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19 janvier 2022

Gabriel Attal : "Toutes les contraintes ont été proportionnées", André Bercoff répond


https://www.youtube.com/watch?v=J6lgyjofphU



Lettre adressée à M. Laurent Fabius, ancien Premier Ministre, président du Conseil Constitionnel

Monsieur le Président du Conseil Constitutionnel,

Il y a quelque vingt-cinq années de cela – ce qui ne nous rajeunit pas – je vous faisais une lettre afin de solliciter un stage à la médiathèque François Mitterrand, dans la ville où j’habitais avec mes parents.

Vous étiez le maire de cette ville, Grand-Quevilly, et j’étais un adolescent qui pensait que s’adresser directement à vous permettait de mieux retenir votre attention.

Aujourd’hui, vous êtes le Président du Conseil Constitutionnel, et moi un citoyen inquiet des dérives antidémocratiques et liberticides auxquelles la gestion de la crise sanitaire est en train de servir de prétexte.

Je vous fais cette lettre avec le même espoir, sincère, que vous saurez la prendre en compte. Simplement, l’enjeu dépasse cette fois-ci ma personne : il concerne l’ensemble de nos concitoyens.

Le Conseil Constitutionnel a en effet été saisi pour se prononcer sur l’instauration du pass vaccinal.

Cette saisine est soutenue par des femmes et hommes politiques de tous horizons, mais aussi par une immense pétition populaire ayant rassemblé 1,3 million de Français.

Votre institution a le devoir de censurer cette loi.

Le 5 août 2021 vous faisiez la liste des motifs vous conduisant à déclarer le pass sanitaire conforme à la Constitution.

Nous vous appelons à le constater vous-même : ces motifs sont caducs.

Voici ce que vous écriviez dans votre avis :

“En adoptant les dispositions contestées, le législateur a entendu permettre aux pouvoirs publics de prendre des mesures visant à limiter la propagation de l'épidémie de covid-19. Il a ainsi poursuivi l'objectif de valeur constitutionnelle de protection de la santé."

"Les dispositions contestées prévoient que les obligations imposées au public peuvent être satisfaites par la présentation aussi bien d'un justificatif de statut vaccinal, du résultat d'un examen de dépistage virologique ne concluant pas à une contamination ou d'un certificat de rétablissement à la suite d'une contamination. Ainsi, ces dispositions n'instaurent, en tout état de cause, ni obligation de soin ni obligation de vaccination."

"En cinquième lieu (...) la présentation des documents est réalisée sous une forme ne permettant pas de connaître « la nature du document détenu » et ne s'accompagne d'une présentation de documents d'identité que lorsque ceux-ci sont exigés par des agents des forces de l'ordre."

Vous avez pu le vérifier :

L’ancien pass sanitaire n’a pas limité les contaminations, au contraire elles ont explosé ces deux derniers mois, à l’occasion d’une 5ème vague historique. Le nouveau pass vaccinal rendrait la vaccination obligatoire dans les faits, le gouvernement ayant supprimé la validité des tests de dépistage pour obtenir un pass.
Les contrôles d’identité pourront désormais être effectués par des restaurateurs, des cafetiers ou encore des ouvreurs de salles de spectacle, là où vous rappeliez que seuls les agents des forces de l’ordre ont ce pouvoir.
Le Conseil rappelait que son autorisation du 5 août 2021 était justifiée par son caractère temporaire (au départ, jusqu’au 15 novembre 2021, puis repoussée au mois de juillet 2022). Il ne vous a pas échappé que la loi instaurant le Pass vaccinal ne comprend, elle, aucune date prévue de fin d’application. Cette nouvelle loi est donc contraire à l’esprit comme à la lettre de la Constitution de la Vème République dont vous avez la garde. Elle est aussi contraire aux propres avis écrits par le Conseil Constitutionnel.

Aucun Français ne pourrait comprendre que le Conseil puisse valider une loi bafouant de manière manifeste certaines libertés publiques fondamentales. Ni se déjuge quelques mois après avoir pris position pour rappeler au gouvernement les limites imposées par notre droit.

