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5 janvier 2022

Emmerder l’emmerdeur

H16

Nous vivons une époque unique où l’on apprend, de façon tout à fait officielle, qu’un Chef de l’État peut ainsi déclarer, sans rire, « Les non-vaccinés, j’ai très envie de les emmerder ». C’est en effet en ces termes qu’Emmanuel Macron, qui est toujours, légalement parlant, le président de la République et donc de tous les Français, a expliqué sa stratégie de lutte contre une pandémie dont tout indique qu’elle se termine (bien malgré lui).

La logique du locataire de l’Élysée est douteuse : pour lui, ceux qui refusent l’actuelle vaccination, quelles que soient leurs motivations, mettent en danger le reste de la société, et deviennent donc irresponsables. Pour Macron en janvier 2022, c’est bien simple, « Un irresponsable n’est plus un citoyen ».

C’est surprenant de bêtise et d’incohérence.

D’incohérence d’une part parce qu’en 2016, le même Macron, pas suffisamment imbu de lui-même pour exciter les foules, expliquait alors en parlant du terrorisme et de la déchéance de nationalité éventuelle de ceux qui s’y adonnent, qu' « On ne traite pas le mal en l’expulsant de la communauté nationale ». En somme, un terroriste ne peut pas être exclu de la communauté nationale… Sauf bien sûr s’il refuse bêtement de se faire vacciner !

C’est aussi d’une bêtise rocambolesque dans la mesure où l’on sait maintenant sans le moindre doute que les vaccinés n’empêchent en rien ni de contracter la maladie ni de la refiler généreusement autour de soi, dans les mêmes proportions que les non-vaccinés et avec une décontraction encore plus forte, le sésame sanitaire permettant une désinvolture dont les non-vaccinés ne peuvent bénéficier.

En outre, l’actuelle surcharge (très théorique) des hôpitaux publics tient bien plus de leur gestion catastrophique que d’un afflux de non-vaccinés : après avoir courageusement viré du personnel en pleine pandémie (au motif qu’il n’était pas vacciné), après avoir obstinément fermé des milliers de lits (pour des économies budgétaires qui n’ont jamais été réalisées), après avoir largement subventionné d’autres domaines – la presse notamment – en lieu et place de ces hôpitaux publics qui réclament des moyens, il est cocasse de voir le chef de l’État parler d’irresponsabilité : manifestement, son poste actuel lui est un peu trop monté à la tête et il croit parler d’expérience.

Ces propos à la fois honteux, scandaleux et tout à fait illustratifs des objectifs réels et de la politique néfaste qui sont poursuivis actuellement, démontrent encore une fois tout le mépris et l’arrogance dont Macron fait preuve : le peuple, péniblerie avec laquelle il fallait composer lors des élections, devient maintenant une variable d’ajustement et s’il est politiquement rentable de se départir d’une partie de celui-ci, qu’à cela ne tienne. En somme, on ne passe pas encore la parcelle encombrante au fil de l’épée (ou au flash ball), mais ça ne saurait tarder…

Il n’en reste pas moins qu’il est absolument invraisemblable que des propos pareils soient tenus sur des citoyens dont on rappellera utilement qu’ils sont encore, à 100%, totalement humains, et qu’en terme légaux, ils sont encore, à 100%, des citoyens qui payent des impôts et se comportent en réalité de façon bien trop responsable malgré les avanies qu’ils subissent. Jusqu’à preuve du contraire, petit Monsieur Macron, ces citoyens n’ont enfreint aucune loi et parce qu’ils payent votre salaire, vous leur devez le plus élémentaire des respects.

En pratique, on comprend que le petit président veut désigner des boucs-émissaires et des coupables faciles mais ce faisant, il finit surtout par déclencher la haine même chez ceux qui avaient jusqu’à présent suivi le mouvement, contraints ou non. L’opposition, rassemblant maintenant droite et gauche, est vent debout contre ces déclarations : il n’y a bien sûr qu’un jeu politique derrière cette indignation franchement tardive, mais elle pourrait être l’élément déclencheur d’une vraie prise de conscience du gouffre dans lequel Macron vient d’emmener à coup de trique tout le pays.

Du reste, regardons les choses en face : ce petit Chef de l’État n’a de pouvoir que parce que le peuple le lui a octroyé, et de façon de moins en moins consensuelle. Parallèlement, il semble clair qu’il prend un malin plaisir (ou prétend le faire en tout cas) à imposer de plus en plus de contraintes à une part des Français, à les diviser.

