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6 janvier 2022

Michel Naudo à la rencontre des Alsaciens

Michel Naudo

Chers amis,

Pendant une bonne partie du premier semestre de cette année et dès la semaine prochaine, je serai la plupart du temps en Alsace.
Aussi, je suis à votre entière disposition pour aller à la rencontre et échanger avec celles et ceux qui ont lu mon livre paru en mai dernier.
Cela peut se faire dans n’importe quel lieu propice à la rencontre et à la discussion (bar, café, restaurant, chez vous etc…), sous n’importe quelle forme (débat, dédicaces, table ronde ou simple échange à quelques-uns voire même en tête à tête…), dans n’importe quel cadre (privé, associatif, parti politique quelle qu’en soit la couleur…) et en n’importe quel endroit en Alsace.
Il s’agit pour moi, à mon simple niveau, de contribuer au débat en Alsace suite à la consultation initiée par Frédéric Bierry président de la CEA.
Je vous propose de vous détailler pour quelles raisons et de quelle façon nous en sommes arrivés, en Alsace, à la situation dans laquelle nous nous trouvons aujourd’hui ; de vous montrer quelle serait la plus-value pour les Alsaciens de récupérer les compétences régionales qui nous ont été retirées en 2014.
Enfin, d’évoquer également, le sensible et fondamental sujet de la décentralisation en France et de l’impératif transfert de pouvoirs vers les élus locaux qui devra immanquablement avoir lieu sauf à continuer à perdre de l’énergie, du temps et de l’argent dans une organisation du pays devenue obsolète…
Étant désormais à la retraite et par conséquent disponible, c’est ma façon de contribuer à enrichir les connaissances et affiner la compréhension de celles et ceux qui souhaiteront faire l’effort de la discussion et de la réflexion sur des sujets ayant un réel impact sur nos vies sans que nous en ayons toujours conscience…
Contact via Messenger.
PS : La Kamm à Strasbourg propose une choucroute aux trois poissons offerte, pour une achetée et ce jusqu’au 30 avril, profitons-en !

5 janvier 2022

Emmerder l’emmerdeur

H16

Nous vivons une époque unique où l’on apprend, de façon tout à fait officielle, qu’un Chef de l’État peut ainsi déclarer, sans rire, « Les non-vaccinés, j’ai très envie de les emmerder ». C’est en effet en ces termes qu’Emmanuel Macron, qui est toujours, légalement parlant, le président de la République et donc de tous les Français, a expliqué sa stratégie de lutte contre une pandémie dont tout indique qu’elle se termine (bien malgré lui).

La logique du locataire de l’Élysée est douteuse : pour lui, ceux qui refusent l’actuelle vaccination, quelles que soient leurs motivations, mettent en danger le reste de la société, et deviennent donc irresponsables. Pour Macron en janvier 2022, c’est bien simple, « Un irresponsable n’est plus un citoyen ».

C’est surprenant de bêtise et d’incohérence.

D’incohérence d’une part parce qu’en 2016, le même Macron, pas suffisamment imbu de lui-même pour exciter les foules, expliquait alors en parlant du terrorisme et de la déchéance de nationalité éventuelle de ceux qui s’y adonnent, qu' « On ne traite pas le mal en l’expulsant de la communauté nationale ». En somme, un terroriste ne peut pas être exclu de la communauté nationale… Sauf bien sûr s’il refuse bêtement de se faire vacciner !

C’est aussi d’une bêtise rocambolesque dans la mesure où l’on sait maintenant sans le moindre doute que les vaccinés n’empêchent en rien ni de contracter la maladie ni de la refiler généreusement autour de soi, dans les mêmes proportions que les non-vaccinés et avec une décontraction encore plus forte, le sésame sanitaire permettant une désinvolture dont les non-vaccinés ne peuvent bénéficier.

En outre, l’actuelle surcharge (très théorique) des hôpitaux publics tient bien plus de leur gestion catastrophique que d’un afflux de non-vaccinés : après avoir courageusement viré du personnel en pleine pandémie (au motif qu’il n’était pas vacciné), après avoir obstinément fermé des milliers de lits (pour des économies budgétaires qui n’ont jamais été réalisées), après avoir largement subventionné d’autres domaines – la presse notamment – en lieu et place de ces hôpitaux publics qui réclament des moyens, il est cocasse de voir le chef de l’État parler d’irresponsabilité : manifestement, son poste actuel lui est un peu trop monté à la tête et il croit parler d’expérience.

Ces propos à la fois honteux, scandaleux et tout à fait illustratifs des objectifs réels et de la politique néfaste qui sont poursuivis actuellement, démontrent encore une fois tout le mépris et l’arrogance dont Macron fait preuve : le peuple, péniblerie avec laquelle il fallait composer lors des élections, devient maintenant une variable d’ajustement et s’il est politiquement rentable de se départir d’une partie de celui-ci, qu’à cela ne tienne. En somme, on ne passe pas encore la parcelle encombrante au fil de l’épée (ou au flash ball), mais ça ne saurait tarder…

Il n’en reste pas moins qu’il est absolument invraisemblable que des propos pareils soient tenus sur des citoyens dont on rappellera utilement qu’ils sont encore, à 100%, totalement humains, et qu’en terme légaux, ils sont encore, à 100%, des citoyens qui payent des impôts et se comportent en réalité de façon bien trop responsable malgré les avanies qu’ils subissent. Jusqu’à preuve du contraire, petit Monsieur Macron, ces citoyens n’ont enfreint aucune loi et parce qu’ils payent votre salaire, vous leur devez le plus élémentaire des respects.

En pratique, on comprend que le petit président veut désigner des boucs-émissaires et des coupables faciles mais ce faisant, il finit surtout par déclencher la haine même chez ceux qui avaient jusqu’à présent suivi le mouvement, contraints ou non. L’opposition, rassemblant maintenant droite et gauche, est vent debout contre ces déclarations : il n’y a bien sûr qu’un jeu politique derrière cette indignation franchement tardive, mais elle pourrait être l’élément déclencheur d’une vraie prise de conscience du gouffre dans lequel Macron vient d’emmener à coup de trique tout le pays.

Du reste, regardons les choses en face : ce petit Chef de l’État n’a de pouvoir que parce que le peuple le lui a octroyé, et de façon de moins en moins consensuelle. Parallèlement, il semble clair qu’il prend un malin plaisir (ou prétend le faire en tout cas) à imposer de plus en plus de contraintes à une part des Français, à les diviser.

Il semble donc naturel de couper court à la pignolade malsaine de l’emmerdeur élyséen, et notamment en ne tenant plus compte de ses injonctions qui s’apparentent de plus en plus à celles d’un enfant colérique et mal élevé, incapable de jouir d’autre chose que du malheur des autres. Il faut donc emmerder l’emmerdeur : refuser de s’aplatir, continuer à vivre aussi normalement que possible, s’opposer, de façon systématique, à ses diktats de plus en plus stupides et infâmants devient non seulement nécessaire, mais LA méthode pour faire enrager le petit président.

Dans ce contexte, il semble aussi clair que la désobéissance civile, de plus en plus ferme, s’impose maintenant à tous si l’on ne veut pas basculer définitivement dans un monde de ségrégation et de punitions continuelles. Car ici il s’agit bien de punitions et de vexations permanentes : même ceux qui, volontaires ou non, avaient jusqu’à présent accepté l’instauration des lois liberticides, des pires contraintes sociales depuis l’avènement de la Cinquième République, se retrouvent maintenant à devoir composer avec des règles changeantes.