Je vous demande, par conséquent, de peser de tout votre poids auprès des membres du Conseil Constitutionnel pour que cette loi soit censurée.

En le faisant, vous écouterez la voix de millions de Français qui ne veulent pas que soient créées, dans la patrie des libertés, deux classes de citoyens n’ayant pas accès aux mêmes droits. Vous sanctionnerez une obligation collective de vaccination déguisée ne présentant aucune de limite de durée, dans un cadre légal où tout acte médical est censé être consenti de façon libre et éclairée, et non contrainte.

La France compte sur vous en ce moment historique, pour simplement faire respecter ses droits et ses libertés. Nous espérons que vous ne la décevrez pas.

Veuillez recevoir, Monsieur le Président du Conseil Constitutionnel et cher Laurent Fabius, l’expression de ma plus haute considération.

Rodolphe Bacquet
Rédacteur en chef du mensuel Alternatif Bien-Être

18 janvier 2022

Jak Umbdenstock


Yannick Lefrançois – L'ALSACE/DNA

Trois candidats à la présidentielle à Strasbourg ce mercredi



Fabien Nierengarten

On dit parfois qu'à quelque chose, malheur est bon. Juste histoire de se convaincre que de chaque épreuve traversée, il y a des bénéfices à retirer. Prenons par exemple l'épidémie de Covid. Sans elle, nous n’aurions jamais appris à employer couramment des termes scientifiques tels que "comorbidité", "immunodéprimé" ou encore "antigénique". Autant d’occasions de paraître en société, un peu plus intelligent qu’on ne l’est en réalité.

Mais en plus de ces mots savants, nous avons aussi progressivement adopté, durant ces deux années de galère, quelques expressions qui ont fini par devenir chez certains d’entre nous, de véritables tics de langage. A tel point que je me suis dit que ça pourrait être rigolo, ce matin, d’en faire une sorte de "hit-parade", comme on disait du temps de Guy Lux. Voici donc mon "top ten" des tics les plus névrotiques. Bien-sûr dans l’ordre croissant pour garantir un minimum de suspense.

10ème place : "J’avoue que"
Pas besoin d’un policier ou d’un magistrat pour soutirer des aveux à ceux qui débutent ainsi les phrases par lesquelles ils souhaitent exprimer une opinion toute personnelle. Même sans la présence de leur avocat, ils diront tout. Même ce qui pourra être retenu contre eux. Mais en général, aucun de leur propos ne leur vaudra l’échafaud.

9ème place : "Donc"
Ah, le fameux "donc", répété avec beaucoup de régularité et d’obstination par cet interlocuteur un peu trop nerveux. Et qui finit par résonner dans nos têtes comme une longue procession de cloches en transhumance. Ou comme une sorte de mantra destiné à étourdir un troupeau entier de vaches sacrées. Le "donc" qui rend dingue, quoi.

8ème place : "Grave"
Jusqu’à nos épiques époques, l’adjectif "grave" servait plutôt à désigner quelque chose de pénible à vivre. Bref, un truc pas très cool. Désormais, on peut "aimer grave", "admirer grave" et même "tomber grave amoureux". Pas certain que ce sens reste longtemps gravé dans le marbre de la langue française. Mais est-ce vraiment grave ? L’avenir nous le dira.

7ème place : "Voilà"
Marquant normalement la conclusion d’un récit, cet adverbe est de plus en plus souvent employé en plein milieu d’une phrase. Il peut même la rendre dramatiquement interminable. Comme par exemple dans cette interview d’un joueur de foot à qui on demande de raconter son dernier but : "Bon, voilà…j’ai demandé le ballon…voilà…mon coéquipier me l’a passé…voilà…j’ai pris le ballon…voilà…j’ai tiré…voilà…et j’ai marqué…voilà… Et voilà". Passionnant.

