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31 juillet 2023

[Patrimoine]

LA RUE DES MARCHANDS ET LE FER ROUGE, volet 1
 
La rue des Marchands est citée dès le XIVe siècle, sous le nom de Schädelgasse (rue des crânes), certainement dû à la proximité d’une chapelle ossuaire à l’emplacement du Corps de Garde.
En 1783, elle prend son nom actuel, traversant d’Ouest en Est le cœur de la ville, elle fait partie des plus anciennes rues de Colmar. On y trouve plusieurs bâtiments emblématiques, témoins prestigieux de l’histoire de la ville. Aujourd’hui, nous vous invitons à traverser cinq siècles avec le numéro 27, qui abrite aujourd’hui une magnifique brasserie, le Fer Rouge.
Le bâtiment arrière est construit en 1470, le bâtiment qui fait l’angle avec la Grand’Rue en 1486, ainsi qu’une extension en 1515. Ces bâtiments abritent des locaux professionnels au rez-de-chaussée, du stockage en cave et grenier, et des habitations en étage. La rue des Marchands se situe au cœur d’un secteur constituant le poumon économique et commerçant de la ville à la fin du Moyen Âge, la construction de ces bâtiments est donc certainement en relation avec les activités du Koïfhus, nous sommes ici à l’intérieur du périmètre fortifié dès la moitié du XIIIe siècle.
On est proche de l’église St Martin et de l’ancien couvent des Augustins (début XIVe siècle) et l’activité commerciale et marchande se trouve dans ce secteur. On trouve, au XIVe et XVe siècles, le marché aux draps, les étals des boulangers et des bouchers, le marché aux poissons, le grenier à grains, plusieurs moulins (d’où le nom de Mühlbach pour le cours d’eau tout proche)... de plus, les bâtiments font partie d’un « îlot », anciennement appelé Salzkasten (coffres à sel ) entre 1362 et 1480. Jusqu’à la fin du XIXe siècle, l’îlot est composé de six maisons.

Le Fer Rouge en quelques dates :

• 1840 : Salon de coiffeur / parfumeur au 52 Grand’Rue
• 1893 : Destruction des trois maisons au sud de l’îlot
• 1895 : J-C Chomat ouvre au 27, rue des Marchands, une fabrique de fleurs en perles.
• 1895 : Ouverture du café « Zum grünen Wald » au 52, Grand’Rue
• 1927 : Reprise du café qui devient café de la Victoire par Camille Deybach
• 1947 : Paul Gassmann devient propriétaire Grand’Rue et ouvre un restaurant, le Fer Rouge qui s’étend au 1er étage.
• 1961 : Paul Gassmann achète l’immeuble à l’arrière et (presque) mitoyen, au 27, qui appartient à la ville.
• 1962 : Transformation intérieure, percée des murs mitoyens, agrandissement du restaurant au rez-de-chaussée, installation de la cuisine et des sanitaires en étage. Exploitation de l’épicerie Sadal côté rue des Marchands.
Le Fer Rouge doit son nom au passage de la ligne rouge du tram, on appelle alors communément ce moyen de transport : le Fer.
On trouve encore aujourd’hui des vestiges des fixations des câbles du « Fer » sur la façade côté Grand’Rue.
• 1971 : Paul Gassmann est malade et transmet la succession de son restaurant à la famille Fulgraff, des amis qui pratiquent une cuisine alsacienne et bourgeoise comme lui. Ils ont perdu leur restaurant dans un terrible incendie en décembre 1962, le restaurant du Musée rue Kléber.
Plus tard, leur fils Patrick exploite l’auberge jusqu’en novembre 2006, c’est à ce moment-là un restaurant étoilé qui ferme ses portes.
La suite bientôt : l’histoire d’une rénovation réussie, une véritable métamorphose.
ASPC
Crédit photos : collection privée
Merci également à Alain

L’entrée de la rue des Marchands en 1962, à gauche en premier plan , le Fer Rouge

En 1915, les deux bâtiments sont séparés par une petite impasse, qui permet l’évacuation des eaux usées vers les rigoles. La fabrique de fleurs en perles, ouverte en 1895 par J-C Chomat est toujours en fonction, plumes et fleurs fines en accessoires de mode, fleurs et bonbons d’oranger, parures de mariées, couronnes de première communion...

Dans les années 1930, au centre la bijouterie de Mr Baer dont la statue en forme d’ours, en clin d’œil à son nom, est toujours visible aujourd’hui. Il est à noter que le bâtiment mitoyen à gauche a été sérieusement transformé depuis (arcades), cf photo suivante de 1947.

En 1947, la famille Gassmann donne un nouveau souffle à ce lieu incontournable en agrandissant le restaurant à l’étage et en exploitant la nouvelle épicerie SADAL

Le président de la République Georges Pompidou en visite officielle à Colmar (27 juin 1970).

28 juillet 2023

Phil

Yves HEMEDINGER

Encore un mauvais coup porté à l’Alsace par Macron et ses fidèles de la majorité.
Après la fermeture de Fessenheim, la fin de non-recevoir du Président venu nous dire qu’il n’était pas question de sortir du Grand Est, la promesse faite d’avancer rapidement sur la liaison ferroviaire Colmar - Freiburg, les travaux de la gendarmerie de Neuf-Brisach qui ne sont toujours pas programmés etc. etc. et maintenant Stocamine...