Plus personne, même ceux qui se croyaient « bons citoyens », ne sera épargné et d’ici quelques jours, l’annulation des passeports sanitaires pour des centaines de milliers de Français en jettera autant dans les rangs des « irresponsables » qu’il faut donc « emmerder » ; au 15 février, ce sont de nouvelles cohortes qui viendront grossir le rang des emmerdables par la clique des macronistes.

Ceux qui dictent ces misères arbitraires, sans queue ni tête ni plus aucune justification sanitaire, sont maintenant enfermés dans une course contre la montre : multiplier les lois et les contraintes pour s’assurer que la foule, grandissante, des outrés et des emmerdés ne vienne pas leur expliquer physiquement ce qu’ils pensent de leurs abus. Chaque nouvelle contrainte accroît à la fois l’urgence pour les premiers et le nombre des seconds.

Les prochains mois seront décisifs.

4 janvier 2022

Covid-19 : Emmanuel Macron décidé à "emmerder" les non-vaccinés "jusqu'au bout"

Viviane Le Guen
France Bleu

Alors que le texte sur le pass vaccinal donne lieu à un débat houleux à l'Assemblée nationale, Emmanuel Macron a déclaré mardi dans Le Parisien, être décidé à "emmerder" les non-vaccinés "jusqu'au bout" en "limitant pour eux, autant que possible, l'accès aux activités de la vie sociale".


Le chef de l'État Emmanuel Macron dit assumer "d'emmerder" les non-vaccinés.
© Maxppp - JOHN THYS / POOL/EPA

Dans une interview accordée au Parisien publiée ce mardi, le président de la République Emmanuel Macron s'est dit décidé à "emmerder" les non-vaccinés "jusqu'au bout" en "limitant pour eux, autant que possible, l'accès aux activités de la vie sociale". Le chef de l'État s'exprime alors que le texte sur le pass vaccinal donne lieu à un débat houleux à l'Assemblée nationale. Les non-vaccinés, "c'est une toute petite minorité qui est réfractaire. Celle-là, comment on la réduit ? On la réduit, pardon de le dire, comme ça, en l’emmerdant encore davantage. Moi, je ne suis pas pour emmerder les Français. Je peste toute la journée contre l’administration quand elle les bloque. Eh bien là, les non-vaccinés, j'ai très envie de les emmerder. Et donc on va continuer de le faire, jusqu'au bout. C'est ça, la stratégie", assume Emmanuel Macron.


Eric Straumann

Premier Facebook live de l’année

https://www.facebook.com/villecolmar/videos/244041001138958


3 janvier 2022

David Pujadas s’attaque frontalement au mirage Omicron, preuves à l’appui

PolitiqueSanté

mise à jour le 01/01/22

Pujadas et Omicron

Rien ne va plus, Pujadas commence à s’énerver. L’agacement face aux mensonges n’est plus tenable. Il est à deux doigts de contacter Le Média en 4-4-2 afin de rejoindre notre équipe. (Notre mail David : lemediaen442@protonmail.com) Une chose est certaine, il en a gros sur la patate et n’est certainement pas le seul journaliste à être agacé.


Nous sommes jeudi 30 décembre 2021 et le journaliste de LCI a décidé de s’attaquer frontalement au tsunami Omicron, afin de montrer aux téléspectateurs qu’il n’est en réalité qu’un mirage. Les arguments sont là, les chiffres, les preuves et face à ce constat sans appel, David Pujadas commence par cette phrase « l’Apocalypse Omicron, alors je dis Apocalypse, parce que c’est couramment admis. On ne peut pas dire Omicron sans dire tsunami, raz-de-marée, la falaise, le mur qui va tous nous ensevelir. C’est ce qu’on entend dans les médias. C’est ce qu’on entend chez les médecins. Vous lisez dans la presse, vous l’entendez à la radio, vous le voyez à la télévision. Bref, la peur, l’inquiétude. »

https://lemediaen442.fr/david-pujadas-sattaque-frontalement-au-mirage-omicron-preuves-a-lappui/

2 janvier 2022

Jean Quatremer, correspondant européen
publié le 1er janvier 2022

Billet
Mesures contre le Covid : ci-gît la démocratie libérale

Il faut bien constater que critiquer la politique sanitaire en invoquant la démocratie et les principes juridiques qui la fondent est devenu inaudible, d’autant que les juges valident toutes les décisions de l’exécutif.

On mesure la dystopie dans laquelle nous vivons depuis deux ans lorsque la plupart des médias considèrent que les mesures sanitaires annoncées lundi 27 décembre par le gouvernement sont «relativement peu contraignantes». Citons-les : masque obligatoire dans tous les espaces urbains à la libre discrétion des préfets qui l’ont massivement réimposé dès le 31 décembre ; interdiction de boire et de manger dans tous les transports en commun et dans les salles de sport ; interdiction de boire et de manger debout dans les bars ; interdiction des rassemblements le 31 décembre ; événements culturels limités à 2000 personnes en intérieur, 5 000 en extérieur ; interdiction des concerts debout…

Comment est-il possible de qualifier ces mesures de «peu contraignantes», notons-le à l’unisson de la plupart des partis politiques à l’exception de la droite et de la gauche radicales, alors que l’État - les trois pouvoirs exécutif, législatif et judiciaire agissant de conserve - limite ainsi à intervalle régulier et dans des proportions variables les libertés fondamentales et s’insinue dans la sphère privée comme seuls les régimes autoritaires le faisaient jusque-là ?

Tout simplement parce que toutes les mesures sanitaires non pharmaceutiques sont désormais jugées à l’aune du confinement dur de mars 2020 : tout ce qui se situe en deçà, y compris le couvre-feu, pourtant une mesure réservée au temps de guerre, est accueilli avec soulagement. Entre un masque dans la rue et l’interdiction de sortir de chez soi sauf si l’on s’y auto-autorise dans un nombre de cas limités et pour une durée contrainte, il n’y a effectivement pas photo.

Corée du Nord et Déclaration des droits de l’homme

C’est d’ailleurs comme cela qu’Emmanuel Macron et son ministre de la Santé, Olivier Véran, ont vendu le «passeport sanitaire» en juillet dernier : c’était soit cette innovation proprement sidérante en ce qu’elle a créé deux classes de citoyens ayant des droits différents, soit le confinement ! Or, celui-ci, accepté massivement et sans aucun débat par la population française, a créé un «biais d’ancrage», comme l’a très justement noté Samuel Fitoussi dans un article paru sur le site Contrepoints, qui interdit de juger les mesures sanitaires prises depuis pour ce qu’elles sont : liberticides, inutiles, ubuesques. Dès lors qu’on a collectivement approuvé une telle brèche dans l’État de droit et les libertés fondamentales au nom d’un «État de guerre» proclamé par le président de la République, tout ce qui n’est pas l’assignation à résidence de la population est considéré comme une liberté (re) conquise…

Aujourd’hui, il faut bien constater que critiquer la politique sanitaire en invoquant la démocratie et les principes juridiques qui la fondent est devenu inaudible, d’autant que les juges valident toutes les décisions de l’exécutif. Au mieux, on renvoie ces critiques à la Corée du Nord, au pire on leur oppose les «vies sauvées», comme si la démocratie était un obstacle à la lutte contre le virus. Mais sans même invoquer Montesquieu, la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen et autres principes qui appartiennent manifestement à un passé révolu, on peut au moins essayer de juger les mesures sanitaires sur le plan de leur utilité.