6ème place : "En mode"
En fait, cette expression était beaucoup plus à la mode il y a encore quelques mois, quand on l’utilisait à toutes les sauces, dans quasiment toutes les phrases qui décrivaient notre état d’esprit du moment. On était alors, par exemple, en mode "détendu ou stressé", "aimé ou détesté", "professionnel ou privé", "actif ou épuisé", bref, en mode "tout ce que vous voulez". Son usage a heureusement chuté dans le classement. Preuve qu’aucun tic n’est automatique.

5ème place : "Genre"
Sous l’influence forcément bienveillante de nos ados préférés, nous avons peu à peu adopté la théorie du genre. Pas celle qui tend à confondre le masculin et le féminin. Non, non. Plutôt celle qui conduit à construire des phrases bizarres, comme par exemple "elle était posée là, genre je ne sers à rien" ou encore "il a dit des trucs, genre je raconte n’importe quoi". Des phrases qui feraient halluciner de concert, l’ami Bescherelle et le Petit Robert. Genre c’est quoi ce binz ???

4ème place : "C'est top !"
Vous essayez de trouver un mot qui remplace à la fois fantastique, exceptionnel, extraordinaire, génial, super, et tant d’autres ? Ne cherchez plus, il est tout trouvé : c’est tout simplement "top" !!! Tout est top, voire super top. Il est vrai que "top", c’est vraiment top par les temps qui courent : facile à comprendre, facile à dire et surtout, facile à écrire. Trois lettres à taper sur son smartphone, et stop ! Hop, hop, hop !!!

3ème place : "C'est trop"
On ajoute une seule lettre au mot d’avant, et hop, c’est trop top, nous voilà déjà sur la troisième marche du podium. Dans le monde d’avant, "trop" exprimait plutôt un excès, quelque chose qui était difficile à supporter, genre "j’ai trop mangé" ou "j’ai trop picolé". Désormais, le "trop" s’accommode aussi du positif, comme par exemple dans cette formule improbable : "je l’ai trop adoré". Comme si l’on pouvait aimer passionnément ou à la folie. Du grand n’importe quoi !!

2ème place : "Effectivement"
C’est le tic verbal en pleine expansion, le tic viral qui contamine peu à peu chacun d’entre nous, bien malgré nous. Normalement destiné à confirmer ce qui vient d’être dit par notre interlocuteur, "effectivement" ne confirme presque plus rien du tout, si ce n’est notre propre difficulté à trouver nos mots pour former un propos cohérent. Répété plusieurs fois dans une même phrase, il peut même remplacer "voilà" dans le vocabulaire de ceux qui ne gagnent pas leur vie en jouant au foot. Et être prononcé, par exemple, à 35 reprises dans un entretien d’embauche de 10 minutes. Si, si, j’vous jure, c’est du vécu !!

1ère place : "Du coup"
And the winner is…le fameux "du coup", celui par lequel nous sommes de plus en plus nombreux à débuter nos prises de parole. Ecoutez donc vos amis et vos collègues. Ecoutez aussi les personnalités du monde politique, médiatique ou artistique. Et surtout, écoutez-vous. Alors, du coup, combien de "du coup" prononcés depuis hier matin ? Je crois qu’en ce qui me concerne, je dois facilement tourner à une dizaine par heure. Preuve que personne n’est à l’abri de ces tics névrotiques qui se la jouent parfois fort sympathiques. Même chez ceux qui tentent d’y résister de façon quasi héroïque.

Allez, du coup, je vous souhaite une journée... fantastique. Forcément.



Une démocratie prête à tous les renoncements ?

Jean Mizrahi

(...) En France, l'Assemblée Nationale, après que le Sénat ait baissé son pantalon, vient d'adopter la mouture définitive du projet de loi scélérate du gouvernement Macron-Castex sur le pass vaccinal, qui veut imposer à certains Français un statut digne de celui des juifs sous Pétain. On verra si les membres du Conseil Constitutionnel méritent ou pas leur appellation de « sages ». Je l'espère, et je serai un de ceux qui leur écriront avec arguments à l'appui, mon mémoire est prêt. J'espère que nous serons nombreux. C'est le dernier test pour savoir si notre démocratie résiste à la folie créée par l'émotion, par la peur. Si le CC devait valider ce projet de loi, c'est que la digue a cédé, pour une épidémie à peine plus meurtrière que la grippe de Hong Kong en 1969, toutes choses égales par ailleurs.