Il semble donc naturel de couper court à la pignolade malsaine de l’emmerdeur élyséen, et notamment en ne tenant plus compte de ses injonctions qui s’apparentent de plus en plus à celles d’un enfant colérique et mal élevé, incapable de jouir d’autre chose que du malheur des autres. Il faut donc emmerder l’emmerdeur : refuser de s’aplatir, continuer à vivre aussi normalement que possible, s’opposer, de façon systématique, à ses diktats de plus en plus stupides et infâmants devient non seulement nécessaire, mais LA méthode pour faire enrager le petit président.

Dans ce contexte, il semble aussi clair que la désobéissance civile, de plus en plus ferme, s’impose maintenant à tous si l’on ne veut pas basculer définitivement dans un monde de ségrégation et de punitions continuelles. Car ici il s’agit bien de punitions et de vexations permanentes : même ceux qui, volontaires ou non, avaient jusqu’à présent accepté l’instauration des lois liberticides, des pires contraintes sociales depuis l’avènement de la Cinquième République, se retrouvent maintenant à devoir composer avec des règles changeantes.

Plus personne, même ceux qui se croyaient « bons citoyens », ne sera épargné et d’ici quelques jours, l’annulation des passeports sanitaires pour des centaines de milliers de Français en jettera autant dans les rangs des « irresponsables » qu’il faut donc « emmerder » ; au 15 février, ce sont de nouvelles cohortes qui viendront grossir le rang des emmerdables par la clique des macronistes.

Ceux qui dictent ces misères arbitraires, sans queue ni tête ni plus aucune justification sanitaire, sont maintenant enfermés dans une course contre la montre : multiplier les lois et les contraintes pour s’assurer que la foule, grandissante, des outrés et des emmerdés ne vienne pas leur expliquer physiquement ce qu’ils pensent de leurs abus. Chaque nouvelle contrainte accroît à la fois l’urgence pour les premiers et le nombre des seconds.

Les prochains mois seront décisifs.

4 janvier 2022

Covid-19 : Emmanuel Macron décidé à "emmerder" les non-vaccinés "jusqu'au bout"

Viviane Le Guen
France Bleu

Alors que le texte sur le pass vaccinal donne lieu à un débat houleux à l'Assemblée nationale, Emmanuel Macron a déclaré mardi dans Le Parisien, être décidé à "emmerder" les non-vaccinés "jusqu'au bout" en "limitant pour eux, autant que possible, l'accès aux activités de la vie sociale".


Le chef de l'État Emmanuel Macron dit assumer "d'emmerder" les non-vaccinés.
© Maxppp - JOHN THYS / POOL/EPA

Dans une interview accordée au Parisien publiée ce mardi, le président de la République Emmanuel Macron s'est dit décidé à "emmerder" les non-vaccinés "jusqu'au bout" en "limitant pour eux, autant que possible, l'accès aux activités de la vie sociale". Le chef de l'État s'exprime alors que le texte sur le pass vaccinal donne lieu à un débat houleux à l'Assemblée nationale. Les non-vaccinés, "c'est une toute petite minorité qui est réfractaire. Celle-là, comment on la réduit ? On la réduit, pardon de le dire, comme ça, en l’emmerdant encore davantage. Moi, je ne suis pas pour emmerder les Français. Je peste toute la journée contre l’administration quand elle les bloque. Eh bien là, les non-vaccinés, j'ai très envie de les emmerder. Et donc on va continuer de le faire, jusqu'au bout. C'est ça, la stratégie", assume Emmanuel Macron.


Eric Straumann

Premier Facebook live de l’année

https://www.facebook.com/villecolmar/videos/244041001138958


3 janvier 2022

David Pujadas s’attaque frontalement au mirage Omicron, preuves à l’appui

PolitiqueSanté

mise à jour le 01/01/22

Pujadas et Omicron

Rien ne va plus, Pujadas commence à s’énerver. L’agacement face aux mensonges n’est plus tenable. Il est à deux doigts de contacter Le Média en 4-4-2 afin de rejoindre notre équipe. (Notre mail David : lemediaen442@protonmail.com) Une chose est certaine, il en a gros sur la patate et n’est certainement pas le seul journaliste à être agacé.


Nous sommes jeudi 30 décembre 2021 et le journaliste de LCI a décidé de s’attaquer frontalement au tsunami Omicron, afin de montrer aux téléspectateurs qu’il n’est en réalité qu’un mirage. Les arguments sont là, les chiffres, les preuves et face à ce constat sans appel, David Pujadas commence par cette phrase « l’Apocalypse Omicron, alors je dis Apocalypse, parce que c’est couramment admis. On ne peut pas dire Omicron sans dire tsunami, raz-de-marée, la falaise, le mur qui va tous nous ensevelir. C’est ce qu’on entend dans les médias. C’est ce qu’on entend chez les médecins. Vous lisez dans la presse, vous l’entendez à la radio, vous le voyez à la télévision. Bref, la peur, l’inquiétude. »

https://lemediaen442.fr/david-pujadas-sattaque-frontalement-au-mirage-omicron-preuves-a-lappui/

2 janvier 2022

Jean Quatremer, correspondant européen
publié le 1er janvier 2022

Billet
Mesures contre le Covid : ci-gît la démocratie libérale

Il faut bien constater que critiquer la politique sanitaire en invoquant la démocratie et les principes juridiques qui la fondent est devenu inaudible, d’autant que les juges valident toutes les décisions de l’exécutif.

