus fragiles (âgés + comorbidités) ne peuvent décéder deux fois, et que l’évolution naturelle de toutes les grandes épidémies virales depuis des siècles, va vers l’épuisement de la virulence après 2 ans, même sans traitements efficaces.

Pour terminer en ce qui concerne les causes de cette explosion récente de cas, deux courbes qui se passent de commentaire. Alors que cela semblait aller mieux, qu’est-ce qui a pu provoquer une reprise de la même épidémie ?On a déjà vu cela pour Israël et nombre d’autres pays. Là encore on ne se penche pas sur le problème. Troublant, non ?




En Alsace, l'obligation du pass sanitaire sur les marchés de Noël crée la confusion
[L'ALSACE du 25/11/2021]

L'accès aux marchés de Noël sera soumis à la présentation d'un pass sanitaire dans toute la France, a annoncé le ministre de la Santé ce jeudi lors de sa conférence de presse. En Alsace, où la saison démarre, cette annonce a créé une certaine perplexité. Tour d'horizon.

Les préfets du Bas-Rhin et du Haut-Rhin l'avaient déjà annoncé : en Alsace, les visiteurs des marchés de Noël devront porter le masque. On sait dorénavant qu'ils devront aussi être titulaires d'un pass sanitaire en cours de validité. Le ministre de la Santé Olivier Véran l'a annoncé ce jeudi 25 novembre, à l'occasion de la présentation d'une série de mesures destinées à endiguer la cinquième vague de Covid-19 en France.

À Strasbourg, on ne change pas le dispositif

Le discours du ministre se traduit toujours dans les faits en arrêtés préfectoraux, concrets, souligne l’adjoint au maire de Strasbourg Guillaume Libsig, notamment en charge des marchés de Noël. Et il est très vite ressorti du contact rapide établi entre la Ville et les services de la préfecture que le dispositif prévu dès l’ouverture ce vendredi était « suffisant ».

Rappelons donc qu’à Strasbourg, la présentation du pass sanitaire sera obligatoire dans des « zones alimentaires dédiées », c’est-à-dire en cas de consommation d’un vin chaud, d’une baguette flambée etc. Car dans un centre-ville dense, où le port du masque est déjà obligatoire, le risque de transmission du virus existe dès lors qu’on retire ce masque pour manger ou boire.

"De toute façon, il n'était pas question de revenir à un système de checkpoints aux différentes entrées du marché de Noël, checkpoints sanitaires cette fois-ci, ajoute l'adjoint. Cela aurait entraîné des files d'attente et une concentration de population propice à la propagation du virus".

Si, à Kaysersberg, comme dans d'autre marchés de taille plus petite, le choix a été fait de concentrer le marché de Noël dans un espace bien délimité, ce qui permet l’application aisée du pass sanitaire, à Strasbourg en revanche, il a été décidé d’étaler le marché, de le dédensifier, afin d’éviter ces effets de concentration de foule. Avec le respect des gestes barrières, avec le port du masque, l’organisation du marché de Noël de Strasbourg rentre donc dans le cadre fixé par le gouvernement et dans les arrêtés préfectoraux.

À Colmar, Eric Straumann demande 80 000€ à l’État

Dans un centre-ville où vivent de nombreuses personnes, peut-on réellement exiger le pass sanitaire ? Cela signifierait que les habitants devraient présenter leur sésame à chaque fois qu’ils rentrent ou sortent de chez eux. C’est difficilement applicable. C’est ce que dit Eric Straumann, le maire de Colmar, qui voit là l’un des nombreux écueils au pass sanitaire sur le périmètre du marché de Noël de sa ville. Mais il n’y a pas que cet écueil… « C’est difficile à mettre en place, il faut trouver du personnel auprès des sociétés de gardiennage ! », pointe le maire, Eric Straumann, qui a été l'un des premiers à réagir à l'annonce du ministre de la Santé, soulevant sur Twitter un problème d'ordre financier.

« Si on a 500 000 visiteurs, je suis un peu dubitatif sur la mise en place d’une telle mesure… insiste le maire de Colmar. Y aura-t-il pass obligatoire sans contrôles systématiques ? Dois-je faire appel à la réserve citoyenne, que nous avons mise en place ? Mais on ne peut pas mobiliser les gens pendant un mois… »

À moins que, comme à Strasbourg, les services préfectoraux se satisfassent de l’organisation telle qu’elle est prévue, avec un pass sanitaire exigible en cas de consommation alimentaire. Et un masque obligatoire dans tout le centre-ville.

Statu quo à Mulhouse

À Mulhouse, où le protocole initial prévoyait déjà de séparer les activités de restauration, avec contrôle du pass sanitaire sur les mange-debout, et les autres cabanons, les annonces ministérielles ne changent rien non plus, a indiqué la Ville après consultation de la sous-préfecture.

Annulations en Allemagne et en Suisse

En Allemagne et en Suisse, la saison des marchés de Noël est chamboulée par la nouvelle vague qui frappe l'Europe.

À Bâle, les festivités d'inauguration, prévues ce 25 novembre, ont été annulées, et pour accéder aux deux zones où le marché est implanté, il faudra présenter un pass sanitaire et une pièce d’identité. Dans le Land allemand du Bade-Wurtemberg, particulièrement touché, ces jours derniers ont même été marqués par une série d'annulations pures et simples.