Il faut d’abord noter qu’elles interviennent alors que la vague du variant delta est désormais en reflux et que le variant omicron qui le chasse est infiniment moins dangereux que certains le craignaient - ou feignaient de le croire — comme le confirment sans discontinuer les chiffres sud-africains, britanniques et danois. Donc on peut déjà s’interroger sur le momentum qui ne s’explique que par un autre biais, celui de la nécessité de montrer qu’on agit face à des informations alarmantes martelées par le gouvernement et certains médecins, et qu’ainsi, on maîtrise la situation. L’action est considérée en elle-même comme bénéfique, ce qui rend là aussi la critique difficile.

Disons-le tout net : cette action relève souvent de la danse de la pluie, car la plupart des mesures non pharmaceutiques, notamment celles décidées lundi dernier, ne relèvent pas de la science. Mais qu’importe : si la pandémie reflue, c’est que les mesures étaient adaptées. Sinon, il faudra danser davantage, c’est-à-dire ajouter d’autres mesures jusqu’à ce qu’elle reflue ce qui prouvera qu’elles ont fonctionné et que des vies ont été sauvées ! Que le lien de causalité ne soit pas établi n’a plus aucune importance puisqu’on est dans le domaine des croyances.

Interdire les masques en tissu ou chirurgicaux

Prenons le masque en extérieur. On sait, deux ans après le début de la pandémie, qu’il ne sert à rien, seules certaines études évoquant un risque de contamination de 1 % et encore avec un vent de 15 km/h si quelqu’un éternue en face de vous… Il faudrait bien mieux veiller à ce que les gens portent correctement leur masque dans les endroits fermés et sans aération et que l’on interdise les masques en tissu ou chirurgicaux qui n’ont guère d’efficacité (l’Allemagne et l’Italie sont depuis longtemps passées aux FFP2 qui protègent mieux, mais sont très inconfortables).

En outre, alors que le gouvernement évoquait les «centres-villes», les préfets l’ont étendu à toutes les zones urbaines, même dans les rues désertes. Bref, si on comprend bien, il faut ouvrir les fenêtres en intérieur, car l’air extérieur est de meilleure qualité, et porter un masque si on s’aère en extérieur… De même, l’interdiction de boire son café debout est lunaire, le virus n’attaquant pas uniquement au-dessus d’un mètre cinquante, tout comme celle de boire ou de manger dans les salles de sport, les cinémas et les théâtres : le virus fait-il une différence avec les bars et les restaurants ?

L’interdiction de boire ou de manger dans les transports en commun (en imaginant que ce soit applicable) sans aucune considération de la durée du voyage est juste délirante (l’hydratation est une nécessité), une mesure qui ne s’appliquera évidemment pas en dehors des frontières françaises : le virus est manifestement plus virulent lorsqu’on passe la frontière franco-belge en Thalys, au hasard.
Mépris sidérant pour les citoyens

Des interdictions de boire et de manger qui ne s’appliqueront pas dans les salles de concert, les foires ou les meetings où le masque est pourtant obligatoire. Même illogisme pour les jauges : pourquoi 2 000 et 5 000 sans même tenir compte du lieu ? En quoi un concert est-il plus dangereux qu’un meeting politique ou une foire agricole ? On imagine qu’il s’agit là surtout de compliquer la vie des jeunes considérés comme les principaux vecteurs du virus.

Poussés dans leurs retranchements, les défenseurs de cette politique sanitaire expliquent qu’il s’agit surtout de rappeler aux Français le danger de l’épidémie en multipliant les entraves à la vie normale. L’explication témoigne d’un mépris proprement sidérant à l’égard des citoyens qui n’auraient pas compris depuis deux ans que l’on vit en pandémie. Ces grands enfants doivent donc être constamment rappelés à l’ordre par un État bienveillant qui se doit de réglementer les moindres détails des vies dont il estime avoir la charge.

Dans cette société profondément allergique au risque, où l’interdit est permanent et l’autorisation temporaire, les droits du collectif définis par une administration omnipotente l’ont emporté sur ceux de l’individu. Et comme le danger sanitaire restera permanent, exactement comme le terrorisme l’est devenu, on ne reviendra jamais en arrière. Lors de ses vœux du 31 décembre, Emmanuel Macron a répété ce qu’il avait dit à plusieurs reprises : « les devoirs valent avant les droits ». La Déclaration des droits de l’Homme et du citoyen, base de notre République, a vécu et, en bonne logique devrait être remplacée par la « Déclaration des devoirs de l’Homme et des droits de la Nation »... Le virus a fait une victime supplémentaire et non des moindres, la démocratie libérale.



Phil


Yannick Lefrançois


JAK



1 janvier 2022

Michel Spitz

« La culture est faite de tout ce qui permet à l’homme de maintenir, d’enrichir ou de transformer sans l’affaiblir, l’image de lui-même qu’il a héritée. » André Malraux

L’année qui s’achève nous a appris, une fois de plus, ce qui est réellement important dans la vie. Dans cette période si particulière, je vous présente des vœux de joie et d’espérance. Que cette année nous apporte, malgré les vicissitudes, la force et la volonté de contribuer à rendre notre monde meilleur : libre, solidaire et fraternel.
Les arts, la culture, et la création invitent chacun de nous, parmi et avec les autres, à se développer, à participer à un devenir commun, à rester libre et à en témoigner. Face aux communautarismes, aux replis identitaires, soutenons une culture vivante, capable de se régénérer et se repenser sans cesse.
 
Références de l'image: Chaumont-sur-Loire, L’Arbre aux échelles, François Méchain, Saison d’art 2009.
En référence au roman d’Italo Calvino, "Le Baron perché", dont le héros se réfugiait dans les arbres pour échapper aux contraintes de la vie ordinaire, L’Arbre aux échelles de François Méchain est une invitation poétique à regarder le monde d’un autre point de vue, de plus loin, de plus haut...


