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27 janvier 2022

Phil

DNA éco-consommation : SOLDES, l'injuste prix !



H16

Pécresse n’est pas un clone de Macron. Elle est bien pire.
21 janvier 2022

Décidément, la campagne électorale de Valérie Pécresse a bien du mal à décoller : le pachydermique parti « Les Républicains » semble être à la peine pour déclencher la moindre ferveur avec sa candidate. Il faut dire que ses prestations sont assez ternes et au contraire d’autres candidats comme Mélenchon ou Zemmour qui ont une certaine verve de tribuns, ses discours et ses blagounettes tombent plus souvent à plat qu’il ne le faudrait.

Oui, certes, tout est bien préparé mais tout cela sent le laborieux, aussi peu rigolo qu’une rédaction de Terminale littéraire sur un sujet rasoir. Pécresse reste heureusement plus crédible que les candidatures de Taubira ou, pire encore, Hidalgo qui n’a toujours pas renoncé à enfoncer son Titanic électoral aussi profondément que possible dans un iceberg aussi froid que ses militants. Cependant, ce n’est guère brillant et ça reste même suffisamment poussif pour que les sondages reflètent ce manque criant d’enthousiasme.

C’est probablement pour cela qu’afin de donner un peu de corps à une candidature cruellement dénuée de charisme et d’élan populaire, elle s’est prêté à un débat télévisé qui a péniblement attiré un peu plus de 600.000 téléspectateurs (quand celui de Zemmour en a, lui, attiré plus de 4 millions). C’est, bien sûr, un exercice imposé par la campagne présidentielle mais cette fois-ci, elle a fait face à un Jean-Jacques Bourdin qui n’a pas été tout à fait aussi mordant qu’à son accoutumée.

En effet, force est de constater que l’échange de questions-réponses n’a pas franchement brillé par sa vivacité… Il faut dire que la candidate Pécresse a choisi, en début d’émission, de faire disparaître tout le mordant du journaliste qui devait la titiller pendant sa prestation d’une saillie qui n’a pas manqué de jeter un froid sur le plateau, à tel degré que c’est le seul point vraiment saillant que les téléspectateurs et les chroniqueurs politiques auront retenu…

En substance, faisait officiellement passer un message féministo-compatible dans lequel elle tance vertement son interlocuteur d’être soupçonné d’agressions sexuelles, elle lui a aussi clairement faire comprendre que toute question trop piquante, toute attitude un peu trop agressive se paierait un jour ; l’attitude de Bourdin dans la suite l’a largement démontré : innocent ou coupable, il savait que sa prestation serait jugée non comme celle d’un journaliste face à une candidate, mais bien par une potentielle Présidente de la République. En journaliste servile, il a donc joué sa partition pianissimo.

La fadeur de l’exercice résultant ne doit donc pas tout à l’absence de charisme de Pécresse…

Pour le reste, on ne sera pas surpris par les propositions de la candidate, qui slalome mollement entre les bricolages habituels des énarques perdus dans des détails grotesques « à la portion près, les petits ajustements des millions de paramètres que les politiciens adorent tripoter en croyant avoir une influence notable sur l’ensemble macro-économique français (dans une sorte de « danse de la pluie »), et les éventuelles propositions vaguement compatibles avec la droite française. Celle-ci étant lourdement étatiste et gentiment sociale-démocrate, les petites améliorations de la prison fiscale et sociale française se jouent donc à la marge, la candidate ne voulant en aucune manière fricoter avec un libéralisme même pastel qu’elle s’empressera d’ailleurs de définir comme ultra dès qu’elle le peut.

Soyons clair : elle n’apporte absolument aucune espèce de libéralisme même hésitant, et ne proposera des marges de liberté que de façon extrêmement microdosée, pour les deux raisons qui animent la plupart des politiciens français de carrière : d’une part parce qu’ils n’y entendent absolument rien en matière de liberté, et d’autre part parce que leur cheptel électoral a été entraîné à consciencieusement associer « libéral » avec « caca », avec un succès maintenant pavlovien.

