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20 avril 2023

Le Président du « en même temps » veut que l’Alsace reste dans le Grand Est

Eric Vial

Dans une interview accordée au journal L’Alsace, le président Emmanuel Macron a répondu à la question concernant l’avenir de la collectivité européenne d’Alsace qui souhaite quitter la région Grand Est : « Je suis attaché à ce que l’on ne crée pas de nouvelles divisions ». Il conclue son intervention par « Il ne faut pas de débats qui divise sur ce sujet ».
Le président de la république explique que le président du Grand Est, Franck Leroy (Horizons), « est un ami » ; que la région « apporte beaucoup » aux Alsaciens.
C’est évidemment une claque pour les députés alsaciens de la majorité qui s’étaient vantés d’avoir déposé un projet de loi pour réclamer une séparation de l’Alsace du Grand Est, mais aussi pour les élus Les Républicains de la Collectivité européenne d’Alsace qui se montrent, ces derniers temps, particulièrement conciliants et peu bavards envers l’exécutif concernant les sujets d’actualité : un conciliabule pour régler le dossier de l’avenir des institutions alsaciennes à l’amiable ?
Il faut dire que les messages envoyés par l’Élysée sont totalement contradictoires d’une intervention à une autre. Ils semblent adaptés à l’auditoire qui les écoute. Plus personne n’y comprends rien.
On est tout de même assez loin du discours de Jean Castex à l’inauguration de la CEA qui déclarait en 2021 : « Je n'ai jamais été convaincu par la création d'immenses régions », laissant entrevoir une nouvelle réforme territoriale.
À ce petit jeu de promesses non tenues, voire de « mensonges » selon un élu, le président risque de précipiter le vote des Alsaciens au Rassemblement national qui sur ce sujet a un dogme constant : « votez pour nous et vous sortirez du Grand Est ».
La « consultation citoyenne » organisée par la Communauté européenne d'Alsace (CEA) en février 2022 avait donné un résultat sans équivoque : 92,4 % des Alsaciens ont plébiscité une sortie de la région Grand Est.

19 avril 2023

Ceci n'est pas une photo

Dominique Kennel

L'artiste allemand Boris Eldagsen déclare que sa participation au Sony World Photography Award avait pour objectif de susciter le débat après avoir généré l'image gagnante à l'aide de l'intelligence artificielle.
Boris Eldagsen a révélé sur son site web qu'il refusait le prix qu'il a remporté lors du Sony World Photography Award de la semaine dernière.
La photographie gagnante représentait deux femmes de générations différentes en noir et blanc
« Nous, le monde de la photo, avons besoin d'une discussion ouverte », a déclaré Eldagsen. « Une discussion sur ce que nous voulons considérer comme de la photographie et ce qui ne l'est pas. Le parapluie de la photographie est-il suffisamment grand pour inviter des images d'IA à concourir, ou serait-ce une erreur ? »
« Avec mon refus du prix, j'espère accélérer ce débat. »
Il a déclaré que c'était un « moment historique » car c'était la première fois qu'une image d'IA remportait un prestigieux concours international de photographie, ajoutant : « Combien d'entre vous savaient ou soupçonnaient que c'était généré par une IA ? Quelque chose à ce sujet ne semble pas juste, n'est-ce pas ? »
« Les images d'IA et la photographie ne devraient pas être en concurrence l'une avec l'autre dans un tel concours. Ce sont des entités différentes. L'IA n'est pas de la photographie. Par conséquent, je n'accepterai pas le prix. »

Pour en savoir plus sur l'IA :
https://www.liberteresistance.fr/search/label/%5BIA%2FChatGPT%5D


16 avril 2023

Les magasins de souvenirs prennent-ils trop de place ?

Eric Straumann

Ma réponse est oui !

Certains s'étalent sur le domaine public empêchant la fluidité du passage piétons voire l'accès des véhicules de secours.

Et contrairement à ce qui est indiqué dans l'article il y a un bien un règlement d'occupation de l'espace public visible sur le site de la ville sous :

On peut notamment y lire que "l’espace de vente autorisé devant le commerce ne pourra pas dépasser 1,50 m par rapport à la façade."

Je vais organiser une réunion d'information à laquelle tous les commerçants concernés seront conviés.


La Ville demande au gérant d’un magasin de souvenirs colmarien, le Vieux Pignon, de diminuer la surface de ses présentoirs extérieurs. Le commerçant, comme d’autres au centre-ville, met en avant l’importance de ces installations dans la réalisation de son chiffre d’affaires.
DNA du 16/4/2023

Appel aux bénévoles

Coopérative Sonneblüem


Chères coopératrices, chers coopérateurs,

C’est l’une des grandes nouveautés, et déjà réussite, de ce début d’année : désormais, lorsqu’un(e) aspirant(e) bénévole se présente pour participer au fonctionnement de la coopérative, nous sommes en mesure d’accueillir cette offre sans embarras et de proposer des choses à faire !