30 décembre 2021

Jak Umbdenstock


Amygadala, conte véridique du Nouvel An

Jean-Pierre Luminet

Il y a quelques jours, j’ai conduit mon véhicule dans un centre de contrôle technique, afin de renouveler le « pass » périodique obligatoire mis en place dès 1992 sous directive de la bien-aimée commission européenne, et permettant de circuler à peu près tranquillement durant deux ans sans se faire verbaliser par les bien nommées « forces de l’ordre » pour un pneu légèrement usé ou quelque essuie-glace un tantinet voilé.
Ayant eu la bonne idée de quitter récemment l’encombrée métropole marseillaise pour m’installer dans la campagne provençale, tout – ou presque – y devient plus facile. Ledit centre de contrôle est lui-même situé dans la campagne, près de la bourgade de Saint-Andiol : un simple coup de fil, on vous répond tout de suite et il n’y a aucune attente pour prendre rendez-vous.
Le jour dit j’entre donc dans la petite échoppe. Il n’y a personne sinon le préposé, lequel ne porte, sainement dirais-je, pas de masque. Vous connaissez ma position sur la question et vous pensez bien que, dès lors que cela ne dérange pas autrui, je n’allais pas plaquer sur mon museau ce que j’ai toujours considéré comme une aberration sanitaire, et je laisse mes clés de voiture au préposé pour aller faire une promenade.
Trois quarts d’heure plus tard je reviens pour le diagnostic. Cette fois un autre client est présent dans la pièce : une femme, masquée. Elle me lance un regard réprobateur et m’enjoins de mettre mon masque. Je lui réponds poliment que je ne pense pas que cela soit nécessaire : moi-même scientifique, je me suis renseigné sur la question auprès de sources crédibles, et hormis en salle de chirurgie il appert que le masque porté partout et en permanence n’est pas bon du tout pour la santé ; ce n’est en réalité qu’un dispositif vestimentaire permettant au pouvoir de s’assurer du degré d’obéissance de la population. La cliente me répond qu’elle ne veut rien savoir de tout cela et que je dois mettre le masque parce que c’est obligatoire. Je lui réponds que ce qui est obligatoire n’est pas forcément pertinent. De plus en plus énervée elle me rétorque qu’elle a eu le COVID. Je m’apprête donc à lui expliquer qu’a fortiori et en toute logique elle est parfaitement immunisée et ne doit plus avoir aucune crainte d’être contaminée. Mais avant que j’ouvre même la bouche je vois une lueur de panique s’allumer dans son regard, elle prend soudain son sac et quitte la pièce … en courant !
Après avoir réglé ma note avec le préposé (toujours lui et moi sans masque) je ressors de la cahute et j’aperçois la gente dame réfugiée à une vingtaine de mètres, dans le froid de l’hiver. Je lui fais un bref salut, mais en évitant de me regarder elle retourne dans l’échoppe après une grande boucle d’évitement du pestiféré.
Il est vrai que dans quelques billets de l’an dernier je m’étais montré assez virulent envers ce genre d’attitude, n’hésitant pas à qualifier ces personnes de covidiots, de moutons morts de trouille, paniquards décérébrés et autres amabilités, ce qui avait bien évidemment fait largement polémique. À juste titre d’ailleurs : je suis toujours prêt à reconnaître les excès où peuvent m’entraîner ma passion pour l’autonomie de la pensée, l’exercice de l’intelligence, et surtout la résistance à d’iniques autorités toujours plus soucieuses de contrôler chaque parcelle de nos vies en nous faisant très hypocritement croire que c’est pour notre bien. Mea culpa : je ne me permettrai plus de remarque désobligeante envers ces gens qui restent masqués là où ce n’est pourtant pas (encore) obligatoire, par exemple ceux qui circulent seuls au volant de leur voiture, qui marchent dans des rues désertes, ou encore la boulangère en face de chez moi qui m’a dit il y a deux mois qu’elle resterait masquée jusqu’à la fin de ses jours (chez qui je n’ai depuis plus remis les pieds, son pain semi-industriel étant de toute façon immonde). J’ai réfléchi, j’ai révisé mes souvenirs de biologie, me suis mieux documenté, et j’ai fini par comprendre que cette gent obstinément et irrémédiablement masquée, rassemblant sans discrimination toutes les couches sociales et intellectuelles, y compris chez des proches, amis et collègues pour lesquels j’avais et puis encore avoir de l’estime, ne pouvait pas être composée uniquement d’abrutis finis, de crétins à qui l’on pouvait faire croire n’importe quoi. J’ai compris que cette gent n’est pas seulement victime d’un pouvoir et de médias manipulateurs délivrant en permanence des consignes sadiques et délirantes, mais qu’elle est surtout et essentiellement victime d’une fonction biologique jadis sauveuse de vies, mais qui est aujourd’hui dépassée, obsolète et anachronique (sauf en temps de guerre ou de cataclysme naturel) : l’amygdala.
Petit détour donc par la biologie (et un peu Wikipedia). Le complexe amygdalien est un noyau en forme de petite amande – en latin : amygdala – situé dans la région antéro-interne du lobe temporal, en avant de l'hippocampe et sous le cortex péri-amygdalien. Faisant partie du système limbique, il est impliqué dans la reconnaissance et l'évaluation de la charge émotionnelle des stimuli sensoriels, dans l'apprentissage associatif et dans les réponses comportementales et végétatives associées en particulier à la peur et à l'anxiété. L'amygdala fonctionne comme un système d'alerte. Elle a bien entendu d’autres fonctions complexes, je simplifie donc ici à outrance, mais sa fonction première est incontestablement de décoder les stimuli qui pourraient être menaçants pour l'organisme. Elle participe essentiellement à ce que les neurologues (notamment Joseph Ledoux dans les années 1990, pionnier de ce type de recherches) appellent le « circuit de la peur ».
Or, reportons-nous 50.000 ou 100.000 ans en arrière, à l’aube d’Homo Sapiens. La vie de nos lointains ancêtres était pleine de dangers ; contrairement à beaucoup d’animaux ils n’avaient pas de crocs, pas de griffes, pas de piques, pas de poison... Ils couraient dans la savane moins vite que le lion, grimpaient dans les arbres moins vite que l'ours ou la panthère, nageaient moins vite que le crocodile... Ils étaient nus, désarmés, fragiles... Ils devaient être continuellement sur leurs gardes. Et pour cela, la sélection naturelle et l’évolution avait fabriqué dans leur cerveau un petit organisme : l’amygdala. Sa fonction était de faire réagir Homo Sapiens instantanément pour échapper au danger. Au moindre bruissement suspect dans les hautes herbes, l’amygdala court-circuitait les liaisons neuronales avec le cortex préfrontal, siège de l’intellect, de la réflexion et du langage... Ce n’était en effet pas le moment de réfléchir ou de discuter lorsque le tigre machairodus attaquait … ou que l’on croyait qu’il allait attaquer. L’amygdala a donc sauvé des millions de vies dans la préhistoire.
Mais avez-vous vu beaucoup de tigres dans nos rues de nos jours ? Non, même si de louches et peu rassurants individus traînent çà et là dans certains quartiers à risque (où les forces supposées de l'ordre sont notoirement absentes). Mais l’amygdala, elle, est toujours là... Il suffit d’engendrer la peur ou un simulacre de peur pour que l’amygdala entre en action automatique, faisant cesser en nous la réflexion, la logique, la pensée rationnelle, et nous faisant adopter un comportement moutonnier et obéissant. Quand son cerveau court-circuité par l’amygdala ne peut plus réfléchir rationnellement, l’individu est en effet soulagé qu’on lui dise ce qu’il doit faire pour survivre...
Voilà pourquoi même les individus les plus soumis à la peur pourtant extrêmement faible de mourir du Covid si on n'est pas en état de comorbidité – peur instrumentalisée par les pouvoirs et les médias complices – ne sont pas tous des abrutis, des crétins, des covidiots. Ils sont en réalité victimes :
1) d’une survivance biologique du passé qu’ils ne contrôlent pas : l’amygdala,
2/ de gens pervers et mal intentionnés qui, eux, contrôlent parfaitement l’esprit des autres par les techniques d’ingénierie sociale.
Dans un futur billet je reviendrai plus en détail sur ces techniques d’ingénierie sociale, à travers l’analyse des expériences de Milgram. On en a certes déjà beaucoup parlé sur les réseaux sociaux, mais le sujet est d’une telle pertinente et terrifiante actualité qu’on n’insistera jamais assez dessus. D’autant qu’il est curieusement porteur d’espoir pour les personnes qui, comme moi, ressentent de plus en plus durement et presque intolérablement une défaite de la pensée et des valeurs qui nous animent : toutes les expériences de Milgram et leurs variantes montrent que 10% des sujets sont totalement réfractaires aux manipulations mentales. Ceux-là seuls peuvent tenter d’éclairer, par la raison et surtout sans les brusquer, les 20% d’hésitants susceptibles de changer d’opinion (les 70% restants, totalement court-circuités par l’amygadala, étant irrécupérables).
Cette faible minorité de 10% est à première vue décourageante. Elle engage cependant à méditer et à mettre en œuvre cette phrase de Margaret Mead, anthropologue de renommée mondiale (dont je me sens d’autant plus proche qu’elle avait décroché en 1970 le prix UNESCO Kalinga de culture scientifique, lequel vient de m’être attribué cette année 2021) :
« Ne doutez jamais qu’un petit groupe de personnes peuvent changer le monde. En fait, c’est toujours ainsi que le monde a changé. »
Haut les cœurs pour 2022 !