Énarque comme Macron, Young Leader (2002 pour Pécresse) comme Macron, impliquée comme Macron dans la vente précipitée d’Alstom aux Américains, elle aura pour elle d’être une femme, ce que la presse ne manquera pas de souligner lourdement lorsque le champ des possibles commencera à se réduire drastiquement à l’arrivée du premier tour (et surtout si Macron abandonne toute velléité de se représenter).

Comme Macron et comme elle l’a amplement montré ces précédentes années, elle cultivera l’art de l’adaptation du discours au gré des éléments, des mouvements d’humeurs et de la presse. N’ayant jamais réellement démontré qu’elle appartenait aux politiciens vertébrés, gageons qu’elle se passera très bien de toute colonne si cela s’avère nécessaire.




Du reste, ce n’est pas une pique gratuite : on voit fort bien la capacité liquide d’adaptation de la candidate à mesure que le discours hystéricovidiste se dégonfle (au Danemark, la presse explique avoir échoué à faire son travail, en Israël où le Pr. Qimron appelle les autorités à admettre l’échec de leur politique actuelle, en Espagne où ils abandonnent les traitements d’exception, en République Tchèque où l’obligation vaccinale est abandonnée, au Royaume-Uni qui lève ses restrictions sanitaires).

Alors qu’elle n’avait absolument pas hésité à déclarer vouloir enfermer les non-vaccinés en cas de besoin (ceux-là s’en souviendront probablement au moment de voter), ayant goulûment participé à la mise en place du pass sanitaire puis vaccinal en servant véritablement de relai publicitaire au gouvernement actuel, la voilà, quelques jours seulement après avoir poussé ses lieutenants à voter cette ségrégation française qui désavoue ce pass avec la même désinvolture.




Enfin, on pourra souligner à titre d’indicateur notoire le récent soutien d’Alain Minc à sa candidature, le même Minc qui s’était porté au secours de la victoire macronienne de 2017, et qui donne une assez bonne idée de l’éloignement politique de Pécresse avec l’actuel président…

Mais il faut se rendre à l’évidence : même si beaucoup d’éléments les rapprochent, Pécresse n’est pas un clone de Macron : à sa place, elle fera bien pire.

Bénéficiant d’un soutien qu’on devine déjà servile et obséquieux d’une presse qui a amplement démontré tout l’aplaventrisme dont elle était capable sous Macron, elle aura aussi l’immense avantage de bien mieux connaître les rouages politiciens et administratifs du pays pour les avoir longuement pratiqués (au contraire du blanc-bec qui guignolise à l’Élysée actuellement). N’ayant aucun frein ni à la Chambre basse, ni à la Chambre haute, les médias devenus inféodés lui mangeant dans la main, les administrations l’acceptant sans mal plutôt que tout autre candidat, elle aura un boulevard pour faire absolument n’importe quoi, le pire inclus.

Vous avez détesté Macron ? Si elle est élue, vous haïrez Pécresse.


[H16 signe des chroniques qui sont d’une telle lucidité anti-gouvernementale que leur auteur est haï par l’oligarchie qui, tirant les ficelles de ses pantins, se voit constamment démasquée dans ses turpitudes, d’où le pseudonyme H16, qui cache un haut fonctionnaire très au fait de ce qui se passe dans les officines de l’Élysée et de Bruxelles.]

La Farce Tranquille #37 : Darmanin ment, Zemmour rassemble, Taubira dynamite, Pécresse régale




Vont-ils entraîner la chute du président ? - ŒIL POUR ŒIL




Blouse grise ou blouse bleue ?