On mesure la dystopie dans laquelle nous vivons depuis deux ans lorsque la plupart des médias considèrent que les mesures sanitaires annoncées lundi 27 décembre par le gouvernement sont «relativement peu contraignantes». Citons-les : masque obligatoire dans tous les espaces urbains à la libre discrétion des préfets qui l’ont massivement réimposé dès le 31 décembre ; interdiction de boire et de manger dans tous les transports en commun et dans les salles de sport ; interdiction de boire et de manger debout dans les bars ; interdiction des rassemblements le 31 décembre ; événements culturels limités à 2000 personnes en intérieur, 5 000 en extérieur ; interdiction des concerts debout…

Comment est-il possible de qualifier ces mesures de «peu contraignantes», notons-le à l’unisson de la plupart des partis politiques à l’exception de la droite et de la gauche radicales, alors que l’État - les trois pouvoirs exécutif, législatif et judiciaire agissant de conserve - limite ainsi à intervalle régulier et dans des proportions variables les libertés fondamentales et s’insinue dans la sphère privée comme seuls les régimes autoritaires le faisaient jusque-là ?

Tout simplement parce que toutes les mesures sanitaires non pharmaceutiques sont désormais jugées à l’aune du confinement dur de mars 2020 : tout ce qui se situe en deçà, y compris le couvre-feu, pourtant une mesure réservée au temps de guerre, est accueilli avec soulagement. Entre un masque dans la rue et l’interdiction de sortir de chez soi sauf si l’on s’y auto-autorise dans un nombre de cas limités et pour une durée contrainte, il n’y a effectivement pas photo.

Corée du Nord et Déclaration des droits de l’homme

C’est d’ailleurs comme cela qu’Emmanuel Macron et son ministre de la Santé, Olivier Véran, ont vendu le «passeport sanitaire» en juillet dernier : c’était soit cette innovation proprement sidérante en ce qu’elle a créé deux classes de citoyens ayant des droits différents, soit le confinement ! Or, celui-ci, accepté massivement et sans aucun débat par la population française, a créé un «biais d’ancrage», comme l’a très justement noté Samuel Fitoussi dans un article paru sur le site Contrepoints, qui interdit de juger les mesures sanitaires prises depuis pour ce qu’elles sont : liberticides, inutiles, ubuesques. Dès lors qu’on a collectivement approuvé une telle brèche dans l’État de droit et les libertés fondamentales au nom d’un «État de guerre» proclamé par le président de la République, tout ce qui n’est pas l’assignation à résidence de la population est considéré comme une liberté (re) conquise…

Aujourd’hui, il faut bien constater que critiquer la politique sanitaire en invoquant la démocratie et les principes juridiques qui la fondent est devenu inaudible, d’autant que les juges valident toutes les décisions de l’exécutif. Au mieux, on renvoie ces critiques à la Corée du Nord, au pire on leur oppose les «vies sauvées», comme si la démocratie était un obstacle à la lutte contre le virus. Mais sans même invoquer Montesquieu, la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen et autres principes qui appartiennent manifestement à un passé révolu, on peut au moins essayer de juger les mesures sanitaires sur le plan de leur utilité.

Il faut d’abord noter qu’elles interviennent alors que la vague du variant delta est désormais en reflux et que le variant omicron qui le chasse est infiniment moins dangereux que certains le craignaient - ou feignaient de le croire — comme le confirment sans discontinuer les chiffres sud-africains, britanniques et danois. Donc on peut déjà s’interroger sur le momentum qui ne s’explique que par un autre biais, celui de la nécessité de montrer qu’on agit face à des informations alarmantes martelées par le gouvernement et certains médecins, et qu’ainsi, on maîtrise la situation. L’action est considérée en elle-même comme bénéfique, ce qui rend là aussi la critique difficile.

Disons-le tout net : cette action relève souvent de la danse de la pluie, car la plupart des mesures non pharmaceutiques, notamment celles décidées lundi dernier, ne relèvent pas de la science. Mais qu’importe : si la pandémie reflue, c’est que les mesures étaient adaptées. Sinon, il faudra danser davantage, c’est-à-dire ajouter d’autres mesures jusqu’à ce qu’elle reflue ce qui prouvera qu’elles ont fonctionné et que des vies ont été sauvées ! Que le lien de causalité ne soit pas établi n’a plus aucune importance puisqu’on est dans le domaine des croyances.