(...) Tout cela montre que notre démocratie est à un moment de grande fragilité. Car la plus grande des fragilités vient du silence de tous : voilà qu'on se prépare à traiter des Français en parias, et presque personne ne se lève, notamment parmi les voix qui portent. Les intellectuels se taisent en grand nombre, les gens regardent d'un œil torve défiler des opposants à un passeport indigne qui sont tamponnés du qualificatif dégradant d' « antivax ». Voilà une démocratie qui est prête à tous les renoncements, il n'y a plus qu'à espérer que les sages le seront vraiment, pour réveiller les âmes endormies.



Ce week-end, faites place à la lecture !

Nuits de la lecture au Musée Unterlinden
21 - 23.1.2022




Le programme des Nuits de la lecture 2022 du 21 au 23 janvier au Musée Unterlinden est disponible ici
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Lectures déambulatoires
21.1.2022

Par les élèves du Cycle à Orientation Professionnelle Théâtre du Conservatoire

Sur le thème du portrait et en collaboration, l’équipe du musée, Blanche Giraud-Beauregardt, professeur d’art dramatique et les élèves du Cycle à Orientation Professionnelle théâtre du Conservatoire ont choisi des textes en résonance intime avec des œuvres exposées au Musée Unterlinden.

À partir de 12 ans (25 personnes*)

Horaires : 19h et 20h
Durée de chaque séance : 1h
Tarif : Gratuit, présentation du pass en vigueur obligatoire.

* Réservation au 03 89 20 22 79 / 03 89 20 15 58 – reservations@musee-unterlinden.com

Des modifications seront possibles en fonction de la situation sanitaire.

Lieu : Salles du musée – Accès entrée du Musée

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Atelier d’écriture « Le portrait »
22.1.2022

Par Christine Coutris

Christine Coutris explore les croisements, rencontres et hybridations artistiques et apprécie le renouvellement du regard. Elle aime écrire à partir des travaux d’autres artistes et a inventé la pratique du portrait écrit sur le vif.

À partir de 16 ans (10 personnes*)
Horaire : 14h
Tarif : Gratuit, présentation du pass en vigueur obligatoire.

* Réservation au 03 89 20 22 79 / 03 89 20 15 58 – reservations@musee-unterlinden.com

Des modifications seront possibles en fonction de la situation sanitaire.

Lieu : Salles du Musée et salle Louis-Hugot – Accès entrée du Musée

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Lecture d’albums jeunesse sur le thème de l’amour
23.1.2022

Dès 3 ans (15 personnes*)

Horaire : 14h30
Tarif : Gratuit, présentation du pass en vigueur obligatoire.

* Réservation au 03 89 20 22 79 / 03 89 20 15 58 – reservations@musee-unterlinden.com

Des modifications seront possibles en fonction de la situation sanitaire.

Lieu : Accès entrée Piscine

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Lecture « Marathon Proust »
23.1.2022

Le fil d’Ariane reliant l’ensemble des sites partenaires de Colmar est le « Marathon Proust ». L’idée de cette lecture à voix haute est simple : il s’agit d’écouter, de suivre le fil et de lire pour le plaisir du texte, des mots dits, ceux de Marcel Proust dans « À la recherche du temps perdu ».

À partir de 16 ans

Horaire : 16h30
Tarif : Gratuit, présentation du pass en vigueur obligatoire.

* Réservation au 03 89 20 22 79 / 03 89 20 15 58 – reservations@musee-unterlinden.com

Des modifications seront possibles en fonction de la situation sanitaire.
Lieu : Accès entrée Piscine

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