Cela paraît simple, mais longtemps, par défaut de structuration et de temps des administrateurs eux-mêmes, nous en étions incapables. Bien des bonnes volontés se sont ainsi perdues faute de trouver un petit domaine d’action dans lequel s’investir…

Des équipes ont donc commencé à se constituer :
pour la décoration du magasin
pour les sessions de nettoyage de nos équipements frais
pour la préparation de notre futur stand à la Foire Écobio d’Alsace

Une liste de choses à faire, et des équipes !, qui ont vocation à s’étoffer. C’est ainsi que nous retrouvons une vie de coopérative où le bénévolat, s’il n’est pas obligatoire (comme c’est le cas aujourd’hui dans pas mal de coopératives ayant le vent en poupe), a néanmoins toute sa place.

Peut-être avez-vous remarqué sur le panneau d’affichage « Vie de la coopérative », au niveau de la caisse, les calendriers sur lesquels vous pouvez vous inscrire : le Calendrier des Bénévoles pour le 1er semestre 2023, et le planning spécifique pour le stand que nous aurons à la 40e Foire Écobio d’Alsace du 18 au 21 mai.

Pour cette dernière en particulier – nous y ferons notre grand retour ! –, il reste des cases libres : nous attendons 16 coopératrices/teurs pour compléter les binômes qui auront mission de vanter les mérites de notre bonne vieille coopérative… (par créneaux de 2 heures). Ne tardez pas à vous inscrire, soit au magasin (en donnant votre n° de téléphone à l’employé en caisse, soit par mail à l’adresse : ca@sonnebluem.fr (voir le planning en pièce-jointe !).

L’autre rendez-vous du mois de mai sera notre Fête de printemps, le samedi 6 mai de 15h à 20h, avec notre traditionnelle Bourse aux plantes (préparez vos plants !), un choix de plants des Saveurs du Ried, des activités pour les enfants (création de bracelets brésiliens…), de bonnes choses à boire et à manger (les crêpes de Florence Cochon, les stands de deux nouveaux partenaires (Solidarité Paysans, à qui nous avons cette année fait un don, et Alsace Nature) et une animation musicale assurée par le Trio BMS de notre ami Michel Diana et par Marie-Paule Daupeyroux…

Enfin, du côté de la « Commission produits », après avoir passé en revue confitures, miels et purées d’oléagineux (avec à l’arrivée, une offre en produits locaux qui va être étoffée, notamment du côté des très, très bonnes confitures des Gourmandises du Bonhomme…), nous passerons prochainement en revue le rayon des tartinables, olives et autres bons amuse-gueule des heures d’apéro… Les créneaux de consultation seront indiqués prochainement en magasin sur les habituelles affichettes jaunes…

À bientôt !

PS : deux animations en magasin à noter :

1. ce lundi 17 avril à partir de 14h30, Élie Collot, l’un des fondateurs de Côté Cosmé présentera la gamme de produits de cette jeune société basée à Colmar.

2. le vendredi 5 mai de 10h à 13h, Anouk Toutain, spécialiste en Apithérapie, présentera des formes de « soin par l’abeille » avec les produits de la marque Ballot-Flurin…


Coopérative Sonneblüem
7 rue du Grillenbreit
COLMAR
03 89 24 08 72

15 avril 2023

Pourquoi la réforme des retraites n'est ni légitime, ni démocratique, ni constitutionnelle