Pierre Duriot

Il est beaucoup question de blouse d’écolier, mais c’est bien d’un retour aux fondamentaux dont il est question. À savoir si l’école prend en charge l’éducation, ou l’instruction. Elle ne devrait prendre en charge, justement, que l’instruction, mais s’est arrogée, pour des motifs bassement électoraux, l’éducation, histoire de dire aux électeurs, n’en faites rien, l’école et l’État s’occupent de tout. Certains trouvent très bien que l’école s’occupe de tout et se plaignent quand ça ne leur convient pas et d’autres, au contraire, aimeraient assez que l’école ne vienne pas mettre son nez dans l’éducation dont ils ont la charge et préféreraient que l’école assure un peu mieux l’instruction. Ceux-là mettent d’ailleurs souvent leurs enfants dans le privé. Et il y a la réalité : l’instruction n’est pas vraiment assurée et l’éducation non plus. Les enquêtes internationales situent les élèves français dans un ventre mou du classement, avec des pays bien moins développés que la France. Et question éducation, le maintien de la discipline est devenu le problème majeur des enseignants et un motif récurrent d’abandon de la profession. Et on ne parle même pas des secteurs sensibles... Un problème que l’État connaît parfaitement pour proposer une prime aux enseignants qui resteraient dans le 93. À vouloir se charger du four et du moulin, on n’assure finalement, ni le four, ni le moulin. Et les heures d’apprentissages fondamentaux ont objectivement diminué. Elles sont remplacées par la nutrition, les questions sanitaires, la lutte contre l’homophobie, le tri sélectif des déchets, la prévention routière et bien d’autres choses encore. Toujours est-il que la matière grise et l’excellence se raréfient et que l’industrie s’en ressent, la recherche également et tout un tas d’autres secteurs, en panne de main-d’œuvre diplômée, ou titulaire de diplômes dévalorisés. Oui, derrière cette blouse symbolique, il va falloir remettre sur la table, la question du niveau scolaire, même si cela fait un peu vieux jeu.



26 janvier 2022

Vaccination, pass vaccinal (vidéos)


Pass vaccinal : un débat certifié sans dose de rappel avec Alexis Poulin et Béatrice Rosen






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Le témoignage de Marc Doyer, mari de Mauricette atteinte de la maladie de la vache folle




Cette société est en train de crever de sa propre inhumanité

Fabien Nierengarten

Raphaël G. prend tranquillement son petit déjeuner. C'est mercredi et tout le monde dort encore chez lui. Dans une heure, ce jeune cadre prendra la direction de son bureau parisien, via ce train de banlieue qu'il a déjà emprunté dans le sens inverse, très tardivement hier soir. Il se souvient avec fierté, de cette conversation qu'il a eue en rentrant avec son gamin de 10 ans, au sujet de la "fraternité" qui foutait le camp et de la "solidarité" dont il se dit le fervent défenseur. Comme lui, son fils deviendra, sans aucun doute, un citoyen modèle.
Chloé B. en est à son troisième café. Le réveil a été difficile. Sa sortie resto avec les copines s'est terminée la veille, bien plus tard que prévu. Elle appréhende déjà le retour au boulot, et surtout ce long trajet dans les couloirs du métro, puis dans ces ruelles sombres et désertiques, où régnaient encore il y a quelques heures, une douce effervescence. Elle rêve d'un Paris débarrassé de cette misère qui se voit jusque dans la rue et de cette insécurité qui la poursuit presque jusqu'à chez elle, dans son paisible appartement du 3ème arrondissement.
Raphaël et Chloé vont reprendre ce matin, le petit train-train de leur petite vie. En ne se souvenant plus qu'hier soir, sur leur parcours vers le confort ou le réconfort, ils ont enjambé le corps d'un homme qui était en train de perdre la sienne. Et qui a finalement été découvert par un SDF, mort de froid, plus de 9 heures après avoir malencontreusement chuté sur le trottoir de cette rue pourtant si animée en soirée. Preuve que, même lorsqu'on est un photographe mondialement reconnu, comme l'était René Robert, on ne peut pas grand chose contre l'indécence de l'indifférence.
Cette société dont nous sommes tous, trop souvent, des acteurs pressés et obsédés par nos petits besoins du quotidien, est en train de crever de sa propre inhumanité. Cela commence par des éclats de rire sur les réseaux sociaux face au nombre de morts provoqués par une épidémie, puis ça se poursuit par des menaces de mort lancées anonymement contre ceux que nous n'aimons pas, et ça s'arrêtera... là où l'Histoire nous mènera. Celle dont on dit qu'elle ne se répète jamais, mais qui a pourtant, une fâcheuse tendance à bégayer dès que les rapports sociaux se tendent. Nous en sommes sans doute, tous responsables. En attendant d'en être coupables ? Le proche avenir nous le dira.