Jean-François Huet

Paix à l'âme de Grichka Bogdanoff

Il faudrait peut-être que les cuistres et les covidistes intégristes vaccinomanes débiles arrêtent de nous balancer à la tête des morts de Covid sans dossier et en dehors de toute Revue Morbidité Mortalité.
S'il avait des raisons MÉDICALES d'être vacciné il aurait dû l'être.
S'il ne l'a pas été, cela relève de sa décision dont il était le maître absolu.
N'en déplaise aux esprits rigides et totalitaires.
Personnellement je ne connais RIEN de l'état réel des facteurs de risque de ce patient, rien de la nature de l'efficacité et de la précocité de sa prise en charge, et rien sur d'éventuels facteurs favorisants ou intercurrents ayant pu précipiter l'évolution vers une forme grave.
Donc, contrairement aux cuistres, aux diafoirus et autres idiots sus-désignés, comme anesthésiste réanimateur, je ne ferai AUCUN autre commentaire sur ce décès.
En résumé : bouclez-la.

29 décembre 2021

Phil

Avec un peu d'avance, mes vœux épidémythologiques... Bonne année à toutes et à tous !



28 décembre 2021

ZOLA

Covid et Omicron : les gros mensonges de nos ministres
[Extraits]

« Plus le mensonge est gros, plus il passe. Plus souvent il est répété, plus le peuple le croit. » Cette célèbre citation d’un triste sire est malheureusement trop souvent d’actualité.

On nous a expliqué que la troisième dose était efficace à 90 % contre Omicron. Ce n’est pas ce que dit cette étude, ni ce que dit le fabriquant Pfizer. 70% de suite, 35 à 45% après 2 mois. Voilà la réalité. Réalité sans doute en deçà : comment expliquer ces chiffres d’efficacité à 10 semaines alors qu’Omicron est apparu il y a seulement 5 semaines… Ils n’en savent rien, mais il faut vacciner, alors un mensonge de plus ou de moins… En Inde, après la cure d’ivermectine, ce n’est pas 2 mois, mais 6 mois qu’il ne se passe rien.

FRANCE / INDE VACCINS / IVERMECTINE

La France mieux protégée grâce à sa vaccination ? L’Afrique du Sud est 3 fois moins vaccinée, ce qui ne l’empêche pas d’avoir une chute de ses contaminations depuis 10 jours. Chez nous, on vous expliquerait que c’est grâce aux vaccins...


Cyrille Dubois

Vivez !

Chers amis, la fébrilité des décisionnaires vis-à-vis du virus continue à faire des ravages inaudibles dans notre secteur et une nouvelle annulation vient encore assombrir cette période qui aurait pourtant besoin de laisser place au rêve et à la fête.
Pour la première fois de ma vie, j'allais franchir l'Atlantique et aller dans "le Nouveau Monde" pour interpréter le récitant dans l'Enfance du Christ de Berlioz. Le couperet vient de tomber et mes débuts nord-américains seront donc reportés...
La déception est bien entendu immense. Un artiste sans public est muet, incomplet...
Le renfermement sur soi et la peur irraisonnée conditionnent depuis maintenant deux ans nos vies... Et la résignation générale nous prive du vivre ensemble, du partage, de la rencontre de l'autre qui font la beauté de nos civilisations modernes... J'espère que 2022 verra revenir un peu d'esprit critique.
La peur est un virus bien plus dangereux que toute maladie. Et ses conséquences sur le futur, bien plus funestes...
D'ici le prochain concert (espérons-le), en janvier prochain, portez-vous bien. Rêvez, voyagez, partagez les émotions, profitez... Vivez !

ZOLA

Coluche aurait adoré la tirade surréaliste sur la "position debout" de notre premier Ministre, et en aurait fait un sketch. Notre ministre a oublié d’interdire aux hommes de pisser debout, puisqu’il nous a expliqué que pour échapper au virus, il faut être assis. Il faudrait aussi revenir aux bons vieux pots de chambre à mettre sous les chaises dans les bars et restaurants, afin d’éviter de se lever pour aller au petit coin, car le virus, très dangereux, tire à vue sur toutes les têtes qui dépassent selon une étude récente de la Drees. Les plus grands devraient faire attention et baisser la tête, et, pour le prochain variant, les prévisionnistes et la HAS prévoient qu’il faudra se coucher et ramper. On pourrait aussi ressortir les casques de la dernière guerre, les masques ne semblant plus suffisants. Finalement, en deux ans, on en aura appris beaucoup sur ce virus, et beaucoup progressé.



27 décembre 2021

Victorine Valentin

Mercredi 5 janvier 16h à la Nef des Contes (1er étage du Pôle Media-Culture Edmond Gerrer à Colmar)
Les conteuses des Amis de la Bibliothèque de Colmar conteront
- l’histoire de la grenouille « qui était particulière » et voulait le cacher,
-l'histoire du lapin qui se déplaçait en bottes à roulettes car ses jambes ne le portaient pas.
Les contes seront ponctués et illustrés en musique. Ces moments musicaux seront assurés par Julien Freymuth, contre ténor, et David Sacre, flûtiste.
Pour les petits et les grands !



26 décembre 2021

Marie-Paule Gallippi

Chers amis,

J’espère avant tout que vous avez passé une agréable et chaleureuse fête de Noël !
En cette nouvelle saison d’hiver, faites le plein de vitamine C afin de renforcer vos défenses immunitaires.
Pour celles et ceux qui sont à Colmar ou dans les environs, nous organisons une vente de délicieuses oranges bio de Sicile au profit de l’association FLAMES à :
– 25 € le cageot de 10 kg
– 10 € le filet de 3 kg.
Elles sont disponibles au 6 rue de la Grenouillère à l’Espace Flames qui se trouve dans la cour sous le porche.
Horaire : 14h–18h.
Nous vous souhaitons de bien terminer cette année 2021 un peu pénible pour bon nombre de personnes et de commencer 2022 dans les meilleures conditions !

Bien amicalement,

Marie-Paule



Guy Ritzenthaler


Lendemain difficile...