Du jazz hardbop à l'Abbaye

Samedi 29 juillet à 20h30

Déjà invité l’année dernière avec un groupe de modern jazz, Dominique Humbert, saxophoniste, professeur au Conservatoire à rayonnement départemental de Colmar revient cette année avec une toute nouvelle formation et un style qui vous fera frissonner de plaisir.
SVEB est un quartet de jazz réuni autour d’Eric Soum, guitariste et compositeur d’une musique engagée, énergique et libre, il sera en concert à l'Abbaye de Marbach ce samedi. Influencé par le jazz dit « hardbop » des années 60, le répertoire du groupe est principalement constitué de compositions originales.
Le hard bop (« bop dur ») est un courant musical appartenant au jazz qui s'est développé entre 1955 et 1960. Il prend source dans un mouvement de reconnaissance par les noirs américains de leurs origines, appelé Black is beautiful (« Le Noir est beau ») : un retour aux sources de la musique, à l'Afrique et, en même temps, une réaction agressive (musicalement parlant) au cool jazz (d'où le terme « hard ») surtout dominé par les blancs. L'auteur américain David Rosenthal nota aussi que le hard bop était un développement naturel pendant une époque où des musiciens d'envergure (Tadd Dameron par exemple) travaillaient et dans le jazz et dans le rhythm and blues. Même si la plupart des acteurs de ce courant ont fait leur apprentissage dans le style bebop (d'où le terme « bop »), ce genre musical incorpore les influences du rhythm and blues, du blues et du gospel, notamment dans les jeux du piano et du saxophone.
Avec Eric Soum: guitare, compositions
Dominique Humbert: saxophones alto et soprano
Hélène Eschbach: contrebasse
Jérôme Baldeck: batterie


Ecouter SVEB


Winterreise - Lamia Beuque & Luc Benoit

Dimanche 30 juillet à 17h

C’est à la fin de sa vie que Franz Schubert compose le cycle de vingt-quatre lieder « Winterreise ». Le premier manuscrit est daté de février 1827. Ce dernier cycle du compositeur est certainement le plus triste et le plus dramatique qu’il ait produit. Il coïncide avec une période particulièrement triste de sa vie puisque malgré ses efforts pour voir sa musique connue et reconnue, rien n’aboutit. Il propose d’ailleurs sa candidature comme maître de chapelle à la Cour mais essuie un échec. De ce fait, la musique du compositeur ne sort guère du cercle fermé des « Schubertiades », qui représente un bien faible moyen de diffusion et ne peut être un véritable soutien, ni moral ni financier.
Diplomée de la Haute école de musique de Lausanne dans la classe de Brigitte Balleys, Lamia Beuque est aussi lauréate de plusieurs prix parmi lesquels dont le prix du Pour-cent culturel Migros en 2012 et 2013, et le 3ème prix ADAMI au concours du CIMCL (Lyon) en mars 2013.
Elle fait ses débuts à l’opéra avec Lazuli dans L’Étoile de Chabrier. De septembre 2013 à juin 2015, Lamia est membre de l’Opéra studio de l’Opéra national du Rhin puis elle entame une carrière européenne avec des rôles tels que : Cenerentola de Rossini et Rosina dans Il Barbiere di Siviglia. Sensible à la musique de chambre et à l’art du L
lied et de la mélodie, elle donne régulièrement des récitals en France et en Suisse. Son intégrale des mélodies russes de P . Viardot est récompensée en 2021 par un « Diamant » Opéra Magazine.
Luc Benoit est diplômé du CNSM de Lyon et enseigne le piano au Conservatoire d’Epinal.
Parallèlement à ses activités de pédagogue, il poursuit une carrière de soliste et a notamment joué le concerto de Grieg avec l’orchestre de Lorraine et enregistré trois CD dont la sonate de Liszt en concert. Il joue régulièrement à quatre mains avec Lara Erbes, avec le violoniste Pascal Monlong, l’ensemble K …
Le monde lyrique lui est familier depuis longtemps : Luc Benoit a participé à de nombreuses master class au centre Chostakovitch à Paris, Schnittke à Hambourg avec Elena Vassilieva. Il travaille régulièrement avec des artistes lyriques tel que Marie Paule Dotti, Marie-Noëlle Vidal ou encore René Schirrer.


Ecouter Lamia Beuque

Infos pratiques

Réservation en ligne conseillée - tarif de soutien à l'abbaye : 6€
Plateau au profit des artistes
Covoiturage / buvette / caisse du soir
Accueil dès 45 minutes avant chaque concert
Gratuit pour les moins de 12 ans
Renseignements :
contacter Laurence au 06 19 36 49 64
Email : marbach.culture@gmail.com
http://abbayedemarbach.org

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Photographies de Jeannette Gregori

Du 23 juillet au 17 septembre

Janna Gregori est née en 1967 et vit à Strasbourg. Elle a étudié la photographie à l’Université des Beaux-Arts d’Indiana, aux Etats-Unis ainsi qu’à l’Ecole des Arts Décoratifs de Strasbourg (aujourd’hui HEAR). Le hasard et la curiosité ont mené ses pas vers une communauté de Manouches installés le long d’une route départementale en Alsace, l’été 2009. Depuis, son travail photographique n’a cessé de dépeindre, au travers de scènes de vie, la dignité de ces familles et de défendre leur humanité face aux préjugés.

L’exposition est visible lors des concerts et sur demande.


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Abbaye de Marbach
lieudit Marbach
68420 Obermorschwihr
marbach.culture@gmail.com

26 juillet 2023