Tiephaine Soter

L'un des arguments qui m'agacent le plus en ce moment dans les pseudo-débats sur la réforme des retraites est celui selon lequel il faudrait arrêter de dire que le gouvernement est passé en force de façon non démocratique, sous prétexte que la procédure du 49.3 est prévue dans la constitution et qu'il y a eu un "vote" avec la motion de censure...
Les tenants de cette ligne font semblant d'ignorer la différence entre Démocratie et Constitutionnalité, et semblent totalement ignares des questions sur la légalité, la représentativité et la légitimité. Accrochez-vous, ça va être un peu long, désolé, mais c'est comme ça.
En France, la Constitution indique que la Souveraineté est détenue par le Peuple, qui l'exerce à travers ses représentants, élus au suffrage universel.
Lorsque dans une élection, environ la majorité des électeurs décide de ne pas se déplacer aux urnes parce qu'aucun candidat n'est jugé digne de recevoir un vote, et que le candidat élu l'est avec entre la moitié et les deux tiers des votants, il est évident qu'on ne peut plus parler de représentativité de l'élu : la majorité de l'électorat n'a PAS voté pour lui.
L'Assemblée Nationale n'est PAS représentative du Peuple français.
L'Assemblée Nationale n'est pas le seul organe législatif : elle est doublée du Sénat, qui est formé par suffrage "universel indirect", c'est à dire que seuls les élus votent. Le Sénat ne représente que les élus eux-mêmes, et certainement pas le Peuple français. Or, il participe au processus législatif, peut amender des textes, peut en proposer, peut être à l'initiative de réformes, au même titre que l'Assemblée Nationale, sans pourtant être représentatif du Peuple français. Il n'a pas la même légitimité, il a pourtant quasiment les mêmes pouvoirs que l'Assemblée Nationale.
Puis vient le Gouvernement, dont le rôle constitutionnel est d'appliquer les lois: c'est le pouvoir exécutif. Le Gouvernement est censé être au service de l'Assemblée Nationale et du Sénat, eux-mêmes censés exprimer la volonté du Peuple français ; indirectement le Gouvernement est censé être au service du Peuple.
Or, le Gouvernement a pourtant l'initiative législative, détermine les ordres du jour des deux assemblées, et dispose de pouvoirs permettant de passer en force des réformes et des lois sans passer par la procédure législative habituelle : présentation du texte, discussions, amendements, débats sur les amendements, vote final. Le Gouvernement peut imposer d'interrompre la procédure à tout moment et de faire voter directement, en "engageant sa responsabilité". Rappelons que le Gouvernement est normalement un organe exécutif, pas législatif. Les membres du Gouvernement ne sont pas élus, mais désignés par un premier ministre, lui-même non élu, mais désigné par le Président de la République. On a donc un organe qui n'est ni démocratiquement désigné, ni légitime par rapport à l'exercice de la souveraineté française ("représentants élus au suffrage universel", rappelez-vous), qui agit hors de son cadre constitutionnel originel fondé sur la séparation des Pouvoirs mais bénéficie de pouvoirs de contrôle sur les deux assemblées.
Prétendre que ce système serait démocratique alors que par essence il ne l'est pas puisqu'il est de nature autocratique, c'est donc faire preuve d'une méconnaissance absolue des principes régissant le Droit Constitutionnel, qui ne se limite pas à la seule Ve République. [...] Le Droit Constitutionnel inclut aussi et entre autres le préambule de la Constitution de 1946 et la Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen de 1789.
L'âge du départ en retraite, jusqu'en 2008, était fixé par convention collective de branche, c'est-à-dire négocié par les représentants des travailleurs avec les représentants des employeurs, puis validé par le vote des travailleurs et des employeurs. Démocratie directe, autodétermination, souveraineté, tout était parfaitement respecté.
À partir de 2008, réforme Sarkozy qui fait basculer les conditions de départ à la retraite dans le Code de la Sécurité Sociale plutôt que dans le Code du Travail. Le Code de la Sécurité Sociale ne permet plus aux salariés de décider de leurs conditions de travail, comme le prévoient pourtant les dispositions du préambule de la Constitution de 1946, puisque c'est désormais le Gouvernement qui en gère tous les aspects.
Inconstitutionnalité de la réforme, illégitimité absolue de l'action gouvernementale, mais tout passe crème malgré les protestations populaires.
Et donc on en arrive désormais à cette réforme de 2023, qui n'est ni légitime (décidée par un organe non élu), ni démocratique (imposée aux Assemblées, puis vote bloqué non sur la Loi mais sur la confiance au Gouvernement, deux choses qui n'ont rien à voir), ni constitutionnelle (puisque viole toujours le préambule de la Constitution de 1946).
Le Conseil Constitutionnel est un organe non élu, donc les représentants sont désignés pour partie par le Président de la République, pour partie par les deux Présidents des assemblées, eux-mêmes élus par les membres desdites assemblées. Le Conseil Constitutionnel n'est donc ni démocratiquement élu, ni garant de la Souveraineté du Peuple français dont il n'émane absolument pas. Il ne se saisit que sur décision politique, et peut même décider de ne pas statuer. Dans les faits, et c'est déjà arrivé, il peut noter des inconstitutionnalités mais valider quand même un texte.
Quiconque prétend que notre système est démocratique, et que notre système politique respecte la Constitutionnalité, est un baltringue qui méritera le même sort que ces foutus enculés qui prétendent nous gouverner.
Et histoire de bien finir de casser le débat, je vais sortir le quasi Godwin : en juin 1940, Pétain est arrivé au Pouvoir en toute légalité, selon les procédures prévues par la Constitution de la IIIe République. De Gaulle, lui, était un fuyard qui a abandonné son poste, appelait à renverser le gouvernement en place et à mener des actions violentes et de sabotage, et était condamné à mort pour ça par le régime. Qui est resté dans l'Histoire comme l'archétype du traître, et qui est vu comme l'incarnation de la Souveraineté du Peuple français ?
Parle-moi encore de légitimité, de constitutionnalité et de démocratie pour défendre la réforme des retraites, et ça va très mal se passer.