24 décembre 2021

Eric Straumann

L’Insee nous a communiqué le chiffre de la population légale au 01.01.2019, donc en vigueur au 01.01.2022 :
→ La population totale de Colmar s’établit à 69 756 habitants, soit une légère baisse du nombre d’habitants (-18) ;
→ Le nombre d’habitations est de 35 550, soit une hausse de 273 logements.
Cette situation traduit notamment l’augmentation des logements de tourisme dont le développement doit aujourd’hui être jugulé.


[Conseil municipal]



La lettre d'info quotidienne
24 décembre 2021








Aidez-nous à informer, en accès libre, sur l’urgence écologique.
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JAK


23 décembre 2021

Muriel Fabre-Magnan

« L'État de droit est-il malade du Covid-19 ? »

Publié le 21/12/2021

« L'État de droit est remplacé par l'arbitraire du pouvoir. »
Sergey Yarochkin / stock.adobe.com

FIGAROVOX/TRIBUNE - En pleine résurgence de la crise du Covid-19, le pouvoir politique prend des mesures drastiques pour enrayer l'épidémie. Le professeur de droit s'inquiète du délitement de l'État de droit au profit du politique dans la gestion de cette crise.

Professeur de droit à Paris I, Muriel Fabre-Magnan est l'auteur de nombreux ouvrages de droit. Elle publie, entre autres, L'institution de la liberté (PUF, octobre 2018).

Les scientifiques se plaignent souvent de l'inculture générale dans leur discipline, mais l'inculture juridique est également patente, et peut-être plus problématique encore. On entend ainsi régulièrement accuser l'État de droit d'être la source de tous les maux contemporains, au point qu'il faudrait s'efforcer de l'affaiblir.

Mais l'État de droit n'est pas le respect de la hiérarchie des normes ; il n'est pas responsable de la dérive des droits de l'homme, des empiètements de l'Union européenne sur la souveraineté des États-Nations, et encore moins des excès de zèle bureaucratiques et technocratiques. L'État de droit est fondamentalement le contraire de l'arbitraire, que celui-ci résulte d'une absence d'État ou au contraire d'un abus de pouvoir par l'État.

Or depuis deux ans, la saga juridique autour du Covid-19 à laquelle nous assistons illustre – ad nauseam – le remplacement du droit par l'arbitraire du pouvoir. En cette période de crise sanitaire, les décisions politiques sont certes sans aucun doute particulièrement difficiles à prendre, tant l'articulation entre des objectifs divers et parfois antinomiques est délicate, que ce soit les enjeux de santé publique, la préservation des libertés individuelles, la soutenabilité du système public hospitalier, ou encore le maintien des activités économiques. Mais, précisément, le respect des principes et des procédures minutieusement forgés par le droit serait plus que jamais nécessaire.

En d'autres termes, si la situation que nous vivons actuellement est très préoccupante, c'est bien parce qu'elle est symptomatique du délitement de l'État de droit.

La confusion des places et l'atteinte à la séparation des pouvoirs

L'État de droit suppose d'abord une séparation des pouvoirs. L'article 16 de la déclaration des droits de l'homme et du citoyen de 1789 le dit avec une force particulière : « toute Société dans laquelle la garantie des Droits n'est pas assurée, ni la séparation des Pouvoirs déterminée, n'a point de Constitution ». Une société démocratique ne peut prétendre être constituée sans séparation des pouvoirs. Car, comme l'avait si bien théorisé Montesquieu, « pour qu'on ne puisse pas abuser du pouvoir, il faut que, par la disposition des choses, le pouvoir arrête le pouvoir ». Or nous assistons au contraire aujourd'hui à la concentration du pouvoir, et à la prétention de certains à occuper toutes les places.

L'hyper-présidentialisation du régime conduit ainsi à neutraliser le parlement. Elle est encore accrue par le renoncement des juridictions supérieures (Conseil constitutionnel, Conseil d'État, Cour de cassation) qui, tétanisées par les risques sanitaires, ont validé et cautionné pour l'essentiel toutes les décisions gouvernementales.

La recherche du bien et du mal est certes souvent tâtonnante, certes elle suppose de douter avant de trancher, et aussi la conscience d'un certain relativisme culturel, mais on ne peut faire société sans accord sur un socle de valeurs communes.
Muriel Fabre-Magnan

Dès mars 2020, a été instauré un Conseil scientifique Covid-19 qui a immédiatement rendu des arbitrages de type politique, au lieu de se contenter, ce qui serait bien plus précieux et qui fait cruellement défaut, d'un état des lieux scientifique objectif. Cet abus de pouvoir ayant été justement dénoncé, l'exécutif a redressé la barre et veillé à ce que ce soit désormais le Conseil de défense sanitaire (autre mécanisme d'exception conduisant à déroger au fonctionnement régulier des institutions) qui annonce les décisions de nature politique.

La même dérive est flagrante au comité d'éthique. Cette institution a pour rôle de donner son avis sur le point de vue moral des questions, pas de seconder le gouvernement en lui apportant sur un plateau une justification pour son action politique. Il aurait certes fallu nommer un autre président que le président actuel qui a avoué son incompétence pour la fonction en affirmant : « Je ne sais pas ce que sont le bien et le mal » . Tel est pourtant précisément le rôle du comité d'éthique, comme l'affirme expressément le Décret n°83-132 du 23 février 1983 portant création d'un Comité consultatif national d'éthique pour les sciences de la vie et de la santé. Selon l'article 1er de ce décret, le comité a en effet « pour mission de donner son avis sur les problèmes moraux qui sont soulevés par la recherche dans les domaines de la biologie, de la médecine et de la santé, que ces problèmes concernent l'homme, des groupes sociaux ou la société tout entière ». Or comme le disait Cambacérès, « la morale est le sentiment du juste et de l'injuste, du bien et du mal, de l'honnête et du déshonnête ». Le pluralisme des valeurs, qui est sans conteste l'un des acquis de nos sociétés contemporaines, ne signifie pas la disparition des valeurs et de la morale. La recherche du bien et du mal est certes souvent tâtonnante, certes elle suppose de douter avant de trancher, et aussi la conscience d'un certain relativisme culturel, mais on ne peut faire société sans accord sur un socle de valeurs communes.

Le reniement de la liberté

Les partis politiques, et en particulier la gauche, avaient déjà abandonné les questions de souveraineté et de sécurité à l'extrême-droite. Celle-ci voit désormais tomber également dans son escarcelle la défense des libertés fondamentales. Les politiques feraient bien d'y réfléchir très sérieusement en cette période électorale troublée.

S'il est une chose certaine en régime démocratique, c'est que la liberté est le principe et les atteintes à la liberté l'exception. Les règles juridiques qui encadrent ces atteintes à la liberté sont très claires et incontestables : nul ne peut apporter aux droits des personnes et aux libertés fondamentales des restrictions qui ne seraient pas tout à la fois justifiées et proportionnées par rapport au but recherché.

Or, depuis le début de la pandémie, les atteintes aux libertés ont été au contraire marquées par la démesure et la disproportion.