Interdire les masques en tissu ou chirurgicaux

Prenons le masque en extérieur. On sait, deux ans après le début de la pandémie, qu’il ne sert à rien, seules certaines études évoquant un risque de contamination de 1 % et encore avec un vent de 15 km/h si quelqu’un éternue en face de vous… Il faudrait bien mieux veiller à ce que les gens portent correctement leur masque dans les endroits fermés et sans aération et que l’on interdise les masques en tissu ou chirurgicaux qui n’ont guère d’efficacité (l’Allemagne et l’Italie sont depuis longtemps passées aux FFP2 qui protègent mieux, mais sont très inconfortables).

En outre, alors que le gouvernement évoquait les «centres-villes», les préfets l’ont étendu à toutes les zones urbaines, même dans les rues désertes. Bref, si on comprend bien, il faut ouvrir les fenêtres en intérieur, car l’air extérieur est de meilleure qualité, et porter un masque si on s’aère en extérieur… De même, l’interdiction de boire son café debout est lunaire, le virus n’attaquant pas uniquement au-dessus d’un mètre cinquante, tout comme celle de boire ou de manger dans les salles de sport, les cinémas et les théâtres : le virus fait-il une différence avec les bars et les restaurants ?

L’interdiction de boire ou de manger dans les transports en commun (en imaginant que ce soit applicable) sans aucune considération de la durée du voyage est juste délirante (l’hydratation est une nécessité), une mesure qui ne s’appliquera évidemment pas en dehors des frontières françaises : le virus est manifestement plus virulent lorsqu’on passe la frontière franco-belge en Thalys, au hasard.
Mépris sidérant pour les citoyens

Des interdictions de boire et de manger qui ne s’appliqueront pas dans les salles de concert, les foires ou les meetings où le masque est pourtant obligatoire. Même illogisme pour les jauges : pourquoi 2 000 et 5 000 sans même tenir compte du lieu ? En quoi un concert est-il plus dangereux qu’un meeting politique ou une foire agricole ? On imagine qu’il s’agit là surtout de compliquer la vie des jeunes considérés comme les principaux vecteurs du virus.

Poussés dans leurs retranchements, les défenseurs de cette politique sanitaire expliquent qu’il s’agit surtout de rappeler aux Français le danger de l’épidémie en multipliant les entraves à la vie normale. L’explication témoigne d’un mépris proprement sidérant à l’égard des citoyens qui n’auraient pas compris depuis deux ans que l’on vit en pandémie. Ces grands enfants doivent donc être constamment rappelés à l’ordre par un État bienveillant qui se doit de réglementer les moindres détails des vies dont il estime avoir la charge.

Dans cette société profondément allergique au risque, où l’interdit est permanent et l’autorisation temporaire, les droits du collectif définis par une administration omnipotente l’ont emporté sur ceux de l’individu. Et comme le danger sanitaire restera permanent, exactement comme le terrorisme l’est devenu, on ne reviendra jamais en arrière. Lors de ses vœux du 31 décembre, Emmanuel Macron a répété ce qu’il avait dit à plusieurs reprises : « les devoirs valent avant les droits ». La Déclaration des droits de l’Homme et du citoyen, base de notre République, a vécu et, en bonne logique devrait être remplacée par la « Déclaration des devoirs de l’Homme et des droits de la Nation »... Le virus a fait une victime supplémentaire et non des moindres, la démocratie libérale.



Phil


Yannick Lefrançois


JAK



1 janvier 2022

Michel Spitz

« La culture est faite de tout ce qui permet à l’homme de maintenir, d’enrichir ou de transformer sans l’affaiblir, l’image de lui-même qu’il a héritée. » André Malraux

L’année qui s’achève nous a appris, une fois de plus, ce qui est réellement important dans la vie. Dans cette période si particulière, je vous présente des vœux de joie et d’espérance. Que cette année nous apporte, malgré les vicissitudes, la force et la volonté de contribuer à rendre notre monde meilleur : libre, solidaire et fraternel.
Les arts, la culture, et la création invitent chacun de nous, parmi et avec les autres, à se développer, à participer à un devenir commun, à rester libre et à en témoigner. Face aux communautarismes, aux replis identitaires, soutenons une culture vivante, capable de se régénérer et se repenser sans cesse.
 
Références de l'image: Chaumont-sur-Loire, L’Arbre aux échelles, François Méchain, Saison d’art 2009.
En référence au roman d’Italo Calvino, "Le Baron perché", dont le héros se réfugiait dans les arbres pour échapper aux contraintes de la vie ordinaire, L’Arbre aux échelles de François Méchain est une invitation poétique à regarder le monde d’un autre point de vue, de plus loin, de plus haut...