La dernière décision du gouvernement de transformer prochainement le passe sanitaire en passe vaccinal en est un exemple flagrant. Si l'objectif est d'établir un certificat permettant de limiter la propagation de l'épidémie, comment justifier que quelqu'un qui viendrait de se faire tester et dont le test est négatif serait plus dangereux que le détenteur d'un passe vaccinal qui, comme il est aujourd'hui scientifiquement avéré, peut être porteur du virus ? Les plus hautes juridictions de notre pays se déshonoreraient à ne pas s'opposer fermement à une atteinte aussi patente au principe de proportionnalité.

Certes les droits et libertés doivent être mis en balance avec d'autres intérêts publics, mais cette mise en balance ne signifie pas que ces droits et libertés doivent toujours céder devant les raisons de sécurité et de santé.
Muriel Fabre-Magnan

Les juridictions doivent aussi, selon la formule connue des juristes, restituer aux faits leur exacte qualification. Or ce qui est mis en place désormais par le gouvernement est une obligation vaccinale qui ne dit pas son nom. Le ministre de la santé a ainsi récemment reconnu devant un média que « le passe vaccinal est une forme déguisée d'obligation vaccinale ». Mais s'il s'agit d'une obligation et non plus d'une simple possibilité offerte aux citoyens, le gouvernement doit, au nom du principe de proportionnalité, apporter des preuves additionnelles. Il doit faire la démonstration que cette atteinte supplémentaire à la liberté individuelle et à l'intégrité corporelle est nécessaire pour l'objectif qu'il s'est fixé – faire disparaître le virus ou au moins en limiter la circulation. S'agissant du premier objectif, les scientifiques les plus sérieux reconnaissent qu'il est illusoire. Le Professeur Alain Fischer, président du Conseil d'orientation de la stratégie vaccinale, a ainsi affirmé que « La probabilité d'éradication est quasi-nulle. Dans l'histoire moderne microbiologique, le seul virus éradiqué, après des efforts colossaux de vaccination, c'est la variole ». Quant à la circulation du virus, là encore selon l'avis des spécialistes, l'avenir probable du virus est de devenir, comme la grippe, un phénomène endémique et moins létal. Toujours selon Alain Fischer, « l'hypothèse la plus probable » est « qu'il s'atténue et qu'il se comporte comme les autres coronavirus, en nous donnant de simples rhumes ».

L'instauration d'un passe vaccinal ne permettrait plus de dire que les personnes ont encore le choix, dès lors qu'elles seraient désormais privées d'activités essentielles pour leur vie quotidienne ou professionnelle. Nous avons essayé de montrer ailleurs (L'institution de la liberté, PUF, 2018) le danger de ces manipulations de la liberté et du consentement, et la pente totalitaire où engage leur usage abusif. Le mécanisme est explicité par O'Brien dans le terrifiant 1984 d'Orwell : « Nous ne nous contentons pas d'une obéissance négative, ni même de la plus abjecte soumission. Quand, finalement, vous vous rendez à nous, ce doit être de votre propre volonté ».

Certes les droits et libertés doivent être mis en balance avec d'autres intérêts publics, mais cette mise en balance ne signifie pas que ces droits et libertés doivent toujours céder devant les raisons de sécurité et de santé. Même lors de la "première vague", c'est-à-dire lorsque l'on ignorait encore les modes de contamination du virus, il est absolument et radicalement inadmissible d'avoir empêché certains d'assister à l'enterrement d'un membre de leur famille. Ce dernier exemple est l'un des signes d'une autre pathologie institutionnelle de notre temps : l'effondrement éthique.

L'effondrement éthique

Traditionnellement, la bioéthique était aussi gouvernée par un principe de proportionnalité. Ainsi, l'importante loi Huriet du 20 décembre 1988 relative à la protection des personnes qui se prêtent à des recherches biomédicales affirma qu'« aucune recherche biomédicale ne peut être effectuée sur l'être humain […] si le risque prévisible encouru par les personnes qui se prêtent à̀ la recherche est hors de proportion avec le bénéfice escompté pour ces personnes ou l'intérêt de cette recherche ». Surtout, elle ajoutait que « les recherches biomédicales sans bénéfice individuel direct ne doivent comporter aucun risque prévisible sérieux pour la santé́ des personnes qui s'y prêtent ».

Progressivement, nos exigences éthiques s'amenuisent, avec le soutien du comité d'éthique qui, petit pas par petit pas, accompagne le mouvement.
Muriel Fabre-Magnan

Une des lois bioéthiques ultérieures, la loi du 9 août 2004, a abrogé tout le chapitre consacré aux recherches sans bénéfice individuel direct. Elle substitua à cette formulation très claire une distinction absconse entre les « recherches interventionnelles » (ou non), définies comme celles « qui comportent une intervention sur la personne non justifiée par sa prise en charge habituelle ». A ainsi été noyée l'exigence éthique fondamentale qu'une atteinte à l'intégrité corporelle ne peut être justifiée si elle est hors de proportion avec le bénéfice individuel direct de la personne. A été de surcroît supprimée la règle susvisée selon laquelle, en l'absence de bénéfice individuel direct, l'intervention ne doit comporter aucun risque prévisible sérieux pour la santé des personnes.

Progressivement, nos exigences éthiques s'amenuisent, avec le soutien du comité d'éthique qui, petit pas par petit pas, accompagne le mouvement.

Déjà, si on y regardait de plus près, la formule de la loi Huriet était à certains égards problématique. En effet, mettre en balance un risque prévisible encouru par une personne qui ne retire aucun bénéfice direct d'une expérimentation avec l'intérêt d'une recherche est une atteinte directe à l'impératif catégorique kantien selon lequel il faut agir « de telle sorte que tu traites l'humanité, aussi bien dans ta personne que dans la personne de tout autre, toujours en même temps comme une fin, et jamais simplement comme un moyen ».

La présente crise sanitaire risque de nous faire franchir encore un pas supplémentaire.

Il faut préciser au préalable ce dont on parle ici. L'une des conditions d'un débat serein est en effet de s'entendre, et donc d'expliciter, les faits à partir desquels on raisonne. Sur le vaccin, sans être scientifique, on tient ici pour acquis qu'il est raisonnablement efficace et qu'il est donc avantageux, pour les adultes, dans un bilan bénéfices/risques, de se vacciner. Toujours dans une interprétation favorable à la vaccination, on peut admettre, comme la majorité des scientifiques semblent le dire, que les effets secondaires immédiats connus, dont il ne faut certes pas sous-estimer la gravité, ne sont cependant pas d'une ampleur telle qu'il faille déconseiller formellement le vaccin.

Restent les effets négatifs potentiels de plus long terme. Toute personne qui affirmerait que le vaccin n'aura aucun effet négatif grave dans le long terme perdrait immédiatement toute crédibilité et ferait la preuve d'une grande ignorance. Faut-il égrener toutes les affaires où on a découvert ultérieurement un grave risque pour la santé qu'on ignorait au moment où le produit a été utilisé ou inoculé : le Distilbène, l'encéphalopathie spongiforme bovine (la "vache folle"), le sang contaminé, l'amiante, le Mediator, etc., etc. ? Peut-on sérieusement dire (ce qu'on a fait sans sourciller à toutes les époques…) qu'avant on ne savait pas, mais que maintenant on sait tout ? La liste des affaires citées montre que, s'il y a une certitude pour les juristes, c'est que le mépris et l'abandon des règles éthiques finissent toujours devant les tribunaux par des procès en responsabilité. Comme l'avait si bien dit Catherine Labrusse-Riou, « les procès déjouent les convenances étouffantes du consensus et font apparaître la relativité du progrès, l'incertitude des données scientifiques, la conscience du risque à ne pas prendre ». Il y aurait, à ce propos, un chapitre supplémentaire à ouvrir sur les contrats conclus avec les laboratoires pharmaceutiques, et la façon dont on les laisse tirer profit de façon exorbitante de la situation sans qu'ils aient à assumer les risques corrélatifs (les médias disent l'inverse avec assurance, mais il n'y a pas la place de développer ici ce débat plus technique), alors même qu'ils ont reçu pour les produire des subventions publiques.

Pour les enfants de moins de 12 ans, pour lesquels les scientifiques disent, dans leur très grande majorité, que sauf pour ceux présentant quelques comorbidités, le risque individuel de décès est quasiment nul, comment éthiquement justifier leur vaccination obligatoire ?
Muriel Fabre-Magnan

La question morale et juridique qui se pose consiste alors à savoir ce qu'il convient de faire quand on ne sait pas.

Pour les enfants de moins de 12 ans, pour lesquels les scientifiques disent, dans leur très grande majorité, que sauf pour ceux présentant quelques comorbidités, le risque individuel de décès est quasiment nul, comment éthiquement justifier leur vaccination obligatoire ?

Par une mascarade, le pouvoir en place déguise la réalité et nie officiellement qu'il s'agisse d'une obligation. Le Comité Consultatif National d'Éthique, répondant le 16 décembre 2021 au Ministère des Solidarités et de la Santé sur les enjeux éthiques de la vaccination des enfants de 5 à 11 ans contre la Covid-19, ose quant à lui affirmer, pour donner son feu vert à cette vaccination, que « la ligne directrice dans cette réflexion éthique du CCNE a été dictée par le bénéfice individuel de l'enfant », même s'il insiste tout de même sur le fait qu'elle ne doit être ni obligatoire ni incluse dans un passe sanitaire.

La vraie raison qui motive en réalité le gouvernement (et il faut bien le dire une partie importante de la population) est d'éviter que les adultes de leur entourage soient contaminés, car il semble avéré que les enfants sont une source importante de contamination. Il s'agirait donc essentiellement, par la vaccination des enfants, de protéger la population générale.

L'acceptation d'un tel raisonnement est le signe d'un affaissement considérable de la morale. Les esprits sont désormais tellement habitués à l'utilitarisme et à l'importation des raisonnements marchands dans tous les domaines de la vie, qu'on ne comprend plus ce que Kant appelait la dignité de la personne humaine. Arthur Koestler l'a redit de façon plus sombre, car il a vécu dans sa chair l'abandon de ce principe. Dans son livre majeur, Le Zéro et l'Infini, il affirmait qu'« il n'y a que deux conceptions de la morale humaine et elles sont à des pôles opposés » : l'une d'elles « déclare l'individu sacré, et affirme que les règles de l'arithmétique ne doivent pas s'appliquer aux unités humaines – qui, dans notre équation, représentent soit zéro, soit l'infini » ; l'autre conception « part du principe fondamental qu'une fin collective justifie tous les moyens, et non seulement permet mais exige que l'individu soit en toute façon subordonné et sacrifié à la communauté – laquelle peut disposer de lui soit comme d'un cobaye qui sert à une expérience, soit comme de l'agneau que l'on offre en sacrifice ».

À nouveau si nous étions certains que la vaccination des enfants pouvait mettre fin à la pandémie, ou à tout le moins certains qu'il n'y a aucun risque pour eux à long terme, leur vaccination obligatoire pourrait être envisagée, comme c'est le cas pour d'autres vaccins. Mais qui oserait soutenir publiquement qu'il en est ainsi pour le présent vaccin ?

De la valeur des principes

Certains se diront que tout cela n'a pas d'importance, que nous vivons dans une démocratie et qu'il n'y a donc rien à craindre, ou encore qu'il est nécessaire d'en passer par là pour se débarrasser du virus. Leur seule ligne théorique est le pragmatisme, et les impératifs catégoriques kantiens sont rejetés comme appartenant à une époque révolue, ou éventuellement à un choix moral individuel et subjectif.

Ils confondent en réalité pragmatisme et utilitarisme, car cette morale qu'ils pratiquent couramment, et qui semble aujourd'hui la seule audible, est une mise en balance généralisée des intérêts en présence. La seule rationalité de l'être humain serait celle du bilan coûts/avantages.

Une telle balance est cependant bien fruste, qui néglige dans ses pesées et ignore dans ses calculs l'essentiel, car l'essentiel est toujours ce qui ne se compte pas. Comment compte-t-on le sacrifice imposé aux jeunes, dans une période de la vie déjà marquée par la fragilité ? Comment compte-t-on les conséquences sur les enfants en bas-âge du port du masque, par eux ou par leur entourage ? Comment compte-t-on la détresse existentielle des personnes qui n'ont pu enterrer leurs proches ?

Le résultat de leurs calculs n'est alors pas très convaincant. Si vraiment l'objectif était de vacciner le plus de monde possible, comment expliquer qu'il n'y ait pas eu une levée des brevets pour les pays pauvres ? Comment prétendre décemment qu'il s'agit de préserver le système de santé quand depuis des années celui-ci a été l'objet d'une casse méthodique ?

Notre démocratie n'est pas un acquis irréversible. Elle est faite du respect de règles.
Muriel Fabre-Magnan

Notre démocratie n'est pas un acquis irréversible. Elle est faite du respect de règles ou, comme le dit Olivier Jouanjan dans son magistral dernier livre (Justifier l'injustifiable. L'ordre du discours juridique nazi, PUF, 2017), d'un minimum de formes. Sans le respect de la séparation des pouvoirs, du principe de liberté, ou dans d'autres domaines encore de la présomption d'innocence, la démocratie n'est plus garantie. On ferait bien de le méditer avec le minimum d'humilité qui convient. Quand, abstraction faite des autres questions, les médias et les politiques se précipitent pour moquer le tribunal constitutionnel polonais au motif que ses juges sont nommés par le pouvoir politique, on ferait mieux de se renseigner d'abord sur le mode de nomination de nos propres juges constitutionnels. Qu'aurait-on dit ainsi d'une cour constitutionnelle polonaise, hongroise, ou russe, dont les anciens présidents de la République seraient membres à vie ?

Or ce "deux poids deux mesures" se paye. L'absurdité des mesures privatives de libertés et la multiplication des règles punitives et vexatoires se payent. L'instauration d'une mise à l'index des non vaccinés et d'une division entre les citoyens se paye. Les atteintes à la liberté, la démission de nos juridictions supérieures face aux abus de pouvoirs, la pérennisation de l'état d'exception se payent aussi.

Le prix de tout cela est même en réalité très cher : la délégitimation du droit et de nos institutions.

Ceux qui nous gouvernent portent une très lourde responsabilité. En même temps qu'ils proclament la nécessité du rétablissement de l'autorité, de la verticalité, et de la République, ils contribuent à dissoudre un peu plus un droit déjà fortement fragilisé.

L'heure est grave. Faut-il expliquer ce qu'il advient d'une société où le droit n'est plus légitime ?


Yannick Lefrançois – DNA/L'ALSACE